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L'Inde et le Mahabharata

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Maroudiji

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Maroudiji Membre 6 485 messages
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Ce qui attire l'attention, dans le pays des rois, c'est l'architecture des havélis. De leurs signications aussi, religieuse, spirituelle et pratique. A travers eux nous découvrons l'Inde profonde et intime, celle du grand pays de Bharata (Mahabharata).

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Par l'importance qu'accordaient musulmans et vaishnaves à cette architecture, (et à leur relation aux femmes, puisque les deux allaient ensemble en l'occurrence), on constate qu'ils en partageaient les mêmes goûts. Et c'est pourquoi également la musique et le chant dévotionnels tenaient une place prépondérante dans leur culture ; cela est vérifiable du Pakistan jusqu'au Bengladesh pourtant si éloignés l'un de l'autre. (Ces deux états faisant partie de l'Inde avant la partition de 1947.)

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Membre, 69ans Posté(e)
Maroudiji Membre 6 485 messages
Forumeur expérimenté‚ 69ans‚
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L'architecture est une science. Les havélis sont construits selon les principes du vastu-sastra, ces écritures qui expliquaient les lois du mouvement de l'énergie. Elles doivent être prises en considération durant la construction d'un bâtiment pour le profit de leur habitants. Ces écritures, naturellement, sont hindoues, elles ont pour source les Védas.

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Membre, 69ans Posté(e)
Maroudiji Membre 6 485 messages
Forumeur expérimenté‚ 69ans‚
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Il semble que les mongols et tous les envahisseurs musulmans qui suivront, s'accommodèrent de la culture autochtone, malgré le polythéisme qu'ils abhorraient, et y apportèrent leur contribution artistique, si bien qu'il est difficile de discerner entre l'influence musulmane ou vaishnave. 

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Membre, 69ans Posté(e)
Maroudiji Membre 6 485 messages
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Ps. Vaishnave, parce que c'est de cette science religieuse qu'il est question, et non de ce pot-pourri que l'on nomme hindouisme. 

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Membre, SaXo, 104ans Posté(e)
saxopap Membre 7 391 messages
104ans‚ SaXo,
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Bonjour @Maroudiji.

Il y a bien longtemps que je ne t'avais pas lu, et tu viens à nouveau de nous régaler.

Juste une idée assez merveilleuse qui me vient à l'esprit. Le " syncrétisme ". Tu me corrigeras si je me trompe mais je me souviens avoir lu que les multiples sagesses du monde asiatique, pensées, religions ou philosophies, pouvaient utiliser le même temple, le même lieu de prière et le partager entre elles. ( je dis cela avec mes mots d'inculte ;))

Confusianisme,Bouddhisme, Taoïsme ...   ont une étonnante propension à cohabiter et à se fondre les unes dans les autres. Il me semble que cela va même jusqu'a ce que les prêtres alternent entre ces diverses cultes dans le même temple.

Un exemple fort d'empathie !!   

La bise Maroudji. 

 

 

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Membre, 69ans Posté(e)
Maroudiji Membre 6 485 messages
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Le 19/12/2018 à 23:59, saxopap a dit :

Confusianisme,Bouddhisme, Taoïsme ... 

Je suis en Inde, et plus spécifiquement au Rajasthan. 

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Le 18/12/2018 à 08:28, Maroudiji a dit :

Ps. Vaishnave, parce que c'est de cette science religieuse qu'il est question, et non de ce pot-pourri que l'on nomme hindouisme. 

 

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  • 3 semaines après...
Membre, 69ans Posté(e)
Maroudiji Membre 6 485 messages
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Le rajasthan est le pays des rois d'allégeance védique. Loin s'en faut, cependant. L'histoire a fait son lit et de cette époque il n'en reste que l'ombre. Kshatriyas par leur classe, les rois assuraient l'ordre social pour que le dharma ne soit pas foulé aux pieds. (Voir la Bhagavad-gita où Krishna instruit Arjuna à ce sujet. )

"Savoir suprême, transmis de maître à disciple, voilà comment les saints rois l'ont reçu et réalisé." Bg. 4-1

Mais avec la dominance étrangère et la dégradation des moeurs, dues au temps qui s'écoule irrévocablement, l'information que fournit la Bhagavad-gita au sujet des kshatriyas n'est valable encore qu'en de rares cas, à moins que je ne m'abuse. (Par la suite, avec l'arrivée des anglais, ils finiront par perdre le peu de pouvoir qu'ils détenaient encore.)

