Aller au contenu

De l'éphémérité de nos idées ou les ravages du temps


deja-utilise

Messages recommandés

Invité Leveilleur
Invités, Posté(e)
Invité Leveilleur
Invité Leveilleur Invités 0 message
Posté(e)

Vous relisant Leveilleur

Le "chasseur de sens" devient-il soit un traqueur, soit un rêveur ?

Au quel cas, chacun d'eux pourrait bien apparaitre dans ce monde de raison, comme deux fous.

L'art de rêver découle-t-il de l'art de traquer ?

Non, l'art de rêver ne découle que du cerveau qui est apte à le produire, c'est à dire le cerveau droit, et l'art de traquer du cerveau gauche.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Annonces
Maintenant
  • Réponses 82
  • Créé
  • Dernière réponse
Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 739 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Je te l'ai dit, cette notion de bonheur m'est étrangère, je ne saisis pas pourquoi il serait question de se sentir heureux ou satisfait, sur quelle échelle d'ailleurs ?

Se sentir suffit en soi, non ? Pas besoin de se sentir comme ceci ou comme cela.

Je me souviens, pourtant j'y ai d'une part jumelé la notion de satisfaction universellement comprise ( d'où ma modification du message ), et d'autre part, il n'était pas explicite que le traqueur ou le rêveur avaient un rapport étroit avec Leveilleur, ce pourquoi je demandais si ces personnages là pouvaient se satisfaire de leur dévotion particulière.

Quoi que l'on fasse, on est en mesure de juger si cela nous convient ou ne nous convient pas, voire nous laisse indifférent, c'est à dire d'avoir des préférences, des regrets, du plaisir, un sentiment positif ou négatif, une attirance, une révulsion, une aversion, être insensible, etc...

Pas se sentir comme ceci ou cela, mais sentir ceci ou cela, avec quelle répercussion sur son état, vers quelle tendance "améliorative" ou "détériorative". ( c'est à dire: non pas comme ceci/cela, mais avec ceci/cela )

Tu sais certainement si tu prends une rose à pleine main le désagrément que cela procure de se faire piquer par les épines, ou si tu tiens la main de ta/ton bien aimé(e), il y a bien une distinction dans le sentir, ma main me fait sentir quelque chose, il y a bien des sensations, mais je peux aussi préciser ce qu'elles me procurent, si c'est agréable ou désagréable, si les conséquences sont bénéfiques ou maléfiques, ou encore ni l'une, ni l'autre, quand ma main est "vide" d'air ambiant, rien ne se produit, ou si je tiens un stylo qui ne renvoie à aucun jugement/ressenti particulier.

Vivre l'instant, c'est cela qui est vivre avec la totalité de ses expériences, avec la totalité de soi-même, c'est lorsqu'on se projette en avant tout en tirant un fardeau derrière soi que l'on se montre peu apte à produire des actes qui ont du sens. Que peut bien vouloir signifier cette formule : "se préparer à un avenir" ? Autant penser que l'on ait choisi de naître ici ou là, tel ou tel, autant penser que l'on peut choisir de mourir de la façon que l'on voudrait, au moment que l'on aura choisi.

La sagesse n'est pas seulement dans la réflexion, pas celle du traqueur, la perception et le coeur sont autant des moyens de toucher à la sagesse, la réflexion sert presque toujours des intérêts absurdes.

Pourtant ce qui fait mon identité est nécessairement le fait de mon histoire, de ses accidents! Ce que je suis est avant tout la somme de mon passé, je ne peux ni le nier, ni le récuser, sachant cela, par symétrie, je peux faire ce que n'importe quel être doué d'intelligence fait, c'est d'anticiper, sinon, on se rapproche d'un stade reptilien, ou même microbien, vivre sur l'instant, de la chance des circonstances, or ce n'est pas notre nature, notre constitution, nous sommes doués de mémoire, doués de raison, il faut il me semble apprendre à vivre avec, trouver la voie de l'équilibre, que d'oublier une partie de notre constitution.

