Changement de comportement après infarctus?!?

J'ai besoin de votre avis, et surtout savoir si quelqu'un a déjà vécu cette situation avec quelqu'un de son entourage...

Pour que vous compreniez:

J'ai un de mes meilleurs amis, M, que je connais depuis 13 ans, avec qui je suis très proche.

Il a 40 ans. Ce mec est une crème. On peut toujours compter sur lui, c'est une personne comme il en existe rarement. D'une gentillesse incroyable,toujours honnête, dit ce qu'il pense même si ça peut déplaire, mais toujours dans le respect, donne sans rien attendre en retour, fidèle en amitié et dans sa vie amoureuse, toujours à se soucier du bien-être de ses proches, attentionné, à l'écoute des autres, bref, une crème.

On se voit très souvent, et on se tel même plusieurs fois par jour. Il fait parti de ma vie, il est très important pour moi, comme si il faisait parti de ma famille.

Il y a un peu plus d'un mois, M a eu un infarctus. 40 ans, c'est très jeune... il fumait beaucoup, et c'est une personne qui a tendance à garder son stress pour lui.

Il est resté un peu plus d'un mois à l'hôpital car il a eu une grosse complication quand on lui a posé un stent.

Je suis allé le voir plusieurs fois à l'hôpital, je l'ai trouvé très fatigué (normal en même temps, il a eu un infarctus).

Puis il est sorti de l'hôpital... et à partir de ce moment là, je ne l'ai plus reconnu!!

Il est toujours speed, ne tiens pas en place: même assis sur un fauteuil il a toujours un pied qui bouge, comme si il stressait.

Il s'énerve sur tout et sur rien, et surtout POUR RIEN!! Que ça soit un piéton qui traverse, une voiture qui n'avance pas assez vite pour lui... une caissière au magasin (j'ai vraiment eu honte l'autre jour, quand il s'en est pris à cette caissière pour une broutille... il a tapé un grand scandale dans tout le magasin, et s'en est même pris à moi quand j'essayais de la défendre!)... tout l'énerve!

Je peux passer des soirées tranquille avec lui (même si il a toujours cette effet "pile" où il ne tient pas en place, mais d'un seul coup il se met à gueuler sur un truc que j'aurais fais de travers pour

finalement, "redescendre" un peu plus tard et continuer comme si de rien n'était...

Je n'arrive plus à le comprendre. J'ai essayé de lui en parler, mais inutile de vous dire que je me suis faite aboyer dessus! Je ne le reconnais plus.

Quand on a un infarctus, on en ressort fatigué, et on doit privilégier le calme... lui, c'est tout le contraire.

Mon père a déjà eu 2 infarctus, et il n'a jamais réagi de la sorte!!

Je me suis alors demandé si un infarctus pouvait changer la personnalité de quelqu'un? Je souris moi-même en écrivant cela car ça me parait incensé... mais c'est vraiment ce que je ressens depuis qu'il est sorti de l'hôpital.

Avez-vous déjà vécu la même chose avec quelqu'un de proche?

Ah oui! j'ai oublié de le signaler: mais comme je l'ai dit plus haut, c'était un gros fumeur, et depuis sa sortie d'hôpital, il n'a plus touché à une seule clope.

J'ai également pensé que son stress et ses crises venaient d'un manque de clopes (lors d'une énième engueulade avec lui, je me suis surprise en train de lui sortir une phrase du film "Le pari" avec les inconnus: "Refumes et ne me fais plus chier!!").... Lui me dit que ça ne lui manque pas de fumer, et qu'il est bien content d'avoir arrêté.

Est-ce que, inconsciemment, ça pourrait quand même venir de l'arrêt du tabac?

Peut être en effet le sevrage tabagique, la peur d'y rester, voir les effets secondaires du traitement post infractus.

Sur, que le manque de tabac doit lui manquer, de là à devenir invivable, c'est autre chose, il faudrait qu'il consulte un pschy, sinon il va partir en javel et faire le vide autour de lui et taper sur tout ce qu'il va trouver sous sa main

Ce que dit Ice Scream peut être une explication. J'en ai aussi une autre, peut-être tirée par les cheveux, mais vraiment plausible :

L'infarctus étant un défaut de vascularisation des organes, il est possible que le cerveau n'ait pas été assez irrigué et que certaines zones aient été irrémédiablement détruites, influant sur son humeur et son comportement.

Merci pour vos réponses!

Merryh: ton explication ne me rassure pas vraiment! Car il y a un petit côté irréversible qui m'effraie...

Il va voir un médecin 3 fois par semaine, je vais tenter de l'accompagner prochainement et demander directement l'avis du docteur. Il y a de forte chances pour que je me fasse hurler dessus, mais tant pis...

Merci encore!

je pense de mon côté , soit les effets des traitements , soit un choc post traumatique , lié à son infarctus , qui le plonge dans une sorte de mal être et de dépression , du coup , il est très irritable et en effet l'arrêt du tabac n'aide pas ... Le problème de vascularisation du cerveau me parait peu probable car un infarctus n'est pas un avc et il a été pris à temps , donc le cerveau n'a pas dû être privé de vascularisation suffisamment longtemps pour laisser de telles traces ... Les troubles de l'humeur en lien avec le cerveau , sont souvent la conséquence de problèmes cérébraux très graves , comme une tumeur , ou un AVC, un œdème cérébral ...

Je dis ça , je dis rien , je ne suis pas médecin , juste ce que je crois vrai pour cette problématique là ....