(L'image est un détail d'une fresque murale.) 

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Maroudiji Membre 6 485 messages
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Le dharma, les devoirs de chacun, suivait naturellement la courbe de cette transformation quand, par le biais de la classe des vaishyas, les marchands, un renouveau spirituel se produisit. Les havélis était le signe épatant de cette renaissance spirituelle. 

Je vous donne en deux mots ce que j'ai retenu de mes recherches. 

Ce dynamisme spirituel prend son essor grâce à deux personnages clés qui seront de grands réformateurs en ce domaine,  celui de la bhakti. Il s'agit de Vallabha Acharya (1479-1531) et de Krishna-Chaitanya (1486-1534). L'un est né à Bénares, l'autre à Mayapur, un village à côté de Nadia,  au Bengale. 

(Sri Vallabha Acharya en image) 

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Membre, 69ans Posté(e)
Maroudiji Membre 6 485 messages
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Et bien dis donc c'est la première fois en plus de 10 ans que je reçois autant de "j'aime"! Quelque chose aurait bougé au niveau des constellations ? 🎉

Bon, trève de plaisanteries, surtout que je n'ai pas le temps pour le bavardage. Je suis sur la route en Asie; j'écris à partir d'un cell et souvent ma connexion internet est défectueuse, en plus la chaleur rend mes neurones amorphes. 

Ce qui m'intéresse c'est de publier mes réflexions historiques sur le vaishnavisme. Et comme j'ai curieusement deux internautes qui semblent apprécier ce genre de littérature alors je me sens plein d'entrain à continuer. Merci. 


Toutes les havélis sont saturés d'images de Krishna et des filles de Vrindavan, particulièrement  de la sublime Radha, son amante préférée. Cela en dit long sur l'histoire de ces murs et de leur propriétaire. Une havéli était un temple de Dieu, celui de Krishna, spécifiquement. En tout cas dans cette partie du rajasthan que je visitais il y a un mois, et partout ailleurs pour la majorité d'entre elles. Elle est un havre de lumière qui irradie l'amour et toutes les émotions nécessaires à la réalisation spirituelle.

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Membre, 69ans Posté(e)
Maroudiji Membre 6 485 messages
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Les havélis sont des livres de science ouverts sur le monde au-delà du  Brahman indifférentié, ou en dedans. Là, les formes actives existent éternellement. Celle de Krishna les domine toutes. Ce monde dont le Brahman est l'aura est celui dont parlent les murs et les salle de ces havélis.

La bhakti, l'amour extatique du Couple divin, Radha et Krishna, est une science. Elle touche à la vie entière des habitants de ces demeures et les guide dans leur façon de se nourrir, de cuisiner, de s'habiller, de méditer ou de travailler.

(Ci-dessus murale : quand Krishna et son frère Balarama vont à Mathura libérer leurs parents emprisonnés par le roi Kamsa. Ce faisant, ils ne retournerons jamais plus à Vrindavan, au grand désespoir de le habitants.) 

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  • 3 mois après...
Membre, 69ans Posté(e)
Maroudiji Membre 6 485 messages
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Back home, Montréal.

Je relis en ce matin pluvieux la préface du livre d'Hannah Arendt, La crise de la culture. (1954)

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"Car le souvenir, qui n'est qu'une des modalités de la pensée, bien que l'une des plus importantes, est sans ressource hors d'un cadre de référence préétabli, et l'esprit humain n'est qu'en de très rares occasions capable de retenir quelque chose qui n'est lié à rien."

Ce qui est le cas du Mahabharata, le plus vieux, le plus long, le plus historique, le plus religieux, le plus spirituel, le plus savant, le plus ancien et le plus merveilleux des livres jamais composé par les humains.

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  • 3 semaines après...
Membre, 69ans Posté(e)
Maroudiji Membre 6 485 messages
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Voici que j'ai rédigé quelques lignes que je m’apprête à publier ici et je suis surpris et satisfait de lire que j'ai fait allusion à Arendt plus haut. Cela me fera donc plaisir d'afficher une autre citation d'elle tirée du même livre en tête de ce texte.

