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Romantisme, signifierait souffrance ?


pep-psy

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Le romantisme, c'est les passions, et les passions sont rejetées par la société qui ne supportent pas ce qu'elle ne peut ranger, classer, maîtriser, tailler au carré telle une haie de jardin... D'où cette souffrance qui va en général de pair avec le romantisme.

Je crains que ce soit exactement l'inverse : la société dans laquelle nous vivons est au contraire propice aux émotions exacerbées. Cela se manifeste en politique, où les orateurs face à un public utiliseront des mots ayant une forte charge émotionnelle pour créer passion et haine chez leurs sympathisants et militants. Dans certains médias, c'est même l'appel aux émotions qui domine : les faits divers, les images de sujets graves, la publicité, etc. Sont autant de manifestation d'un appel aux émotions plutôt qu'à la raison. Et je ne parle pas des arts qui ont également cette faculté de susciter une émotion particulière ou plusieurs.

Le fait est plutôt que les émotions sont presque toujours source en réalité de souffrance. L'amour par exemple peut conduire à une profonde souffrance si elle n'est pas partagée. La passion de la nourriture peut conduire à des souffrances physiques. Et la haine de l'autre est bien plus source de maux que toute la raison et modération du monde réunie.

C'est pour ça que l'éthique, la raison, etc. Nombreux sont les critères qu'on peut retenir à ce sujet existent d'une certaine manière : c'est de créer l'apatheia, l'absence de passion, qui peut permet d'obtenir l'ataraxie, soit l'absence de souffrance.

Au contraire, je trouve la société bien trop versée dans les passions, l'excès de sentiments eux-même très forts. Si bien sûr, il est impossible d'être vide d'émotions (et ce n'est pas souhaitable), il y a un juste équilibre à trouver pour atténuer autant que possible les maux que peuvent susciter une émotion tout en évitant de devenir une machine, froide et vide de tout sentiment.

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Membre, Je n'en ai aucun, 52ans Posté(e)
pep-psy Membre 23 493 messages
52ans‚ Je n'en ai aucun,
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En fait on dit la même chose...

Je pensais à la phrase: Le romantisme, enseigne la psychologie...

C'est à dire qu'en étant mû par le romantisme, on apprend à connaître les gens et bien entendu, soi-même, de là on évolue bien plus rapidement sur la psychologie, le comportement des gens, l'observation des réactions des autres, mais aussi des notres, etc..

;)

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Invité punchcoco
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Invité punchcoco
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Posté(e)

En fait on dit la même chose...

Je pensais à la phrase: Le romantisme, enseigne la psychologie...

C'est à dire qu'en étant mû par le romantisme, on apprend à connaître les gens et bien entendu, soi-même, de là on évolue bien plus rapidement sur la psychologie, le comportement des gens, l'observation des réactions des autres, mais aussi des notres, etc..

;)

Oui c'est ça !

Je crains que ce soit exactement l'inverse : la société dans laquelle nous vivons est au contraire propice aux émotions exacerbées. Cela se manifeste en politique, où les orateurs face à un public utiliseront des mots ayant une forte charge émotionnelle pour créer passion et haine chez leurs sympathisants et militants. Dans certains médias, c'est même l'appel aux émotions qui domine : les faits divers, les images de sujets graves, la publicité, etc. Sont autant de manifestation d'un appel aux émotions plutôt qu'à la raison. Et je ne parle pas des arts qui ont également cette faculté de susciter une émotion particulière ou plusieurs.

Le fait est plutôt que les émotions sont presque toujours source en réalité de souffrance. L'amour par exemple peut conduire à une profonde souffrance si elle n'est pas partagée. La passion de la nourriture peut conduire à des souffrances physiques. Et la haine de l'autre est bien plus source de maux que toute la raison et modération du monde réunie.

C'est pour ça que l'éthique, la raison, etc. Nombreux sont les critères qu'on peut retenir à ce sujet existent d'une certaine manière : c'est de créer l'apatheia, l'absence de passion, qui peut permet d'obtenir l'ataraxie, soit l'absence de souffrance.

