L'anticonformisme, c'est so hype !

L'anticonformisme, c'est so hype !

Rien de plus improbable que les « modes antisystèmes » : ces collections de vêtements dites « punk », « hippie » ou encore « gothique », qui fleurissent dans les vitrines des magasins branchés… Si la contradiction est évidente, elle s’appuie désormais sur une démonstration mathématique et statistique : d’après un article du neuroscientifique Jonathan Touboul, du Collège de France, les personnes qui cherchent absolument à se différencier finissent nécessairement par se ressembler. C’est ce qu’il appelle « l’effet hipster », en référence à la dernière mode vestimentaire se voulant paradoxalement hors tendance – barbe plus longue que les cheveux, jean moulant, chemise à carreaux et T-shirt « chic décontracté ».


Pour expliquer qu’une envie de se distinguer se mue en processus d’uniformisation, le chercheur a tout simplement tenu compte du temps : il en faut tellement pour savoir quelle est la tendance dominante – et donc pouvoir prendre le contre-pied de celle-ci – que l’on ne peut le faire que ponctuellement. Une fois que ce choix est arrêté, une longue période est nécessaire pour refaire le point. En attendant, la décision « anticonformiste » est faute de mieux répétée, de plus en plus et par une population croissante, jusqu’à constituer elle-même un phénomène de mode. J. Touboul résume le mécanisme en en formule mathématique :


« Outre le choix de votre T-Shirt pour cet hiver, plaisante le chercheur, cette étude peut nous aider à mieux comprendre la dynamique qui régit les circuits d’inhibition du cerveau, les stratégies d’investissement en finance ou encore les dynamiques émergentes en sciences sociales. »

Un trader par exemple est également quelqu’un qui essaie de se positionner de façon subtile contre la tendance dominante, tout en raisonnant de la même façon que n’importe quel acteur des marchés financiers – et en utilisant souvent les mêmes logiciels de calcul… Une stratégie « aussi réaliste qu’une licorne », ironise J. Touboul.

Source : http://www.scienceshumaines.com/l-anticonformisme-c-est-so-hype_fr_33878.html

ces collections de vêtements dites « punk », « hippie » ou encore « gothique », qui fleurissent dans les vitrines des magasins branchés…

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Plus depuis 1996.

Ce comportement m'a en effet toujours fais sourire. On pourrait appeler ça les Rebelles Consensuels.

Bref, il faut absolument adopter les codes qui prouvent que l'on fait partie de ceux qui se fichent des codes.

Pourquoi les gens n'essayent pas simplement d'être eux même ? Moi en tout cas c'est ce que je fais, est ce que j'ai l'air "a la mode" ?

Je sais pas et je m'en bats les blancs en neige, l'important c'est que je me sente bien comme je suis

Pourquoi les gens n'essayent pas simplement d'être eux même ? Moi en tout cas c'est ce que je fais, est ce que j'ai l'air "a la mode" ?

Je sais pas et je m'en bats les blancs en neige, l'important c'est que je me sente bien comme je suis

"Être soi-même" passe aussi pour beaucoup par l'appartenance à un groupe, avec ses codes de langage, vestimentaires, culturels, normes, etc. Ça peut être aussi bien le boulot que son association ou bien un groupe d'amis aux goûts culturels similaires, etc.

Un individu sans groupe est généralement sujet d'une exclusion, socialement marginal.

C'est pas neuf tout ça

Je l'ai peut être déjà raconté mais il y a 7-8 ans, j'allais à un concert de metal (plus précisément pour voir Dying Fetus, un groupe de brutal death metal US).

J'écoute beaucoup de metal, depuis mes 7 ans mais je m'en branle pas mal du look, de l'état d'esprit et de toutes ces conneries superficielles qui font que cette communauté qui se mort la queue me gave profondément.

Bref, j'entre dans la salle avec mes pompes du jour, des chaussures vernies blanches, chemise, pull et petite veste.

Sacrilège visiblement, une connasse de clone façon "Morticia" me cherche des noises parce que mes chaussures et tout le reste n'auraient rien à foutre là, parce que "pas dans le ton" selon elle.

Je lui ai répondu que le concert se passait devant elle et pas au niveau de mes pieds.

Au final, j'étais plus provoquant avec des chaussures blanches et une chemise rose qu'avec un t shirt du groupe qui se produisait le même soir, genre de tenue que la majorité du public devait porter

Hummm, c'est excelllent, j'adore le concept