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Darwin ce ptit con ...

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Invité nietzsche.junior

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Invité Leopardi
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Invité Leopardi
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En conclusion, on se situe en Chine dans un univers profondément non discursif, par refus du logocentrisme (= enfermement dans la logique de sa propre langue). Il s’agit d’une philosophie en actes et en situations qui ne développe pas sa pensée. Le sage est tout sauf un bavard. Quand on parle, on ne perçoit pas ; et quand on perçoit, on ne parle pas.

Ne serait-il pas contradictoire qu'on se "situe en chine dans un univers profondément non discursif par refus de logocentrisme (=enfermement dans la logique de sa propre langue)" et que ca s'explique par les caractères de la langue ?

*

J'ai lu quelque part, chez DU je crois, que tous les peuples connaissent le théorème de Pythagore, mais je pense que c'est faux (sans avoir les sources nécessaires) les égyptiens savaient obtenir un angle droit avec un triangle de proportions 3, 4 et 5 et ça leur suffisait pour construire, mais précisément il a fallu attendre les Grecs pour que soit découvert le théorème qui lui impliquait un ordre d'abstraction différent.

*

Nietzsche nous incite a penser l'histoire, la multiplicité, l'évènement : la langue, dans et contre le langage, la grammaire

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 989 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

J'ai lu quelque part, chez DU je crois, que tous les peuples connaissent le théorème de Pythagore, mais je pense que c'est faux (sans avoir les sources nécessaires)

Le théorème dit de Pythagore dans d’autres civilisations

Dans les mathématiques babyloniennes

Certaines tablettes prouvent que le résultat que nous connaissons sous ce nom était connu des Babyloniens un millier d’années avant Pythagore. Dans une tablette datée d’environ −1700 figure le problème suivant : une poutre de longueur 0; 30 est placée contre un mur, de même hauteur (d). Son extrémité supérieure glisse et descend de 0; 6 soit (d − h). À quelle distance du mur (b) se trouve maintenant son extrémité inférieure ? Le calcul de b est fait en calculant d² − h². Le même problème, sous des formes variées se retrouve jusqu’à nos jours, et était un problème classique dans les textes arabes.

Une autre tablette (Plimpton 322) tout à fait remarquable présente des listes de nombres entiers appelés triplets pythagoriciens, c’est à dire de triplets d’entiers solutions de l’équation x² + y² = z². Cette tablette est le plus ancien document connu de théorie des nombres. Elle fut écrite entre −1900 et −1600. Les nombres qui figurent sur cette tablette excluent une découverte par hasard. Voici par exemple les nombres (ici écrits en base 10) qui figurent sur les quatre premières lignes :

119 120 169

3367 3456 4825

4601 4800 6649

12709 13500 18541

Il n’a pas été possible de retrouver la formule générale qui a servi à établir cette tablette ; différentes hypothèses ont été avancées sans qu’il soit possible de trancher avec certitude. On sait que les Grecs très tardivement et les Arabes connaissaient une telle formule : x = 2pq, y = p² − q², z = p² + q² avec p et q entiers, pour des nombres x, y, z premiers entre eux.

Les Babyloniens disposaient plus de mille ans avant d’un algorithme assez général pour trouver de nombreux triplets pythagoriciens. Par contre, Pythagore n’a disposé que de deux formules donnant des cas particuliers de triplets. Neugebauer suppose, en raison de la présence d’une colonne qui écrit des rapports du type z/x variant de façon régulière, que les Babyloniens connaissaient la formule générale précédente et l’utilisaient de la façon suivante :

z/x =(p² + q²)/2pq = 1/2(p ×q' + q × p') en désignant par p' l’inverse de p.

Ils auraient alors choisi des valeurs de p et q dont ils pouvaient connaître l’inverse en sexagésimal. Cependant cette interprétation est contestée par d’autres spécialistes et les Babyloniens n’ont laissé aucune trace de la formule ou de la méthode qu’ils ont employée pour établir cette table.

