Votre dernier livre d'histoire lu

Ecrasés par la propagande, abreuvés de rumeurs et d'informations fragmentaires, parfois erronées, il était très difficile aux allemands d'avoir une vue d'ensemble, une vision juste de l'extermination en cours. Les camps d'extermination ont été un secret mieux gardé que les exécutions de masse à l'Est ou le nettoyage des ghettos.

Ils savaient, mais ne voulaient pas le croire. Comment croire que sur le territoire il existait de véritables usines destinées à l'extermination en masse d'être humains ?

Il y a des moments lorsqu'on lit ce genre de bouquin où l'on oublie qu'on est en train de lire des faits qui se sont produits à des lieues d'aujourd'hui.

La Seconde guerre mondiale, Anthony Beevor.

Très épais (environ 1000 pages), ce livre se lit comme un roman, c'est à dire très facilement.

La guerre est racontée de façon chronologique tout en gardant de sa cohérence. On passe d'une chancellerie ou d'un théâtre d'opération à un autre avec une facilité déconcertante. Que ce soit dans son prix (désormais en poche à 12 euros) ou dans le récit, ce livre est accessible à tous. La seconde guerre mondiale comme vous auriez voulu que l'on vous la raconte.

Je conseille CE livre si vous voulez entrer en douceur dans ce conflit majeur de l'histoire du monde.

du même auteur vous avez l'extraordinaire "la chute de Berlin"

Je lis une La vie des français sous l'occupation d'Henri Amouroux.

Avant "Vivre avec de gaulle" de Michel Tauriac, les témoins de 1940 à sa mort parlent.

Avant "de Gaulle au soir de sa vie" de Pierre Louis Blanc, un secrétaire de 1969 à sa mort en 1940 qui est venu 15 fois à la Boisserie pour l'aider à écrire ses "Mémoires d'espoir" hélas inachevées. Un seul tome a été écrit par lui.

errato : lire de 1960 à octobre 1970, il est mort le 10 novembre.

Après Louis XIII, Louis XIV (mon préféré) et Louis XVI; j'ai acheté hier son dernier:

les romans historiques oui, exemple, les rois maudits.

Ce roman est génial !!!

Après Louis XIII, Louis XIV (mon préféré) et Louis XVI; j'ai acheté hier son dernier:

Ce roman est génial !!!

"Ce roman est génial", "Les rois maudits" ?

Si tu as aimé Les rois maudits, tu ne peux pas passer à côté de "La Maison Germanicus"

Les derniers d'Histoire que j'ai lu sont :

-Louis XIV de Thierry SARMANT

-L'année des quatre dauphins d'Olivier CHALINE

-Louis XV de Jean-Christian PETITFILS

-Les bourreaux en France de Frédéric ARMAND

L'Amérique entre la Bible et Darwin

Le récit de guerre d'un jeune alsacien incorporé dans la Wehrmacht et il intégrera la Panzerdivision Grossdeutchland.

Je viens juste de l'acheter, donc je ne peux pas encore en dire plus.

La 4e de couverture:

