Fronde contre la réduction des bourses au mérite

Après avoir tenté de les supprimer, le gouvernement les a amputées de moitié, suscitant la colère des bacheliers concernés.

Le gouvernement n’assume décidément pas la suppression des bourses au mérite. De toute évidence, la fin de ce symbole de l’élitisme républicain ne fait pas l’unanimité à gauche. Depuis presque un an, les ministres de l’Enseignement supérieur - Geneviève Fioraso, puis Najat Vallaud-Belkacem - se sont employées à mettre fin à ce dispositif qui permet à de brillants bacheliers issus de milieux défavorisés de toucher annuellement 1.800 euros. Entre 7.000 et 8.000 jeunes sont concernés chaque année.

Le dernier épisode du feuilleton - qui a débuté en juillet 2014, avec une circulaire annonçant la fin du dispositif - s’est écrit dans le Journal officiel. Selon un décret paru le 28 mai, le montant de la bourse au mérite sera divisé par deux pour les bacheliers 2015. «Le pouvoir d’achat de nos parents, lui, n’a pas été multiplié par deux! Nous sommes inquiets et en colère», lance Antoine Vermorel, étudiant à Sciences Po Paris et porte-parole de l’association «Touche pas à ma bourse», créée à l’été 2014, qui mobilise à nouveau des soutiens sur les réseaux sociaux et dans la classe politique pour sauver le dispositif.

«Nous aimerions rappeler à la ministre - issue d’un milieu ouvrier, ancienne étudiante à Sciences Po et candidate à l’ENA -, d’où elle vient!», poursuit ce fils d’agriculteur de la région Rhône-Alpes. Avant de préciser que, malgré les sollicitations, Najat Vallaud-Belkacem ne les a jamais reçus.

«La diminution du montant de la bourse au mérite? C’est une éventualité à laquelle nous n’avions même pas pensé», lance avec une certaine ironie l’avocat Henri de Beauregard, conseil de l’association «Touche pas à ma bourse». Ensemble, ils ont saisi le Conseil d’État, lequel avait émis en octobre 2014 de «sérieux doutes» quant à la légalité de la décision de supprimer les bourses au mérite.

Camouflet qui avait obligé Najat Vallaud-Belkacem à la ressusciter. Car le dispositif, établi en 2008 par un décret, ne pouvait être supprimé que par un décret signé du premier ministre. Mais peut-être Manuel Valls n’a-t-il pas souhaité s’associer à cette décision idéologique qui divise la gauche. «Je ne comprends pas cet acharnement au nom de l’égalitarisme», commente Henri de Beauregard.

Pour Najat Vallaud-Belkacem, ce dispositif est «moins efficace» pour «la réussite du plus grand nombre» qu’une augmentation du nombre de boursiers sur critères sociaux (dont l’assiette a été élargie). C’est la même logique qui a conduit le gouvernement à rebaptiser les «internats d’excellence», mis en place sous la droite, en «internats de la réussite pour tous». Cette même logique qui a choisi de remplacer une option latin jugée sélective par «le latin pour tous». Douce illusion de l’égalitarisme, bien déconnectée des réalités.

Source

Décidément nos ministres de l'EN n'aiment pas les gens brillants et font tout pour décourager les plus sérieux de nos jeunes. Jusqu'où iront-ils pour détruire notre système scolaire? Je suis surpris que notre "barjot-Bécassine" n'ai pas encore pensé (enfin ses conseillers, parce que elle...) à supprimer les grandes écoles comme l'X, Centrale ou encore Supelec qui produisent de brillants ingénieurs alors que d'autres n'arrivent même pas au brevet des collèges! Inadmissible dans ce monde d'égalitarisme que notre sinistre appelle tant de ses voeux!

Un peu de respect s'il te plait : Bécassine est Bretonne, pas Najat Belkassem que je sache ! :p

Un peu de respect s'il te plait : Bécassine est Bretonne, pas Najat Belkassem que je sache ! :p

Il est urgent que les peuples ne soient pas trop instruits, ça fait des récalcitrants et des empêcheurs de tourner en rond pour les pouvoirs en place ..