Calcul de racine de 2

Une tablette (YBC 7289) donne une valeur approchée très précise de racine de 2. Sur un carré sont dessinées les deux diagonales. Sur un côté figure le nombre 30. Au dessus de la diagonale le nombre 1; 24, 51, 10 ; au dessous de la diagonale figure le nombre 42; 25, 35. Si nous calculons les valeurs décimale de ces nombres nous obtenons que 1; 24, 51, 10 vaut 1, 414 212 9, or racine de 2 vaut 1, 414 213 5 et 30 × (1; 24, 51, 10) = 42; 25, 35 Cette valeur de d’une précision tout à fait étonnante pour l’Antiquité, n’était pas toujours utilisée dans les tablettes babyloniennes. Souvent la valeur approchée 1; 25 était utilisée. De ces exemples, nous pouvons conclure que le résultat connu sous le nom de théorème de Pythagore était connu plus d’un millier d’années avant Pythagore et que les Babyloniens possédaient une méthode efficace de calcul des racines que nous allons présenter maintenant.

Méthode de calcul de racines

Soit à calculer √A. Si l’on utilise une valeur approchée a plus grande que √A la valeur A/a sera plus petite que √A et si l’on utilise une valeur approchée a plus petite que √A la valeur A/a sera plus grande que √A. En prenant la valeur moyenne des deux ½ (a + A/a), on peut espérer obtenir une meilleure approximation que a. En itérant le procédé, on obtient des valeurs de plus en plus précises. Ce procédé est essentiellement le même que celui qui sera employé plus tard par les Grecs et les Arabes, et connu sous le nom d’algorithme de Babylone ou de Héron (mathématicien grec).

Nous utilisons encore cet algorithme, dont on peut montrer qu’il converge vers la racine cherchée rapidement, en moyenne quadratique, c’est-à-dire que le nombre de chiffres décimaux exacts double à chaque pas d’itération. Sans fournir une démonstration, les Babyloniens connaissaient cette convergence et l’utilisaient pour le calcul de racines. Si on fait le calcul de √2 par cette méthode à partir de a = 1, on obtient la valeur inscrite sur la tablette à la quatrième approximation.

Dans les mathématiques égyptiennes

Si l’on pense que l’usage du triangle 3, 4, 5 était connu des égyptiens, on n’a pas de preuve de la connaissance du théorème sur l’hypoténuse du triangle rectangle.

Dans les mathématiques indiennes

Heath discute longuement du calcul de la diagonale du rectangle. Des études récentes montrent que le résultat de Pythagore figure dans des traités de science de construction des autels connue sous le nom de Sulba-Sastra et qui signifie mesurer (Sulba=cordeau) et en même temps tracer une ligne droite. Le premier savant indien connu qui ait laissé son nom associé au théorème de l’hypoténuse est Baudhayana, auteur d’un célèbre traité Sulba-Sutra qui date de -800. Les justifications associées à cette figure sont des puzzles.

**************************************

Pierre de Meuse en convient, mais m’oppose une objection redoutable : « Si, comme le dit Mattéi, “la raison européenne s’est toujours identifiée à son ouverture vers l’Universel” (p. 182), si la culture européenne n’est pas une culture mais une métaculture, alors elles ne nous appartiennent pas ». Les critiques de l’idée européenne, de Jacques Derrida qui veut déconstruire l’« européocentrisme » à Ulrich Beck qui voit dans l’Europe une « vacuité substantielle » (comment d’ailleurs le « vide » pourrait-il avoir une « substance » ?), auraient donc raison de condamner l’impérialisme européen. Son mode de pensée et d’action, s’il est véritablement universel, ne lui appartient pas puisqu’il est commun à toutes les civilisations. L’universel est un partage et non une possession et aucun peuple, ni aucune culture, ne saurait prétendre le posséder.

Présenté sous cette forme logique, qui s’appuie d’ailleurs sur un raisonnement rationnel de type européen depuis les Grecs, cette objection est justifiée. Personne, serait-ce Galilée, Descartes, Newton ou Einstein, n’a l’exclusivité de l’universel, et le théorème de Pythagore est commun aux Grecs, aux Égyptiens et aux Mayas. Parallèlement, la dignité de l’homme affirmée par la tradition philosophique européenne, qu’elle soit religieuse ou laïque, ne concerne pas les seuls Européens, blancs et chrétiens, héritiers des Grecs et des Romains, mais tous les peuples et toutes les races de la terre. L’humanité est le partage égal de tous les hommes.

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Membre, Posté(e)
tison2feu Membre 3 104 messages
Forumeur alchimiste ‚
Posté(e)

Ne serait-il pas contradictoire qu'on se "situe en chine dans un univers profondément non discursif par refus de logocentrisme (=enfermement dans la logique de sa propre langue)" et que ca s'explique par les caractères de la langue ?

