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Intelligence animale et humaine

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Savonarol

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Dompteur de mots Membre 1 841 messages
Forumeur activiste‚
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Nous sommes bel et bien persuadés que les humains autres que nous-même ont des pensées et des émotions sans pour autant pouvoir les observer directement : c'est seulement que nous avons la bienveillance de leur en prêter sans en avoir de preuve plus directe que dans le cas des animaux.

Je ne me souviens pas d'avoir rencontré d'être humain qui ne manifestait pas tous les signes tangibles liés au fait d'avoir des pensées et des émotions. Il s'agit dans tous les cas d'observations directes. Pour le reste de l'humanité, certes, j'infère.

Cela dit, qu'est-ce que tu voulais prouver exactement ?

Les humains ne sont pas plus intelligents que les autres animaux, c'est simplement faux (cf. exemples donnés par essayeur). La force de notre espèce c'est de pouvoir cumuler les savoirs à un niveau intergénérationnel par le biais de l'école, des livres, des sciences, etc... chacun apportant une petite amélioration, pour le peu qui en sont capables (et que nous appelons des génies). Mais même les génies de notre espèce reconnaissent qu'ils sont comme des "nains sur des épaules de géants" (Newton).

Évidemment, il faut s'entendre sur une définition de l'intelligence car sinon, on pourra dire n'importe quoi n'importe quand. Par intelligence, on entendra donc la capacité à tirer des schémas de fonctionnement des choses du monde, et à générer des façon de s'insérer dans ce fonctionnement par l'action. Partant de cette définition, l'homme est le plus intelligent: il est appelé au cours de son existence à résoudre une somme de problèmes à laquelle l'animal ne peut même pas rêver. D'autant plus que l'animal, la plupart du temps, puise dans la masse de ses instincts plutôt que de recourir l'intelligence.

En réalité, aucun individu humain pris de façon isolée n'est plus intelligent qu'un individu animal, bien au contraire, il bien souvent moins bien adapté si on le fait naître de façon naturelle loin de toute civilisation (étant lui-même incapable de refaire toute l'Histoire de la civilisation et des progrès humains depuis l'existence de l'humanité).

Le raisonnement ici exposé sous-entend que l'intelligence est synonyme d'adaptation. Est-ce le cas ? Non. Il faut préciser les termes.

La deuxième partie du raisonnement est quant à elle truquée: l'homme est posé en-dehors de tout le contexte qui fait en sorte qu'il trouve toute sa puissance d'homme. L'homme est un animal social dont la force repose sur la coopération avec ses semblables et sur l'utilisation d'un savoir accumulé.

C'est comme si, pour défaire l'argument qui dirait que le cactus est un végétal bien adapté, on disait: "plantez un cactus dans la toundra arctique et vous verrez qu'il ne survivra pas longtemps !"

Ensuite, naître au sein de la civilisation, ce n'est pas naître a-naturellement. La civilisation fait bien partie de la nature.

Finalement, je répète que la vie humaine est beaucoup plus complexe que n'importe quelle vie animale. Le nombre d'informations qui transigent dans nos journées est incroyablement plus élevé que dans la journée de n'importe quel autre animal.

La plupart d'entre nous sommes incapables de proposer la moindre innovation idéologique ou scientifique à notre espèce : nous ne sommes pas assez malins pour ça!

Ça prouve seulement qu'au sein de l'espèce humaine, il y a des inégalités marquées. Mais pas du tout que l'intelligence de l'homme est comparable à celle de l'animal.

Personne n'a inventé la voiture ou le micro-ondes. Il y a (pour la voiture) celui qui a inventé la roue, celui qui a inventé l'électricité, celui qui a inventé la batterie, celui qui a inventé l'électronique, etc... Il y a (pour le micro-ondes) celui qui a découvert (par hasard!) ce type d'ondes, l'inventeur de l'électricité, l'inventeur du bouton pressoir, l'inventeur du métal, des parois isolantes, etc... Nous nous pensons supérieurs aux animaux mais en réalité nous sommes des animaux (confirmé par toutes les données scientifiques un peu sérieuses), et nous profitons des avancées techniques qui seules sont les garantes de notre soit disant supériorité.