Décidément nos ministres de l'EN n'aiment pas les gens brillants et font tout pour décourager les plus sérieux de nos jeunes. Jusqu'où iront-ils pour détruire notre système scolaire? Je suis surpris que notre "barjot-Bécassine" n'ai pas encore pensé (enfin ses conseillers, parce que elle...) à supprimer les grandes écoles comme l'X, Centrale ou encore Supelec qui produisent de brillants ingénieurs alors que d'autres n'arrivent même pas au brevet des collèges! Inadmissible dans ce monde d'égalitarisme que notre sinistre appelle tant de ses voeux!

le ministère de l'enseignement supérieur pas l'éducation nationale

Elle a tout à fait raison, même si cela ne résout rien du système Education Nationale élitiste et reproduisant les inégalités sociales.

En effet, les premières places du bac sont occupées par les rejetons des familles riches ou dans la classe moyenne les enfants d'enseignants. C'est-à-dire des familles ayant largement les moyens de financer les études de leur bachelier.

Il est donc temps de mettre fin à cette mascarade et d’allouer plus de crédits aux élèves de familles modestes.

Elle a tout à fait raison, même si cela ne résout rien du système Education Nationale élitiste et reproduisant les inégalités sociales.

En effet, les premières places du bac sont occupées par les rejetons des familles riches ou dans la classe moyenne les enfants d'enseignants. C'est-à-dire des familles ayant largement les moyens de financer les études de leur bachelier.

Il est donc temps de mettre fin à cette mascarade et d’allouer plus de crédits aux élèves de familles modestes.

Toi, tu comprends vraiment rien..............et en plus selon toi, finir d'une famille défavorisée veut donc dire qu'on ne peut pas étre un bachelier méritant.

Quel drame que la jalousie...........

Toi, tu comprends vraiment rien..............

Dit celle qui ne lit pas l'INSEE.

et en plus selon toi, finir d'une famille défavorisée veut donc dire qu'on ne peut pas étre un bachelier méritant.

Quel drame que la jalousie...........

On ne dit pas "finir" (lapsus révélateur ?) mais "venir" d'une famille pauvre : pas "défavorisée" qui signifie n'avoir pas de bol, alors que c'est un peu plus complexe que cela.

Déjà, il faut y accéder, pour un rejeton pauvre, au bac : 40% des ouvriers non-qualifiés n'y parviennent pas contre 5% des enfants d'enseignants, par exemple.

Ensuite tu seras gentille de ne pas me prêter ce que je n'ai pas affirmé. Je n'ai pas affirmé qu'un enfant issu d'une famille modeste ne pouvait avoir de bons résultats au bac. J'ai constaté, et en cherchant un peu tu peux le faire toute seule, que les premières places sont occupées par des enfants issus de milieux favorisés. Or la vertu d'une bourse est d'être sociale. Quand elle ne remplit plus son rôle, il est logique de la remettre en cause.

Toi, tu comprends vraiment rien..............et en plus selon toi, finir d'une famille défavorisée veut donc dire qu'on ne peut pas étre un bachelier méritant.

Quel drame que la jalousie...........

il a pas dit ça, il a dit qu'ils ont moins de chance d'avoir des grosses mention parce qu'il aura pas accès aux cours particuliers et tout. Après l'enfant de famille modeste qui a des grosses capacités pour comprendre facilement il va réussir c'est sur.

Cela ajouté à l'environnement culturel. Il y a, sur ce forum, des instit" qui pourraient témoigner des différences dès l'école primaire avec des mômes qui vont au théâtre, au cinéma, qui font des voyages à l’étranger, qui ont accès à la bibliothèque familiale... pour prendre quelques exemples bateaux. Je vois, mon gosse à 9 ans, il donne déjà des leçons d'histoire à son instit' parce que papa c'est son truc et qu'il y a des livres partout : parce que j'ai les moyens de me les payer, le temps pour les lire, les moyens et toujours le temps pour l'emmener en vadrouille voir des vieilles pierres. Par expérience, des enfants issus d'une famille d'agents de services ou encore ouvrier de production, c'est déjà pas la même ambiance : tout simplement parce que, entre autre, ce n'est pas le même salaire.