Tu as parfaitement raison, et je te remercie de ta lecture attentive. Dans ma conclusion, il convient donc de supprimer « par refus de logocentrisme » afin de lever une telle contradiction et de ne pas détruire, du même coup, le bien-fondé de la démonstration. Ce sont les traits grammaticaux et lexicaux du chinois qui structurent en partie le mode de pensée chinois. Le penseur chinois, pas plus que le penseur occidental, n'échappe aux pièges du logocentrisme.

Des travaux similaires ont été mené également sur la grammaire & mode de pensée sémitique ( http://fr.wikipedia...._s%C3%A9mitique ).

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 989 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Je vais dire ce que j’entends d’une autre façon : c’est que la sélection naturelle est consubstantielle à la vie, en ce sens que la vie suppose nécessairement qu’il y ait un milieu dans lequel elle ait pu émerger, que ce milieu ait des conditions changeantes, et que la vie ait des formes diverses et antagonistes – bref, la vie suppose nécessairement l’existence de la sélection. Ou plutôt, la vie suppose l’évolution, et la sélection n’en est que le mode. En conséquence, la sélection ne s’analyse pas comme s’analyse le phénomène par lequel on observe qu’un morceau de sucre ajouté dans une boisson la rend sucrée.

Dans le cas du morceau de sucre, il est possible de ramener le phénomène au schéma causal parce qu’il est possible de le délimiter dans le temps et dans l’espace. Mais il n’est pas possible de délimiter la sélection naturelle de la sorte. Ou sinon, il faut isoler un cas précis d’évolution, comme par exemple l’évolution du singe jusqu’à l’homo sapiens. Là on pourra délimiter un début, une fin et chercher des causes matérielles.

Je peux l'entendre, même si j'aurais quelques remarques à formuler, entre autre celle de considérer la vie telle que nous la connaissons uniquement, c'est à dire l'hérédité sous forme d'ADN pour faire simple. Et je ne crois pas que cela contrevienne au fait que cela implique un durcissement des conditions de vie pour ceux qui ne bénéficient pas d'une évolution favorable.

Le mécanisme de la sélection lui est parfaitement connu, ce sont les mutations, il y a bien une cause, puis l'effet que sera l'avantage évolutif pour le milieu de vie ou pas. ( Nous sommes toujours des grands singes ), par exemple une mutation qui favorise la digestion du lait, peut être perçue comme un avantage si l'alimentation était principalement à base de lait.

Le durcissement des conditions de vie n’explique pas l’émergence de la sélection : il en explique seulement l’accélération.

Tout à fait! Mais je rajoute que c'est ces mêmes durcissements qui vont orienter l'émergence!

C’est-à-dire que le changement de mot sera approprié s’il y a effectivement changement de régime de la chose en question, lorsqu’elle se déploie dans la culture humaine. Or, si les modalités changent effectivement, tout comme elles changent lorsque l’on passe du règne végétal au règne animal, le régime de base de la sélection naturelle lui, il ne change pas; sa prémisse demeure la même : le plus adapté prévaut.

Bien sûr le moteur n'a pas changé ( les mutations ), mais ça serait faire l'impasse sur ce qui modifie les conditions de vie, ( l'orientation ), et dans le cas humains, nous avons le "pouvoir" d'infléchir la fatalité de la nature, et puisque nous intervenons sur notre propre devenir de la sorte, nous ne pouvons plus garder l'expression " sélection naturelle ", au même titre que lorsque l'on fabrique un objet en plastique on parle de matière artificielle, car nous avons changé l'ordre naturel des choses.

L’homme ne contrarie pas l’évolution naturelle des choses : il fait partie de l’évolution naturelle des choses. Si la prévalence du handicap augmente, c’est que ce handicap peut être considéré comme moins défavorisant au regard de l’évolution naturelle; autrement dit que les conditions de vie actuelle n’en font plus un critère aussi important. L’homme contrarie seulement les conditions de vie, et donc les critères qui règlent la sélection naturelle, mais le régime global de celle-ci ne change pas. Voyez-vous la distinction que j’essaie de poser ?

Et puisque, comme dit au-dessus, les conditions de sa vie sont modifiées par lui-même, et que ces mêmes conditions influent/orientent la sélection qui au départ était naturelle, mais qui à cause de ce couplage devient artificielle, il contrarie donc indirectement la sélection naturelle!