Mais certes, certaines choses sont plus importantes que d'autres, et un tri judicieux serait salvateur, n'est ce pas là notre tâche actuelle, trouver ce qui est judicieux de ce qui est inutile, superficiel, encombrant, paralysant, handicapant!?

La sagesse ou le bien-être, ne sont pas que rationnels, nous sommes bien d'accord, ils le sont dans la complétude, c'est à dire aussi, sur le plan sentimental, sur le plan émotionnel, culturel, intellectuel, amical, de la santé physique et mentale, matériel, du besoin animal, du besoin du citoyen, etc... Ils sont multi-facettes, mais celle qui nous permettra de se rendre compte de l'harmonie, de l'équilibre, c'est encore la conscience, la réflexion. Le mode instinctif donne la direction, la raison les moyens d'y parvenir plus efficacement et de constater aussi d'y être correctement parvenu, car notre gougea instinctif serait à même de se goinfré de tout ce qui lui passe sous la main, sans autre considération sur les implications d'une telle frénésie, pour le corps et l'esprit qui l'habite à court ou moyen terme!

Le rêveur ne fantasme pas, mais je t'accorde cette confusion, sans doute penses-tu au "doux rêveur", au flâneur inconséquent, il faut des années pour commencer à pénétrer la nature de ce rêveur dont je parle, mais sache qu'il est acteur et créateur des potentiels, l'art de rêver est l'outil de création. Nous, simples mortels, nous regardons les fleurs, parfois nous les cueillons pour les offrir à une dame ou à un enfant, parfois nous nous contentons de les contempler sans les toucher. Le rêveur lui, est celui par lequel les fleurs s'offrent à nous.

Je ne néglige pas l'importance de l'imagination ou de la créativité, ce que je récuse c'est de ne faire que cela, c'est pour ça que j'ai parlé de fantasmer la réalité, car à un moment ou un autre, tant que l'on est en vie, on y est confronté.

De toute façon nous imagions ou nous croyons plus que nous voyons le monde tel qu'il est, mais on peut tâcher de minimiser ou rétablir au mieux cet état de faits, ainsi est la tâche du philosophe, car nous naissons tous dans l'ignorance, le chemin est long avant de jouir de quelques faisceaux de lumières transperçant péniblement l'ombre ambiante, et de poursuivre ce processus de rapprochement ou d'agrandissement de la clarté est semé d'embuches, même pour les plus aguerris, prenant parfois des vessies pour des lanternes, rien n'est gagné/acquis.

Cordialement,

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Posté(e)
Regie Membre 151 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Non, l'art de rêver ne découle que du cerveau qui est apte à le produire, c'est à dire le cerveau droit, et l'art de traquer du cerveau gauche.

N'étant pas esclave de cette frontière entre ce qui serait réel et ce qui serait du fantasme, j'ai envie Leveilleur de vous entendre.

Voici ce que j'ai compris :

"Le cerveau gauche" serait celui de la raison. L'art de traquer serait cet effort librement consenti pour débusquer ses propres incohérences, ses résistances à voir ces dysfonctionnements, voir son conditionnement culturel, biologique. C'est alors, oui, être dans l'instant présent, celui d'une attention à ce qui se dit en soi, aussi dans l'écoute de la parole d'autrui.

"Le cerveau droit" serait un potentiel que la raison ignore, auquel elle fait barrage, par peur peut-être de perdre les pédales. Mais aussi qu'elle aimerait bien tirer à elle. Un potentiel véritablement créateur, c'est à dire inter-agissant avec le monde sous-jacent aux représentations et donc aux formes identifiées, définies par la raison. Ce qui fait qu'il n'y a aucune possibilité pour elle d'y accéder, elle qui ne peut rien sans coller des étiquettes.

Avec l'art de rêver (si je vous ai suffisamment compris) le rêveur n'est plus dans la dichotomie réel/irréel, agit-il au niveau des énergies ?

