Aller au contenu

Penser contre soi-même

Noter ce sujet


Invité Leopardi

Messages recommandés

Invité Leopardi
Invités, Posté(e)
Invité Leopardi
Invité Leopardi Invités 0 message
Posté(e)

C'est Sartre je crois qui disait penser contre lui-même.

Et je vous le demande, qu'est- ce que ça peut bien vouloir dire ?

Comme rien ne vaut d'essayer : comment s'y prend-on, pour penser contre soi-même ? J'attends vos démonstrations !!

Modifié par Leopardi
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Annonces
Maintenant
Membre, Posté(e)
beloboy Membre 502 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Peut être en commençant par écouter les pensées des autres.

Un peu comme sur ce forum finalement, on entend pas les voix, mais on entend les pensées des uns et des autres. Et on s'aperçoit que beaucoup ont une pensée différente de la notre.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 79ans Posté(e)
Talon Membre 1 722 messages
Baby Forumeur‚ 79ans‚
Posté(e)

Sans doute quand la logique de la raison pure s'oppose aux aspirations de l'individu qui pense. "Il faut éviter de mettre ses devoirs et ses désirs en opposition." JJ Rousseau; "Il n'advient pas au sage ce qu'il souhaite mais ce qu'il a prévu." Sénèque

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Posté(e)
Maïla Membre 425 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

qu'est- ce que ça peut bien vouloir dire ?

peut-être que cela veut dire que l'on peut être, ou que l'on est en contradiction avec soi...

comme être profondément convaincu de quelque chose, intuitivement et faire, vivre tout l'inverse

puisque c'est "contre" soi, donc ce n'est pas "avec" soi, avec ce fameux accord intime

je crois...du moins je le vois comme ça

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité nietzsche.junior
Invités, Posté(e)
Invité nietzsche.junior
Invité nietzsche.junior Invités 0 message
Posté(e)

C'est Sartre je crois qui disait penser contre lui-même.

Et je vous le demande, qu'est- ce que ça peut bien vouloir dire ?

Comme rien ne vaut d'essayer : comment s'y prend-on, pour penser contre soi-même ? J'attends vos démonstrations !!

Nietzsche la dit bien avant ... penser contre soi meme .. c est érigé une idole la vénéré puis la détruire.. détruire tout ce qu on pense être vrai

penser contre en soi ... c est au final détruire ses propre fondation pour enfin être libre, crois t on ...

Modifié par nietzsche.junior
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité nietzsche.junior
Invités, Posté(e)
Invité nietzsche.junior
Invité nietzsche.junior Invités 0 message
Posté(e)

en gros léopardi ...

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Explorateur de Nuages, 47ans Posté(e)
Pheldwyn Membre 25 236 messages
47ans‚ Explorateur de Nuages,
Posté(e)

Penser contre soi même, c'est partir du principe que l'on aurait forcément complètement tort sur tout ?

S'il s'agit de ne cesser de remettre en question ses convictions, pourquoi pas : ce travail est certes nécessaire, mais permet en général de renforcer nos principes de pensée les plus profonds, ceux qui justement résistent au temps et aux remises en causes.

Ou cela permet de remettre fondamentalement en questions nos conceptions, mais c'est que celle-ci reposaient alors sur un terreau bien faible ...

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité nietzsche.junior
Invités, Posté(e)
Invité nietzsche.junior
Invité nietzsche.junior Invités 0 message
Posté(e)

d ou sans doute ta signature ..

être parfait c est deja un défaut ...

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité Quasi-Modo
Invités, Posté(e)
Invité Quasi-Modo
Invité Quasi-Modo Invités 0 message
Posté(e)

Je ne sais pas exactement ce que Sartre voudrait dire par là.

Mais il est toujours intéressant par exemple d'envisager la négation des prémisses qui nous ont menées à nos conclusions.

Voudrait-il sinon dire qu'il faut se méfier du penseur que nous sommes et notamment des illusions dont on est susceptible de se bercer?

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité Mose
Invités, Posté(e)
Invité Mose
Invité Mose Invités 0 message
Posté(e)

Nietzsche la dit bien avant ... penser contre soi meme .. c est érigé une idole la vénéré puis la détruire.. détruire tout ce qu on pense être vrai

penser contre en soi ... c est au final détruire ses propre fondation pour enfin être libre, crois t on ...

