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Membre+, Posté(e)
Doïna Membre+ 17 432 messages
Maitre des forums‚
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Bonjour,

Pourquoi une femme qui était l'un des plus beaux partis de la Renaissance refusait-elle de convoler? longtemps le célibat obstiné d'Elisabeth Ire intrigua ses contemporains. La reine d'Angleterre prenait en effet le risque de ne pas donner d'héritier à la lignée des Tudor, alors même que son père, Henri VIII, avait tout fait pour en obtenir un. Les clés de cette énigme politique sont à chercher dans le tortueux chemin qui mena la princesse Elisabeth jusqu'à son couronnement, à l'âge de 25 ans.

Celle que ses ennemis nommaient la «bâtarde hérétique» connut d'abord l'humiliation et la relégation, les intrigues et la prison. Elle n'avait que 3 ans en 1536 quand sa mère Anne Boleyn fut décapitée. La nécessité légale, pour Henri VIII, d'invalider ce mariage pour convoler avec sa troisième épouse eut pour conséquence de déchoir Elisabeth de tous ses titres - même de celui de fille légitime. Remarié avec Jane Seymour, qui lui donna enfin un héritier mâle - le futur Edouard VI -, le roi capricieux s'intéressa peu à une enfant dont la naissance avait été mal accueillie. Sur la liste de succession, Elisabeth figurait désormais derrière Edouard mais aussi après Marie Tudor, la fille de Catherine d'Aragon, première femme du roi. Coincée entre un fils légitime et la petite-fille des rois catholiques, que représentait cette fillette dont la mère avait été jugée coupable de haute trahison? Un boulet. Son train de maison fut réduit au minimum. Elle dut néanmoins à la compassion de l'ultime épouse d'Henri VIII, Catherine Parr, d'être un peu considérée. La sixième et dernière épouse du roi prit en effet soin de faire élever à égalité les trois héritiers de la Couronne en leur dispensant l'éducation humaniste promue par les écrits de Thomas More («l'Utopie», 1516) et de Baldassare Castiglione («le livre du courtisan», 1528).

Après la mort du roi, Elisabeth, 13 ans, se retrouva au cœur des intrigues menées par la famille Seymour. Catherine Parr s'était vite remariée avec le lord-amiral thomas Seymour, l'oncle du jeune roi maladif. Edouard Seymour, frère aîné de thomas et lord-protecteur d'Angleterre, dominait, lui, le Conseil de régence. Après la mort prématurée de Catherine, en septembre 1548, thomas voulut cette fois épouser Elisabeth. Il prit l'habitude de se présenter en tenue légère dans la chambre de l'adolescente. Il se targuait de rentrer à sa guise dans son lit où il lui apprenait la gaudriole. Des libelles circulèrent, moquant la bâtarde enceinte. La princesse dut soumettre sa virginité à un humiliant examen afin de contrer les rumeurs. L'amiral fanfaron, qui traficotait avec les corsaires britanniques et détournait de belles parts de butin, perdit finalement sa tête en 1549.

(Pour lire en entier)

A la mort d'Elisabeth Ire, on estime qu'un quart des Anglais savaient lire et écrire - avec un taux d'alphabétisation grimpant à 80 % dans les classes moyennes (artisans, boutiquiers) de Londres. Et cette «renaissance» culturelle qui marqua son règne fut aussi une naissance: celle d'un pays. Peter Ackroyd, le très sérieux biographe de Shakespeare, estime ainsi à 50 millions le nombre de spectateurs assidus dans les dizaines de théâtres londoniens entre 1580 et 1680. De quoi unir et éduquer une nation...

(article de Géo : Rois et reines d'Angleterre)

ElizabethMarcGerard.jpg

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Membre, forumeuse acharnée, Posté(e)
querida13 Membre 44 878 messages
forumeuse acharnée,
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Ne lui a ton pas attribué une liaison avec Raleigh ?

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Membre+, Posté(e)
Doïna Membre+ 17 432 messages
Maitre des forums‚
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Oui, mais il n'y aurait pas eu que lui (voir article entier : une liste des amants probables est incluse).

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Membre, forumeuse acharnée, Posté(e)
querida13 Membre 44 878 messages
forumeuse acharnée,
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N'aurait elle pas vengé sa mère en contrecarrant les projets dynastiques de son père et donc en cédant le trône à une autre branche de sa famille?

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Membre+, Posté(e)
Doïna Membre+ 17 432 messages
Maitre des forums‚
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Bien possible oui, c'est sûr qu'elle devait en avoir gros sur la patate avec l'enfance qu'elle a eu. Et puis elle ne devait avoir aucune confiance en les hommes, imaginez : son père a fait décapiter sa mère sur des soupçons, parce que ça l'arrangeait afin de passer à autre chose plutôt que de garder une épouse incapable d'engendrer un garçon.

Néanmoins elle a fait faire un sacré bon en avant à son pays, et a su donner aux Anglais le goût des reines, puisque avant elle ils n'avaient jamais tenu à être gouvernés par une femme. Après son règne, cela n'a plus posé de problèmes, et d'ailleurs il y a eu les reines Victoria et Elizabeth II qui se sont à la rigueur mieux débrouillées que leurs homologues masculins dans ces fonctions royales. Les rois se sont toujours montrés trop belliqueux, instables, donnant trop d'importances aux divertissements.

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