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Dompteur de mots

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Membre, [Sans sous-titre - Version Originale Intraduisible], Posté(e)
Anna Kronisme Membre 2 134 messages
[Sans sous-titre - Version Originale Intraduisible],
Posté(e)

Non, cela n'est pas logique, parce que tu ne parviens pas à te mettre en situation. Comment en arrives-tu à ne pas comprendre que Rosset, une fois informé par la tricoteuse de l'absence à l'étranger de Lacan, aura bien évidemment quitté les lieux. Cela tombe sous le sens, à moins de mettre en doute la sincérité même de Rosset, que tu juges assez stupide pour critiquer les "idiots" de la salle en omettant de s'inclure parmi eux. La seule question à laquelle je t'invite à penser, c'est pourquoi tu n'arrives pas à accéder à cette explication qui tombe sous le bon sens.

Tu as fait dire à Rosset qu'il "n'apprécie pas" Lacan. Volià pourquoi j'en suis venu à dire deux mots sur le lien entre Rosset et le lacanisme.

Je trouve très prudent de nous censurer systématiquement concernant tous les philosophes que nous n'avons pas lus (en faisant clairement la part de ce qui a été lu, un extrait, un seul ouvrage,deux, trois, exceptionnellement la plus grande partie de l'oeuvre, etc.).

Le penses-tu vraiment ?

Le plus drôle, c'est que la traduction des écrits de Lacan en langue étrangère est problématique, compte tenu de ses nombreux jeux de langage intraduisibles.

Pour la "traduction française", il y aurait un très beau travail à faire. Je parle très sérieusement. Cela supposerait que le traducteur soit capable de faire un va-et-vient continuel entre le moment où il ne savait rien de Lacan jusqu'à celui où il a tout compris de Lacan. C'est le travail méritoire de tout vulgarisateur, comme l'on peut en trouver pour les sciences dures ou la philosophie. Métier rare nécessitant d'immenses qualités. Je ne désespère pas, Anna. Je continue à errer avec ma lanterne, en attendant de rencontrer la bonne traduction, avec en annexe la définition très précise de certains termes employés ("signifiant", "signifié", etc.).

Mhm... je crois qu'il va nous falloir abandonner le "Tu ne comprends pas ce que j'écris" au profit d'un salutaire "Nous ne nous comprenons pas". Qu'en pense-tu ?

Il y a, ici, une chose qui nous éloigne indubitablement, tison2feu et c'est tout simplement la psychanalyse, à mon idée. En parlant de Lacan, nous sommes dans le champ de la psychanalyse et comment aborder tout ce qui se rattache à lui d'une autre manière ? En tout cas, moi, je n'y parviens pas.

Alors en ce qui concerne Rosset, je ne vais pas y aller par quatre chemin, il s'est produit pour lui ce que l'on nomme en psychanalyse, un acte manqué. Il se trouvait là alors qu'il n'aurait pas dû y être. Il aurait pu savoir "à l'avance" que Lacan ne viendrait pas et pourtant, le voici dans cette salle à "moitié pleine" au milieu de fanatiques hypnotisés. Lacan, s'il avait surgit du néant à cet instant, lui aurait rétorqué que tout acte manqué est un discours réussi. Autrement dit, s'il se trouvait là, c'est qu'il y avait une très bonne raison qu'il y soit - nous sommes dans le domaine de l'inconscient - et qu'en fouillant un peu, il auait pu tirer du sens à sa présence. Chose qu'il n'a sûrement pas faite puisqu'il s'est extrait du lot en affirmant "Eux oui mais pas moi"... et bien sûr qu'il a dû vite sortir de cette salle, s'enfuir, même ! ^^

Alors, pour comprendre l'acte manqué, je ne te renverrai pas à la lecture de Lacan mais plutôt à Freud... qui écrit bien, lui... d'ailleurs, Lacan était un orateur et non pas un écrivain... sa transmission était essentiellement orale et c'est son gendre (Miller) qui prenait des notes de façon frénétique.

Bref, Freud a écrit Psychopathologie de la vie quotidienne dans lequel, nous retrouvons l'explication d'un fonctionnement surprenant de notre appareil psychique. Peut-être l'as-tu déjà lu.