Bhagavad-purana, le livre

"La grandeur passagère de la parole et de l'acte peut durer en ce monde dans la mesure où la beauté lui est accordée."

De tous les textes védiques, ces fameux traités indiens écrits avant notre ère, il y a un Purana qui est considéré le plus haut et le plus fin d'entre eux, il s'agit du Srimad-Bhagavatam. (À ne pas confondre avec la Bhagavad-gita.)

Il débute où le Mahabharata s'arrête. Parikshit, le petit fils d’Arjuna, pas moins qu'Empereur de son état, naturellement, a décidé de renoncer au trône vu qu'il ne lui reste que sept jours à vivre. Ayant offensé par impatiente un yogi durant sa méditation, plaçant un serpent mort autour de son cou, il fut condamné pour ce geste insensé à mourir au bout d'une semaine de la morsure d'un serpent. Comment cela se produira reste un mystère mais tout est mis en place pour le protéger de cette malédiction.

Parikshit place serpent sur sage (2).jpg

Il veut donc consacrer ce temps à écouter ce qu'il y a de plus important pour la réalisation spirituelle. Et rien d'autre qui n'ait trait à l'essentiel.

Sept jours durant lesquels le renonçant Shuka va l'instruire. Celui-ci est aussi le fils de Vyasa, concours de circonstance remarquable en phase avec le développement de cette vaste littérature sacrée. Grâce à lui, elle va atteindre avec ce discours exceptionnel la crème du savoir, plus spécifiquement la description des actes et des pensées de Krishna et des habitants de Vrindavan. Cet enseignement deviendra le très réputé Bhagavat-Purana ou Srimad-Bhagavatam.

Mais avant d'en arriver aux divertissements confidentiels qui nécessitent une qualification initiatique exigeante, le sage Shuka va résumer au fur et à mesure la conception védique qui permettra de réaliser Dieu dans toute sa splendeur monothéiste. Il n'est pas question d'atteler la charrue avant les bœufs. L'auditeur ou le lecteur doit se purifier l'esprit par l'assimilation attentionnée de cet enseignement et le recevoir en toute humilité. L'empereur, qui est entouré de nombreux brahmana, fait particulièrement confiance au fils de Vyasa, respecté de tous pour sa sagesse et son érudition malgré son jeune âge.

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Il s'agit donc pour Shuka de répondre efficacement aux questions du roi Parikshit qui ne dispose plus que de sept jours avant de rendre l'âme selon la malédiction, ce qui est une prouesse en soi puisque la manifestation cosmique, étant l'expansion de Dieu, l'Être suprême, est elle aussi illimitée. Il demeure impossible même pour un dieu, à la durée de vie prodigieusement étendue, de l'appréhender simplement avec des mots ou le mental tant sa complexité est insaisissable.

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  • 2 semaines après...
Membre, 69ans Posté(e)
Maroudiji Membre 6 485 messages
Forumeur expérimenté‚ 69ans‚
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Comme ses enfants avaient atteint l'âge adultes et fondé chacun sa famille, Maharaj Bharata prit la décision, selon la tradition et le dharma, de se retirer dans la forêt et de laisser loin derrière lui les affaires de son royaume et les préoccupations mondaines en général. Dorénavant il consacrera les dernières années de son existence à la réalisation spirituelle, ainsi qu'il se doit et le désire. Pour sa subsistance, les bois offrent racines, herbes et fruits en tous genres. Il construira lui-même sa cabane sur le bord d'une rivière au pied des Himalaya.

Vivant dorénavant dans la solitude, l’ascétisme et l'absorption en l'Âme suprême selon les principes du yoga, les jours défileront ainsi pendant de longues années. Mais un banal incident va bouleverser tous ses plans pour échapper au cycle des morts et des renaissances, raison et but ultime de la vie humaine dans la culture védique. Krishna réitèrera cette instruction dans la Bhagavad-gita :

"Où qu'il soit emporté par sa nature fébrile et inconstante,
il faut certes ramener le mental sous le contrôle du moi spirituel."
6.26

Alors qu'il s'affairait à ses devoirs habituels, Jada Bharata entendit le rugissement d'un lion non loin de l'ermitage, où coulait une rivière. Il eu juste le temps d'entrevoir la scène : une biche, effrayée par le carnassier fit un bon et disparue dans la forêt avec le prédateur à ses trousses. Elle laissait derrière elle son rejeton à peine venu au monde.