Quitte à l'évoquer, autant le citer:

Il y a encore des observateurs assez naïfs pour croire qu’il existe des « certitudes immédiates », par exemple « je pense », ou, comme ce fut la superstition de Schopenhauer, « je veux ». Comme si la connaissance parvenait à saisir son objet purement et simplement, sous forme de « chose en soi », comme s’il n’y avait altération ni du côté du sujet, ni du côté de l’objet. Mais je répéterai cent fois que la « certitude immédiate », de même que la « connaissance absolue », la « chose en soi » renferment une contradictio in adjecto : il faudrait enfin échapper à la magie fallacieuse des mots. C’est affaire du peuple de croire que la connaissance est le fait de connaître une chose jusqu’au bout. Le philosophe cependant doit se dire : « Si je décompose le processus logique exprimé dans la phrase « je pense », j’obtiens une série d’affirmations hasardeuses dont le fondement est difficile, peut-être impossible à établir, — par exemple, que c’est moi qui pense, qu’il doit y avoir, en général, quelque chose qui pense, que « penser » est l’activité et l’effet d’un être, considéré comme cause, qu’il existe un « moi », enfin qu’il a déjà été établi ce qu’il faut entendre par penser — c’est-à-dire que je sais ce que penser veut dire. Car si, à part moi, je n’étais pas déjà fixé à ce sujet, sur quoi devrais-je me régler pour savoir si ce qui arrive n’équivaudrait pas à « vouloir » ou à « sentir » ? Bref, ce « je pense » laisse prévoir que je compare mon état momentané à d’autres états que je connais en moi, pour établir de la sorte ce qu’il est. À cause de ce retour à un « savoir » d’origine différente, mon état ne me procure certainement pas une « certitude immédiate ». — En lieu et place de cette « certitude immédiate », à quoi le peuple croira peut-être dans le cas donné, le philosophe s’empare ainsi d’une série de questions de métaphysique, véritables problèmes de conscience, tels que ceux-ci : « D’où est-ce que je tire le concept penser ? Pourquoi est-ce que je crois à la cause et à l’effet ? Qu’est-ce qui me donne le droit de parler d’un moi, et encore d’un moi comme cause, et enfin d’un moi comme cause intellectuelle ? » Celui qui, appuyé sur une sorte d'intuition de la connaissance, s’aventure à répondre immédiatement à cette question de métaphysique, comme fait celui qui dit : « je pense et sais que cela du

moins est vrai, réel, certain » — celui-là provoquera aujourd’hui chez le philosophe un sourire et deux questions : « Monsieur, lui dira peut-être le philosophe, il paraît invraisemblable que vous puissiez ne pas vous tromper, mais pourquoi voulez-vous la vérité à tout prix ?» —

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité nietzsche.junior
Invités, Posté(e)
Invité nietzsche.junior
Invité nietzsche.junior Invités 0 message
Posté(e)

Quitte à l'évoquer, autant le citer:

moi peso je préfère l évoquer , j aime pas citer un auteur donc ils très difficile de prendre un morceaux sans emporter tout le reste .. penseur paradoxal dont on peut faire dire a travers des citation une chose et son contraire .. car lui même fut contradictoire .. et a fini emmuré dans le silence .. une œuvre inachevé qu il faut sans cesse remettre sur l ouvrage .. une maturation plus qu un aboutissement ...

Modifié par nietzsche.junior
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 51ans Posté(e)
jean ghislain Membre 1 084 messages
Baby Forumeur‚ 51ans‚
Posté(e)

Penser contre soi-même, et aboutir à accepter une vérité parfois bien déplaisante, voilà qui nécessite un effort pris sur soi.

Cela veut dire, en gros, que se défaire de ses préjugés est difficile et même douloureux.

Reconnaître que l'on s'est trompé n'est, sur le coup, agréable à personne...

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité Quasi-Modo
Invités, Posté(e)
Invité Quasi-Modo
Invité Quasi-Modo Invités 0 message
Posté(e)

C'est à dire que le plus souvent il sera également plutôt mal vu d'avoir des contradictions ou des erreurs dans son discours.

Plutôt étonnant quand on sait qu'il nous arrive à tous de nous contredire ou de nous tromper.

Sinon, se remettre en question est bien plus facile sur des questions de faible enjeu que sur des questions d'enjeu existentiel.

