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Blaquière

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Invité Lion2
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lol C'est pourtant bien son origine. Enfin d'après ce que j'en sais :)

Notre alphabet semble avoir vue le jour dans la même crèche que Jésus. Quelques parts en Canaan mais bien avant sa naissance. C'est là que de lointains ancêtres décidèrent de représenter par écrit des signes destinés à rappeler les sons de la langue parlée. Ces graphènes ou lettres ont suivie les écritures figurative de type hiéroglyphique. Bien sûr cette suite de signes qui constitue notre alphabet n'est pas arbitraire, il y a bien une symbolique, un code (une relation avec les chiffres aussi).

Il y a donc une "intelligence" derrière tout ça, je vous renvoie au Djehouty-thot des égyptiens.

Donc, dans sa forme la plus ancienne que nous ayons trouvé (En Sinaï), il s'agissait encore de pictogramme. Le A figurait donc une tête de taureau, dans la langue du coin on prononcer donc quelque chose comme "Aleph" = taureau, boeuf. (première lettre de l'hébreu).

Sujet intéressant.

ah, je ne savais pas :)

Cela n'explique pas pour autant le sens du "A" inversé. Quant bien même cette écriture arriverait avant l'ère chrétienne, rien ne prouve que la "calligraphie" du "A" soit la même que celle-ci : "A" - ce qui explique qu'il est possible de voir tout à fait autre chose aujourd'hui, tant dans la géométrie de la lettre que dans le contexte dans lequel elle est vue et lue, c'est à dire traduite en un son, un mot, une image, un concept...un langage.

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Invité Lion2
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Ce qui est arbitraire en revanche c'est l'association faite entre la suite de sons et le sens du mot aleph. Or, le symbolisme des lettres, tel que pratiqué par l'auteur du livre présenté par Lion2, est une sorte de gros gloubi-glouba consistant à trouver un sens caché à des mots qui n'ont plus rien à voir avec la langue des inventeurs de notre alphabet (les Phéniciens).

J'allais répondre à notre amie Lion2 ceci :

Je vois que mon lien, involontairement erroné, aura été prétexte à digresser sur l’art du symbolisme des lettres, enfin celui d’André Bouguénec qui diffère d’ailleurs du symbolisme des lettres arabes ou hébraïques. Je tiens juste à faire remarquer que le fondement de cet art est purement logocentrique, et ne vaut donc que pour les locuteurs d’une même langue. Je m’explique. Lorsque cet auteur établit un lien entre la lettre L et le mot « aile », cette association n’est rendue possible que parce qu’il parle français, mais quid de l’Anglais pour qui « aile » se dit wing, ou du Finnois pour qui « aile » se dit siipi ? Où est passé le L ?! J'insiste sur ce point, Lion2, à méditer.

Dans la prose et la poésie arabe, le L (ainsi que 3 autres lettres) a été comparé aux boucles ou aux tresses du bien-aimé.

Quant au L hébraïque, il symbolise « l’aiguillon et curieusement l’étude. L’étude doit être l’aiguillon qui nous tire vers la découverte des autres et du monde. Le Lamed est la plus haute lettre. Toute cette élévation pour porter le Yod divin qui nous guide dans le monde multiple. La lettre est le symbole du désir. Sans désir pas de projet, pas d’humanité. Mais un désir qui nous pousse au dépassement, dans des réalisations concrètes et spirituelles. »

Je trouve remarquable que dès le Ve siècle, c’est-à-dire 1500 ans avant la naissance de la linguistique (je parle de science véritable cette fois), Saint Augustin - excédé par le symbolisme des lettres - ait compris que les sons et sens résultaient de conventions arbitraires variant d’une langue à l’autre : « La lettre X, par exemple, qui sert à marquer le nombre dix, a chez les Grecs une signification autre que chez les Latins ; signification qu'elle tient, non de sa nature, mais d'une convention arbitraire ; et celui qui, connaissant ces deux langues, écrirait à un grec, n'emploierait pas, pour exprimer sa pensée, cette lettre dans le même sens que s'il écrivait à un latin. « Beta, » sous la même prononciation, est le nom d'une lettre chez le Grecs; et chez les Latins, celui d'une sorte de betterave. » (De la doctrine chrétienne ,II, 24).