Ces deux cerveaux, ou deux modes d'attention que sont l'art de traquer et l'art de rêver, ne doivent-ils pas fonctionner ensemble ?

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Enigmologue, Posté(e)
contrexemple Membre 6 293 messages
Enigmologue,
Posté(e)

Quoi que nous pensions avec conviction, avec le temps, tout s'en vas :

Cela s'appelle la modernité : comment se lamenter sur des conséquences dont on chérit les causes.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité Quasi-Modo
Invités, Posté(e)
Invité Quasi-Modo
Invité Quasi-Modo Invités 0 message
Posté(e)

Il ne te passe pas par l'idée que ce serait simplement le mouvement de la pensée critique qui revient sur elle-même et qui doute?

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Enigmologue, Posté(e)
contrexemple Membre 6 293 messages
Enigmologue,
Posté(e)

Il ne te passe pas par l'idée que ce serait simplement le mouvement de la pensée critique qui revient sur elle-même et qui doute?

Magnifique résumé de la pensée moderne, donner l'impression qu'on a douter tellement et que ce que l'on propose est non douteux.

Ou comment se persuadé qu'on est beau parce qu'on a recensé à l'aide d'un miroir toute les difformités possibles de son corps ?

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité Quasi-Modo
Invités, Posté(e)
Invité Quasi-Modo
Invité Quasi-Modo Invités 0 message
Posté(e)

Magnifique résumé de la pensée moderne, donner l'impression qu'on a douter tellement et que ce que l'on propose est non douteux.

Ou comment se persuadé qu'on est beau parce qu'on a recensé à l'aide d'un miroir toute les difformités possibles de son corps ?

C'est même pas que ce que tu dises soit forcément insensé, je ne vois seulement pas en quoi le renoncement à la modernité permettrait de faire cesser un doute?

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Enigmologue, Posté(e)
contrexemple Membre 6 293 messages
Enigmologue,
Posté(e)

Quoi que nous pensions avec conviction, avec le temps, tout s'en vas :

Cela s'appelle la modernité : comment se lamenter sur des conséquences dont on chérit les causes.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité Quasi-Modo
Invités, Posté(e)
Invité Quasi-Modo
Invité Quasi-Modo Invités 0 message
Posté(e)

Je ne pense pas que d-u (que je connais un peu) chérisse tant que cela la modernité, enfin pour ma part je ne la chéris pas. Je pense que comme moi il constate le nihilisme et espère plus ou moins consciemment le dépasser, mais en aucun cas il ne pourrait chérir le doute qui l'accable. Je constate seulement que la modernité fait partie de notre passé révolutionnaire et qu'il serait vain d'être dans une mouvement simplement réactionnaire qui consisterait à dire "C'était mieux avant" et à vouloir retourner au moyen-âge, au temps de la glorieuse Eglise catholique. Vouloir remettre en route les recettes qui n'ont pas marché relève d'un manque de sens historique. Personne ne pourrait plus faire comme si il n'y avait pas eu la révolution : et heureusement, les expériences ne sont pas là pour qu'on les oublie!

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Enigmologue, Posté(e)
contrexemple Membre 6 293 messages
Enigmologue,
Posté(e)

Ce que j'appelle modernité :

-c'est le souhait collectif de mesurer tout ce qui s'échange entre être humain.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité Quasi-Modo
Invités, Posté(e)
Invité Quasi-Modo
Invité Quasi-Modo Invités 0 message
Posté(e)

Voilà un texte de Nietzsche issu de son oeuvre posthume (La volonté de puissance) qui fait assez bien écho à ce qu'exprime déjà-utilisé ; critique du nihilisme comme état psychologique :

