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« Exhibit B », une évocation des « zoos humains » qui scandalise


Savonarol

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Membre, Esprit de contradiction, 48ans Posté(e)
Savonarol Membre 10 346 messages
48ans‚ Esprit de contradiction,
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Une femme, dite la « Vénus noire », tournant sur un podium, exhibée aux regards comme un phénomène de foire. Une « odalisque » assise nue sur le lit de la chambre d’un officier français à Brazzaville, chaîne au cou. Une autre femme, tenant dans ses mains un panier rempli des mains coupées par le colonisateur belge aux esclaves qui ne rapportaient pas leur quota de latex…Depuis 2010, l’artiste sud-africain, blanc de peau, Brett Bailey, à la fois metteur en scène et plasticien, présente dans toute l’Europe Exhibit B, une série de douze tableaux-performances représentant des scènes issues de l’histoire coloniale et postcoloniale. Troublante, dérangeante, l’œuvre l’est d’autant plus que les performeurs noirs présents dans ces tableaux vivants mettent le spectateur/visiteur (blanc, en grande majorité) en position de voyeur : obligé de regarder en face une histoire coloniale encore mal digérée. Mais obligé, aussi, de regarder ces performeurs noirs (amateurs, et recrutés localement) comme leurs ancêtres l’ont été dans les « zoos humains » et les foires jusqu’au début du XXe siècle.

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Invité Vilaine
Invités, Posté(e)
Invité Vilaine
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Membre, 114ans Posté(e)
stvi Membre 20 709 messages
Mentor‚ 114ans‚
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Et hop encore un petit coup de culpabilisation ....

bin oui la vie était dure au début du XIX° siècle ...et en plus on en rajoute ..depuis quand on coupait les mains des gens qui récoltaient le latex s'ils n'avaient pas atteint leur quota ...

d'autant plus que le latex était récolté en Asie ,et non pas en Afrique ...

Imaginez que les US envoyaient des bombes au napalm à la fin de ce même siècle ,brûlant vives des populations qui ne pensaient pas comme eux

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Membre, Dégonfleur de baudruches, 68ans Posté(e)
Dinosaure marin Membre 24 125 messages
68ans‚ Dégonfleur de baudruches,
Posté(e)

bin oui la vie était dure au début du XIX° siècle ...et en plus on en rajoute ..depuis quand on coupait les mains des gens qui récoltaient le latex s'ils n'avaient pas atteint leur quota ...

d'autant plus que le latex était récolté en Asie ,et non pas en Afrique ...

:rtfm:

C’est alors que Léopold II applique le modèle de l’exploitation hollandaise de Java : il exploite systématiquement la population qu’il réussit à dominer notamment par la création de la Force publique, en exigeant de cette population qu’elle récolte du latex (du caoutchouc naturel), des défenses d’éléphants, et qu’elle fournisse la nourriture nécessaire aux besoins des colons. Le roi s’octroie un monopole sur à peu près toutes les activités et les richesses du Congo. Son modèle implique une récolte maximale des richesses naturelles du Congo par des moyens qui n’ont rien à voir avec des méthodes directement modernes de production industrielle. Non, il s’agit de forcer la population congolaise à récolter le latex pour ramener obligatoirement une certaine quantité par tête, à chasser pour ramener d’énormes quantités de défenses d’éléphants. Léopold II entretient une force coloniale dotée d’une armée principalement composée de Congolais et commandée entièrement par des Belges, pour imposer le respect de l’ordre colonial et le respect des obligations de rendement. Il utilisera systématiquement des méthodes d’une absolue brutalité.

Par tête d’habitant, il fallait ramener tant de caoutchouc. Pour forcer les chefs de villages et les hommes à partir à la cueillette, on emprisonnait leurs femmes dans des camps de concentration où elles étaient régulièrement soumises à des sévices sexuels de la part des colons ou des Congolais de la Force publique. Si l’on n’obtenait pas les résultats et les quantités obligatoires, on tuait pour faire des « exemples », ou on mutilait. Des photos de l’époque montrent des personnes victimes de ces mutilations, qui avaient un sens tout à fait précis. Les soldats de la Force publique devaient faire la preuve qu’ils avaient utilisé chaque cartouche à bon escient : ils devaient donc ramener une main coupée pour prouver que la cartouche avait bien servi à tuer un Congolais.

http://cadtm.org/Les-crimes-de-la-Belgique,2727

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Invité _Films_
Invités, Posté(e)
Invité _Films_
Invité _Films_ Invités 0 message
Posté(e)

Bonjour,

Oui à la confrontation d'idées Non à la censure et à la violence

Jeudi soir, un appel à manifestation pour interdire la pièce Exhibit B a réuni plus d'une centaine de personnes se réclamant de la représentativité du « peuple noir ».