Je résume la substance de l'argument:

"L'intelligence de l'homme n'est pas supérieure à celle des animaux, puisque nous sommes des animaux (confirmé par toutes les données scientifiques un peu sérieuses - l'homme ne fait au fond que profiter de ses propres avancées techniques."

Or:

A) Évidemment, lorsque l'on dit que l'intelligence de l'homme est supérieure aux animaux, on n'entend pas nécessairement que l'homme n'est pas un animal lui-même, mais plutôt qu'il est plus intelligent que les autres animaux;

B) La deuxième partie de l'argument s'écroule elle-même sous le poids de sa propre vacuité: il va de soi que les avancées technologiques de l'homme appartiennent bien à l'homme. On ne peut pas lui enlever sous prétexte que tous ne sont pas capables d'en produire. D'autre part, l'intelligence de l'homme ne se mesure pas seulement en avancées technologiques.

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Membre, Posté(e)
Dompteur de mots Membre 1 841 messages
Forumeur activiste‚
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Ma question n'est pas de savoir si nous sommes plus intelligents que les autres animaux.

Peut-on parler d'intelligence en ce qui concerne une espèce qui met en péril les écosystèmes dont il dépend ?

Bien sûr que oui. L'intelligence ouvre souvent des boîtes de Pandore. Comme celle de l'énergie atomique par exemple.

À une échelle plus personnelle, l'intelligence vient souvent avec l'angoisse. Et on voit alors souvent les génies souffrir de comportements auto-destructeurs. C'est que l'intelligence fonctionne le plus souvent par spécialisation. Untel peut avoir un don incroyable pour les sciences mathématiques mais être complètement démuni en matière de psychologie. De même pour ce qui est de la vie générale de l'homme: notre époque voit de grandes avancées en matière d'électronique, d'informatique et de médiatique (je ne sais pas si ce terme existe), mais nous peinons en matière d'éthique globale.

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Invité Quasi-Modo
Invités, Posté(e)
Invité Quasi-Modo
Invité Quasi-Modo Invités 0 message
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Évidemment, il faut s'entendre sur une définition de l'intelligence car sinon, on pourra dire n'importe quoi n'importe quand. Par intelligence, on entendra donc la capacité à tirer des schémas de fonctionnement des choses du monde, et à générer des façon de s'insérer dans ce fonctionnement par l'action. Partant de cette définition, l'homme est le plus intelligent: il est appelé au cours de son existence à résoudre une somme de problèmes à laquelle l'animal ne peut même pas rêver. D'autant plus que l'animal, la plupart du temps, puise dans la masse de ses instincts plutôt que de recourir l'intelligence.

Il me paraît assez inutile de répondre puisque je trouve d'emblée cette contradiction qui rend tout le reste un peu grotesque : comment définir l'intelligence de telle sorte que seul les humains en soient dotés (c'est à dire nier l'existence d'une forme d'intelligence animale) tout en affirmant que les humains sont forcément les plus intelligents?

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Membre, Posté(e)
Regie Membre 151 messages
Baby Forumeur‚
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Il me paraît assez inutile de répondre puisque je trouve d'emblée cette contradiction qui rend tout le reste un peu grotesque : comment définir l'intelligence de telle sorte que seul les humains en soient dotés (c'est à dire nier l'existence d'une forme d'intelligence animale) tout en affirmant que les humains sont forcément les plus intelligents?

Contradiction indépassable puisque la définition de l'intelligence a été produite pour différencier l'homme de l'animal.

Dans ce contexte l'intelligence est réduite à la faculté mentale qui affecte l'homme, le rendant incapable d'entrer en relation avec le monde dans lequel il vit.

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Invité Quasi-Modo
Invités, Posté(e)
Invité Quasi-Modo
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Posté(e)

Contradiction indépassable puisque la définition de l'intelligence a été produite pour différencier l'homme de l'animal.