Le nihilisme, en tant que condition psychologique, apparaîtra, premièrement, lorsque nous nous sommes efforcés de donner à tout ce qui arrive un " sens " qui ne s’y trouve pas : en sorte que celui qui cherche finit par perdre courage. Le nihilisme est alors la connaissance du long gaspillage de la force, la torture qu’occasionne cet " en vain ", l’incertitude, le manque d’occasion de se refaire de quelque façon que ce soit, de se tranquilliser au sujet de quoi que ce soit — la honte de soi-même, comme si l’on s’était dupé trop longtemps… Ce sens aurait pu être : l’" accomplissement " d’un canon moral supérieur dans tout ce qui est arrivé, le monde moral ; ou l’augmentation de l’amour et de l’harmonie dans les rapports entre les êtres ; ou la réalisation partielle d’une condition de bonheur universel ; ou même la mise en marche vers un néant universel — un but, quel qu’il soit, suffit à prêter un sens. Toutes ces conceptions ont cela de commun qu’elles veulent atteindre quelque chose par le processus lui-même : — et l’on s’aperçoit maintenant que par ce " devenir " rien n’est réalisé, rien n’est atteint… C’est donc la déception au sujet d’un prétendu but du devenir qui est la cause du nihilisme : soit que cette déception se rapporte à un but tout à fait déterminé, soit que, d’une façon générale, on s’aperçoive que toutes les hypothèses d’un but émises jusqu’ici par rapport à l’ "évolution tout entière " sont insuffisantes ( — l’homme n’apparaît plus comme le collaborateur, et, moins encore, comme le centre du devenir. Le nihilisme, en tant que condition psychologique, apparaîtra en deuxième lieu lorsque l’on aura mis une totalité, une systématisation, et même une organisation dans tout ce qui arrive et au-dessus de tout ce qui arrive, en sorte que l’âme assoiffée de respect et d’admiration nagera dans l’idée d’une domination et d’un gouvernement supérieurs ( — si c’est l’âme d’un logicien, l’enchaînement des conséquences et la réalité absolue suffiront à tout concilier…). Une façon d’unité, une forme quelconque du " monisme " : et, par suite de cette croyance, l’homme dans un sentiment de profonde connexion et de profonde dépendance vis-à-vis d’un tout qui lui est infiniment supérieur, un mode de la divinité… " Le bien de la totalité exige l’abandon de l’individu "… Or, il n’existe pas de pareille totalité ! Au fond l’homme a perdu la croyance en sa valeur, dès que ce n’est pas un tout infiniment précieux qui agit par lui : ce qui revient à dire qu’il a conçu ce tout, afin de pouvoir donner créance à sa propre valeur.

Le nihilisme, en tant que condition psychologique, possède encore une troisième et dernière forme. Étant donnés ces deux jugements : à savoir que par le devenir rien ne doit être réalisé, et que le devenir n’est pas régi par une grande unité, où l’individu peut entièrement se perdre comme dans un élément d’une valeur supérieure : il reste le subterfuge de condamner ce monde du devenir tout entier, parce qu’il est illusion, et d’inventer un monde qui se trouve au-delà de celui-ci, un monde qui sera le monde-vérité. Mais dès que l’homme commence à s’apercevoir que ce monde n’a été édifié que pour répondre à des nécessités psychologiques et qu’il n’y a absolument aucun droit, une forme suprême du nihilisme commence à naître, une forme qui embrasse la négation d’un monde métaphysique, — qui s’interdit la croyance en un monde-vérité. En se plaçant à ce point de vue, on admet la réalité du devenir comme seule réalité, on se défend toute espèce de chemin détourné qui mène à l’au-delà et à de fausses divinités — mais on ne supporte pas ce monde-ci, bien que l’on ne veuille pas le nier…

— Qu’est-il arrivé en somme ? Le sentiment de la non-valeur était réalisé, mais on comprit que l’on ne pouvait interpréter le caractère général de l’existence ni par l’idée du " but ", ni par l’idée de "I’unité", ni par l’idée de "vérité ". Rien n’est atteint et obtenu par là ; l’unité qui intervient dans la multiplicité des événements fait défaut : le caractère de l’existence n’est pas " vrai ", il est faux…, on n’a décidément plus de raison de se persuader de l’existence d’un monde-vérité… En un mot, les catégories : " cause finale ", " unité ", " être ", par quoi nous avons prêté une valeur au monde, sont retirées par nous — et dès lors le monde a l’air d’être sans valeur…

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Posté(e)
Regie Membre 151 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

N'étant pas esclave de cette frontière entre ce qui serait réel et ce qui serait du fantasme, j'ai envie Leveilleur de vous entendre.