Mais tout ce qui nous éloigne n'explique cependant pas que tu aies pu lire, dans mes écrits, que j'ai fait dire à Rosset qu'il n'apprécie pas Lacan... J'ai écrit la chose suivante :

[...]

Quant à l'interprétation/conclusion de Rosset, je crois qu'il était effectivement soumis à Lacan et que cela lui a fortement déplu.

[...]

Donc... je me cite : "Ow ! J'écris chinois ?! ^^" (Extrait d'un autre topic)

Mon humour est sûrement Chinois, par contre... il est peu compris et j'en suis toute déçue.

Alors bon, je me dépense en explications (je comprends Lacan... qu'est-ce que c'est emm*rdant !) quant à ma petite phrase sur ton souhait de ne plus me lire en philo... : C'ETAIT DE L'HUMOUR. :blush:

Je crois qu'aucune traduction ne fera l'affaire puisqu'il n'y a rien à traduire, tout est question d'affinités... si tout le monde s'entendait avec tout le monde alors, le langage serait mort, nous serions morts et c'est d'ailleurs le chemin que nous prenons.

Je préfère que des choses me dépassent plutôt que de les dépasser, tison2feu.

Je ne suis pas sûr qu'il y ait besoin d'une traduction... En quoi serait-elle la bonne traduction ? Est-ce parce que seront plus nombreux ceux qui auront l'impression de comprendre ?

Une énigme contient un message, elle le perd en général lorsqu'elle perd sa nature énigmatique.

Et s'il ne s'agissait pas de propos énigmatiques, pourquoi ressentir le besoin de clarifier ?

Le discours de Lacan est bien tel qu'il est, je pense.

Ah merci ! Je pense également la même chose, vous le dites bien mieux que moi.

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Membre, [Sans sous-titre - Version Originale Intraduisible], Posté(e)
Anna Kronisme Membre 2 134 messages
[Sans sous-titre - Version Originale Intraduisible],
Posté(e)

Merci, voici le résultat:

Le stade du miroir est un terme utilisé par plusieurs psychologues et psychanalystes. Le premier a été Henri Wallon, suivi de René Zazzo, Jacques Lacan, D.W. Winnicott, Françoise Dolto et d'autres .............. ( http://fr.wikipedia....Stade_du_miroir )

" Lacan attribue sa découverte à James Baldwin "

Réel, symbolique et imaginaire sont trois registres distingués par Jacques Lacan et repris par les psychanalystes d'orientation lacanienne. Ces trois registres sont regroupés dans le schéma RSI proposé par Lacan. L'approche proposée par Jacques Lacan, s'inspire des travaux de Ferdinand de Saussure et de Claude Lévi-Strauss : elle est structuraliste..............( http://fr.wikipedia....e_et_imaginaire ).

" Lacan invente la version définitive de la notion de Réel1 (qui deviendra « le Réel de Lacan ») dans son séminaire "L'identification" où il parle du retournement et de l'inversion et surtout d'une phrase extraite de Kant où il est question de : Ein leerer Gegenstand ohne Begriff (Un objet vide impossible à saisir par le concept). "

L’objet a fut développé par le psychanalyste Jacques Lacan à partir de la notion de l'objet pulsionnel chez Sigmund Freud et de l'objet transitionnel chez Donald Winnicott.............( http://fr.wikipedia.org/wiki/Objet_a ).

" Il reprend de Platon l'idée d'un Agalma, objet représentant l'idée du Bien, et en tire l'expression d'« objet a » "

Monsieur Lacan est toujours aussi novateur, ou juste un compilateur/continuateur, comme l'a été d'une certaine manière Freud lui-même? j'suis pas sympa, hein!

Dans ce cas, je me désigne comme celui qui te passera l'huile sur ton corps de déesse grecque avec mes mains nues d'homme virile... :smile2:

Rhooo ! J'aurais dû savoir à l'avance que ta question était fourbe et que tu allais t'empresser de contre-argumenter en copiant-collant du Wikipédia (Sainte Bible de l'Inculture Générale).

Je te laisse le soin de vérifier si tout ceci est vrai... ou pas. Cela n'a pas d'importance, pour moi, que tu sois détenteur d'une vérité qui n'importe que moi, après tout.