Dans ce contexte l'intelligence est réduite à la faculté mentale qui affecte l'homme, le rendant incapable d'entrer en relation avec le monde dans lequel il vit.

Pourtant, en considérant que l'intelligence soit (par exemple) la capacité d'adaptation permettant de résoudre un problème donné, alors lorsqu'un corbeau saisit une noix dans son bec, s'envole le plus haut possible et la lâche pour pouvoir ébrécher la coquille et manger le contenu, ou encore lorsqu'un chat miaule de sorte à attirer notre attention sur la porte qu'il aimerait voir ouverte, nous avons bien affaire à des comportements intelligents.

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Membre, 142ans Posté(e)
takamine Membre 800 messages
Baby Forumeur‚ 142ans‚
Posté(e)

mon dieu que de temps perdus .. heureusement je suis là

on ne défini pas la différence radical entre l' homme et l'animal avec l intelligence mais avec le Politique

primo .. certain n ont peur de rien , ils sont prêt a réduire la différence entre les humains et les Grands singes a un millionième de poils culs mais par contre ça les dérangent pas de poser un gouffre entre les hommes et les femmes .. ainsi pour eux le mâle de l espèce humaine a plus de point commun avec un gorille qu une femme .. a lire certain c est pas tout a fait faux .. a quoi sert de se demander si il faut donner des droit aux ânes quand certain n ont toujours pas compris pkoi les féministe tentent d en donner aux femmes ..

donc pour en revenir au débat de fond

la grande différence entre 'la politique des grands singes' et celle des humain , c est que la Politique humaine peut faire émerger des concept , un principe et ouvrir ainsi la voix a une délibération sur la façon de partager les biens les richesse le produit de la chasse .. aucun animal n a lié sont destin a une Déclaration a une charte a un table de loi un habéas corpus .. .. et on peut meme dire que la politique humaine , en tout cas dans sa forme historique qui a donné son nom a la politique est partis lié a l écriture ..

Modifié par nietzsche.junior
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Invité Quasi-Modo
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Invité Quasi-Modo
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M'est avis que tu te trompes d'approche : les enfants ou les humains qui ne s'intéressent pas à la politique, ou encore les humains dont l'opinion politique indiffère les gouvernements n'en sont pas moins humains et possèdent un statut juridique ou politique. Les animaux sont un peu plus que des biens de consommation comme des meubles, tu ne penses pas? Interroge ta fibre féminine!

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Membre, 142ans Posté(e)
takamine Membre 800 messages
Baby Forumeur‚ 142ans‚
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ha bon .. si tu le dis .. tu sais un jour tu comprendra pkoi l homme ne saurait être compris si on l isole de ses Artefacts .. bn nuit ..

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Membre, Posté(e)
nolibar Membre 1 194 messages
Forumeur survitaminé‚
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Je ne ressens aucune barrière dressée entre moi et une bonne partie des autres espèces animales. Je les considère comme des êtres vivants à part entière doués de sensibilité tout comme moi.

La seule véritable supériorité que je reconnais à l’Homme sur les autres espèces animales est sa capacité à manipuler avec une grande dextérité les objets situés dans son environnement.

Cela lui a permis de se créer des outils toujours plus efficaces mais aussi d’accéder à l’écriture qui lui permet l’accumulation de connaissances qu’il peut ainsi transmettre aux futures générations mais aussi divulguer à ses contemporains où qu’ils soient sur la Planète.

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Invité Quasi-Modo
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Invité Quasi-Modo
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Posté(e)

Le problème de l'intelligence animale est double, pour le moins dans l'imaginaire occidental. D'une part les religions du livre considèrent qu'Adam doit dominer la foule des animaux tant rampants que marchant (ou volants) :

1Dieu bénit Noé et ses fils, et leur dit: Soyez féconds, multipliez, et remplissez la terre. 2Vous serez un sujet de crainte et d'effroi pour tout animal de la terre, pour tout oiseau du ciel, pour tout ce qui se meut sur la terre, et pour tous les poissons de la mer: ils sont livrés entre vos mains.…

Les humains étant les seuls à avoir une âme et donc les seuls susceptibles d'être sauvés par la doctrine chrétienne (idem pour l'islam).