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Bharata s'approcha du faon, le sortit de l'eau où il était tombé et compatit immédiatement à sa détresse, comme s'il lisait dans ses yeux embués l'immense sentiment d'abandon, comme si l'animal savait instinctivement qu'il ne reverrait plus sa mère.

Il ne réfléchit pas à deux fois avant de se lancer dans l'aventure qui allait souder son destin à celui de l'animal. Il avait beau en tant qu'empereur avoir échappé à l'attraction du pouvoir et de la richesse sans restriction, à l'attachement familial de surcroît, en se faisant violence par la séparation définitive -car il n'y a pas plus grand bonheur en ce bas monde que de jouir de la présence de ses petits-enfants-; il avait beau s'être perdu dans la contemplation et trouver sa joie dans le silence de la retraite, il ne s'attendait pas à l'intrusion envoûtante d'un animal dans sa vie d'anachorète.

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La première des pensées qu'il avait en se levant à l'aube était pour le faon car celui-ci dépendait entièrement de sa protection. Durant ses exercices de yoga, il gardait toujours un œil sur lui. Pendant des années, du matin au soir, ils étaient ensemble et quand l'animal s'éloignait trop longtemps dans la forêt, il s'en s'inquiétait.

Mine de rien, en quelques années de ce compagnonnage singulier, Bharata développa un attachement si grand pour la bête qu'il le détourna de son but : la focalisation des ses sens et de son mental sur Dieu. Yoga et réalisation spirituelle furent relégués au second plan. Plus il avançait en âge, moins il ne s'en préoccupait. Si bien que, arrivé au moment de rendre son dernier souffle, au lieu de penser à Vishnou comme il se doit,* sa conscience était toute accaparée par l'animal qui partageait les inquiétudes de son maître et ressentait le départ imminent.

____________________

* Krishna dira plus tard, beaucoup plus tard, dans la Bhagavad-gita :

"Pour qui n'a pas maîtrisé son mental, l’œuvre de la réalisation spirituelle sera difficile. Mais pour qui le domine et guide ses efforts par les moyens appropriés, la réussite est sûre. Telle est ma pensée." 6.37

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  • 2 semaines après...
Membre, 69ans Posté(e)
Maroudiji Membre 6 485 messages
Forumeur expérimenté‚ 69ans‚
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Dû à l'attachement inconsidéré pour un cervidė, Bharata fut condamné à renaître dans leur espèce. Il garda cependant le souvenir de sa vie précédente. Ce déterminisme est fort inhabituel chez les animaux, même en Inde durant la préhistorique où nous sommes habitués à lire (la réincarnation en l'occurrence) des choses hors du commun, pour nous, particulièrement, Occidentaux férus de rationalité. *

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Parce qu'il avait été un yogi sur le point de parachever sa réalisation spirituelle et, de ce fait, échapper définitivement au cycle des morts et des renaissances, il put bénéficier malgré tout d'un avantage mnémonique exceptionnel pendant toute sa vie de cerf. En effet, Krishna rappellera dans la Bhagavad-gita cette loi karmique indépassable :

"Car, certes, ô Arjuna, ce sont les pensées, les souvenirs de l'être à l'instant de quitter le corps qui déterminent sa condition future." 8.6 
"Qui, à l’instant de la mort, fixe entre les sourcils son air vital et, avec la dévotion la plus profonde, s’absorbe dans les souvenirs du Seigneur Suprême, ira certes à Lui." 8.10

Ce ne sera donc pas le cas du roi Bharata. Son erreur de parcours ayant été flagrante et regrettable, mais non fatale, il lui faudra prendre son mal en patience, tout simplement.