Cependant, si nous partons d'un simple constat qu'en effet, rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme, je ne vois pas qui blâmer ou accuser d'une quelconque faute ou d'un manque de novation... il y a, à mon sens, une différence entre la découverte d'une nouvelle notion en s'appuyant sur les travaux qui nous précède et le simple plagiat. Lacan n'est pas un escroc, ne t'en déplaise (et n'en déplaise à Wiki ^^).

Pour l'huile, laisse tomber, j'ai décidé d'en passer par l'auto-immolation... parce que j'ai deux mains et qu'on n'est jamais mieux servi que par soi-même. :coeur:

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Membre, Agitateur Post Synaptique, 55ans Posté(e)
zenalpha Membre 19 083 messages
55ans‚ Agitateur Post Synaptique,
Posté(e)

Je ne suis pas sûr qu'il y ait besoin d'une traduction... En quoi serait-elle la bonne traduction ? Est-ce parce que seront plus nombreux ceux qui auront l'impression de comprendre ?

Une énigme contient un message, elle le perd en général lorsqu'elle perd sa nature énigmatique.

Et s'il ne s'agissait pas de propos énigmatiques, pourquoi ressentir le besoin de clarifier ?

Le discours de Lacan est bien tel qu'il est, je pense.

Je m'invitedans vos échanges que je trouve passionnants et que je n'aborde pas faute de connaissance ni d'intime conviction chez moi.

Je reviens sur ce point qui m'interroge et qui me fait survenir une pensée personnelle à prendre où à laisser.

Etant rationnel et "raisonnable", donc laissant une puissance à la force de la démonstration, de la logique, de la preuve, de l'universalité de la compréhension... j'ai souvent considéré qu'une argumentation devait avoir cette force de l'objectivité donc de tendre vers un discours pour le moins cohérent voire incontestable sur le plan logique donc une argumentation universelle quelque part.

Et cela pousse bien évidemment à une rigueur extrême dans le choix des mots.

Dans cette optique là, ce qui se conçoit bien s'exprime clairement et les mots pour le dire viennent aisément.

Et je dirai que les mots choisis doivent tendre alors à la plus forte convergence des uns et des autres en utilisant des notions clairement définies et peu riches de sens voire de connotations différentes.

On sait tous que les mots sont riches de sens différents parfois antinomiques et que le langage n'est pas précis.

Pas comme ne l'est le langage mathématiques par exemple.

Dans le même temps, il me semble que si on se place sur l'angle de la psychologie, de la psychanalyse, du fonctionnement intime et personnel, la raison n'est qu'une partie émergé et contrôlée de l'iceberg.

Dans ce cadre là, est il plus intéressant de livrer une conclusion argumentée clé en main du point de vue logique ou de livrer un concept à géométrie variable dans lequel l'interlocuteur va s'interroger et se projeter pour faire son propre chemin ?

Il m'apparait évident que là, on tend vers une autre conception liée au travail à faire sur soi.

Je ferai un parallèle avec ce dicton qui veut que la manière d'arpenter le chemin compte davantage que le chemin.

Ou encore sur le fait qu'un professeur montre la porte mais que c'est à l'élève de l'ouvrir et de la traverser.

A partir de là, il me semble qu'une traduction gagne évidemment sur le plan de la compréhension rationnelle à être claire, argumentée, non interprétable si la conclusion de la pensée est une "vérité partielle universelle incontestable"

SI on explique le théorème de pythagore a un élève, autant être clair, net, précis, pédagogique et brider l'interprétation fausse qui pourrait résulter par un type de raisonnement à promouvoir dans ce cadre là.

Et qu'à l'inverse, si on touche au rapport à la personne dans des domaines plus fins et plus subjectifs, mêlant raison, émotion, conscience, inconscience ou simple rapport humain, mieux vaut laisser la personne faire son chemin en lui dressant des balises ici et là qu'elle est libre d'embrasser ou de fouler.

Le plus grand service est rarement de livrer une conclusion mais d'amener les bonnes questions.

Bref, Lacan je ne le connais pas mais je ne vois pas comment dans ce domaine là il est envisageable de dresser une méthode normée et des conclusions toutes faites plutôt qu'une forme de pensée à géométrie variable nécessitant un travail personnel qui sera bien plus riche d'enseignement.

Ceci étant, on voit par mon propos comment je bride mon inconscient ou comment je bride la réflexion de mes interlicuteurs en proposant des interprétations logiques qui ferment des voies.