Voici ce que j'ai compris :

"Le cerveau gauche" serait celui de la raison. L'art de traquer serait cet effort librement consenti pour débusquer ses propres incohérences, ses résistances à voir ces dysfonctionnements, voir son conditionnement culturel, biologique. C'est alors, oui, être dans l'instant présent, celui d'une attention à ce qui se dit en soi, aussi dans l'écoute de la parole d'autrui.

"Le cerveau droit" serait un potentiel que la raison ignore, auquel elle fait barrage, par peur peut-être de perdre les pédales. Mais aussi qu'elle aimerait bien tirer à elle. Un potentiel véritablement créateur, c'est à dire inter-agissant avec le monde sous-jacent aux représentations et donc aux formes identifiées, définies par la raison. Ce qui fait qu'il n'y a aucune possibilité pour elle d'y accéder, elle qui ne peut rien sans coller des étiquettes.

Avec l'art de rêver (si je vous ai suffisamment compris) le rêveur n'est plus dans la dichotomie réel/irréel, agit-il au niveau des énergies ?

Ces deux cerveaux, ou deux modes d'attention que sont l'art de traquer et l'art de rêver, ne doivent-ils pas fonctionner ensemble ?

Désolée deja-utilise, pour ce hors-sujet.

Peut être que j'ouvrirai un sujet pour ces questions...

Concernant votre témoignage, je dirai ceci : tout est une question d'énergie, nous sommes engagés dans un grand gaspillage cause de beaucoup de pollutions.

A plus.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 739 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Voilà un texte de Nietzsche issu de son oeuvre posthume (La volonté de puissance) qui fait assez bien écho à ce qu'exprime déjà-utilisé ; critique du nihilisme comme état psychologique

N'est ce pas là où tu en es?

Je crois pour ma part, qu'il faut prendre la pleine complexité de nos êtres, et s'affairer à mener tout de front sans oublier une instance de nos personnalités, je suis convaincu que si chaque parcelle de ce que je suis n'est pas laissée pour compte, qu'aucune soit frustrée/insatisfaite, la plénitude sera au rendez vous, par une sorte de complétion des manques et ainsi que d'être parvenu à vivre dans un environnement non anxiogène, à l'opposé d'une vie ascétique prônée par certains philosophes antiques, au contraire, trouver un équilibre, et non apprendre à vivre dans le déni.

Désolée deja-utilise, pour ce hors-sujet.

Peut être que j'ouvrirai un sujet pour ces questions...

Aucun souci, j'estime que nous sommes avant tout là pour discuter, et je serai bien mal placé pour juger, puisque je pratique régulièrement la dérive/épanouissement/extension/généralisation du sujet.

Peut-être qu'avec Leveilleur, vous dites sensiblement la même chose que moi, mais avec un vocabulaire différent, que nous nous rejoignons plus que nous nous différencions, j'attends la réponse de sieur Leveilleur pour trancher...

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité Quasi-Modo
Invités, Posté(e)
Invité Quasi-Modo
Invité Quasi-Modo Invités 0 message
Posté(e)

N'est ce pas là où tu en es?