Au contraire, je trouve la société bien trop versée dans les passions, l'excès de sentiments eux-même très forts. Si bien sûr, il est impossible d'être vide d'émotions (et ce n'est pas souhaitable), il y a un juste équilibre à trouver pour atténuer autant que possible les maux que peuvent susciter une émotion tout en évitant de devenir une machine, froide et vide de tout sentiment.

L'émotion n'est pas le romantisme, la peur, la haine, la colère sont des émotions par exemple.

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Membre, Je n'en ai aucun, 52ans Posté(e)
pep-psy Membre 23 493 messages
52ans‚ Je n'en ai aucun,
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Je crains que ce soit exactement l'inverse : la société dans laquelle nous vivons est au contraire propice aux émotions exacerbées. Cela se manifeste en politique, où les orateurs face à un public utiliseront des mots ayant une forte charge émotionnelle pour créer passion et haine chez leurs sympathisants et militants. Dans certains médias, c'est même l'appel aux émotions qui domine : les faits divers, les images de sujets graves, la publicité, etc. Sont autant de manifestation d'un appel aux émotions plutôt qu'à la raison. Et je ne parle pas des arts qui ont également cette faculté de susciter une émotion particulière ou plusieurs.

Le fait est plutôt que les émotions sont presque toujours source en réalité de souffrance. L'amour par exemple peut conduire à une profonde souffrance si elle n'est pas partagée. La passion de la nourriture peut conduire à des souffrances physiques. Et la haine de l'autre est bien plus source de maux que toute la raison et modération du monde réunie.

C'est pour ça que l'éthique, la raison, etc. Nombreux sont les critères qu'on peut retenir à ce sujet existent d'une certaine manière : c'est de créer l'apatheia, l'absence de passion, qui peut permet d'obtenir l'ataraxie, soit l'absence de souffrance.

Au contraire, je trouve la société bien trop versée dans les passions, l'excès de sentiments eux-même très forts. Si bien sûr, il est impossible d'être vide d'émotions (et ce n'est pas souhaitable), il y a un juste équilibre à trouver pour atténuer autant que possible les maux que peuvent susciter une émotion tout en évitant de devenir une machine, froide et vide de tout sentiment.

Je ne sais pas... Je suis d'accord que parfois, les gens veulent créer des émotions chez les autres, que ce soit les toucher tendrement ou leur faire mal...

Mais, j'ai l'impression que les gens sont froids, car dans cette société, on fait bien comprendre à tous, que le sentiment passe après les tâches, l'argent, etc...

On voit souvent, dans les reportages, l'insistence des caméras sur des gens en souffrance et la gêne que cela procure à ceux qui sont filmé !

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L'émotion n'est pas le romantisme, la peur, la haine, la colère sont des émotions par exemple.

Je n'ai pas dit le contraire. C'est le diagnostic que je juge ici. Pas le romantisme.

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Je ne sais pas... Je suis d'accord que parfois, les gens veulent créer des émotions chez les autres, que ce soit les toucher tendrement ou leur faire mal...

Mais, j'ai l'impression que les gens sont froids, car dans cette société, on fait bien comprendre à tous, que le sentiment passe après les tâches, l'argent, etc...

On voit souvent, dans les reportages, l'insistence des caméras sur des gens en souffrance et la gêne que cela procure à ceux qui sont filmé !

Justement, cette insistance sur les souffrances est supposée créer une empathie. Prenons une publicité d'une association luttant contre la malnutrition en Afrique (exemple radical) : les images seront fortes, limites choquantes et destinées à créer de l'empathie vis-à-vis de la souffrance d'un pauvre enfant africain ayant la peau sur les os. In fine, l'objectif est de faire jouer, par cette empathie, sur notre appel à la générosité et à la solidarité.