Guy Sajer n'a pas dix-sept ans quand, en juillet 1942, il endosse l'uniforme de la Wehrmacht. Il est français par son père, allemand par sa mère ; il habite alors l'Alsace. A cause de son jeune âge, il n'est pas affecté à une unité combattante, mais dans le train des équipages. Dès novembre, l'hiver s'abat sur la plaine russe ; le froid, la neige, les partisans rendent la progression des convois extrêmement difficile : jamais l'unité de Sajer n'atteindra Stalingrad qu'elle devait ravitailler ; la VIe Armée aura capitulé avant. Mais Sajer sait déjà que la guerre n'est pas une partie de plaisir, que survivre dans l'hiver russe est déjà un combat. Et pourtant, ce premier hiver, il n'a pas vraiment fait la guerre. La vraie guerre, celle du combattant de première ligne, il la découvre lorsqu'il est versé dans la division " Gross Deutschland ", division d'élite, avec laquelle, à partir de l'été 1943, il va se trouver engagé dans les plus grandes batailles du front d'Ukraine, quand la Wehrmacht plie sous l'offensive russe. De Koursk à Kharkov, de jour comme de nuit, dans la boue, la neige, quand le thermomètre marque -40 degrés, sous le martèlement terrifiant de l'artillerie russe, face aux vagues d'assaut d'un adversaire désormais puissamment armé et qui ne se soucie pas des pertes, les hommes de la " Gross Deutschland ", portés toujours aux endroits les plus exposés, toujours en première ligne, combattant à un contre vingt, connaissent l'enfer. La bataille de Bielgorod, le passage du Dniepr (la Bérésina à l'échelle de la Seconde Guerre mondiale) constituent, vécus au niveau du simple soldat, deux des plus hauts moments de ce récit d'Apocalypse. Plus tard, quand le front allemand s'est désagrégé, quand l'immense armée reflue, aux combats réguliers s'ajoutera la lutte contre les partisans, plus sauvage et plus impitoyable. Plus tard encore, c'est la retraite des derniers survivants de la division d'élite à travers la Roumanie et les Carpathes jusqu'en Pologne. Dans l'hiver 1944-1945, Sajer et ses camarades sont lancés dans les combats désespérés que les Allemands livrent en Prusse-Orientale pour interdire l'entrée du Vateriand aux Russes. C'est encore Memel, où l'horreur atteint à son comble, et Dantzig, au milieu de l'exode des populations allemandes de l'Est. Enfin, malade, épuisé, Sajer sera fait prisonnier par les Anglais dans le Hanovre... Si ce récit de la guerre en Russie ne ressemble à aucun autre, s'il surpasse en vérité, en horreur et en grandeur tout ce qui a été écrit, ce n'est pas seulement parce que l'auteur a réellement vécu tout ce qu'il rapporte, ce n'est pas seulement parce que, sous sa plume, les mots froid, faim, fièvre, sang et peur prennent l'accent et la force terrible de la réalité, c'est aussi parce que Sajer sait voir et faire voir dans le détail avec une puissance de trait vraiment extraordinaire. Alors, le lecteur ne peut douter que tout ce qui est rapporté là est vrai, vrai au détail près ; il sait de science certaine qu'il n'y a pas là de " littérature ", pas de morceaux de bravoure - mais que c'était ainsi : ainsi dans le courage et ainsi dans la peur, ainsi dans la misère et ainsi dans l'horreur.

Lu il y a fort longtemps... C'est l'un des meilleurs récits de guerre que l'on puisse lire. C'est carrément hallucinant, par moments (lire le récit qu'il fait de la bataille de Koursk et de la contre-offensive soviétique qui a suivi, par exemple.)

Cela dit... Est-ce vraiment une autobiographie, ou y a-t-il une part d'imagination? Bien difficile à dire. On peut aussi être déconcerté par le manque de recul de l'auteur, qui dit le plus grand bien d'Hitler et du nazisme. Mais le texte est présenté comme avoir été écrit juste après la guerre. On peut donc supposer que l'auteur a évolué depuis. L'une des forces du bouquin est que ça donne l'impression d'avoir été écrit par quelqu'un de jeune, arrivé là totalement par hasard (parce que sa mère était allemande) et qui ne comprend pas grand-chose à ce qui lui arrive; il livre donc un récit brut des événements, absolument pas intellectualisé. Par moments on a l'impression d'avoir affaire presque à un simple d'esprit. Ce qui n'est pas vrai du tout.

En effet il faut préciser que Guy Sajer est le pseudonyme d'un dessinateur de bandes dessinées très connu, Guy Mouminoux, aujourd'hui âgé de 89 ans. Il a publié des tas d'albums sous un autre pseudo, "Dimitri" : "Le Goulag" etc. Il est très doué pour dessiner les chars. Il a publié ses dessins dans "Pilote", "Tintin", "Charlie", l'"Écho des Savanes" etc. Je dois dire que je n'avais jamais fait le rapprochement, je le sais parce qu'on me l'a dit. Je ne sais pas s'il est brusquement apparu comme très peu politiquement correct aux directeurs de la FNAC et autres magasins de vendre les BD d'un ancien nazi, mais à une époque les albums de Dimitri étaient devenus introuvables. Je ne sais pas ce qu'il en est en ce moment.

"LE PAYS DES IROQUOIS, l'Iroquoisie, était situé au sud des Grands Lacs, au cœur d'un triangle dont les pointes correspondraient aujourd'hui à New York, Detroit et Montréal.

Lorsque John Smith à Jamestown, Henry Hudson à Manhattan ou Samuel de Champlain à Tadoussac font leur apparition, ils sont attendus. Sur la voie du Saint-Laurent, les Montagnais rêvent de s'imposer comme intermédiaires. S'il les avait écoutés, Champlain se serait installé à Tadoussac. Mais le nord et l'ouest l'attirent. Les Algonquins succèdent aux Montagnais et entretiennent les mêmes espoirs. Mais Champlain n'est pas du genre passif. Il pousse plus avant et atteint enfin le pays des Hurons. Il tombe sous le charme. Les Iroquois, en contact avec les Anglais et surtout les Hollandais, voudraient aussi être des intermédiaires incontournables.