Je crois pour ma part, qu'il faut prendre la pleine complexité de nos êtres, et s'affairer à mener tout de front sans oublier une instance de nos personnalités, je suis convaincu que si chaque parcelle de ce que je suis n'est pas laissée pour compte, qu'aucune soit frustrée/insatisfaite, la plénitude sera au rendez vous, par une sorte de complétion des manques et ainsi que d'être parvenu à vivre dans un environnement non anxiogène, à l'opposé d'une vie ascétique prônée par certains philosophes antiques, au contraire, trouver un équilibre, et non apprendre à vivre dans le déni.

Affirmatif camarade.

Je suis pour le moment comme j'en parlais à multiples reprises, à évacuer la question du sens en la percevant comme insensée, et je suis assez dans une idée contemplative de l'instant présent que les anciens auraient appelé l'amor fati. Dans les petits plaisirs simples du quotidien aussi, et notamment le plaisir intarissable d'être vivant dans un monde certainement insensé.

Par ailleurs j'espère bien encore combattre le nihilisme par ce que Nietzsche appelle le monde-vrai, dans une vision pragmatiste et réaliste des sciences. Peut-être en reviendrai-je ou serai-je agréablement surpris!

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité Leveilleur
Invités, Posté(e)
Invité Leveilleur
Invité Leveilleur Invités 0 message
Posté(e)

Peut-être qu'avec Leveilleur, vous dites sensiblement la même chose que moi, mais avec un vocabulaire différent, que nous nous rejoignons plus que nous nous différencions, j'attends la réponse de sieur Leveilleur pour trancher...

Je me souviens, pourtant j'y ai d'une part jumelé la notion de satisfaction universellement comprise ( d'où ma modification du message ), et d'autre part, il n'était pas explicite que le traqueur ou le rêveur avaient un rapport étroit avec Leveilleur, ce pourquoi je demandais si ces personnages là pouvaient se satisfaire de leur dévotion particulière. 

En effet le traqueur et le rêveur sont de mes bons amis, mais il n'était point nécessaire qu'ils le soient pour que je t'exprime que les notions de malheurs ou de bonheur m'étaient étrangères cher D.U.

Plus précisément, est-ce que le traqueur et le rêveur trouvent une satisfaction à mener une vie qui, de toute évidence, comporte plus de sens que la vie de leurs parents ou chers voisins, la réponse me semble évidente, c'est oui. Si ce n'était pas le cas, pour quoi faire se donner tant de peines, à moins de parvenir à voir dans ces choix de démarche quelque chose de nature suspecte comme peut l'être à mes yeux le sadomasochisme.

Tu sais certainement si tu prends une rose à pleine main le désagrément que cela procure de se faire piquer par les épines, ou si tu tiens la main de ta/ton bien aimé(e), il y a bien une distinction dans le sentir, ma main me fait sentir quelque chose, il y a bien des sensations, mais je peux aussi préciser ce qu'elles me procurent, si c'est agréable ou désagréable, si les conséquences sont bénéfiques ou maléfiques, ou encore ni l'une, ni l'autre, quand ma main est "vide" d'air ambiant, rien ne se produit, ou si je tiens un stylo qui ne renvoie à aucun jugement/ressenti particulier.

A cela, je ne peux rien trouver à te répondre parce que ton propos est décalé par rapport à l'image que je donnais de cette rose offerte. Cela dit, je te concède que cette image se rapporte à quelque chose de la dimension de l'expérience de l'invisible et ne te tiendrait évidemment aucune rigueur de ce décalage.

Pourtant ce qui fait mon identité est nécessairement le fait de mon histoire, de ses accidents! Ce que je suis est avant tout la somme de mon passé, je ne peux ni le nier, ni le récuser, sachant cela, par symétrie, je peux faire ce que n'importe quel être doué d'intelligence fait, c'est d'anticiper, sinon, on se rapproche d'un stade reptilien, ou même microbien, vivre sur l'instant, de la chance des circonstances, or ce n'est pas notre nature, notre constitution, nous sommes doués de mémoire, doués de raison, il faut il me semble apprendre à vivre avec, trouver la voie de l'équilibre, que d'oublier une partie de notre constitution. 