Prenons un autre exemple : l'usage du mot racisme est très particulier en politique. Il développe spontanément un sentiment de révulsion, surtout par la charge historique qu'il comporte (colonialisme, l'Holocauste, etc.). En conséquence, certains politiques s'en servent dans certaines situations pour créer un sentiment de répulsion, de dégoût. Exemple : Marine Le Pen parlait il y a quelque années (de souvenir) de racisme anti-vieux pour dénoncer certaines réformes. Le but est affiché : utiliser le mot racisme afin de créer une répulsion, au mépris de l'usage d'un français correct (gérontophobie aurait été plus adapté, mais bien moins percutant dans un discours !).

Et ainsi de suite. Globalement, on exacerbe les émotions dans la mesure du possible, parce que les émotions coupent souvent court à toute réflexion raisonnée d'un sujet ou d'un problème. Ça pousse à la réaction immédiate et spontanée, naturelle diront certains.

Je ne prétend pas que les émotions soient mauvaises. Mais l'observation de notre société tend plutôt à montrer que les émotions sont prépondérantes (ne l'ont-ils pas toujours été d'ailleurs ?). L'empire de cette émotivité n'est pas absolu cependant, car il y a bien sûr des domaines échappant à son emprise (à juste titre ou non, tout dépend du domaine étudié).

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Justement, cette insistance sur les souffrances est supposée créer une empathie. Prenons une publicité d'une association luttant contre la malnutrition en Afrique (exemple radical) : les images seront fortes, limites choquantes et destinées à créer de l'empathie vis-à-vis de la souffrance d'un pauvre enfant africain ayant la peau sur les os. In fine, l'objectif est de faire jouer, par cette empathie, sur notre appel à la générosité et à la solidarité.

Prenons un autre exemple : l'usage du mot racisme est très particulier en politique. Il développe spontanément un sentiment de révulsion, surtout par la charge historique qu'il comporte (colonialisme, l'Holocauste, etc.). En conséquence, certains politiques s'en servent dans certaines situations pour créer un sentiment de répulsion, de dégoût. Exemple : Marine Le Pen parlait il y a quelque années (de souvenir) de racisme anti-vieux pour dénoncer certaines réformes. Le but est affiché : utiliser le mot racisme afin de créer une répulsion, au mépris de l'usage d'un français correct (gérontophobie aurait été plus adapté, mais bien moins percutant dans un discours !).

Et ainsi de suite. Globalement, on exacerbe les émotions dans la mesure du possible, parce que les émotions coupent souvent court à toute réflexion raisonnée d'un sujet ou d'un problème. Ça pousse à la réaction immédiate et spontanée, naturelle diront certains.

Je ne prétend pas que les émotions soient mauvaises. Mais l'observation de notre société tend plutôt à montrer que les émotions sont prépondérantes (ne l'ont-ils pas toujours été d'ailleurs ?).

De toute façon le controle passe toujours par les émotions.

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De toute façon le controle passe toujours par les émotions.

Je n'ai jamais vu la moindre émotion être contrôlée par elle-même ou une autre. C'est toujours la raison qui oeuvre. Ce n'est pas pour rien qu'on parle de déraison quand un sentiment devient excessivement fort. C'est bien parce que la raison joue toujours, d'une manière ou d'une autre, le rôle de mitigeur.

A moins que vous parliez de contrôler autrui par ses sentiments. Auquel cas, je vous donnerai raison, puisque c'est exactement la fonction de ce qu'on appelle la communication en politique, en marketing, etc. Raison de plus de faire appel à sa raison dans ce genre de circonstances.

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Je n'ai jamais vu la moindre émotion être contrôlée par elle-même ou une autre. C'est toujours la raison qui oeuvre. Ce n'est pas pour rien qu'on parle de déraison quand un sentiment devient excessivement fort. C'est bien parce que la raison joue toujours, d'une manière ou d'une autre, le rôle de mitigeur.

A moins que vous parliez de contrôler autrui par ses sentiments. Auquel cas, je vous donnerai raison, puisque c'est exactement la fonction de ce qu'on appelle la communication en politique, en marketing, etc. Raison de plus de faire appel à sa raison dans ce genre de circonstances.