Il n'y a pas de secret, un examen c'est aussi une culture générale.

J'aurais préféré que l'on incite pas le ministère à revenir sur la suppression qu'il avait décidé l'an dernier. Créer des inégalités entre les élèves boursiers, je trouve cela tout à fait mesquin. En effet, donner une bourse au mérite, c'est-à-dire une bourse supplémentaire aux élèves sous-prétexte qu'ils ont eu mention TB au bac est juste un moyen de former une future élite au sein des boursiers et de créer un fossé entre eux. Comme si un élève n'ayant pas eu mention TB au bac ne méritait pas de poursuivre ses études dans de bonnes conditions.

Cela ajouté à l'environnement culturel. Il y a, sur ce forum, des instit" qui pourraient témoigner des différences dès l'école primaire avec des mômes qui vont au théâtre, au cinéma, qui font des voyages à l’étranger, qui ont accès à la bibliothèque familiale... pour prendre quelques exemples bateaux. Je vois, mon gosse à 9 ans, il donne déjà des leçons d'histoire à son instit' parce que papa c'est son truc et qu'il y a des livres partout : parce que j'ai les moyens de me les payer, le temps pour les lire, les moyens et toujours le temps pour l'emmener en vadrouille voir des vieilles pierres. Par expérience, des enfants issus d'une famille d'agents de services ou encore ouvrier de production, c'est déjà pas la même ambiance : tout simplement parce que, entre autre, ce n'est pas le même salaire.

Il n'y a pas de secret, un examen c'est aussi une culture générale.

"Je vois, mon gosse à 9 ans, il donne déjà des leçons d'histoire à son instit'"

Après faut pas s'étonner que les profs ne soient plus respectés, inconcevable que mes mômes "donnent un cours" à leur instit, c'est mettre leur parole en doute devant toute la classe, après ils peuvent ramer pour avoir de l'autorité. Et ça ne relève pas de la culture, juste de l'éducation et du savoir vivre, ce qui est déjà pas mal pour devenir un adulte acceptable.

Quand au sujet sur l'inégalité face à la culture, je pense que ça relève avant tout d'une volonté de la part des parents, pas des moyens financiers, en tout cas pas jusqu'au bac. Il y a suffisamment de bibliothèques municipales et de tarifs attractifs pour les classes les plus défavorisées. Mon fils va aller au collège en ZEP, et il va faire beaucoup plus d'activités culturelles qu'ailleurs.

Supprimer tout ce qui se rapporte au mérite, c'est la grande croisade de ce gouvernement qui veut niveler par le bas. Le mérite, c'est pas bien, il faut plutôt expliquer aux enfants qu'ils n'ont pas besoin de faire d'efforts, et que ceux qui travaillent dur partageront toujours le fruit de leur labeur avec ceux qui veulent se la couler douce. Belle éducation.

C'est là la plus criante contradiction de notre modèle : on prêche volontiers l'égalité des chances, mais notre modèle scolaire est en soi une tentative échouée de méritocratie où la performance scolaire est le critère principal. Et le fait est que seuls 5% des élèves du supérieur se retrouvent dans des grandes écoles comme l'ENA ou Polytechnique, avec pour résultat une élite majoritairement passée par ces deux écoles ainsi que HEC et d'autres incluses.

Notre modèle est parfait en réalité pour reproduire les inégalités sociales. Ce qui soulève une seconde contradiction qui est par exemple le reproche fait à nos élites d'être hermétiques et faiblement renouvelées alors qu'on défend en parallèle un système éducatif qui favorise cela.