Ce en quoi, mieux vaut parfois oublier le fonds du sujet pour aborder ce qui est peut être beaucoup plus important que le fonds des sujets à savoir le développement de l'autre.

Peut être Lacan est il plus fin que le scientifique dans cette approche là...

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Membre, Posté(e)
tison2feu Membre 3 032 messages
Forumeur alchimiste ‚
Posté(e)

Mais tout ce qui nous éloigne n'explique cependant pas que tu aies pu lire, dans mes écrits, que j'ai fait dire à Rosset qu'il n'apprécie pas Lacan... J'ai écrit la chose suivante :

[...]

Quant à l'interprétation/conclusion de Rosset, je crois qu'il était effectivement soumis à Lacan et que cela lui a fortement déplu.

[...]

Pour ce qui nous éloigne, tu as raison Anna, c’est tout simplement la psychanalyse, d’une part, et la question de la lisibilité des écrits de Lacan, d’autre part. La référence de l’ouvrage de Freud, indiqué par toi, m’a conduit à en lire le début avec intérêt, et même donné envie d’en lire davantage.

L’autre source d’éloignement, c’est le langage - source de malentendus. Je m’explique. La phrase ayant motivé le malentendu est la suivante : « Ils étaient tous soumis, Rosset y compris et vous qui ne l'appréciez guère, davantage. » J’ai interprété ta phrase comme si « Rosset » et « vous » étaient sujets du verbe « appréciez », alors que, après relecture, je me rends compte que ce n’est pas le cas. (Cette relecture n’ayant été rendue possible que grâce à ta patiente explication relative à l’acte manqué).

Pour mieux mettre en évidence le caractère ambigu de cette phrase, remplaçons le pronom « vous » par « tu ». Cela donne :

(1) « Ils étaient tous soumis, Rosset y compris et toi qui ne l'apprécie guère, davantage. »

(2) « Ils étaient tous soumis, Rosset y compris et toi qui ne l'appréciez guère, davantage. »

Mon humour est sûrement Chinois, par contre... il est peu compris et j'en suis toute déçue.

:D

Modifié par tison2feu
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Membre, Posté(e)
Dompteur de mots Membre 1 841 messages
Forumeur activiste‚
Posté(e)

Bref, Lacan je ne le connais pas mais je ne vois pas comment dans ce domaine là il est envisageable de dresser une méthode normée et des conclusions toutes faites plutôt qu'une forme de pensée à géométrie variable nécessitant un travail personnel qui sera bien plus riche d'enseignement.

L'astuce, Zenalpha, c'est que la psychanalyse se veut empirique*. Freud était un empiricien. C.G. Jung statue également dans son autobiographie qu'il se considère d'abord et avant tout comme un empiricien. La psychanalyse n'a pas pour objectif d'évoquer poétiquement les espaces subjectifs de la psyché, mais bien d'établir des schémas rationnels de modes de fonctionnement de l'inconscient - ou plutôt des modes relationnels entre la conscience et l'inconscient. Le même C.G. Jung affirmait également qu'il avait en horreur les auteurs qui se perdaient dans un charabia incompréhensible. La clarté était primordiale pour lui.

*Évidemment, ça ne signifie pas pour autant que l'empirisme psychanalytique soit de même nature que l'empirisme des sciences naturelles. Il est plutôt de la nature des sciences humaines. C'est donc un empirisme qui se définit au sein d'un espace épistémologique où une certaine instabilité est inévitable, vu la nature humaine.

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Membre, [Sans sous-titre - Version Originale Intraduisible], Posté(e)
Anna Kronisme Membre 2 134 messages
[Sans sous-titre - Version Originale Intraduisible],
Posté(e)

Je m'invitedans vos échanges que je trouve passionnants et que je n'aborde pas faute de connaissance ni d'intime conviction chez moi.

Je reviens sur ce point qui m'interroge et qui me fait survenir une pensée personnelle à prendre où à laisser.

Etant rationnel et "raisonnable", donc laissant une puissance à la force de la démonstration, de la logique, de la preuve, de l'universalité de la compréhension... j'ai souvent considéré qu'une argumentation devait avoir cette force de l'objectivité donc de tendre vers un discours pour le moins cohérent voire incontestable sur le plan logique donc une argumentation universelle quelque part.