À partir du moment que l'Homme intervient dans l'équation volontairement/sciemment, on parle volontiers de caractère artificiel, surtout si ce caractère n'existe pas à l'état de nature ( sauvage ): comme les plastiques et autre matière chimique comme les médicaments, les voitures, les usines, les hôpitaux et récemment les chimères biologiques, etc..., toutes ces activités artificielles ont un impacte sur notre devenir, et ce qui me permet de parler de sélection artificielle par opposition à celle qui serait totalement hors influence du comportement humain, et pas uniquement de sa biologie, au même titre que lorsque l'on sélectionne des animaux d'élevages cela devient artificiel, l'Homme le fait avec lui même sans même sans rendre compte! Et même ci ne n'est pas aussi objectivé.

On ne peut « accorder » une responsabilité. On ne peut que la susciter en informant et en discourant. On peut par contre instaurer des limites aux actes possibles pour assurer la bonne hygiène des rapports sociaux. Soit dit entre nous, appeler « responsabilité » ce qui lie les actes d’untel aux limites sociales n’est qu’un moyen hypocrite de légitimer la contrainte qu’exerce l’autorité sociale sur cet untel.

Je ne suis pas un expert, ni très attiré par la chose, mais comme il me semble que l'on peut "retirer" la responsabilité à un individu vis à vis de la loi, par négation du phénomène au moins, on peut donner des responsabilités aux gens, civilement ou pénalement!

On peut donc être responsable de ses actes vis à vis d'un groupe d'appartenance, ou social, mais on l'est surtout par rapport à la justice.

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 989 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Maintenant que l'eugénisme (qui fait partie intégrante de l'idéal nazi) est à la portée de tous (détection et avortement des enfants trisomiques par exemple) tout le monde la pratique dans la joie et l'allégresse en se donnant bonne conscience. Mais nous faisons comme si nous ne voyions pas que l'endroit où placer le curseur entre les caractéristiques désirables et indésirables chez un enfant à naître est floue et que mettre le doigt dans cet engrenage ouvre la porte à toutes les dérives à cause de ce même flou.

Exactement!

Où situer le curseur? Et de quel droit? Sous quels critères?

Le laisser faire ne me semble pas l'idée la plus brillante non plus.

Si je prends un cas moins sensible que le handicap, disons les césariennes, comme les bassins des femmes sont de moins en moins "adaptés" à la taille des enfants ( pour les sociétés "développées" ), et que d'un autre coté on favorise les naissances par ce procédé, n'avons nous pas le devoir de nous poser la question si nous n'allons pas vers une prédisposition à enfanter par césarienne à terme pour une part toujours plus significative de femmes? Et est-ce un bien pour l'humanité de ne pas/plus/moins accoucher par voies naturelles? Les conséquences pourraient être terribles si nous devions perdre la possibilité d'utiliser cette méthode, même sur une courte période historique suite à une rupture technologique.

Beaucoup de vies humaines se déroulent dans la souffrance, le handicap n'est ni une condition nécessaire, ni une condition suffisante à cela.

Si personne ne saurait être à la place de l'autre, laissons chacun libre de juger de sa propre vie.

Certes,

Nous devrions avoir le même type de problème et donc de raisonnement avec la pollution anthropique? C'est à dire laisser les générations futures vivre, de nos actes présents?

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Invité nietzsche.junior
Invités, Posté(e)
Invité nietzsche.junior
Invité nietzsche.junior Invités 0 message
Posté(e)

et si la question c était de savoir si l homme pouvait s adapter a lui même .

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 989 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Intéressante question.

Dans la mesure où nous faisons évoluer notre environnement toujours plus rapidement, alors que par ailleurs l'être humain ne change pas fondamentalement, on peut se demander si nous sommes à la hauteur des changements que nous nous faisons subir.

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Membre, scientifique, Posté(e)
Répy Membre 24 207 messages
scientifique,
Posté(e)

Ah ! si les gens qui bavent contre Darwin prenaient la peine de ne retenir que l'essentiel :

Dans un écosystème donné, les individus d'une espèce les mieux adaptés à ce milieu auront davantage de descendants.

Cela s'explique maintenant par le patrimoine génétique : les gènes favorables sont plus nombreux à être transmis.

mais si le milieu change, cette première sélection, n'est plus la meilleure. une autre combinaison génétique peut à son tour émerger et prendre l'avantage.