"une sorte de gros gloubi-glouba consistant à trouver un sens caché à des mots..."

Ah non, pas caché du tout... Je te renvoie à André Bouguénec qui explique mieux que moi ce qu'il appelle "La sémantique générative d'abstraction" dont la finalité créative est de mettre en vibration la réflexion alliée à cette puissante énergie de l'intelligence du coeur.

Un extrait ?

"La "conscience d'abstraire" DOIT être dans l'homme pour ETRE, pour voir et comprendre, se situer et faire. Et cette conscience d'abstraction constitue une des supériorités essentielles de l'homme entraîné sémantiquement sur un individu qui ne l'est pas. La Conscience Sémantique est une polyvision sans restriction, universelle. Elle est aussi nécessairement polyphonique, liée à une science syllabique des racines et des échos du Verbe, soit dans le Français ou dans toutes relations interlinguistiques. L'Imagination sonore est la clef des "entendements" et de l'Entendement Divin. "Son et Lumière", c'est "l'épellation" (épeler et peler) des images, des mots et des sons, et le MEL-ANGE de tous les signes qui en résulte pour re-signifier des concepts qui s'enrichissent ainsi par cette Sémantique.

à suivre ici :

http://www.matiere-esprit-science.com/pages/breves/semantique.htm

Voilà qui répondra peut-être en partie à ta remarque :

"Lorsque cet auteur établit un lien entre la lettre L et le mot « aile », cette association n’est rendue possible que parce qu’il parle français, mais quid de l’Anglais pour qui « aile » se dit wing, ou du Finnois pour qui « aile » se dit siipi ? Où est passé le L ?! J'insiste sur ce point, Lion2, à méditer.:

Ce qui te donnes raison sur un point : "où est passé le L ?"

C'est juste. Mais pour la géométrie de la lettre, l'angle droit n'a pas disparu, il est toujours bien visible pour moi et cet angle de vue est essentiel. Le son qu'il produira sera toujours à l'image de cette position, peut importe la poésie que l'on y mettra.

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Lasko Membre 117 messages
Baby Forumeur‚
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Pour Lion2, Le "A" dans la forme phénicienne que j'ai vu est identique mais tourné d'un quart dans le sens classique des aiguilles d'une montre. C'est marrant que tu parles de géométrie de la lettre, c'est peut-être bien un niveau d'interprétation.

Juste comme ça,

regarde cette drôle de relation avec les Chiffres, si tu retournes le L ça donne 1 (un angle). Si je poursuis, N retourner c'est 2 (écrit plutôt comme Z, deux angles), M trois (trois angles), O (zero angle).

LMNO ce sont aussi les lettres qui sont au centre de notre alphabet.

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Lasko Membre 117 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Pour Tison2feu, c'est clair que l'on ne s'improvise pas philologue.

Quoi qu'il en soit, à chaque fois que j'ai fait l'effort de remonter la piste d'un mot jusqu'à sa valeur d'origine j'ai eu comme le sentiment de retrouver un peu de mémoire.

Il y a une hypothèse en particulier qui me "parle" . Elle affirme qu'avant de parler, l'homme chantait. Ce qu'il voulait dire c'est qu'il y eu un temps où le son faisait sens. Qu'il primait sur lui. Le son est une vibration, il produit un effet sur le corps, sur la matière. Il est produit par une relation avec la "chose" désigner.

Le sens est un message pour le mental intellectuel mais il se rattache à la chair, notamment par le son.

C'est cette perspective qui m'intéresse et en guise d'illustration, en ce soir chabbatique, je vous fait une petite récitation d'un psaume biblique. Le 19éme. Ne fuyez pas, la messe ne sera pas trop longue. :)

"Au maitre du chant,

les cieux racontent la gloire de dieu

Et l’œuvre de ses mains, le firmament l'annonce

Le jour au jour en publie le récit

la nuit à la nuit en transmet la connaissance.