Et cela pousse bien évidemment à une rigueur extrême dans le choix des mots.

Dans cette optique là, ce qui se conçoit bien s'exprime clairement et les mots pour le dire viennent aisément.

Et je dirai que les mots choisis doivent tendre alors à la plus forte convergence des uns et des autres en utilisant des notions clairement définies et peu riches de sens voire de connotations différentes.

On sait tous que les mots sont riches de sens différents parfois antinomiques et que le langage n'est pas précis.

Pas comme ne l'est le langage mathématiques par exemple.

Dans le même temps, il me semble que si on se place sur l'angle de la psychologie, de la psychanalyse, du fonctionnement intime et personnel, la raison n'est qu'une partie émergé et contrôlée de l'iceberg.

Dans ce cadre là, est il plus intéressant de livrer une conclusion argumentée clé en main du point de vue logique ou de livrer un concept à géométrie variable dans lequel l'interlocuteur va s'interroger et se projeter pour faire son propre chemin ?

Il m'apparait évident que là, on tend vers une autre conception liée au travail à faire sur soi.

Je ferai un parallèle avec ce dicton qui veut que la manière d'arpenter le chemin compte davantage que le chemin.

Ou encore sur le fait qu'un professeur montre la porte mais que c'est à l'élève de l'ouvrir et de la traverser.

A partir de là, il me semble qu'une traduction gagne évidemment sur le plan de la compréhension rationnelle à être claire, argumentée, non interprétable si la conclusion de la pensée est une "vérité partielle universelle incontestable"

SI on explique le théorème de pythagore a un élève, autant être clair, net, précis, pédagogique et brider l'interprétation fausse qui pourrait résulter par un type de raisonnement à promouvoir dans ce cadre là.

Et qu'à l'inverse, si on touche au rapport à la personne dans des domaines plus fins et plus subjectifs, mêlant raison, émotion, conscience, inconscience ou simple rapport humain, mieux vaut laisser la personne faire son chemin en lui dressant des balises ici et là qu'elle est libre d'embrasser ou de fouler.

Le plus grand service est rarement de livrer une conclusion mais d'amener les bonnes questions.

Bref, Lacan je ne le connais pas mais je ne vois pas comment dans ce domaine là il est envisageable de dresser une méthode normée et des conclusions toutes faites plutôt qu'une forme de pensée à géométrie variable nécessitant un travail personnel qui sera bien plus riche d'enseignement.

Ceci étant, on voit par mon propos comment je bride mon inconscient ou comment je bride la réflexion de mes interlicuteurs en proposant des interprétations logiques qui ferment des voies.

Ce en quoi, mieux vaut parfois oublier le fonds du sujet pour aborder ce qui est peut être beaucoup plus important que le fonds des sujets à savoir le développement de l'autre.

Peut être Lacan est il plus fin que le scientifique dans cette approche là...

Oui, ce serait une bonne façon d'aborder Lacan, pour un novice... d'ailleurs, plutôt que de lire les livres qui portent son nom, je conseille davantage de consulter les citations de Lacan que l'on peut trouver partout sur le net. Une phrase ou deux, pas plus... et y trouver son propre sens.

Il faut tout de même préciser qu'il est le seul psychanalyste (connu et reconnu) à être aussi "énigmatique" dans sa transmission. Tous les autres ayant suivi ce chemin déjà tout tracé par Freud - qui était très scolaire - dans leurs écritures. Mais pourquoi, d'ailleurs ? Parce qu'il y a certainement une différence entre enseignement et transmission.

Un psychanalyste qui explique longuement ce qu'est l'inconscient et qui va répondre à chaque question de façon élaborée, donnera un cours magistral de psychanalyse. L'intérêt ? Accumulation de connaissances théoriques -> Enseignement.

Un psychanalyste qui va mettre tout un groupe en situation de transfert analytique en fonction du sujet qu'il aborde et qui va gérer ces transferts par contre-transferts tout en interprétant ce qu'il se passe ou au contraire en laissant "l'autre" se dépatouiller, donnera de SA psychanalyse. L'intérêt ? Dénouer ses affects tout en "engrangeant" de la théorie par la pratique -> Transmission. (Communication d'inconscient à inconscient, c'est de la psychanalyse appliquée).