Plusieurs militants du comité local du MRAP de Saint Denis se sont retrouvés avec d’autres, devant le théâtre Gérard Philippe pour tenter d'amorcer un dialogue avec les antis Exhibit B ;

Peine perdue, plusieurs tentatives de discussions ont viré à l'insulte, l'injure et même des violences ...

C'est ainsi qu'une des figures « des luttes des sans » à Saint Denis et adhérente du MRAP, âgée de plus de 70 ans, s'est retrouvée à terre après qu'une manifestante l'ai délibérément poussée après lui avoir craché au visage. Choquée, elle a été transportée à l'hôpital le plus proche par les pompiers. Elle revendiquait simplement une écoute réciproque

Nous dénonçons fermement l'attitude pour le moins irresponsable de certains initiateurs de la manifestation qui, par leur appel à la censure et au boycott, ont permis à des groupuscules, dont le discours ressemble à la rhétorique développée par « Tribu K » organisation racialiste, antisémite violente dissoute en 2006, de se remettre en scène.

Cette manifestation est surtout une violence faite aux performeurs acteurs qui, aux yeux de leurs détracteurs, ne seraient pas capables de penser, c'est aussi une violence faite aux antiracistes qui entendaient voir la pièce et en débattre. Les réserves et critiques doivent s'exprimer démocratiquement, en laissant place à la liberté de création et au débat.

Les blessures laissées par l’esclavagisme, le colonialisme, l'apartheid sont profondes. Nous avons à développer plus encore un nécessaire travail de mémoire et de réhabilitation qui prennent en compte les résistances des peuples africains dont beaucoup de leaders ont été sciemment assassinés par l'impérialisme blanc et ses séides en Afrique. Nombre de victimes de l'apartheid, de l'impérialisme et du colonialisme ont d'abord et avant tout été des résistants.

Mais ce travail de mémoire ne peut souffrir d'aucune exclusive: il nous concerne toutes et tous, quelle que soit notre identité d'origine présupposée. C'est ce qui est initié à Saint Denis depuis longtemps et qui doit s'affirmer avec encore plus d'opiniâtreté.

Si un spectacle de théâtre, ne peut, à lui seul, résoudre la question aussi cruciale du racisme, il est non seulement légitime qu’une œuvre, à sa manière, et avec toute la subjectivité de l’artiste, puisse s’adresser aux spectateurs sans que personne ne s’immisce entre les deux pour juger en lieu et place du public, mais nécessaire quand elle illustre, fût-elle d’une manière crue et dérangeante, les dangers des clichés les plus éculés du racisme.

Nous rappelons enfin que la censure est le premier pas vers le fascisme. Le pire serait, au nom d'un certain antiracisme, de le favoriser. Un théâtre qui ferme et c'est la culture pour toutes et tous qui en souffre.

Paris le 28 novembre 2014

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Membre, Esprit de contradiction, 48ans Posté(e)
Savonarol Membre 10 346 messages
48ans‚ Esprit de contradiction,
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Tu m'as devancé :bad:

:bad:

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Membre, 65ans Posté(e)
pila Membre 18 571 messages
Baby Forumeur‚ 65ans‚
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J.O de Mexico 1968.

1306241-Jeux_Olympiques_Mexico_1968.jpg

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Membre, 114ans Posté(e)
stvi Membre 20 709 messages
Mentor‚ 114ans‚
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c'est la seule source qui traite de ce phénomène de mains coupés pour obliger les populations à chasser les éléphants et à récolter du caoutchouc ...

Il vaut mieux pour ce comité d"annulation de la dette du tiers monde ressortir un fable urbaine que s'appuyer sur des éléments recevables ...

le caoutchouc n'a été planté dans ces régions qu"au début du XX° siècle et à cette époque on savait très bien ce qui se passait dans les différentes plantations ...