Oui c'est exactement de ça que je parle, manipuler autrui en passant par ses sentiments ou en lui suscitant des émotions.

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Membre, Je n'en ai aucun, 52ans Posté(e)
pep-psy Membre 23 493 messages
52ans‚ Je n'en ai aucun,
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Justement, cette insistance sur les souffrances est supposée créer une empathie. Prenons une publicité d'une association luttant contre la malnutrition en Afrique (exemple radical) : les images seront fortes, limites choquantes et destinées à créer de l'empathie vis-à-vis de la souffrance d'un pauvre enfant africain ayant la peau sur les os. In fine, l'objectif est de faire jouer, par cette empathie, sur notre appel à la générosité et à la solidarité.

Prenons un autre exemple : l'usage du mot racisme est très particulier en politique. Il développe spontanément un sentiment de révulsion, surtout par la charge historique qu'il comporte (colonialisme, l'Holocauste, etc.). En conséquence, certains politiques s'en servent dans certaines situations pour créer un sentiment de répulsion, de dégoût. Exemple : Marine Le Pen parlait il y a quelque années (de souvenir) de racisme anti-vieux pour dénoncer certaines réformes. Le but est affiché : utiliser le mot racisme afin de créer une répulsion, au mépris de l'usage d'un français correct (gérontophobie aurait été plus adapté, mais bien moins percutant dans un discours !).

Et ainsi de suite. Globalement, on exacerbe les émotions dans la mesure du possible, parce que les émotions coupent souvent court à toute réflexion raisonnée d'un sujet ou d'un problème. Ça pousse à la réaction immédiate et spontanée, naturelle diront certains.

Je ne prétend pas que les émotions soient mauvaises. Mais l'observation de notre société tend plutôt à montrer que les émotions sont prépondérantes (ne l'ont-ils pas toujours été d'ailleurs ?). L'empire de cette émotivité n'est pas absolu cependant, car il y a bien sûr des domaines échappant à son emprise (à juste titre ou non, tout dépend du domaine étudié).

Je pense, qu'au contraire, on a créé des codes pour permettre aux gens de justifier leurs larmes lorsqu'elles sont en publique, on veut comme imprimer dans l'esprit des gens, là tu peux, là tu ne peux pas !

- Regarde, elle a perdu ses deux enfants, c'est normal qu'elle pleure... !

La mort de quelqu'un, un accident tragique, etc... Ouais, ok, tu as le droit d'exprimer tes émotions...

Mais là, tu vois les petits africains qui meurt de faim = Ce n'est pas mon problème, on a déjà assez de souci chez nous !

Tu as déjà été confronté aux mandiants ? Au début tu es touché, puis très rapidement tu les envoies tous balader !

Je suis, on va dire, quelqu'un de sensible, les choses me touchent et peuvent même m'affecter parfois, et donc je réagis, je veux aider, mais en même temps,

j'entends toujours une voix très terre-à-terre, reflétant bien la société me dire: "Tu vas te faire baiser"...

A l'étranger, j'avais acheter des fringues et reçu un joli rabais, ce qui fait que ma dépense a été bien en-dessous de ce que je prévoyais de dépenser...

On va au resto et je vois 2 petites filles devant le resto entrain d'attendre que quelqu'un veuille bien leur donner quelque chose...

Vu mon économie, environ 500 de la monnaie de là-bas, je leur ai donné 100, en les ayant bien observé avant pour savoir si elles le méritaient,

cette somme correspond à 10Euro en gros, qu'est-ce que j'ai entendu parler de mon geste toute la journée: "mais tu te rends compte, il a donné 100 à des mandiantes"... :sleep::sleep::sleep:

Enfin... Comme quoi, le monde n'est pas prêt à exprimer ses émotions, à part pour qu'on les plaigne quand ils leur arrivent quelques choses à eux et à leur entourage uniquement !

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