Bref, Lacan était dans la transmission et non l'enseignement. C'est mon interprétation personnelle, je le précise. Donc, à mon sens, chercher un enseignement chez Lacan, revient à fouiller les poches d'un clochard... ^^

Si on trouve un jeton pour le cadi, ça peut toujours servir, hein...

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Membre, [Sans sous-titre - Version Originale Intraduisible], Posté(e)
Anna Kronisme Membre 2 134 messages
[Sans sous-titre - Version Originale Intraduisible],
Posté(e)

Pour ce qui nous éloigne, tu as raison Anna, c’est tout simplement la psychanalyse, d’une part, et la question de la lisibilité des écrits de Lacan, d’autre part. La référence de l’ouvrage de Freud, indiqué par toi, m’a conduit à en lire le début avec intérêt, et même donné envie d’en lire davantage.

L’autre source d’éloignement, c’est le langage - source de malentendus. Je m’explique. La phrase ayant motivé le malentendu est la suivante : « Ils étaient tous soumis, Rosset y compris et vous qui ne l'appréciez guère, davantage. » J’ai interprété ta phrase comme si « Rosset » et « vous » étaient sujets du verbe « appréciez », alors que, après relecture, je me rends compte que ce n’est pas le cas. (Cette relecture n’ayant été rendue possible que grâce à ta patiente explication relative à l’acte manqué).

Pour mieux mettre en évidence le caractère ambigu de cette phrase, remplaçons le pronom « vous » par « tu ». Cela donne :

(1) « Ils étaient tous soumis, Rosset y compris et toi qui ne l'apprécie guère, davantage. »

(2) « Ils étaient tous soumis, Rosset y compris et toi qui ne l'appréciez guère, davantage. »

:D

Ah ! J'ai effectivement oublié un point-virgule ou peut-être aurais-je dû faire deux phrases plutôt qu'une.

"Ils étaient tous soumis (les gens de la salle), Rosset y compris ; et vous (deja-utilise et toi) qui ne l'appréciez guère, davantage.".

Ou peut-être écrire avec ces parenthèses-ci...

Je suis bienheureuse que tout ceci se termine dans la joie et la bonne humeur, tison2feu, et que tu prennes goût à lire ce bouquin qui est un pilier fondateur à la compréhension des mécanismes inconscients.

Si tu veux en faire un retour, je te lirais avec plaisir...

Mais si Freud a le même effet soporifique sur toi que sur moi, alors... on fera les amnésiques. :o°

Ceci-dit, c'est plus sain pour l'organisme de lire Freud que de se gaver de produits chimiques.

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Membre, Posté(e)
Dompteur de mots Membre 1 841 messages
Forumeur activiste‚
Posté(e)

Un psychanalyste qui va mettre tout un groupe en situation de transfert analytique en fonction du sujet qu'il aborde et qui va gérer ces transferts par contre-transferts tout en interprétant ce qu'il se passe ou au contraire en laissant "l'autre" se dépatouiller, donnera de SA psychanalyse. L'intérêt ? Dénouer ses affects tout en "engrangeant" de la théorie par la pratique -> Transmission. (Communication d'inconscient à inconscient, c'est de la psychanalyse appliquée).

Je me trompe ou cette transmission implique un état d'abandon ? Cela ne nécessite-t-il pas que le spectateur ait abandonné d'emblée son regard critique ? Autrement, le transfert n'a pas lieu et la transmission non plus n'est-il pas ?

Bref, Lacan était dans la transmission et non l'enseignement. C'est mon interprétation personnelle, je le précise. Donc, à mon sens, chercher un enseignement chez Lacan, revient à fouiller les poches d'un clochard... ^^

Il a pourtant écrit des ouvrages littéraires, lesquels n'impliquent certainement pas des phénomènes de transfert. Comment doit-on alors les aborder ?

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Invité Leveilleur
Invités, Posté(e)
Invité Leveilleur
Invité Leveilleur Invités 0 message
Posté(e)

Un psychanalyste qui va mettre tout un groupe en situation de transfert analytique en fonction du sujet qu'il aborde et qui va gérer ces transferts par contre-transferts tout en interprétant ce qu'il se passe ou au contraire en laissant "l'autre" se dépatouiller, donnera de SA psychanalyse. L'intérêt ? Dénouer ses affects tout en "engrangeant" de la théorie par la pratique -> Transmission. (Communication d'inconscient à inconscient, c'est de la psychanalyse appliquée).