Non point récit, non point langage, nulle voix que l'on puisse entendre

mais pour toute la terre en ressortent les lignes et les mots

jusqu'aux limites du monde.

..."

Voilà, c'est écrit.

Au jour(raison) le récit(sens), à la nuit(intuition) la connaissance transmis dans la parole de silence (nulle voix que l'on puisse entendre).

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tison2feu Membre 3 032 messages
Forumeur alchimiste ‚
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"une sorte de gros gloubi-glouba consistant à trouver un sens caché à des mots..."

Tu as tronqué ma phrase en évacuant ainsi son argumentation remplacée par des petits points.

Ah non, pas caché du tout... Je te renvoie à André Bouguénec qui explique mieux que moi ce qu'il appelle "La sémantique générative d'abstraction" dont la finalité créative est de mettre en vibration la réflexion alliée à cette puissante énergie de l'intelligence du coeur.

Un extrait ?

"La "conscience d'abstraire" DOIT être dans l'homme pour ETRE, pour voir et comprendre, se situer et faire. Et cette conscience d'abstraction constitue une des supériorités essentielles de l'homme entraîné sémantiquement sur un individu qui ne l'est pas. La Conscience Sémantique est une polyvision sans restriction, universelle. Elle est aussi nécessairement polyphonique, liée à une science syllabique des racines et des échos du Verbe, soit dans le Français ou dans toutes relations interlinguistiques. L'Imagination sonore est la clef des "entendements" et de l'Entendement Divin. "Son et Lumière", c'est "l'épellation" (épeler et peler) des images, des mots et des sons, et le MEL-ANGE de tous les signes qui en résulte pour re-signifier des concepts qui s'enrichissent ainsi par cette Sémantique.

à suivre ici :

http://www.matiere-e.../semantique.htm

..."

J'ai lu entièrement toute cette littérature d'André Bouguénec afin de savoir sur quoi il fonde ses affirmations. Je n'ai trouvé aucun fondement, sinon le discours d'un illuminati qui use de tous les artifices possibles pour convaincre :

- l'initié va se trouver investi sémantiquement de "supériorités essentielles"

- triomphe de l'universalité et de la science (le vernis scientifique est indispensable pour crédibiliser ce genre de littérature)

- Dieu et les anges sont de la partie (le verbe devenu divin devient le Verbe, place donc aux lettres majuscules)

Pour ce qui est du "mel-ange", c'est du bon en effet, aussi dur à avaler qu'un gloubi-boulga.

Voilà qui répondra peut-être en partie à ta remarque :

"Lorsque cet auteur établit un lien entre la lettre L et le mot « aile », cette association n’est rendue possible que parce qu’il parle français, mais quid de l’Anglais pour qui « aile » se dit wing, ou du Finnois pour qui « aile » se dit siipi ? Où est passé le L ?! J'insiste sur ce point, Lion2, à méditer.:

Ce qui te donnes raison sur un point : "où est passé le L ?"

C'est juste. Mais pour la géométrie de la lettre, l'angle droit n'a pas disparu, il est toujours bien visible pour moi et cet angle de vue est essentiel. Le son qu'il produira sera toujours à l'image de cette position, peut importe la poésie que l'on y mettra.

L'angle droit est toujours bien visible dans le wing anglais et le siipi finnois ? Les sons produits dans ces mots sont toujours à l'image de cette position ?? Dans ce cas-là, tu fais dire au symbolisme des lettres absolument tout et son contraire !

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Invité Leveilleur
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Invité Leveilleur
Invité Leveilleur Invités 0 message
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Pour Tison2feu, c'est clair que l'on ne s'improvise pas philologue.

Quoi qu'il en soit, à chaque fois que j'ai fait l'effort de remonter la piste d'un mot jusqu'à sa valeur d'origine j'ai eu comme le sentiment de retrouver un peu de mémoire.

C'est joliment remarqué, sauf que si l'on parle de l'aspect réellement symbolique, qui appartient au domaine de la vibration, et non à celui de la pensée --je veux parler de l'émission des formes, et la couleur est aussi une forme-- on ne parle pas de philologie. La mémoire serait, est peut-être, inscrite dans l'espace invisible des formes.