Pour conclure, plus le milieu est changeant et plus le patrimoine génétique est divers et potentiellement le plus apte à affronter toutes les situations.

En science il n'est pas question de "race supérieure" ou de justifier les différences sociales par la génétique !

ceux qui donnent dans cette dérive ne font pas des sciences mais de la "politique" !

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Membre, Posté(e)
Dompteur de mots Membre 1 842 messages
Forumeur activiste‚
Posté(e)
C'est justement une erreur de raisonner de cette façon : elle entraîne à penser que l'aveugle ou le sourd de naissance serait un individu auquel il "manquerait" quelque chose (en l'occurrence un sens), c'est à dire que nous aurions affaire à un être dont l'essence fondamentale aurait dégénéré. Mais rien n'est moins vrai quand on regarde la réalité avec objectivité, c'est à l'opposé de toutes les connaissances scientifiques actuelles.

À l’opposé de quelles connaissances scientifiques ?

Questionnons n’importe quel handicapé, je pense qu’il acceptera volontiers l’idée qu’il lui manque quelque chose. En fait, ce serait lui manquer de respect d’affirmer qu’il est comme les autres. L’éthique usuelle envers ces personnes veut justement que nous reconnaissions le manque dont ils souffrent et que nous aidions à y pallier. C’est un désavantage d’être aveugle, d’être trisomique ou d’avoir une jambe en moins; je ne vois pas comment on peut nier cette idée. Maintenant, cela ne signifie pas automatiquement cette idée grotesque selon laquelle leur « essence fondamentale aurait dégénéré ». Le constat selon lequel il leur manque quelconque ne découle pas de l’idée d’une essence a priori mais bien d’une comparaison pratique avec les autres individus.

Prenons Darwin : il découvre justement que chacun est fondamentalement unique et de ce fait porteur de sa propre norme, ce qui se vérifie en pratique par le fait qu'en fonction des changements dans les conditions de vie et au sein de l'espèce, chaque gène est susceptible de prendre le dessus sur l'autre. Il n'y a pas une essence de l'homme abstraite et éternelle qui demeurerait dans je-ne-sais quel "monde des idées", comme un moule ou un patron dont chaque individu sortirait pour n'être qu'une copie plus ou moins fidèle (c'est la vision que tu sembles défendre ici).

Non, il n’y a pas d’essence de l’homme abstraite et éternelle. Il n’y a que des individus qui sont en relation de compétition implicite – certains étant avantagés et d’autres désavantagés.

C'est un fait scientifiquement démontré : la supériorité est une notion relative tandis que l'essentialisme est totalement infondé.

Je ne parle pas de supériorité non plus, mais bien d’avantage. Je n’affirmerais certainement pas que Georges W. Bush est supérieur à Stephen Hawkins. Ce qui ne m’empêche pas d’affirmer que du point de vue de la motricité, Georges avait un sacré avantage par rapport Stephen.

Dans une société de pygmées par exemple, le nanisme n'est pas un handicap.

Je n’ai jamais affirmé que le handicap était une notion absolue.

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Membre, Posté(e)
Dompteur de mots Membre 1 842 messages
Forumeur activiste‚
Posté(e)
Tout à fait! Mais je rajoute que c'est ces mêmes durcissements qui vont orienter l'émergence!

Oui. Comme souvent en philo, nous n’avions besoin que d’accorder nos lexiques. Le concept de « sélection naturelle » ne s’applique pas à l’orientation de cette sélection mais bien à la nature même du processus.

Bien sûr le moteur n'a pas changé ( les mutations ), mais ça serait faire l'impasse sur ce qui modifie les conditions de vie, ( l'orientation ), et dans le cas humains, nous avons le "pouvoir" d'infléchir la fatalité de la nature, et puisque nous intervenons sur notre propre devenir de la sorte, nous ne pouvons plus garder l'expression " sélection naturelle ", au même titre que lorsque l'on fabrique un objet en plastique on parle de matière artificielle, car nous avons changé l'ordre naturel des choses.