On ne remet pas en question ses convictions religieuses comme on remet en question le temps annoncé par la météo de demain.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité Mose
Invités, Posté(e)
Invité Mose
Invité Mose Invités 0 message
Posté(e)

moi peso je préfère l évoquer , j aime pas citer un auteur donc ils très difficile de prendre un morceaux sans emporter tout le reste .. penseur paradoxal dont on peut faire dire a travers des citation une chose et son contraire .. car lui même fut contradictoire .. et a fini emmuré dans le silence .. une œuvre inachevé qu il faut sans cesse remettre sur l ouvrage .. une maturation plus qu un aboutissement ...

Désormais, je préfère le citer pour ne pas être appelé affabulateur; car lorsque Nietzsche ne nous plaît pas, nous croyons avoir un droit à avoir nos aises.

Modifié par Mose
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 51ans Posté(e)
jean ghislain Membre 1 084 messages
Baby Forumeur‚ 51ans‚
Posté(e)

Sinon, se remettre en question est bien plus facile sur des questions de faible enjeu que sur des questions d'enjeu existentiel.

Faut-il se cacher, tout honteux, pour se remettre en question sur le plus profond de nous-même (nos croyances, nos rêves, nos désirs...), par exemple ?

Oui, peut-être que ce genre de remise en question est bien trop personnel pour être partagé avec les autres ?

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité Quasi-Modo
Invités, Posté(e)
Invité Quasi-Modo
Invité Quasi-Modo Invités 0 message
Posté(e)

Faut-il se cacher, tout honteux, pour se remettre en question sur le plus profond de nous-même (nos croyances, nos rêves, nos désirs...), par exemple ?

Oui, peut-être que ce genre de remise en question est bien trop personnel pour être partagé avec les autres ?

Certainement y a-t-il ici une contradiction d'ailleurs, entre le fait que la plupart des humains ont la prétention de penser, mais que penser exigerait la négation successive de nos prémisses, à-priori et préjugés, et donc une contradiction au sein même de notre discours. Le dialogue aura souvent au contraire pour effet de pousser la logique de notre proposition initiale jusqu'au bout.

Et dans le même temps, je m'interroge sur le bien fondé de la démarche qui consiste à penser contre soi, car dans le fond, choisit-on vraiment les doutes qui nous assaillent et les doutes ne viennent-ils pas au contraire dans certaines circonstances bien précises contre lesquelles nos préconceptions viennent se heurter? Peut-on réellement aller par soi-même au devant des difficultés théoriques de nos conceptions du monde, ou ne serait-ce pas plutôt que les doutes viennent à nous par la force des choses?

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 51ans Posté(e)
jean ghislain Membre 1 084 messages
Baby Forumeur‚ 51ans‚
Posté(e)

[...] dans le fond, choisit-on vraiment les doutes qui nous assaillent et les doutes ne viennent-ils pas au contraire dans certaines circonstances bien précises contre lesquelles nos préconceptions viennent se heurter? Peut-on réellement aller par soi-même au devant des difficultés théoriques de nos conceptions du monde, ou ne serait-ce pas plutôt que les doutes viennent à nous par la force des choses?

Il y a ici décrit par toi deux manières d'être.

La première, qui (si j'ai bien compris ton propos) est celle d'aller droit selon sa propre logique et vaincre alors le doute. Le doute, c'est alors pour toi l'ennemi.

La seconde, qui serait alors étrangère à toi, est celle décrite par Sartre, qui consiste à faire du doute le départ de tout raisonnement, et le fondement de notre être même !

Pour ma part, je rejoins Sartre, car je suis en accord avec son hypothèse lorsqu'il soutient que l'homme est condamné à être libre. Cela veut dire en fait que comme tout est possible, nous pouvons douter de la suite de ce qui peut nous arriver, et même aussi du comment on en a pu en arriver là. Sartre appelle cela la "contingence" (de notre existence). Je rappelle ici que ce qui est contingent c'est ce qui existe mais qui aurait tout aussi bien pu ne pas être, ou être autrement. De là le doute. Et son ennemie : la toute puissante logique !