D'autre part, les cartésiens inspirateurs de la révolution (Descartes étant célèbre pour son idée de l'animal automate), malgré le renversement du paradigme qui fait partir la connaissance de l'individu sujet (cogito ergo sum) et les problématiques nouvelles liées à la distinction entre l'homme et l'animal permettant de fonder le droit commun, tout comportement animal qualifié d'intelligent sera considéré anthropomorphique (ou anthropocentrique) de la part des scientifiques eux-mêmes, comme si nous ne faisions jamais que projeter nos propres qualités et intentions sur le règne animal (ce qui est en partie vrai) et que nous étions victimes d'une illusion pure lorsque nous affirmons qu'il ne leur manque que la parole.

Beaucoup de philosophes considérant que le langage articulé et la conscience de soi qui l'accompagne serait le propre de l'Homme, l'absence de néocortex chez les espèces animales (le néocortex étant le siège notamment du langage) avait fini de boucler la boucle, la pensée étant pour le philosophe indissociable des mots.

Plus récemment, l'éthologie bat en brèche tous ces préjugés : de Koko la gorille (Koko) capable d'assimiler la langue des signes, de tenir une conversation intelligente, et d'obtenir un score de 90 au QI standard, à la découverte que certains babouins sont supérieurs pour certains tests d'association visuelle et de mémorisation rapide, qu'ils sont aussi capables de lire (source) même des pigeons, ces animaux insignifiants errant dans nos rues, sont meilleurs que les humains au jeu de Monty Hall car ils ne souffrent pas du même biais cognitif qui nous fait mal calculer les probabilités (paradoxe de monty hall), la découverte que le test du miroir est passé par de nombreuses espèces, etc.. etc... (les exemples n'en finissent pas de nous surprendre, à tel points que les philosophes en ont l'estomac retourné).

Modifié par Quasi-Modo
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Membre, Posté(e)
Dompteur de mots Membre 1 841 messages
Forumeur activiste‚
Posté(e)

primo .. certain n ont peur de rien , ils sont prêt a réduire la différence entre les humains et les Grands singes a un millionième de poils culs mais par contre ça les dérangent pas de poser un gouffre entre les hommes et les femmes .. ainsi pour eux le mâle de l espèce humaine a plus de point commun avec un gorille qu une femme .. a lire certain c est pas tout a fait faux ..

:smile2:

Il me paraît assez inutile de répondre puisque je trouve d'emblée cette contradiction qui rend tout le reste un peu grotesque : comment définir l'intelligence de telle sorte que seul les humains en soient dotés (c'est à dire nier l'existence d'une forme d'intelligence animale) tout en affirmant que les humains sont forcément les plus intelligents?

Pas du tout: les animaux sont capables de tirer des schémas de fonctionnement du monde et de tracer des plans d'action. On a qu'à penser au parcours du rat dans son labyrinthe. Ou alors du chat qui réussit à comprendre les mécanismes qui actionnent certains objets: robinet, porte, etc.

Sinon, je t'invite à proposer une définition à ton tour. Autrement, c'est de la lâcheté.

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Invité Lion2
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Invité Lion2
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:)

L'intelligence animale est entière - l'intelligence humaine est divisée où altérée.

Plouf :smile2:

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Dompteur de mots Membre 1 841 messages
Forumeur activiste‚
Posté(e)

Pourtant, en considérant que l'intelligence soit (par exemple) la capacité d'adaptation permettant de résoudre un problème donné, alors lorsqu'un corbeau saisit une noix dans son bec, s'envole le plus haut possible et la lâche pour pouvoir ébrécher la coquille et manger le contenu, ou encore lorsqu'un chat miaule de sorte à attirer notre attention sur la porte qu'il aimerait voir ouverte, nous avons bien affaire à des comportements intelligents.

L'instinct est aussi une "capacité d'adaptation permettant de résoudre un problème donné".

Dans ce contexte l'intelligence est réduite à la faculté mentale qui affecte l'homme, le rendant incapable d'entrer en relation avec le monde dans lequel il vit.