Question de perspective. Pour moi, la culture n’est qu’une catégorie du naturel, de la même manière que les mammifères sont une catégorie des vertébrés. De ce point de vue, la sélection appartient à une catégorie qui englobe la culture et qui la dépasse. Pour cette raison, elle a le droit de garder son titre de « naturelle ». À l’échelle cosmique, les activités culturelles de l’homme ne détonnent guère du cours naturel du monde. Et à l’échelle terrestre, le passage de l’homme ne modifie guère le cours de la sélection. À peine une petite période d’excitation particulaire…

Je ne suis pas un expert, ni très attiré par la chose, mais comme il me semble que l'on peut "retirer" la responsabilité à un individu vis à vis de la loi, par négation du phénomène au moins, on peut donner des responsabilités aux gens, civilement ou pénalement!

On peut donc être responsable de ses actes vis à vis d'un groupe d'appartenance, ou social, mais on l'est surtout par rapport à la justice.

Certes. J’offrais un raisonnement philosophique personnel, et non une analyse politico-légale de la responsabilité.

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 989 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Question de perspective. Pour moi, la culture n’est qu’une catégorie du naturel, de la même manière que les mammifères sont une catégorie des vertébrés. De ce point de vue, la sélection appartient à une catégorie qui englobe la culture et qui la dépasse. Pour cette raison, elle a le droit de garder son titre de « naturelle ». À l’échelle cosmique, les activités culturelles de l’homme ne détonnent guère du cours naturel du monde. Et à l’échelle terrestre, le passage de l’homme ne modifie guère le cours de la sélection. À peine une petite période d’excitation particulaire…

Il est fort probable que ce ne soit comme au-dessus qu'un blocage au niveau du vocabulaire, car je suis d'accord que la culture et la nature ne s'oppose pas. Je fais juste une démarcation arbitraire, comme Darwin lui-même l'a faite, en introduisant une sélection artificielle, lorsque c'est l'Homme qui intervient. Ça ne change pour l'heure pas beaucoup de chose sur le mécanisme des mutations hasardeuses, quoique nous soyons à la veille de modifier notre propre génome, et donc de pouvoir s'absoudre en partie de la part de hasard/chance dans l'apparition d'avantages, mais dans ce cas, ce ne sera plus une sélection/orientation mais plutôt une création artificielle.

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Membre, Soleil d'Hiver, 60ans Posté(e)
Cassandre 0101 Membre 9 857 messages
60ans‚ Soleil d'Hiver,
Posté(e)

Intéressante question.

Dans la mesure où nous faisons évoluer notre environnement toujours plus rapidement, alors que par ailleurs l'être humain ne change pas fondamentalement, on peut se demander si nous sommes à la hauteur des changements que nous nous faisons subir.

oui mais si c'est nous qui faisons évoluer notre environnement d'après toi, comment ne pourrions nous pas être à la hauteur des changements que nous faisons subir?

que nous provoquons serait plus juste à dire non?

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Invité Aspasia
Invités, Posté(e)
Invité Aspasia
Invité Aspasia Invités 0 message
Posté(e)

: « X n’est pas X, par conséquent, je l’appelle X. »

Le Songe d' Empédocle ..

ça commence souvent pas une pensée

inquiétante ,

un retour au foyer primaire

ces tendance réactionnaire

qui organise la décadence

quête d un ancrage puissant ,

atavisme naturelle ..

capable de redresser un peuple

il y a un corps jeté ,

poussé dans l intime

qui erre de cime en cime

« fécond bien arrondis fort et angoissé ! »

il y a un chant ,

des philosophes d opérettes

une machine a penser en forme de griffes

prémisse d un pré-fascisme

ou germe l universelle totalitaire d une loi naturelle

essais-etrangers-virilite.jpg

alors il y a confection d un discours

a base d euphémisme et de cryptage

réalisme biologique

moraliste et doctrinaire

discours a base d 'éthologie

de psychologie des profondeurs

volontairement flou

..habile

qui a pour but de remettre une civilisation en place

rétablir l ordre des valeurs et des fonctions

il y a utilisation des sciences

qui enseignent que l homme étant animal

toute société possède ses mâles alphas !

un patrimoine transmissible

qui conditionne son esprit

sa place son rôle

Apologie d'une moral absolue

.. universelle

faite de gènes et de carbones

un étrange retour aux sources

200px-Barye_-_Th%2525C3%2525A9s%2525C3%2525A9e_Minotaure-green.png

« le monde ainsi qui se forme

garde la double empreinte furieuse

des lutteurs qui s accouplent ,

fissure sur la terre

ou la haine reste particulièrement

engagé dans ces crevasse

d’où surgissent ces ébauches monstrueuse ,

ces animaux a l âme dense

dont les deux yeux

ne donne pourtant

qu une seule vue »

CELLINI-PERSEE.jpg

puis viennent ces mots

sortit du chaos

qui empoisonnent les fontaines

« la semence se repends purifié

les arbres conservent leur feuilles

et leur fruit grandissent »

aux crépuscules …

« La véritable trahison est de suivre le monde comme il va

et d’employer l’esprit à le justifier »

Mince alors, je trouve cela génial ! Qui en est l'auteur ?

