L'Imbrulée

Renoul courrait dans l'escalier étroit en colimaçon. Tout les trois mètres se trouvait une torche qui éclairait son visage poupin mais d'où ressortait une expression d'inquiétude. Il était alors en retard pour le banquet donné par le duc de Normandie en l'honneur de sa noblesse.

Il était issu de la maison d'Harcourt, vassal des duc de Normandie. La ville et le comté d'Harcourt se trouve au nord-ouest de la Normandie.

Après une altercation entre lui et le roi, Renoul s'était réfugié à Rouen, proche du Dauphin. Son humeur n'était pas à la fête mais, par politesse, il se rendit au banquet. Éclairée par des baies à vitraux et une cheminée à haut manteau avec les armes du duc. Les murs ornés de tapisseries représentait des scènes légendaires, de trophées de chasse, d'écus, de lances et de portraits des ancêtres. De la grande-salle du château, des chants paillards et des rires se faisaient entendre. Enfin, il arriva au première étage et il pénétra dans la grande salle, à sa gauche se tenait une statue de femme nue avec devant elle, un lion couché. Sur sa droite se tenait une estrade ou sera certainement représenté un spectacle pensa le jeune homme. Il s'avança vers la table d'Honneur. Sur sa droite était exposé la plus belle vaisselle sur un long buffet, au-dessus, une tapisserie faisait le long du mur et représentait une scène de bataille avec comme personnages centraux, les ancêtres du duc de Normandie.

À gauche, une verrière faisait toutes la longueur de la salle était compartimenté par des vitraux représentant des scènes de batailles, des portraits de ses aïeuls ou des scènes de contes et légendes de France.

Il s'attabla, avec sur sa gauche le duc de Normandie, il avait trente-quatre ans. D'aspect gringalet, il était d'une grande taille et un visage émacié. Il avait de long cheveux d'argent, un visage fin avec des yeux d'azur. Il était sûr de son pouvoir, et surtout le chef d’un parti soucieux de maintenir sa place dans le royaume. Doublement veuf, il épousa une princesse qui avait le même âge que lui, et se révélait une conseillère compétente. Mais il n'avait toujours pas de descendance.

— Approche mon garçon !

Le duc avait asséné ses paroles avec une violence inouï qui fit tressaillir le jeune homme d'une vingtaine d'année. Les rires de l'assistance résonnèrent dans la grande salle du château. À ses côtés, se trouvent les trois frères Harcourt, le dauphin, le roi de Navarre et de nombreux barons de Normandie et bourgeois de Rouen. Il s'approcha de la table d'honneur et s’assit à côté de lui.

—Alors, tu es le neveu de ce bon vieux Geoffroy d'Harcourt. Je me souviens de lui chargeant avec toutes la chevalerie française à Azincourt, proche de moi, exhibant ses armes ; un cheval d'argent sur fond d'azur.

—Si fait, le seigneur mon oncle a fait montre de son grand courage à Azincourt en effet. Par contre je ne crois pas avoir entendu parler de vos exploits, sinon, votre lâcheté. Messire mon oncle m'a conté la campagne précédent la bataille et la bataille elle-même.

Un valet approcha de la table...

— Messires ! Voici Étienne de Vignolles, sire de... sire de...

— Pas de sire, gamin... s’esclaffa La Hire, je ne suis pas un nobliau de pacotille

L'homme de quarante-un ans pénétra dans la Grande salle du château des ducs de Normandie. Il était encore hilare.

— Voici Gilles de Montmorency-Laval, baron de Rais

Gilles était tout autant hilare après la vanne de la Hire. C'était un homme de vingt-sept ans.

— Voici Jean d'Alençon.

Un jeune homme d'une vingtaine d'années entra alors dans la salle.

— Voici Jean de Dunois, le Bâtard d'Orléans

Un homme d'une trentaine d'année entra après sa présentation.

Enfin, le héraut vit arriver une jeune damoiselle qui semblait adolescente :

— Messires ! Voici venir Jehanne... elle n'a pas voulu en dire plus.

— Qui est-ce encore que cette ribaude... se moqua alors le duc.

La jeune femme apparue sur le pas de la porte. Ses cheveux violet descendait sur un visage fin et des yeux vairons. Elle était vêtue d'une tunique d'une blancheur éclatante, avec au milieu une ses armes, une flamme d'or sur fond de sable. Entourée de ses capitaines, sa démarche avait quelque chose de sensuelle. Elle subjuguait littéralement l'assistance.

— Qui es-tu la gueuse ?

Sans même regarder le duc et sans émettre la moindre réponse, elle prononçait une litanie avec une fureur rare, son visage et son apparence changea littéralement. Sa cotte devint rouge sang et fondirent en cendre pendant que son visage se transformait du jolie visage d'adolescente à une forme squelettique et écorchée. La jeune femme hurlait d'un cri strident qui perçait le tympan des hôtes du duc.

La puissance de cris provoquaient aux convives des déchirements, des hurlements, des giclées de sangs... Ils gémirent. Leurs gorges se serrèrent. Leurs cervelles bouillirent. Chacun entendait comme un hurlement résonner dans son crâne. Quant le cri commença à s'atténuer, la frêle pucelle avait réapparu. Découvrant son visage d'une beauté saisissante, elle murmura alors comme réponse pour le duc :

— Je suis Jeanne d'Arc.

Tournant légèrement la tête et relevant l'autre moitié de son visage ensanglanté et pénétré jusqu'au os de la mâchoire, elle siffla;

— Jehanne L'Imbrulée !

Venant de quelqu'un qui aime l'Histoire, cette histoire ne me surprend pas !

Merci, j'ai pensé que l'histoire de Jeanne d'Arc pour une histoire historico-fantastique serait une bonne base. Là il ne s'agit que d'un brouillon (je suppose que ça se voit d'ailleurs).

Brouillon ou pas, je n'en sais rien et n'y réfléchis pas.

Mais si je saisis bien, tu comptes donc poursuivre cette histoire ?

Comme je dis, Jeanne d'Arc et ses compagnons c'est l'idée de base.

Ca je l'ai bien saisi ! Ma question était de m'assurer du fait qu''il y aurait une suite quelconque, que cela soit directement en rapport ou non.

Une suite, je dirais que je voulais voir comment ça fonctionnerait. Mais ça y est, je sais comment je vais utiliser le personnage de "Jeanne d'Arc".

Montjoie Saint Denis, me revoilà plongé aux cœur des Armagnac, Noël Noël, va bientôt crier l'ost royal.

C'est bien, je vois que c'est un brouillon, mais il y a de l'idée, faut du travail, encore et encore, pour finir l'histoire, comme le disait si bien Frederik Nietzsche le génie, c'est 99% de travail. Alors !!!

J'ai été voir ton site, je m'attendais à un site d'historien, mais c'est vrai que je suis impossible, je reconnais que c'est un bon début, un site d'amateur d'histoire, j'ai apprécier mais faut que là aussi tu travailles.

Mais bon les capétiens a part Louis XI, Henri IV , c'est pas vraiment le grand amour.

Au fait tu connais certainement

Au sujet de l'époque, j'ai une admiration certaine pour cet homme.

Ouai... Duguesclin et Charles V... tous leurs efforts foutu en l'air par un roi taré et une guerre civile entre Bourguignon et Armagnacs.

Mais surtout.... SURTOUT... Azincourt bordel de merde !