Mais la piste est interessante lasko.

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tison2feu Membre 3 032 messages
Forumeur alchimiste ‚
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Pour Tison2feu, c'est clair que l'on ne s'improvise pas philologue.

Quoi qu'il en soit, à chaque fois que j'ai fait l'effort de remonter la piste d'un mot jusqu'à sa valeur d'origine j'ai eu comme le sentiment de retrouver un peu de mémoire.

J'éprouve également toujours beaucoup d'émotion à remonter la piste de chaque mot, mais forcément partiellement dans le temps et pas suffisamment pour prétendre en connaître véritablement la valeur d'origine.

L'étymologie est une science passionnante, à condition de la fonder sur des bases scientifiques et sur de bonnes méthodes de travail. Peu à peu, nous pouvons découvrir la distance parcourue dans la connaissance des étymologies farfelues et des étymologies véritables, en l'espace de deux millénaires. Par exemple, parmi les nombreuses étymologies proposées par Socrate dans le Cratyle, au moins 80 % d'entre elles sont fausses !

Il y a une hypothèse en particulier qui me "parle" . Elle affirme qu'avant de parler, l'homme chantait. Ce qu'il voulait dire c'est qu'il y eu un temps où le son faisait sens. Qu'il primait sur lui. Le son est une vibration, il produit un effet sur le corps, sur la matière. Il est produit par une relation avec la "chose" désigner.

Le sens est un message pour le mental intellectuel mais il se rattache à la chair, notamment par le son.

C'est cette perspective qui m'intéresse et en guise d'illustration, en ce soir chabbatique, je vous fait une petite récitation d'un psaume biblique. Le 19éme. Ne fuyez pas, la messe ne sera pas trop longue. :)

"Au maitre du chant,

les cieux racontent la gloire de dieu

Et l’œuvre de ses mains, le firmament l'annonce

Le jour au jour en publie le récit

la nuit à la nuit en transmet la connaissance.

Non point récit, non point langage, nulle voix que l'on puisse entendre

mais pour toute la terre en ressortent les lignes et les mots

jusqu'aux limites du monde.

..."

Voilà, c'est écrit.

Au jour(raison) le récit(sens), à la nuit(intuition) la connaissance transmis dans la parole de silence (nulle voix que l'on puisse entendre).

En effet, e rôle du chant devait être considérable dans l'acquisition et la transmission de la langue maternelle. Egalement la rime, que l'on retrouve dans les textes les plus anciens et qui devait faciliter la mémorisation des récits, etc.

Je ne dis pas que le son ne fait pas sens ou ne serait pas charnel (qui oserait dire le contraire ?), je pense simplement qu'il est impossible de remonter au sens originaire que nos ancêtres lui attribuèrent depuis la nuit des temps.

Pour ma part, je respecte les croyances et les prières de chacun.

Il se trouve que dans le travail proposé par A. Bouguénec, il y a une prétention infondée à l'universalité qui m'insupporte.

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tison2feu Membre 3 032 messages
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C'est joliment remarqué, sauf que si l'on parle de l'aspect réellement symbolique, qui appartient au domaine de la vibration, et non à celui de la pensée --je veux parler de l'émission des formes, et la couleur est aussi une forme-- on ne parle pas de philologie. La mémoire serait, est peut-être, inscrite dans l'espace invisible des formes.

Mais la piste est interessante lasko.

Bien vu (comme souvent, Le Veilleur ;) ).

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Invité Lion2
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Invité Lion2
Invité Lion2 Invités 0 message
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Pour Lion2, Le "A" dans la forme phénicienne que j'ai vu est identique mais tourné d'un quart dans le sens classique des aiguilles d'une montre. C'est marrant que tu parles de géométrie de la lettre, c'est peut-être bien un niveau d'interprétation.

Juste comme ça,

regarde cette drôle de relation avec les Chiffres, si tu retournes le L ça donne 1 (un angle). Si je poursuis, N retourner c'est 2 (écrit plutôt comme Z, deux angles), M trois (trois angles), O (zero angle).