N'importe quoi.

Je ne ressens aucune barrière dressée entre moi et une bonne partie des autres espèces animales. Je les considère comme des êtres vivants à part entière doués de sensibilité tout comme moi.

Il n'est pas question d'une barrière, mais bien de différences. La barrière commence lorsque la différence est utilisée comme motif d'exclusion ou de persécution.

La seule véritable supériorité que je reconnais à l’Homme sur les autres espèces animales est sa capacité à manipuler avec une grande dextérité les objets situés dans son environnement.

Et sa capacité à comprendre des faits psychologiques ? Sociologiques ? Physiques ? Chimiques ? Mathématiques ? Logiques ? Philosophiques ? Etc.

:)

L'intelligence animale est entière - l'intelligence humaine est divisée où altérée.

Plouf :smile2:

On développe ou on fait du vent.

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Invité Lion2
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Invité Lion2
Invité Lion2 Invités 0 message
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Plus récemment, l'éthologie bat en brèche tous ces préjugés : de Koko la gorille (Koko) capable d'assimiler la langue des signes, de tenir une conversation intelligente, et d'obtenir un score de 90 au QI standard

Cette expérience réalisée par une psychiatre américaine (je crois) est en effet magnifique. Il faudrait retrouver le documentaire.

A ce propos, je ne peux m'empêcher de faire le lien avec une expérience "inverse", celle d'une neurobiologiste suite à un AVC avec la perte des fonction du langage humain (parler, lire, écrire...). Son expérience nous révèle les capacités inconnus du notre cerveau.

On développe ou on fait du vent.

"on développe ET on produit du vent" la plupart du temps. ;)

Modifié par Lion2
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Regie Membre 151 messages
Baby Forumeur‚
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N'importe quoi.

Découvrant ce forum, je constate que dans la catégorie philosophie, un maître des lieux juge de la "bonne façon" de penser.

Je n'ai que faire de votre jugement de valeur.

Pourtant, en considérant que l'intelligence soit (par exemple) la capacité d'adaptation permettant de résoudre un problème donné, alors lorsqu'un corbeau saisit une noix dans son bec, s'envole le plus haut possible et la lâche pour pouvoir ébrécher la coquille et manger le contenu, ou encore lorsqu'un chat miaule de sorte à attirer notre attention sur la porte qu'il aimerait voir ouverte, nous avons bien affaire à des comportements intelligents.

Je suis tout à fait d'accord, les animaux sont intelligents, les plantes également (réponses adaptées aux situations changeantes qui s'offrent à eux) ce que je faisais remarquer c'est que l'homme a défini l'intelligence en des termes utiles à se différencier des animaux, à justifier son exploitation de la nature. Des hommes ont vécu et vivent encore dans une autre représentation de leur relation au monde, ces modes de vies sont méprisés, réduits au silence au sens propre, comme au sens figuré par... je ne sais trop comment désigner ces compétences intellectuelles, techniques, qui se développent en écrasant tout sur leur passage. Il manque quelque chose à ce rouleau compresseur... de l'intelligence peut-être. :smile2:

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Invité Quasi-Modo
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Invité Quasi-Modo
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Pas du tout: les animaux sont capables de tirer des schémas de fonctionnement du monde et de tracer des plans d'action. On a qu'à penser au parcours du rat dans son labyrinthe. Ou alors du chat qui réussit à comprendre les mécanismes qui actionnent certains objets: robinet, porte, etc.

Ah bon? Et selon quel(s) critères compares tu ces intelligences (en notant au passage que la question de la définition de l'intelligence est tout à fait subsidiaire ici)?

En quoi l'instinct ne permettrait-il pas d'expliquer ces mêmes actions? Un conditionnement pavlovien (p.ex. des chocs électriques pour les rats) ne pourrait-il pas expliquer ces réactions?

L'instinct est aussi une "capacité d'adaptation permettant de résoudre un problème donné".

Si nous pensons avec des mots uniquement, et que tu opposes l'intelligence à l'instinct (ou au conditionnement), pourquoi considères-tu que le langage n'est pas lui aussi un conditionnement?