Mais certes, certaines choses sont plus importantes que d'autres, et un tri judicieux serait salvateur, n'est ce pas là notre tâche actuelle, trouver ce qui est judicieux de ce qui est inutile, superficiel, encombrant, paralysant, handicapant!?

Dans ces mots encore quelques traces de la même confusion entre les concepts énoncés, même décalage. On ne saute pas par dessus un fossé avec son identité, et le fait de prendre un élan avec ses papiers et C.V en poche n'apporte aucune forme d'aide pour réaliser un saut. Lorsque je parlais de produire un acte dans l'instant, et lorsque je parlais de totalité de son être, il ne s'agit en aucun cas de ces représentations intellectuelles relatives à la personne civile ou humaine, mais bien entendu, il fallait entendre que l'acte produit dans cet instant l'est par toutes les autres composantes de l'être, toutes celles de son passé, de son acquis, toutes celles de son inné, et toutes celles de ses lendemains. Encore une fois, la confusion ou le trouble, l'écart quant au niveau de communication et quant au sujet traité est tout à fait justifié eu égard au fait que j'aborde encore une fois un champ d'expérience qui n'a pas assez de caractère concret pour le raisonnement pur, mais pourtant un champ d'expérience qui emplit et s'adresse réellement à tous les instants de la vie qotidienne, d'une manière consciente ou non.

Je ne néglige pas l'importance de l'imagination ou de la créativité, ce que je récuse c'est de ne faire que cela, c'est pour ça que j'ai parlé de fantasmer la réalité, car à un moment ou un autre, tant que l'on est en vie, on y est confronté.

De toute façon nous imagions ou nous croyons plus que nous voyons le monde tel qu'il est, mais on peut tâcher de minimiser ou rétablir au mieux cet état de faits, ainsi est la tâche du philosophe, car nous naissons tous dans l'ignorance, le chemin est long avant de jouir de quelques faisceaux de lumières transperçant péniblement l'ombre ambiante, et de poursuivre ce processus de rapprochement ou d'agrandissement de la clarté est semé d'embuches, même pour les plus aguerris, prenant parfois des vessies pour des lanternes, rien n'est gagné/acquis.

Les notions « d'art de traquer » et « d'art de rêver » te sont aussi étrangères que le sont, pour moi, celles du bonheur et du malheur.

Un traqueur ne subit pas, il décide donc de ce qui est bien-aise ou mal-aise, quoi qu'il arrive, il ne laisse pas les évènements s'imposer à lui dans une forme non choisie.

Il peut donc ressentir de la tristesse de ce qui comble de joie les autres, il peut donc ressentir une épaisse solitude au milieu d'une foule, et entendre trop de bruit dans ce que les autres définissent être le silence.

Puisque nous parlons de notions étrangères l'un pour l'autre, je pense qu'il est sage de ne pas aller plus loin pour le moment, si un jour ou l'autre, ces histoires de traqueur et de rêveur viennent chatouiller ta curiosité, alors, nous reprendrons peut-être cet échange.

Cordialement

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Enigmologue, Posté(e)
contrexemple Membre 6 293 messages
Enigmologue,
Posté(e)

@Quasi-modo :

C'est marrant, c'est exactement l'inverse pour moi : j'essaie de me convaincre que le monde à un sens, avec l'aide de Dieu, alors que toi tu essais de te convaincre qu'il n'en a pas sans l'aide de Dieu.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité Leveilleur
Invités, Posté(e)
Invité Leveilleur
Invité Leveilleur Invités 0 message
Posté(e)

C'est marrant, c'est exactement l'inverse pour moi : j'essaie de me convaincre que le monde à un sens, avec l'aide de Dieu, alors que toi tu essais de te convaincre qu'il n'en a pas sans l'aide de Dieu.

Euh... à qui cela s'adresse t-il ?