LMNO ce sont aussi les lettres qui sont au centre de notre alphabet.

En effet une brève recherche du "A" dans sa forme phénicienne représente un quart, mais il est coupé par une ligne verticale rappelant un compas. Le "A" ne perd pas ici cette symbolique, il retrouve un placement stable "debout sur ses deux pieds".

Ce qui me permet de rebondir sur le O, (zero angle) par l'angle droit du "L", le quart qui représente au centre du cercle, le tracé au compas par un point en son milieu. Le L placé par son angle droit représente ainsi un des 4 quarts de la montre et aussi sans doute, la juste proportion dans les quatre orientations possibles.

Me vient à l'esprit le symbole christique de la roue, la croix est au centre du cercle. Du coup je constate que le symbole féminin et masculin qui nous désigne par le "sexe" est hors de son cercle. Ainsi, la réunion des deux signes "parle" d'un mariage que je ne saurais mettre en mots et que je laisse aux Artistes amoureux des règles de l'Art,"Art" avec un "A" majuscule, s'il vous plaît.

Merci à vous Lasko ("joli" pseudo en vérité) :)

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Invité Lion2
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Invité Lion2
Invité Lion2 Invités 0 message
Posté(e)

Il se trouve que dans le travail proposé par A. Bouguénec, il y a une prétention infondée à l'universalité qui m'insupporte.

Je comprends, l'universalité c'est le mot qui dérange parce qu'il est mal construit : "uni" et "versatile", l'un ne peut épouser l'autre...

Ce qui m'amuse et me séduit chez A.Bouguénc c'est ceci, l'Art de mettre de la vie avec un "V" majuscule.

Un exemple concret ?

Pour ce qui est du "mel-ange", c'est du bon en effet, aussi dur à avaler qu'un gloubi-boulga.

Ajoutez un "i" à "mel-ange" devient "miel-ange", et là du coup c'est déjà plus digeste...Je vous accorde quand même qu'il convient de regarder ce que l'on avale. ;)

Merci à vous, j'aime aussi votre pseudo tout à fait inspirant ;-)

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Lasko Membre 117 messages
Baby Forumeur‚
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C'est certain que ce "jeu" avec les mots est propice à quelques fantaisies sans fondement. Il faut savoir naviguer en s'écartant de ces routes vers nulle part.

D'ailleurs, je ne suis pas un spécialiste non plus. je tiens à le préciser. Lorsque je fait le travail de restituer aux mots leurs significations originelles, je n'ignore pas l'attention et le temps engagé. Pourtant je n'exclus pas une part d'intuition dans le cheminement. Particuliérement au niveau à partir duquel j'envisage la recherche, plus orienté vers le rapport subtil qui unit le son et le sens. Cela permet d'envisager une approche "poétique" ou pourquoi pas "musicale". Ne cherchons-nous pas aussi un accord intérieure, une note qui sonne juste en soi ?

Leveilleur, je m'aligne tout à fait avec vos propos. Il y a un point ou l'on ne parle plus de philologie qui est un domaine restreint au sens, à la pensée.

C'est la direction que j'ai essayé d'indiqué dans mon précédement message.

Je dois quitter mais je reviendrais :)

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Scénon Membre 3 531 messages
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Parmi les nombreuses étymologies proposées par Socrate dans le Cratyle, au moins 80% d'entre elles sont fausses!

Au contraire, elles sont toutes correctes et valables, pour autant qu'on les juge selon les critères propres à la science étymologique traditionnelle – et non selon les critères de la linguistique moderne.

L'«étymologie» actuelle a totalement usurpé le nom de la science dont parle l'Antiquité. En fait, elle n'a plus rien à voir avec l'étymologie proprement dite.

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tison2feu Membre 3 032 messages
Forumeur alchimiste ‚
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Au contraire, elles sont toutes correctes et valables, pour autant qu'on les juge selon les critères propres à la science étymologique traditionnelle – et non selon les critères de la linguistique moderne.

L'«étymologie» actuelle a totalement usurpé le nom de la science dont parle l'Antiquité. En fait, elle n'a plus rien à voir avec l'étymologie proprement dite.