Tu n'as pas de preuve plus directe de la pensée des animaux que de la pensée des êtres humains. Poser la question dans des termes métaphysiques en se cachant derrière l'inconnaissable permet de relativiser et de noyer le poisson (ce qui est certainement ce que tu recherches).

Peu importe la définition de l'intelligence : pour dire que les humains sont plus intelligents que les animaux, il faut non seulement trouver une définition de l'intelligence qui corresponde aux humains et aux animaux, mais aussi trouver des moyens de les comparer entre elles (s'assurer qu'elles ne sont pas incommensurables).

Et sa capacité à comprendre des faits psychologiques ? Sociologiques ? Physiques ? Chimiques ? Mathématiques ? Logiques ? Philosophiques ? Etc.

C'est ce que je te reproche justement : les sciences et la philosophie sont juste propres à l'intelligence humaine, et elles sont dues à la nature même du langage humain qui peut aussi être un métalangage.

Aucune lâcheté là dedans, c'est seulement que je ne vois pas en quoi le fait pour un chat d'ouvrir un porte ou pour un rat de sortir d'un labyrinthe témoignerait d'une intelligence plutôt que d'un instinct (précisément).

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Dompteur de mots Membre 1 841 messages
Forumeur activiste‚
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Découvrant ce forum, je constate que dans la catégorie philosophie, un maître des lieux juge de la "bonne façon" de penser.

Je n'ai que faire de votre jugement de valeur.

Ce n'est pas un jugement de valeur, mais bien un jugement logique. Je constatais que votre proposition n'avait aucun sens.

Je suis tout à fait d'accord, les animaux sont intelligents, les plantes également (réponses adaptées aux situations changeantes qui s'offrent à eux) ce que je faisais remarquer c'est que l'homme a défini l'intelligence en des termes utiles à se différencier des animaux, à justifier son exploitation de la nature. Des hommes ont vécu et vivent encore dans une autre représentation de leur relation au monde, ces modes de vies sont méprisés, réduits au silence au sens propre, comme au sens figuré par... je ne sais trop comment désigner ces compétences intellectuelles, techniques, qui se développent en écrasant tout sur leur passage. Il manque quelque chose à ce rouleau compresseur... de l'intelligence peut-être. :smile2:

Donnez-nous donc votre définition de l'intelligence au lieu de piailler de la sorte.

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Invité Quasi-Modo
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Invité Quasi-Modo
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Donnez-nous donc votre définition de l'intelligence au lieu de piailler de la sorte.

Comme nous sommes entre gens de bonne volonté : Dans son sens large l'intelligence est la faculté d'interagir efficacement avec son environnement (il y a des entrées et des sorties) de façon à résoudre un problème. C'est pourquoi même un lave-linge ou un appareil électro ménager peut être intelligent.

L'instinct peut bien être une forme d'intelligence que nous réserverions à l'animal. Mais il serait alors difficile de hiérarchiser l'intelligence humaine ou animale.

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Dompteur de mots Membre 1 841 messages
Forumeur activiste‚
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Ah bon? Et selon quel(s) critères compares tu ces intelligences (en notant au passage que la question de la définition de l'intelligence est tout à fait subsidiaire ici)?

Dans les deux cas, il ne peut s’agir d’un comportement préinscrit dans le fonctionnement même de l’animal (ce qu’on appelle l’instinct), entendu que ces cas n’impliquent pas des conditions de vie typiques de ces animaux, tel que le travail évolutif ait pu rendre innés des comportements adaptés à ces situations. Il doit donc s’agir d’intelligence.

Je ne vois pas vraiment comment on peut affirmer que la définition de l’intelligence est une chose subsidiaire pour cette question.

En quoi l'instinct ne permettrait-il pas d'expliquer ces mêmes actions? Un conditionnement pavlovien (p.ex. des chocs électriques pour les rats) ne pourrait-il pas expliquer ces réactions?

Tu crois que les rats ont l’instinct de parcourir des labyrinthes ? Que les chats ont l’instinct d’ouvrir les portes ?