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 989 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Mince alors, je trouve cela génial ! Qui en est l'auteur ?

NJ!

oui mais si c'est nous qui faisons évoluer notre environnement d'après toi, comment ne pourrions nous pas être à la hauteur des changements que nous faisons subir?

que nous provoquons serait plus juste à dire non?

Car notre intellect/psyché individuelle n'évolue pas aussi vite que le mouvement de masse du progrès dans lequel nous vivons dorénavant.

Que nous provoquons et que nous subissons qu'on le veuille ou pas, tant que nous acceptons la vie en société, notre société.

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Membre, Soleil d'Hiver, 60ans Posté(e)
Cassandre 0101 Membre 9 857 messages
60ans‚ Soleil d'Hiver,
Posté(e)
:hum:.....je trouve que l'humain s'adapte très bien au progrès... revenir en arrière sans les infrastructures technologiques serait sans doute très difficile voire impossible pour nous...
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Invité Aspasia
Invités, Posté(e)
Invité Aspasia
Invité Aspasia Invités 0 message
Posté(e)

Une bonne claque, remet souvent les idées en place plus que toutes les philosophies. Je pense.

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Invité Quasi-Modo
Invités, Posté(e)
Invité Quasi-Modo
Invité Quasi-Modo Invités 0 message
Posté(e)

À l’opposé de quelles connaissances scientifiques ?

Souffrir d'un manque ne peut prendre son sens que si on suppose une forme ou une autre de finalité qui est un concept rejeté par les sciences. Manquer de quelque chose, c'est toujours en manquer vis-à-vis d'un projet dont le manque en question constitue un obstacle.

Il est possible, en restant dans le strict cadre des faits, de parler d'un écart à la norme, celle-ci étant considérée comme médicalement établie ou encore comme l'ensemble des traits majoritairement partagés au sein de l'humanité.

Mais si les mots ont bien un sens, ne parlons pas de manque car ce serait faux et même moralement dangereux. Les yeux ne sont pas faits pour voir, tout comme l'Homme n'est pas fait pour avoir des yeux.

Questionnons n’importe quel handicapé, je pense qu’il acceptera volontiers l’idée qu’il lui manque quelque chose. En fait, ce serait lui manquer de respect d’affirmer qu’il est comme les autres. L’éthique usuelle envers ces personnes veut justement que nous reconnaissions le manque dont ils souffrent et que nous aidions à y pallier. C’est un désavantage d’être aveugle, d’être trisomique ou d’avoir une jambe en moins; je ne vois pas comment on peut nier cette idée. Maintenant, cela ne signifie pas automatiquement cette idée grotesque selon laquelle leur « essence fondamentale aurait dégénéré ». Le constat selon lequel il leur manque quelconque ne découle pas de l’idée d’une essence a priori mais bien d’une comparaison pratique avec les autres individus.

Un être souffre d'un manque en rapport à une finalité ou un ensemble de fonctions dont il serait supposément, et par essence, doté.

Si je peux dire qu'il manque le manche d'une casserole que je vois pour la première fois, c'est parce que j'ai déjà vu d'autres casseroles, et qu'elles sont habituellement dotées d'un manche, ce qui a pour fonction de rendre la prise aisée. Implicitement, je suppose alors nécessairement que chaque casserole a une fonction particulière à remplir (ce qui est d'ailleurs le cas puisqu'elle sert à faire la cuisine).

C'est un tout autre discours que de simplement constater l'absence de manche.

Non, il n’y a pas d’essence de l’homme abstraite et éternelle. Il n’y a que des individus qui sont en relation de compétition implicite – certains étant avantagés et d’autres désavantagés.

Si il y a une compétition c'est qu'il y a un objectif ou une finalité qui est implicitement poursuivie. Ces objectifs ou cette finalité peuvent être imposées par la société, mais ils n'ont rien de naturel, d'universel ou de scientifique.