Les critères de la linguistique moderne consistent à accorder le primat à la construction interne d'une langue et à faire le plus grand cas de l'étude morpho-syntaxique des mots, avant de conclure à des étymologies fantaisistes basées uniquement sur des associations subjectives d'idées et de sons.

L'erreur est d'opposer comme tu le fais tradition et modernité en matière d'étymologie et de sémantique. Je ne sais si tu connais les travaux importants et originaux du linguiste Pierre Guiraud.

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tison2feu Membre 3 032 messages
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Je comprends, l'universalité c'est le mot qui dérange parce qu'il est mal construit : "uni" et "versatile", l'un ne peut épouser l'autre...

Ce qui m'amuse et me séduit chez A.Bouguénc c'est ceci, l'Art de mettre de la vie avec un "V" majuscule.

Un exemple concret ?

Ajoutez un "i" à "mel-ange" devient "miel-ange", et là du coup c'est déjà plus digeste...Je vous accorde quand même qu'il convient de regarder ce que l'on avale. ;)

Merci à vous, j'aime aussi votre pseudo tout à fait inspirant ;-)

Ce qui m'afflige, pour ma part, c'est la prégnance de certaines croyances et superstitions identitaires, encore très vivaces malgré les apparences, et qui contribuent grandement à freiner le progrès des sciences. Or certaines sciences, dont la linguistique, nécessiteraient davantage de chercheurs afin de travailler sur des langues en voie d'extinction, récolter et enregistrer des récits, élaborer des grammaires, etc. (plus de 200 langues ont disparu ces 60 dernières années), quand on sait que chaque langue est un patrimoine inestimable de l'humanité.

(Tison2 @ Lion2 :cool: )

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Scénon Membre 3 531 messages
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Les critères de la linguistique moderne consistent à accorder le primat à la construction interne d'une langue et à faire le plus grand cas de l'étude morpho-syntaxique des mots, avant de conclure à des étymologies fantaisistes basées uniquement sur des associations subjectives d'idées et de sons.

Certes, mais pour ma part, je ne parlais pas d'étymologies «fantaisistes basées uniquement sur des associations subjectives d'idées et de sons».

L'erreur est d'opposer comme tu le fais tradition et modernité en matière d'étymologie et de sémantique.

Pouvez-vous illustrer mon erreur par un exemple? Car je maintiens que ce qu'on appelle actuellement «étymologie» n'a plus rien à voir avec la science des Anciens.

Je ne connais pas les travaux de Guiraud; si vous pouviez en dire un peu plus, je vous lirais avec plaisir.

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tison2feu Membre 3 032 messages
Forumeur alchimiste ‚
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Certes, mais pour ma part, je ne parlais pas d'étymologies «fantaisistes basées uniquement sur des associations subjectives d'idées et de sons».

Pouvez-vous illustrer mon erreur par un exemple? Car je maintiens que ce qu'on appelle actuellement «étymologie» n'a plus rien à voir la science des Anciens.

Je ne connais pas les travaux de Guiraud; si vous pouviez en dire un peu plus, je vous lirais avec plaisir.

Je ne peux ici que te renvoyer à la lecture de L'étymologie, par Pierre Guiraud (Collection "Que-sais-je ?", n° 1122) où l'auteur décrit dès l'introduction en quoi consistait l'étymologie conçue par les Grecs puis en quoi diffère l'étymologie moderne. Et Guiraud de préciser : "En fait, les deux approches sont complémentaires et se prêtent mutuellement appui par un mouvement dialectique qui va de l'étude du mot à celle de la chose nommée et inversement".

Rajout -> (Subitement, je viens de mieux comprendre ton attachement au concept de vérité absolue, en relisant les premières lignes de l'essai de Guiraud : "L'étymologie est l'étude de l'origine des mots, étude que les Grecs ont conçue comme la connaissance du "vrai" (etumos) sens des mots (1) ; le vrai sens étant exprimé par la forme primitive où se laisse reconnaître la relation entre le nom et la chose nommée, alors que cette motivation initiale s'est altérée et oblitérée dans les dérivés morphologiques et sémantiques, au cours de l'évolution historique."