_______

* Voir mon intervention à l'instant dans la rubrique Science sur le déni
Sinon voici une autre citation de mon cru que je tire de ce fil :

Arthur Schopenhauer a une belle façon de le dire : Les Hindous « reconnaissent d’une manière positive la parenté incontestable de l’homme avec toute la nature animale ; et ils le représentent toujours, par la métempsychose et autres systèmes, en étroite relation avec celle-ci. »

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Membre, 69ans Posté(e)
Maroudiji Membre 6 485 messages
Forumeur expérimenté‚ 69ans‚
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IMG_20181202_103831.jpg

Néanmoins, il n'est pas possible de pratiquer la religion ou de participer aux rites sacrés lorsque l'âme revêt un corps animal. Le cerf s'arrangera donc pour que ses jours et ses nuits soient saturés de vibrations spirituelles favorables à son projet d'émancipation des griffes de la matière.  

En âge de s'émanciper, il quitta la famille et se rendit dans une vallée des Himalayas habitée par les anachorètes. Il y finira sa vie dans la proximité des ermitages avec un air de déjà vu. Une meilleure opportunité lui sera offerte à sa prochaine incarnation, si Dieu le veut, car un animal ne peut clore sa condition matérielle, la purification et la libération étant des privilèges humains. Même les dieux ne bénéficient pas de cette situation tellement leur bonheur personnel est grand et captivant ; ils n'en éprouvent ni l'urgence ni la nécessité. Cela ne les concerne pas tant que ça. Ils sont évidemment conscients que la vie sur terre offre une rare opportunité d'en finir avec la condition matérielle. 
C'est pour cette raison aussi que les écritures considèrent la terre comme le centre du cosmos, spirituellement et matériellement.

« À qui marche sur cette voie, explique Krishna dans la Bhagavad-gita, aucun effort n’est vain, nul bienfait acquis n’est jamais perdu ; le moindre pas nous y libère de la plus redoutable crainte." 2.41

Celle-ci consiste à revenir en ce monde sous la forme d’un animal, signe d'une perpétuelle errance à nouveau dans le cycle des morts et des renaissances

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Membre, Agitateur Post Synaptique, 56ans Posté(e)
zenalpha Membre 22 480 messages
56ans‚ Agitateur Post Synaptique,
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Il y a 10 heures, Maroudiji a dit :

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Néanmoins, il n'est pas possible de pratiquer la religion ou de participer aux rites sacrés lorsque l'âme revêt un corps animal. Le cerf s'arrangera donc pour que ses jours et ses nuits soient saturés de vibrations spirituelles favorables à son projet d'émancipation des griffes de la matière.  

En âge de s'émanciper, il quitta la famille et se rendit dans une vallée des Himalayas habitée par les anachorètes. Il y finira sa vie dans la proximité des ermitages avec un air de déjà vu. Une meilleure opportunité lui sera offerte à sa prochaine incarnation, si Dieu le veut, car un animal ne peut clore sa condition matérielle, la purification et la libération étant des privilèges humains. Même les dieux ne bénéficient pas de cette situation tellement leur bonheur personnel est grand et captivant ; ils n'en éprouvent ni l'urgence ni la nécessité. Cela ne les concerne pas tant que ça. Ils sont évidemment conscients que la vie sur terre offre une rare opportunité d'en finir avec la condition matérielle. 
C'est pour cette raison aussi que les écritures considèrent la terre comme le centre du cosmos, spirituellement et matériellement.

« À qui marche sur cette voie, explique Krishna dans la Bhagavad-gita, aucun effort n’est vain, nul bienfait acquis n’est jamais perdu ; le moindre pas nous y libère de la plus redoutable crainte." 2.41

Celle-ci consiste à revenir en ce monde sous la forme d’un animal, signe d'une perpétuelle errance à nouveau dans le cycle des morts et des renaissances

bhumandala_terre_véda.jpg

Faut se grouiller

A part dans nos assiettes, la condition animale est désormais menacée 

La seule opportunité sera de se reincarner en steack charal ou en asticot.

Ça laisse toujours l'opportunité de s'élever en mouche à m...

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  • 3 semaines après...
Membre, 69ans Posté(e)
Maroudiji Membre 6 485 messages
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C'est pal mal brouillon mais si on m'a lu on peut tirer son épingle du jeu.