J'ai déjà connu de tels changements comportementaux après sevrage tabagique. Il y en a même qui en ont pris conscience et se sont remis au tabac...

je pense de mon côté , soit les effets des traitements , soit un choc post traumatique , lié à son infarctus , qui le plonge dans une sorte de mal être et de dépression , du coup , il est très irritable et en effet l'arrêt du tabac n'aide pas ... Le problème de vascularisation du cerveau me parait peu probable car un infarctus n'est pas un avc et il a été pris à temps , donc le cerveau n'a pas dû être privé de vascularisation suffisamment longtemps pour laisser de telles traces ... Les troubles de l'humeur en lien avec le cerveau , sont souvent la conséquence de problèmes cérébraux très graves , comme une tumeur , ou un AVC, un œdème cérébral ...

Je dis ça , je dis rien , je ne suis pas médecin , juste ce que je crois vrai pour cette problématique là ....

Encore une réponse qui ne me rassure pas... il faut vraiment que j'en parle à un médecin la semaine prochaine.

J'espère qu'il n'y a rien de grave et surtout d'irréversible.

Mr Wolfe: Si son comportement était dû à son sevrage de tabac (ce que je souhaite vraiment après avoir lu tout les commentaires), est-il possible qu'il n'en ai pas conscience?

Quand mon père a fait son 1er infarctus, il a stoppé la cigarette directement après être sorti de l'hôpital. C'était vraiment dur pour lui (grand fumeur depuis ses 18 ans: 1 paquet de clope par jour), il était énervé et compensait son manque de clope par la nourriture. Ceci dit, il n'était pas aussi speed et tendu que M.

Il a réussi à stopper la clope pendant 8 mois, et aujourd'hui, refume comme avant. Mais je change de sujet là...

Est-ce possible d'être aussi énervé à cause du sevrage du tabac, sans en être réellement conscient?

Car il ne parle JAMAIS de son manque de cigarette, ni de l'envie de fumer, et n'utilise rien pour l'aider à arrêter (aucun patch, aucun chewing-gum à base de nicotine, pas de cigarette électronique... RIEN!).

Il en est même très content! Il parle des économies qu'il fait grâce son arrêt et m'a même dit, récemment, que son odorat avait changé. L'autre jours je suis rentrée dans sa voiture, et la 1ère chose qu'il m'a dite c'est: "tu pues la clope! t'as fumé?" lol

En gros il ne me parle que des côtés positif de l'arrêt de cigarette, et jamais du manque.

Merci encore pour vos réponses!

Si quelqu'un à une autre hypothèse sur son changement de comportement, je suis preneuse.

J'aimerais comprendre, et surtout, j'aimerais retrouver la personne qu'il était, et ne plus voir cet étranger qui me fait peur.

je pense de mon côté , soit les effets des traitements , soit un choc post traumatique , lié à son infarctus , qui le plonge dans une sorte de mal être et de dépression , du coup , il est très irritable et en effet l'arrêt du tabac n'aide pas ... Le problème de vascularisation du cerveau me parait peu probable car un infarctus n'est pas un avc et il a été pris à temps , donc le cerveau n'a pas dû être privé de vascularisation suffisamment longtemps pour laisser de telles traces ... Les troubles de l'humeur en lien avec le cerveau , sont souvent la conséquence de problèmes cérébraux très graves , comme une tumeur , ou un AVC, un œdème cérébral ...

Je dis ça , je dis rien , je ne suis pas médecin , juste ce que je crois vrai pour cette problématique là ....

"Un accident vasculaire cérébral (AVC), anciennement accident cérébro-vasculaire (ACV', est un déficit neurologique soudain d'origine vasculaire causé par un infarctus du cerveau1."

Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Accident_vasculaire_c%C3%A9r%C3%A9bral

Je ne fais que donner un élément de réponse. Je ne suis pas catégorique.

Nos réponses n'ont pas pour but de rassurer, mais d'apporter quelques explications possibles. S'adresser directement à des spécialistes pour plus d'informations.

Mr Wolfe: Si son comportement était dû à son sevrage de tabac (ce que je souhaite vraiment après avoir lu tout les commentaires), est-il possible qu'il n'en ai pas conscience?

Je ne saurais dire. J'ai eu affaire à différents cas... entre celui qui ne se rend pas compte, celui qui ne veut pas admettre sa dépendance (voire faiblesse face à la clope), celui qui rejette le problème sur les autres, etc... autant de situations que de personnes je dirais.

Admettre qu'on a un problème est souvent le plus difficile.

"Un accident vasculaire cérébral (AVC), anciennement accident cérébro-vasculaire (ACV', est un déficit neurologique soudain d'origine vasculaire causé par un infarctus du cerveau1."

Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Accident_vasculaire_c%C3%A9r%C3%A9bral

Je ne fais que donner un élément de réponse. Je ne suis pas catégorique.

Nos réponses n'ont pas pour but de rassurer, mais d'apporter quelques explications possibles. S'adresser directement à des spécialistes pour plus d'informations.

Si vous avez pris ma réponse comme un reproche, ce n'était vraiment pas le cas et je m'en excuse.

Au contraire, j'apprécie le fait d'avoir plusieurs avis, plusieurs hypothèses sur ce changement de comportement qui m'inquiète vraiment.

Je ne suis pas rassurée par ces réponses car je me dis, en lisant les commentaires, que ça peut être dû à quelque chose de grave... ce que je craignais, et ne voulait pas croire. Je me disais que son état ne durerait pas longtemps, et que tout finirait par redevenir normal.

Mais le temps passe et je ne vois aucun changement.

Mardi il a rdv avec un medecin. Je vais l'accompagner. Car d'après toutes les réponses que j'ai reçu, il en ressort que ce changement n'est pas normal. Et c'est cela qui m'inquiète.