(1) Le terme a été quelquefois pris dans son acception élargie par les rhéteurs antiques et les philosophes médiévaux. Etymologie signifie alors étude de la vérité : c'est un synonyme de philosophie. Mais c'est là un emploi isolé et exceptionnel que nous pouvons ignorer)

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Scénon Membre 3 531 messages
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Merci de votre réponse. Je reste hélas! sur ma faim. Pour avoir fréquenté de nombreux linguistes sérieux et compétents, je sais qu'ils n'apprécient en rien l'étymologie traditionnelle, et qu'ils jugent – et condamnent – celle-ci au nom de critères qui ne sont pas ceux des Anciens.

Peut-être Guiraud est-il une exception très rare, mais je ne suis pas sûr de bien comprendre la phrase par vous citée.

Quoi qu'il en soit, vous ne verrez aucun linguiste apprécier à leur juste valeur les étymologies proposées par Socrate dans le Cratyle, ou les juger “complémentaires” aux conclusions de la linguistique.

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Scénon Membre 3 531 messages
Forumeur alchimiste ‚
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... les premières lignes de l'essai de Guiraud: "L'étymologie est l'étude de l'origine des mots, étude que les Grecs ont conçue comme la connaissance du "vrai" (etumos) sens des mots; le vrai sens étant exprimé par la forme primitive où se laisse reconnaître la relation entre le nom et la chose nommée, alors que cette motivation initiale s'est altérée et oblitérée dans les dérivés morphologiques et sémantiques, au cours de l'évolution historique."

Merci de cette précision ajoutée; je souscris à ces définitions.

Les mots “altérée et oblitérée” expriment entièrement ce que je disais de l'approche linguistique moderne: aucun linguiste ne rend justice au Cratyle, puisque le linguiste rejette ou ignore les critères qui sont à la base de la science étymologique ancienne.

La définition donnée en note (“étude de la vérité”) n'est pas si hasardeuse que cela; elle est sous-jacente à l'étude des mots, comme le Cratyle, entre autres, l'illustre. Il ne faut pas oublier que dès le premier siècle avant J.-C., Cicéron traduit le mot grec par veriloquium, “la science de dire la vérité”.

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tison2feu Membre 3 032 messages
Forumeur alchimiste ‚
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Merci de cette précision ajoutée; je souscris à ces définitions.

Les mots “altérée et oblitérée” expriment entièrement ce que je disais de l'approche linguistique moderne: aucun linguiste ne rend justice au Cratyle, puisque le linguiste rejette ou ignore les critères qui sont à la base de la science étymologique ancienne.

La définition donnée en note (“étude de la vérité”) n'est pas si hasardeuse que cela; elle est sous-jacente à l'étude des mots, comme le Cratyle, entre autres, l'illustre. Il ne faut pas oublier que dès le premier siècle avant J.-C., Cicéron traduit le mot grec par veriloquium, “la science de dire la vérité”.

En résumé, le linguiste rejette bon nombre des étymologies proposées dans le Cratyle parce que la "science étymologique ancienne" n'a rien à voir avec la science linguistique actuelle et sa méthodologie. Les critères de cette "science étymologique ancienne", au vu de la science actuelle, n'ont rien de scientifique, et je partage ce point de vue.

Je comprends néanmoins l'objet de ton intervention puisque si tu fais tiens les critères propres à la "science étymologique traditionnelle", alors tu es en droit de considérer que les étymologies du Cratyle sont "toutes correctes et valables".

Je crois préférable de considérer, comme toi, que l'étymologie moderne n'a plus rien à voir avec l'étymologie antique. Quant à l'idée de complémentarité avancée par Guiraud (mais sans être développée), elle me semble au final difficilement soutenable et donc, après réflexion, je reconnais que sur ce point précis, il n'y a pas d'"erreur" de ta part.

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Scénon Membre 3 531 messages
Forumeur alchimiste ‚
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Votre réponse résume admirablement notre discussion.

Il est regrettable que plus aucun linguiste ni philosophe, ou autre, n'essaie même de comprendre les bases de la science étymologique.

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