Modifié par jean ghislain
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité Leopardi
Invités, Posté(e)
Invité Leopardi
Invité Leopardi Invités 0 message
Posté(e)

Penser contre soi-même c'est peut être penser l'autre en soi. Que cette pensée ne soit pas seulement prise dans le cycle de ce que nous sommes et entraînée par lui mais qu'elle ouvre également une brèche sur l'autre par où elle puisse s'inspirer. Là tout contre soi il y a l'étranger.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité Quasi-Modo
Invités, Posté(e)
Invité Quasi-Modo
Invité Quasi-Modo Invités 0 message
Posté(e)

Il y a ici décrit par toi deux manières d'être.

La première, qui (si j'ai bien compris ton propos) est celle d'aller droit selon sa propre logique et vaincre alors le doute. Le doute, c'est alors pour toi l'ennemi.

La seconde, qui serait alors étrangère à toi, est celle décrite par Sartre, qui consiste à faire du doute le départ de tout raisonnement, et le fondement de notre être même !

Pour ma part, je rejoins Sartre, car je suis en accord avec son hypothèse lorsqu'il soutient que l'homme est condamné à être libre. Cela veut dire en fait que comme tout est possible, nous pouvons douter de la suite de ce qui peut nous arriver, et même aussi du comment on en a pu en arriver là. Sartre appelle cela la "contingence" (de notre existence). Je rappelle ici que ce qui est contingent c'est ce qui existe mais qui aurait tout aussi bien pu ne pas être, ou être autrement. De là le doute. Et son ennemie : la toute puissante logique !

Ce que j'essaye d'exprimer c'est seulement que penser nécessite de renier nos à-priori (nos prémisses), ce qui ne se fait que rarement dans un dialogue, puisque la vanité des uns et des autres va plutôt nous entraîner à développer jusqu'au bout les conséquences des propos de chacun par une sorte de mise à l'épreuve. Celui qui "perd" la joute verbale, même si il en ressent du déplaisir, est en quelque sorte le vainqueur, car il sera vraisemblablement doté de bonnes raisons de nier ce qui lui servait jusque là de prémisses de raisonnement. Alors seulement il pense.

Je ne trouve à mon grand regret rien en quoi les philosophes aient jamais pu s'entendre (au contraire des scientifiques par exemple) et cela donne du crédit au scepticisme qui semble toujours d'actualité. Je ne fuis pas le doute, je me disais plutôt que nous tous humains, nous ne doutons pas sans avoir une bonne raison de douter. Et cette bonne raison de douter il me semble que ce ne peut être que les autres qui nous la fournissent, et le plus souvent contre notre volonté elle-même (qui au contraire chercherait à défendre jusqu'au bout notre propos initial et le sauverait si elle le pouvait).

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 51ans Posté(e)
jean ghislain Membre 1 084 messages
Baby Forumeur‚ 51ans‚
Posté(e)
je me disais plutôt que nous tous humains, nous ne doutons pas sans avoir une bonne raison de douter. Et cette bonne raison de douter il me semble que ce ne peut être que les autres qui nous la fournissent

Si il nous faut une bonne raison pour douter, alors ce n'est pas un doute dans l'absolu, tu en conviendras. Car le doute est on ne peut plus libre (de toute raison justement). Maintenant que ce soit les autres qui permettent de douter sur soi, oui je suis d'accord, ils peuvent y aider, et même t'y entraîner.

Mais en général, et je crois que c'est là que Sartre veut pointer du doigt : le doute va avec la pensée qui se construit. Pour l'illustrer, je dirais par exemple que tout raisonnement scientifique se construit en avançant des hypothèses dans un premier temps, puis en allant chercher dans la réalité des résultats d'expériences, cette réalité expérimenté qui permet alors d'établir la justesse d'une théorie.

Donc même dans la plus profonde des logiques (en sciences), on voit surgir la vérité grâce au doute.

En douterais-tu ? hehe3.gif

Modifié par jean ghislain
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Annonces
Maintenant

Rejoindre la conversation

Vous pouvez publier maintenant et vous inscrire plus tard. Si vous avez un compte, connectez-vous maintenant pour publier avec votre compte.

Invité
Répondre à ce sujet…

×   Collé en tant que texte enrichi.   Coller en tant que texte brut à la place

  Seulement 75 émoticônes maximum sont autorisées.

×   Votre lien a été automatiquement intégré.   Afficher plutôt comme un lien

×   Votre contenu précédent a été rétabli.   Vider l’éditeur

×   Vous ne pouvez pas directement coller des images. Envoyez-les depuis votre ordinateur ou insérez-les depuis une URL.

Chargement
×