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Enigmologue, Posté(e)
contrexemple Membre 6 293 messages
Enigmologue,
Posté(e)

Désolé, maintenant le destinataire est précisé.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Posté(e)
le merle Membre 21 521 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)

bonsoir

oui ,d'abord , qui somme nous ?

ce bébé qui vient de naitre ,ce jeune enfant de dix ans ou cet ado de 18 ans ? peut-être cet homme ou femme de 30 ans ou cet adulte de 50 ans ? pourquoi pas cette personne de 60 ans ou ce vieillard de 90 ans ?

et bien , tout cela à la fois . c'est une question de temps .

si nous étions assis sur le même banc ,du bébé au vieillard ,saurions-nous nous reconnaitre ?

nos idées peuvent changer avec le temps qui passe , suivant nos expériences de la vie et des circonstances que nous traversons .

le temps ne fait pas que des ravages , parfois il nous conforte dans nos espérances et d'autres fois ,il démolis nos convictions en insultants nos connaissances et notre intelligence .

tout est infinis ,et aucune solution ou vérité ne semble exister pour l'âme humaine .

bonne soirée

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité Leveilleur
Invités, Posté(e)
Invité Leveilleur
Invité Leveilleur Invités 0 message
Posté(e)

N'étant pas esclave de cette frontière entre ce qui serait réel et ce qui serait du fantasme, j'ai envie Leveilleur de vous entendre.

Voici ce que j'ai compris :

"Le cerveau gauche" serait celui de la raison. L'art de traquer serait cet effort librement consenti pour débusquer ses propres incohérences, ses résistances à voir ces dysfonctionnements, voir son conditionnement culturel, biologique. C'est alors, oui, être dans l'instant présent, celui d'une attention à ce qui se dit en soi, aussi dans l'écoute de la parole d'autrui.

"Le cerveau droit" serait un potentiel que la raison ignore, auquel elle fait barrage, par peur peut-être de perdre les pédales. Mais aussi qu'elle aimerait bien tirer à elle. Un potentiel véritablement créateur, c'est à dire inter-agissant avec le monde sous-jacent aux représentations et donc aux formes identifiées, définies par la raison. Ce qui fait qu'il n'y a aucune possibilité pour elle d'y accéder, elle qui ne peut rien sans coller des étiquettes.

Avec l'art de rêver (si je vous ai suffisamment compris) le rêveur n'est plus dans la dichotomie réel/irréel, agit-il au niveau des énergies ?

Ces deux cerveaux, ou deux modes d'attention que sont l'art de traquer et l'art de rêver, ne doivent-ils pas fonctionner ensemble ?

C'est un assez bon résumé, mais votre question à propos de l'action au niveau des énergies est un peu trouble, en effet, qu'est-ce qui est action (quelque en soit la forme ou le niveau) qui ne soit une opération d'énergie ?

Vous avez sans doute raison, les deux modes agissent ensemble. Lorsque vous marchez, vous utilisez vos pieds et certains muscles des jambes et du corps, mais vos yeux et vos oreilles participent de façon cruciale à votre équilibre, ainsi sans doute que de nombreuses parties de votre corps que vous ne sentez pas en action d'une manière évidente. Et l'on peut encore ajouter à cette liste qui permet votre marche, la ligne d'horizon, les objets qui sont autour de vous sur lesquels vous ou "vous" appuyez votre intention de marcher, et plus encore, car avant votre intention de marcher, il y a sans doute votre intention d'aller quelque part, d'atteindre un point au loin. Et plus encore avant vos intentions personnelles d'aller quelque par, votre "double" a fait ce rêve, il a dessiné votre parcours dans les moindres détails et votre volonté essaiera de s'y fixer sans y parvenir complètement, souvent même sans y parvenir du tout, alors votre rêveur et votre traqueur seront désunis dans cette marche, vous et votre double, vous ne marcherez pas ensemble vers un même point, vos horizons s'écarteront.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Annonces
Maintenant

Archivé

Ce sujet est désormais archivé et ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.


×