Il faut donc bien s'attaquer à certains aspects inégalitaires. Et la bourse au mérite, un des symboles de cette inégalité entretenue volontairement qu'on appelle "l'élitisme républicain", pourrait être supprimée purement et simplement pour simplement allouer cet argent à des questions prioritaires comme l'enseignement de fondamentaux (langue française, mathématiques, etc.) et réellement offrir une chance de disposer d'un meilleur enseignement à tous et non à seulement à une partie de nos élèves.

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Supprimer tout ce qui se rapporte au mérite, c'est la grande croisade de ce gouvernement qui veut niveler par le bas. Le mérite, c'est pas bien, il faut plutôt expliquer aux enfants qu'ils n'ont pas besoin de faire d'efforts, et que ceux qui travaillent dur partageront toujours le fruit de leur labeur avec ceux qui veulent se la couler douce. Belle éducation.

Travailler dur, c'est bien. Travailler intelligemment, c'est mieux.

La méritocratie n'existe pas dans le modèle français. D'ailleurs, on peut largement s'interroger sur son existence réelle dans bien d'autres domaines. Ce sont surtout les prédispositions culturelles et économiques qui favorisent d'emblée la réussite, ce qui s'observe justement dans les résultats scolaires des élèves français en corrélation étroite avec le statut socioprofessionnel des parents.

Notre modèle a instauré une logique de compétition et de sélection. La bourse au mérite en fait partie. Le système de notation sous son ancienne forme (il a été réformé entre temps il me semble) en était le symbole, pointant la faute et non la réussite. Le redoublement est un sport national, et l'Etat finance bien plus l'accès aux grandes écoles via les classes préparatoires que l'université publique (50% de dépenses supplémentaires par élève pour les classes préparatoires), avec un taux d'échec très faible aux grandes écoles et à l'inverse endémique la première année en faculté (environs 50%).

Voici quelques preuves d'un système malade de son goût déraisonnable de l'élitisme pseudo-méritante.

Dit celle qui ne lit pas l'INSEE.

On ne dit pas "finir" (lapsus révélateur ?) mais "venir" d'une famille pauvre : pas "défavorisée" qui signifie n'avoir pas de bol, alors que c'est un peu plus complexe que cela.

Déjà, il faut y accéder, pour un rejeton pauvre, au bac : 40% des ouvriers non-qualifiés n'y parviennent pas contre 5% des enfants d'enseignants, par exemple.

Ensuite tu seras gentille de ne pas me prêter ce que je n'ai pas affirmé. Je n'ai pas affirmé qu'un enfant issu d'une famille modeste ne pouvait avoir de bons résultats au bac. J'ai constaté, et en cherchant un peu tu peux le faire toute seule, que les premières places sont occupées par des enfants issus de milieux favorisés. Or la vertu d'une bourse est d'être sociale. Quand elle ne remplit plus son rôle, il est logique de la remettre en cause.

Ok, je m'excuse.

D'autant plus que dans mon cas, méme cette bourse n'aurait rien changé.....j'ai loupé de trois points la mention TB en bac d en venant d'une famille de merde....pour faire IDE au grand regret de mes profs qui voulaient que je fasse médecin....ce qui aurait été impossible méme avec ce genre de "coups de pouce" alors que ma bourse, elle, m'a permis de financer mes études.

Ensuite, il se trouve que je suis mére de deux enfants totalement différents en terme de profil scolaire? Un fils qui s'en fout, et à qui aucun prof n'a jamais parlé de ses parents, et une fille trés douée, à qui on reproche constamment de venir d'une famille privilégiée....(mon mari est ingénieur fils de mineur et je lui ait payé une grosse partie de ses études)

Alors j'en tire de l'amertume, mais ce n'est pas votre faute.

...

Et donc ...ca veut dire quoi?

La question est pour moi ?

Si c'est le cas, ces points de suspension n'ont rien à voir avec ton commentaire. Je voulais dire quelque chose sur le sujet, mais j'ai changé d'avis, j'ai donc effacé. Ça ne t'arrives jamais ?