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  • 2 semaines après...
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Dompteur de mots Membre 1 842 messages
Forumeur activiste‚
Posté(e)
Souffrir d'un manque ne peut prendre son sens que si on suppose une forme ou une autre de finalité qui est un concept rejeté par les sciences. Manquer de quelque chose, c'est toujours en manquer vis-à-vis d'un projet dont le manque en question constitue un obstacle.

Je pense que vous confondez le finalisme avec la simple idée de finalité. Un homme peut avoir comme finalité de se confectionner un panini, mais cela ne signifie pas que cet homme soit placé automatiquement au cœur d’un système finaliste. Le finalisme théorique veut que le devenir des choses soit intrinsèquement guidé par une finalité, donc par une essence fixée à l’avance. Or, dans le cas du handicapé, si on dit qu’il est désavantagé par sa cécité lorsque vient le temps de se confectionner un panini, il ne s’agit pas de finalisme parce que la finalité dont il s’agit n’est pas d’ordre théorique mais bien pratique. C’est une découpe locale que l’on fait dans le réel afin d’établir une relation de causalité expliquant une série d’actions, et non un passage à l’essence des choses. J’ai pourtant répété plusieurs fois que je partais d’une vision pratique des choses.

Il est possible, en restant dans le strict cadre des faits, de parler d'un écart à la norme, celle-ci étant considérée comme médicalement établie ou encore comme l'ensemble des traits majoritairement partagés au sein de l'humanité.

2 façons de définir ce qu’est un handicap : par rapport à une norme sociale statistiquement établie, comme tu viens de l’évoquer, ou alors par rapport à une analyse fonctionnelle, où on tisse des liens entre les activités et les capacités usuelles de l’homme. Par exemple, la cécité pourra être dite handicapante si effectivement elle rend plus difficile la réalisation de certaines activités. Par exemple, au basket, un joueur de 1.1 m pourra être dit handicapé par rapport à un joueur de 2.3 m. Autrui est encore partie prenante dans cette deuxième méthode mais c’est bien la fonction qui est le socle de l’analyse, tandis que c’est autrui qui l’est dans la norme sociale statistiquement établie.

Mais si les mots ont bien un sens, ne parlons pas de manque car ce serait faux et même moralement dangereux.

En quoi cela serait-il moralement dangereux ? Il me semble avoir déjà démontré que l’éthique usuelle envers les personnes handicapées découle de cette vision de la chose.

Les yeux ne sont pas faits pour voir, tout comme l'Homme n'est pas fait pour avoir des yeux.

« Les yeux ne sont pas faits pour voir. » Mais qu’est-ce que vous me chantez là ? Vous vous faites ici l’exemple type du dialecticien qui se perd dans des contorsions absurdes aux dépens du contenu philosophique.

Si je peux dire qu'il manque le manche d'une casserole que je vois pour la première fois, c'est parce que j'ai déjà vu d'autres casseroles, et qu'elles sont habituellement dotées d'un manche, ce qui a pour fonction de rendre la prise aisée. Implicitement, je suppose alors nécessairement que chaque casserole a une fonction particulière à remplir (ce qui est d'ailleurs le cas puisqu'elle sert à faire la cuisine).

C'est un tout autre discours que de simplement constater l'absence de manche.

Que faites-vous de ces esprits éclairés qui, intuitivement, verront la lacune qu’il y a pour une casserole de ne pas être munie d’une poignée ? De même que ces esprits verront que le mutisme et la surdité de l’un rend plus difficile la communication avec ses semblables – car la parole est plus flexible et plus rapide que le langage des sourds et muets.

Si il y a une compétition c'est qu'il y a un objectif ou une finalité qui est implicitement poursuivie. Ces objectifs ou cette finalité peuvent être imposées par la société, mais ils n'ont rien de naturel, d'universel ou de scientifique.

Non, justement : la compétition qui anime les êtres vivants n’a rien à voir avec celle qui anime une poignée de joueurs de foot. La victoire est un objectif artificiellement établi, alors que la vie est une condition naturelle, et non un objectif. Personne n’a pour objectif de vivre, mais seulement, les hommes trouvent cette condition déjà écrite en eux. Par suite, ce sont les conditions naturelles de la vie dans son phénomène général qui induisent la compétition.

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