"En 1897-1898, Alexandre Godefroy-Lebeuf envoie aussi des graines au jardin botanique de Boma, dans l'État indépendant du Congo .............................

La concurrence de l’Asie du sud-est, en particulier de la Malaisie, où les plantations d'hévéas se multiplièrent, généralement contrôlées par des firmes britanniques rivales, fit ensuite chuter les prix du caoutchouc. Pendant ce temps, le coût du recrutement de la main d’œuvre grignotait les marges bénéficiaires des 4 sociétés concessionnaires dans l'État indépendant du Congo, l’ABIR, la Société anversoise, la Compagnie du Kasaï et le Comité spécial du Katanga, la gestion privée de Léopold II devenant vulnérable aux attaques des autres nations, en particulier du Royaume-Uni.

Edmund Dene Morel, ex-employé d’une grande compagnie de transport de Liverpool, devenu journaliste d’investigation à temps plein, publia ses articles avec l'aide de commerçants de Liverpool, souhaitant la fin du monopole de Léopold II sur le pays, dont John Cadbury (1801-1889), un quaker fondateur de la société qui porte son nom. Au même moment, les descendants de Joseph Storrs Fry (1728-1787), le premier industriel anglais du chocolat, refusent d'importer du chocolat de la colonie portugaise de São Tomé, proche des côtes africaines, jugeant les conditions de production inacceptables."

Je ne nie pas la brutalité des méthodes d'exploitation de l'homme pendant les différentes colonisations ,mais c'est inutile d'en rajouter ...

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Membre, Dégonfleur de baudruches, 68ans Posté(e)
Dinosaure marin Membre 24 125 messages
68ans‚ Dégonfleur de baudruches,
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Je trouve "magique" les gens qui nient la vérité historique même si, évidemment, la pertinence du débat en souffre.

http://blog.lesoir.be/colette-braeckman/2010/04/24/congo-retro-une-colonie-qui-na-rien-coute-a-la-belgique/

Petit détail: il s'agissait de caoutchouc naturel tiré de certaines lianes de la famille des Landolphia et non de caoutchouc tiré de plantations d'hévéas.

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Membre, 114ans Posté(e)
stvi Membre 20 709 messages
Mentor‚ 114ans‚
Posté(e)

li n'empêche que le texte de présentation parle de latex ,sève de l'hévéa ...et que la légende des mains coupées n'est confirmée par aucune source fiable ....

faudrait être con pour couper les mains de ses propres cueilleurs et venir se plaindre qu'il n'y a pas assez de main d'oeuvre

l'enfumage nuit aussi à la pertinence du débat ...

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Membre, Dégonfleur de baudruches, 68ans Posté(e)
Dinosaure marin Membre 24 125 messages
68ans‚ Dégonfleur de baudruches,
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Dans le magazine américain Times du 18 novembre 1895, le missionnaire américain Murphy écrit : « La question du caoutchouc est au cœur de la plupart des horreurs perpétrées au Congo. Elle a plongé la population dans un état de total désespoir. Chaque bourg du district est forcé d'en apporter une certaine quantité tous les dimanches au quartier-général. Le caoutchouc est récolté par la force ; les soldats conduisent les gens dans la jungle ; s'ils ne veulent pas, ils sont abattus, leurs mains sont coupées et portées comme trophée au commissaire. Les soldats se moquent bien de ceux qu'ils frappent et tuent, souvent des pauvres femmes sans défense et des enfants inoffensifs. Ces mains — les mains des hommes, des femmes et des enfants — sont alignés devant le commissaire qui les compte pour vérifier que les soldats n'ont pas gaspillé leurs cartouches. Le commissaire est rémunéré l'équivalent d'un penny par livre de caoutchouc récoltée ; c'est donc évidemment son intérêt d'en faire produire autant qu'il est possible »
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Invité Quasi-Modo
Invités, Posté(e)
Invité Quasi-Modo
Invité Quasi-Modo Invités 0 message
Posté(e)

Oui à la confrontation d'idées Non à la censure et à la violence

:plus:

Il n'est pas trop tôt de voir certains militants antiracistes mettre ainsi de l'eau dans leur vin!

J'ajouterai même : les échanges d'insultes et les procès d'intention sont une forme de violence, ou en tous cas ce ne sont pas des échanges d'idées.