Bref, Lacan était dans la transmission et non l'enseignement. C'est mon interprétation personnelle, je le précise. Donc, à mon sens, chercher un enseignement chez Lacan, revient à fouiller les poches d'un clochard... ^^

Si on trouve un jeton pour le cadi, ça peut toujours servir, hein...

Voila qui ne pouvait me faire plus grand plaisir ici, lorsque j'aborde cette question de la transmission et ce qu'elle n'est pas enseignement ou conditionnement, en général je reçois des insultes.

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 739 messages
If you don't want, you Kant...,
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Rhooo ! J'aurais dû savoir à l'avance que ta question était fourbe et que tu allais t'empresser de contre-argumenter en copiant-collant du Wikipédia (Sainte Bible de l'Inculture Générale).

Fourbe dis tu? Bof! ( je ne te ferrai pas l'affront ou l'irrespect d'analyser le pourquoi du comment on idolâtre un tel homme )

Mais je te pousse uniquement à me montrer le meilleur de Lacan et qui m'aurait échappé...

Inculte que je suis, moi qui en suis arrivé à ce terrible constat de mon savoir: " Plus j'apprends et plus je sonde la profondeur de mon ignorance ", pour paraphraser Socrate.

Et pour ce qui concerne wiki, une étude très sérieuse a été menée pour comparer cette encyclopédie en ligne gratuite avec celles classiques et payantes, il s'avère que ces dernières ont un taux d'erreur moyen de 5%, contre 3% pour wiki! C'est donc une fausse rumeur que de croire cette source faillible, mais bon, qui s'en préoccupe?

Cela n'a pas d'importance, pour moi, que tu sois détenteur d'une vérité qui n'importe que moi, après tout.

Y a n'a pas compris Anna.

il y a, à mon sens, une différence entre la découverte d'une nouvelle notion en s'appuyant sur les travaux qui nous précède et le simple plagiat. Lacan n'est pas un escroc, ne t'en déplaise (et n'en déplaise à Wiki ^^).

Je ne dis pas que Lacan fait du plagiat, au même titre qu'Euclide, en son temps, a principalement compilé des résultats éparses, Lacan semble du même acabit, est-ce inutile? Je ne le pense pas, c'est surtout cet acte de dévotion qui est incompréhensible, le gourou/messie parle et on l'écoute bien sagement:

Je disais antérieurement en fournissant un extrait d'une conversation passée, que lorsque Lacan affirme que seul le langage permet la conscience, je trouve que c'est une erreur grossière et monumentale, ce qui à mes yeux discrédite ce qu'il aurait bien pu faire/dire par ailleurs, puisque si il se fourvoie aussi lourdement sur une telle chose, comment ne pas douter du reste de son travail, sauf à considérer qu'il ne fait que compiler/synthétiser les recherches d'autres personnes, et dans ce cas, il reste une lueur d'espoir d'un fond de vérité, ne se proclamait-il pas lui-même freudien, qui plus est?

De plus dans l'extrait vidéo, je trouve/vois plus un acteur qu'un homme en train de discourir en profondeur, jouant un rôle que ses auditeurs attendent de lui, cette nonchalance, cette retenue sur chaque mot, comme si il devait accoucher d'un ange à chaque parole, est pour ma part totalement sur-joué et à son désavantage.

Je ne le trouve donc pas empathique, mais ce n'est que mon avis, et n'engage que moi, voilà très chère Anna.

Modifié par deja-utilise
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Invité Leveilleur
Invités, Posté(e)
Invité Leveilleur
Invité Leveilleur Invités 0 message
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Je disais antérieurement en fournissant un extrait d'une conversation passée, que lorsque Lacan affirme que seul le langage permet la conscience, je trouve que c'est une erreur grossière et monumentale, ce qui à mes yeux discrédite ce qu'il aurait bien pu faire/dire par ailleurs, puisque si il se fourvoie aussi lourdement sur une telle chose, comment ne pas douter du reste de son travail, sauf à considérer qu'il ne fait que compiler/synthétiser les recherches d'autres personnes, et dans ce cas, il reste une lueur d'espoir d'un fond de vérité, ne se proclamait-il pas lui-même freudien, qui plus est?