Le lecteur assistera à la naissance difficile de Trois-Rivières et de Montréal, il constatera la complexité et l'importance du commerce, il frémira d'horreur au récit des tortures, il s'étonnera de l'ingéniosité des Indiens et de l'incompréhension des Français, il comprendra difficilement le sacrifice que les " martyrs canadiens " font de leur vie. "

Résumé très intéressant des connaissances, hélas éparses, dont on dispose sur la IIIe Dynastie.

Histoire des français sous l'occupation de Henri Amouroux

"Les Marines dans la guerre du Pacifique", de Robert Leckie.

Pas encore lu mais présent dans ma bibliothèque. Tu as lu celui de Eugene Sledge ?

Non. C'est passionnant à lire Leckie (c'est un grand classique). Peut-être un peu vieilli quand même. Introuvable aujourd'hui, sauf sur Internet.

Sledge et Leckie figuraient dans la série "The Pacific".

Quand on lit Leckie, on a quand même l'impression que les Japonais avaient une guerre de retard... Ce n'est qu'à partir de l'automne 1944 (à Peleliu) qu'ils commencent à changer de tactique et à abandonner les "charges Banzaï" qui leur ont coûté si cher. Après ils démontrent une maîtrise extraordinaire de la défensive, et de l'utilisation du terrain.

Je me demande si Leckie fait preuve d'une rigoureuse précision historique, surtout qu'il ne cite pas ses sources. Mais ça se lit facilement.

Histoire des français sous l'occupation de Henri Amouroux

Encore un grand classique, sur un tout autre aspect du conflit.

"HHhH" de Laurent Binet. Livre consacré à l'assassinat de Reinhard Heydrich, chef du SD, un des leaders nazis les plus dangereux. Un bouquin assez curieux, car l'auteur nous fait part de son hésitation entre le livre historique et le roman, la fiction venant combler les "trous" de la recherche historique. Le résultat est finalement assez convainquant. En plus Laurent Binet nous fait partager sa passion pour Prague (la ville où a eu lieu l'attentat contre Heydrich, le 27 mai 1942) et pour le pays qu'on appelait autrefois la Tchécoslovaquie, aujourd'hui partagé entre la Tchéquie et la Slovaquie. Tout ce qu'on peut reprocher à l'auteur c'est parfois une certaine naïveté, comme si sa connaissance de cette période historique si tumultueuse était encore superficielle. Mais globalement c'est très bien fait, et assez instructif.

Je l'ai lu et j'ai trouvé que c'était un bon livre :)

Je ne connaissais pas l'anecdote de la mauvaise statue déboulonnée..

Mangez-le si vous voulez - Jean Teulé

Le mardi 16 août 1870, Alain de Monéys, jeune Périgourdin intelligent et aimable, se rend à la foire de Hautefaye, le village voisin. Il arrive à destination à 14 heures. Deux heures plus tard, la foule l'aura lynché, torturé, brûlé vif et même mangé.

Une foule paisible qui se transforme en meute barbare, l'un des faits les plus honteux de l'histoire du XIXe siècle en France.

Je l'ai lu et j'ai trouvé que c'était un bon livre :)

Je ne connaissais pas l'anecdote de la mauvaise statue déboulonnée..

Oui, un peu curieux quand même. Ça me fait penser à un bâtiment qui vient d'être construit, et où l'on a oublié d'enlever les échafaudages. Le lecteur a-t-il vraiment besoin de connaître toute la "cuisine interne" de l'écrivain? L'auteur oscille sans cesse entre la fiction et l'histoire, sans pouvoir se décider. Je pense que c'est cette ambiguïté même qui a fait le succès du livre : c'est tout à fait dans le style de l'époque (la nôtre, je veux dire). Bon, je reconnais que même quand on connaît bien le sujet, on apprend des tas de choses. Et ça donne envie d'aller visiter Prague, voire tout le pays.

Pour ce qui est du bouquin de Jean Teulé, je connais l'anecdote depuis longtemps, et c'est vrai que c'est assez abominable. Je ne sais pas si c'est dit dans le livre, mais même aujourd'hui ça demeure un sujet tabou dans la région, quelque chose dont on évite de parler.