La diffamation est un délit très grave.

Jeudi soir, un appel à manifestation pour interdire la pièce Exhibit B a réuni plus d'une centaine de personnes se réclamant de la représentativité du « peuple noir ».

Plusieurs militants du comité local du MRAP de Saint Denis se sont retrouvés avec d’autres, devant le théâtre Gérard Philippe pour tenter d'amorcer un dialogue avec les antis Exhibit B ;

Peine perdue, plusieurs tentatives de discussions ont viré à l'insulte, l'injure et même des violences ...

C'est ainsi qu'une des figures « des luttes des sans » à Saint Denis et adhérente du MRAP, âgée de plus de 70 ans, s'est retrouvée à terre après qu'une manifestante l'ai délibérément poussée après lui avoir craché au visage. Choquée, elle a été transportée à l'hôpital le plus proche par les pompiers. Elle revendiquait simplement une écoute réciproque

Jusqu'à vérification de la source de l'information, ou la prise d'une éventuelle décision de justice, cela restera une rumeur ou une anecdote.

Il est tout de même permis de se demander si, dans le contexte actuel, cette exposition sera plutôt de nature à exacerber les tensions ou plutôt à les apaiser.

Cela doit être le seul critère de choix pour un humaniste qui se respecte.

Nous dénonçons fermement l'attitude pour le moins irresponsable de certains initiateurs de la manifestation qui, par leur appel à la censure et au boycott, ont permis à des groupuscules, dont le discours ressemble à la rhétorique développée par « Tribu K » organisation racialiste, antisémite violente dissoute en 2006, de se remettre en scène.

Cette manifestation est surtout une violence faite aux performeurs acteurs qui, aux yeux de leurs détracteurs, ne seraient pas capables de penser, c'est aussi une violence faite aux antiracistes qui entendaient voir la pièce et en débattre. Les réserves et critiques doivent s'exprimer démocratiquement, en laissant place à la liberté de création et au débat.

Et l'attitude qui consiste à lancer ce genre de polémique et l'entretenir, ne consiste-t-elle pas, dans le contexte politique national et international actuel, à radicaliser certains occidentaux et rejeter le mouvement antiraciste (qui par ailleurs ne reconnaît pas l'existence d'un racisme anti-blanc)?

Quel est l'intérêt de cette exposition, et de relayer ce type d'information ensuite, sinon de provoquer une tempête médiatique qui prêchera des convaincus à la cause noire et maintiendra la plaie inutilement ouverte? Avons-nous vraiment besoin de rouvrir une chasse aux racistes comme nous rouvririons une chasse aux sorcières? Est-ce vraiment avec ce type d'exposition que nous pourrions refermer les plaies du colonialisme?

Nous rappelons enfin que la censure est le premier pas vers le fascisme. Le pire serait, au nom d'un certain antiracisme, de le favoriser. Un théâtre qui ferme et c'est la culture pour toutes et tous qui en souffre.

Nous rappelons également que l'accusation de fascisme est un prétexte souvent facile pour provoquer la censure ou l'autocensure dans notre pays. L'antiracisme favorise la censure et l'autocensure depuis des années déjà, et le communautarisme pourrit le débat intellectuel en nous éloignant des priorités qui devraient être de restaurer l'esprit républicain et relancer la croissance. Le climat est particulièrement tendu à tous les niveaux.

Les procès d'intention et la défense aveugle et égoïste d'intérêts communautaires pousse de nombreux artistes, journalistes ou autres à la censure ou l'autocensure depuis plusieurs années. La vérité est que les gens commencent à comprendre les limites de ce faux combat humaniste qu'est l'antiracisme associatif contemporain, et que seules des provocations et scandales médiatiques comme celui-ci peuvent permettre à ces individus grassement subventionnés par l'état de conserver leur légitimité.

Finalement c'est bon signe : les antiracistes à l'indignation sélective sont à bout de souffle, et cette polémique a certainement pour objectif de reconstruire ou fortifier leur légitimité.

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Membre, Dégonfleur de baudruches, 68ans Posté(e)
Dinosaure marin Membre 24 125 messages
68ans‚ Dégonfleur de baudruches,
Posté(e)

C'est de l'art qui dérange.

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