Lire L’évolution créatrice de H. Bergson pour une distinction réfléchie entre instinct et intelligence.

Si nous pensons avec des mots uniquement, et que tu opposes l'intelligence à l'instinct (ou au conditionnement), pourquoi considères-tu que le langage n'est pas lui aussi un conditionnement?

« Si nous pensons avec des mots uniquement » ? Je ne comprends pas cette prémisse.

Je n’oppose pas instinct et intelligence : je constate leurs différences.

Instinct n’est pas un synonyme de conditionnement.

Je n’ai jamais dit que le langage ne pouvait pas être un conditionnement.

Je pense que typiquement, le langage d’un homme est à la fois composé d’instinct, d’intelligence et de conditionnements.

Tu n'as pas de preuve plus directe de la pensée des animaux que de la pensée des êtres humains.

Il ne s’agit pas de pensée, mais bien de mode d’interaction avec les conditions extérieures. Je n’ai pas besoin de spéculer sur la nature de la pensée des animaux ou des hommes pour produire des observations sur leur façon d’interagir avec leur environnement. L’instinct consiste en ceci que l’animal ou l’espèce reçoit lentement et progressivement en lui l’estampe d’un comportement adapté à telles conditions. L’instinct est efficace et solide, mais il est peu flexible. L’intelligence est au contraire fragile et tatillonne mais en revanche, elle procure une flexibilité sans pareil.

Peu importe la définition de l'intelligence : pour dire que les humains sont plus intelligents que les animaux, il faut non seulement trouver une définition de l'intelligence qui corresponde aux humains et aux animaux, mais aussi trouver des moyens de les comparer entre elles (s'assurer qu'elles ne sont pas incommensurables).

Ce que permet précisément ma définition. CQFD.

Le problème qui semble tous vous hanter ici, petits esprits illogiques, c’est que vous confondez intelligence et valeur. Comme si affirmer que les hommes sont plus intelligents que les animaux signifiait automatiquement que les hommes ont plus de valeur que les animaux. Alors que de toute évidence, la valeur que nous accordons aux êtres dépend de plus de facteurs que la seule intelligence, comme en témoigne le fait que les personnes intellectuellement handicapées nous inspirent beaucoup d’amour. Il faut dire que Savonarol vous a bien piégé là-dessus (s’il ne s’est pas lui-même piégé aussi) : il a tout de suite posé l’intelligence comme critère de distribution des Droits, sans se questionner sur le fondement de ce critère.

C'est ce que je te reproche justement : les sciences et la philosophie sont juste propres à l'intelligence humaine, et elles sont dues à la nature même du langage humain qui peut aussi être un métalangage.

C’était un raccourci que de nommer des sciences. Je pensais qu’à partir de là il serait facile de voir que sous chaque science, il y a bien une capacité sous-jacente d’établir des faits (et à les manipuler) dont chaque individu peut faire l’expérience en lui-même. Ainsi, l’enfant se fait chimiste lorsqu’il observe sa maman faire un gâteau en mélangeant des œufs, de la farine, etc. Il se fait aussi psychologue lorsqu’il apprend à interagir avec ses petits copains. Il se fait physicien lorsqu’il place ses jouets dans différentes conditions, les projette au sol, etc. Il se fait biologiste lorsqu’il palpe son propre corps pour en comprendre les changements, par exemple lorsque poussent ses dents.

Or, certains animaux ont aussi cette capacité à établir des faits et à les manipuler. Le chat se fait physicien lorsqu’il appréhende le fonctionnement de la poignée de porte. Il se fait psychologue lorsqu’il apprend à interagir avec son maître. Il établit des faits et les manipule pour mieux agir, afin de maximiser ses conditions de vie.

Aucune lâcheté là dedans, c'est seulement que je ne vois pas en quoi le fait pour un chat d'ouvrir un porte ou pour un rat de sortir d'un labyrinthe témoignerait d'une intelligence plutôt que d'un instinct (précisément).

Il y a un remède à cela : la définition des termes impliqués.

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