Oui mais, comment faut-il comprendre ce qui de la nature du langage pour Lacan ?

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 739 messages
If you don't want, you Kant...,
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Oui mais, comment faut-il comprendre ce qui de la nature du langage pour Lacan ?

Pareil qu'Anna: y a n'a pas compris! ;)

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Invité Leveilleur
Invités, Posté(e)
Invité Leveilleur
Invité Leveilleur Invités 0 message
Posté(e)

Pareil qu'Anna: y a n'a pas compris! ;)

J'ai oublié l'auxiliaire être, mais je ne pense pas que ton incompréhension vienne de là.

Ce que j'insinuais, c'est que pour le cerveau, tout est langage.

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 739 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

J'ai oublié l'auxiliaire être, mais je ne pense pas que ton incompréhension vienne de là.

Ce que j'insinuais, c'est que pour le cerveau, tout est langage.

Mais alors, qu'est-ce que le langage selon toi?

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Invité Leveilleur
Invités, Posté(e)
Invité Leveilleur
Invité Leveilleur Invités 0 message
Posté(e)

Mais alors, qu'est-ce que le langage selon toi?

Le langage est un mode de transport de l'information.

Qu'il soit verbal, "imagéel", électrique, informatique, chimique, sonore, etc.

Modifié par Leveilleur
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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 739 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Le langage est un mode de transport de l'information.

Qu'il soit verbal, "imagéel", électrique, informatique, chimique, sonore, etc.

Sauf que je crois me rappeler que pour Lacan le langage ( parlé ) est celui de l'Homme, la parole uniquement, pas tous les moyens de communication!

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Invité Leveilleur
Invités, Posté(e)
Invité Leveilleur
Invité Leveilleur Invités 0 message
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Sauf que je crois me rappeler que pour Lacan le langage ( parlé ) est celui de l'Homme, la parole uniquement, pas tous les moyens de communication!

Mais lorsqu'on dit : "l'inconscient est un langage"

Est-il question essentiellement et exclusivement du langage parlé ?

Pour moi non.

Le verbe, chez l'humain apporte une troisième dimension.

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 739 messages
If you don't want, you Kant...,
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Mais lorsqu'on dit : "l'inconscient est un langage"

Est-il question essentiellement et exclusivement du langage parlé ?

Pour moi non.

Le verbe, chez l'humain apporte une troisième dimension.

Voici un document qui éclaire notre propos, et qui devrait intéressé aussi Tison sur le signifiant-signifié:

http://www.psychoweb...chez-lacan.html

Et je ne retrouve plus la vidéo qui traitait précisément du langage chez Lacan, par Lacan, juste cette bribe ( faut pas être cardiaque ):

https://www.youtube....h?v=OPXvgMzbyMc

Modifié par deja-utilise
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Membre, Posté(e)
tison2feu Membre 3 032 messages
Forumeur alchimiste ‚
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Voici un document qui éclaire notre propos, et qui devrait intéressé aussi Tison sur le signifiant-signifié:

http://www.psychoweb...chez-lacan.html

Merci de ton attention, Déjà. Même si je ne vois plus très bien de quoi nous discutons en ce moment, d'où mon retrait momentané de ce débat. J'avais établi un parallèle entre discours clair/précis et discours abscons/mystérieux en indiquant mon choix marqué pour le premier, c'est-à-dire le discours rigoureux de la science et de la philosophie.

Dans l'histoire de l'étude de la langue et du langage, une rupture épistémologique s'est produite grâce à Ferdinand de Saussure, auteur de ses fameux Cours de linguistique générale, publiés en 1916. La linguistique est devenue une science. De Saussure donne des définitions très précises des concepts de signifiant et de signifié. Tout y est transparent, c'est l'avantage de toute science.

Il se trouve que Lacan a vidé de leur sens ces deux concepts saussuriens, tout en conservant ces deux mots. Je ne comprendrai jamais pourquoi Lacan, habituellement si inventif, n'a pas créé deux mots nouveaux afin d'éviter toute confusion. Mon avis (et pas seulement le mien !) est qu'il tenait absolument à donner un air de scientificité à son discours.

Modifié par tison2feu
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