L'express :

Ce texte-fleuve, écrit en vers entre le Ve siècle avant J.-C. et le IIIe siècle de notre ère, retrace les luttes fratricides de deux clans au sein d'une même famille de divinités. Ces dix-huit chants sont à l'origine des mythes fondateurs de la culture et de la civilisation indiennes.

https://www.lexpress.fr/culture/livre/le-mahabharata_811258.html

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Membre, Agitateur Post Synaptique, 56ans Posté(e)
zenalpha Membre 22 480 messages
56ans‚ Agitateur Post Synaptique,
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Il y a 8 heures, Maroudiji a dit :

C'est pal mal brouillon mais si on m'a lu on peut tirer son épingle du jeu.

L'express :

Ce texte-fleuve, écrit en vers entre le Ve siècle avant J.-C. et le IIIe siècle de notre ère, retrace les luttes fratricides de deux clans au sein d'une même famille de divinités. Ces dix-huit chants sont à l'origine des mythes fondateurs de la culture et de la civilisation indiennes.

https://www.lexpress.fr/culture/livre/le-mahabharata_811258.html

Et puisque le prince Arjuna éclairé par Krishna et les révélations de la Baghavad-Gita pour faire le bien sans calcul y est comparé à Hamlet, voici un extrait où Hamlet s'adresse a Horacio Acte I scène 5.

"Il y a plus de choses sur la Terre et dans le Ciel que dans toute votre philosophie"

A savoir que toute réflexion humaine sur la totalité, toute philosophie qui discoure de l'absolu, n'est qu'un ersatz tenu en échec par un absolu qui la depasse infiniment 

Il y a davantage de similitudes à Amour, Gloire et Beauté qu'en l'Amour, la Vérité, la Beauté, la Justice.

Et tous ces "chants" sont très humain et ethhnocentrés.

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Membre, 69ans Posté(e)
Maroudiji Membre 6 485 messages
Forumeur expérimenté‚ 69ans‚
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La troisième naissance de celui qui devint Jada Bharata

Le Seigneur Bienheureux, Krishna dit : 0 Arjuna, pour le spiritualiste aux actes heureux, il n'est de destruction ni dans cette vie, en ce monde, ni dans l'autre ; jamais, Mon ami, le mal, ou l'infortune, ne s'empare de lui.

Après des années sans nombre de délice sur les planètes où vivent ceux qui ont pratiqué le bien, celui qu'a vu faillir la voie du yoga renaît au sein d'une famille riche et noble, ou vertueuse. Il peut aussi renaître dans une famille de sages spiritualistes. En vérité, il est rare, ici-bas, d'obtenir une telle naissance.

Là, ô Arjuna, il recouvre la conscience divine acquise dans sa vie passée, et reprend sa marche vers la perfection. (Ch. 6. 40, 41,42, 43)

Le brahmana Angira avait deux femmes. De la première il eut neuf fils et de la seconde des jumeaux dizygotes. Il appela le garçon Bharata. (Pour rappel, cet enfant au parcours singulier fut un des plus importants rois de l'Inde qui était connu avant lui par le nom de "Arya-varta" ce qui veut dire le pays des Aryens. La fameuse épopée qui portait originellement le nom de Jaya, a été renommée Maha-Bharata en son honneur.)

Tout comme pour sa précédente vie, il jouit de la mémoire de ce qui lui était arrivé dans ses deux dernières existences. Cette fois, il jura qu'on ne le reprendrait plus à pécher aussi naïvement. Il mit toutes les chances de son côté en décidant de se faire passer pour un débile mental irrécupérable et d'éviter toute compagnie, quelle qu'elle soit. Encore moins celle d'un animal, on s'en doute.

Angira aimait son fils comme la prunelle de ses yeux. Bien qu'il s'aperçût que son comportement n'était pas celui d'un enfant de son âge, il éluda ce retard intellectuel en le mettant sur le compte d'une réalité métaphysique transcendantale. Par le travers de cette illusion, il se persuada que Bharata était un être exceptionnel, avec un cœur en or. Pourtant il ne réussit pas à obtenir de lui qu'il se plia, comme la tradition l'exige, à la moindre règle d'initiation durant toute son enfance.

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Quand il réalisa qu'il ne pourrait pas le marier, il essaya cahin-caha d'en faire un brahmana puisqu'ils appartenaient à cette caste. Il passa de longs mois à lui apprendre la remémoraton du mantra de la gayatri en le chantant avec un fil de coton enroulé autour de son pouce, mais sans succès, à son grand désappointement.

A suivre...

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