Peut on être un bon prostitué si on n'aime pas la bite ?

C'est ce que je mettais en lumière: on s'attend à une version féminine à part. On considère "par défaut" que le mot sera masculin, et qu'il va falloir mettre une donnée pour signaler le féminin.

Je ne connais pas de nom de métier, par exemple, où on s'attend à trouver une marque pour le masculin. Les rares métiers de ce genre sont ceux qui comportent déjà une marque féminine (sage-femme comportant femme).

Ben de plus en plus de métiers ont la marque des deux genres, parce que la réalité sociale conduit à une féminisation d'un nombre croissant de corps professionnels. Ce qui est bien évidemment une bonne chose.

Pour sage-femme, j'admet qu'il faut revoir ce terme, et je le répète : je ne suis pas hostile à l'idée, mais il faut pas faire ça n'importe comment ou à l'inverse, il ne faut pas éliminer à mon sens toute sexualisation des professions au profit de noms strictement neutres. Et honnêtement, quand on me dit secrétaire, je ne pense pas à un sexe en particulier.

Par contre, je reconnais volontiers que d'un point de vue social, c'est pas encore ça : quand on parle de secrétaire juridique ou médicale (cherche les formations, tu verras, la plupart persistent à écrire avec un -e à la fin, sauf l'ONISEP qui a fait un petit effort ici), on persiste à penser que c'est strictement féminin, alors que des hommes ont commencé ici aussi à prendre une place (encore minoritaire cependant).

Je crois que tu ne me suis pas. Regarde les noms des métiers. On met une marque pour le féminin. Le féminin est une donnée "en plus". C'est à dire que de base, par défaut, on conçoit l'homme, et ensuite, si on veut indiquer une femme, on met une marque. C'est androcentré. Je signalais juste ce point. Le côté "homme par défaut"

Tu veux dire comme l'ajout du -e à professeur pour indiquer que c'est une femme par exemple ? Et non, le remplacement de -eur par -rice, -euse, etc.?

En étant femme depuis 58 ans, permettez moi de vous dire Messieurs, que ce n'est pas les mots qui pêchent le plus...Ce sont les comportements des hommes tous les jours....

Et là , Beaucoup de progrès restent à faire....

S'appeler docteur ou doctoresse...

Sage femme ou accoucheur..aucun problème

..Quand la femme est respectée pour ce qu'elle est et pour la différence qu'elle a, par rapport aux hommes..

Chacun a son bon et son mauvais côté...

Tous. Le mot est d'abord masculin. C'est le "par défaut", et ensuite, on le modifie pour du féminin.

@Blanka: Ofc, le principe était de montrer ici que l'androcentrisme social existe. Ensuite on peut commencer à expliquer les problèmes de comportement par cet androcentrisme. Sauf que si les gens ne voient pas d'andocentrisme, ils prennent les comportements pour de simple "cas particuliers"

En étant femme depuis 58 ans, permettez moi de vous dire Messieurs, que ce n'est pas les mots qui pêchent le plus...Ce sont les comportements des hommes tous les jours....

Et là , Beaucoup de progrès restent à faire....

S'appeler docteur ou doctoresse...

Sage femme ou accoucheur..aucun problème ..Quand la femme est respectée pour ce qu'elle est et pour la différence qu'elle à par rapport aux hommes..Chacun a son bon et son mauvais côté...

Les sciences cognitives ont démontré que justement le poids des mots jouent sur le comportement. Donc la langue détermine un comportement, évoque des sentiments. Donc la question n'est pas si bête justement.

Tous. Le mot est d'abord masculin. C'est le "par défaut", et ensuite, on le modifie pour du féminin.

Ben ça, c'est surtout dans les règles d'accord, comme tu le soulignais dans le fait qu'au pluriel incluant un nom masculin et féminin, c'est le masculin qui l'emporte par exemple.

Mais remplacer par -rice, -euse, etc. n'est pas à mon sens un problème. Bien au contraire, puisque ça remplace le masculin par le féminin, c'est pas un ajout.

L'usage par défaut du masculin, encore j'veux bien qu'on adapte cette règle, comme revenir à l'accord au dernier groupe nominal (Marc et Julie sont parties en vacances, qui donnerait dans une combinaison différente : Julie et Marc sont partis en vacances). Mais après, j'vois pas ce qu'on peut faire de plus.

L'usage par défaut du masculin, encore j'veux bien qu'on adapte cette règle. Mais après, j'vois pas ce qu'on peut faire de plus.

On ne peut rien y faire. Strictement rien. Je le signalais simplement.

Si je tape define:directrice dans google, la définition donnée est celle de directeur (ou d'une directrice en géométrie HAHA). On dira toujours que directrice est le féminin de directeur. Pas que directeur est le masculin de directrice.

On fait un accord (que ce soit un remplacement ou un ajout) pour marquer le féminin. Le mot, de base, lui, est toujours masculin.

L'androcentrisme est tellement marqué dans la langue française qu'il n'y a même pas de moyen de l'en supprimer complètement.

On ne peut rien y faire. Strictement rien. Je le signalais simplement.

Si je tape define:directrice dans google, la définition donnée est celle de directeur (ou d'une directrice en géométrie HAHA). On dira toujours que directrice est le féminin de directeur. Pas que directeur est le masculin de directrice.

On fait un accord (que ce soit un remplacement ou un ajout) pour marquer le féminin. Le mot, de base, lui, est toujours masculin.

L'androcentrisme est tellement marqué dans la langue française qu'il n'y a même pas de moyen de l'en supprimer complètement.

Donc ça revient un peu à ce que je disais plusieurs posts avant : si on veut vraiment changer ça, il faut intégralement réformer la langue. Ce qui est totalement impossible.

Mais j'comprends le problème oui.

Ah clairement, on ne peut pas atteindre une langue française totalement décentrée. C'est utopique. En revanche, on peut s'attarder à modifier les problèmes principaux, même si, encore une fois, c'est pas un travail d'académiste, mais un travail de tout un chacun.

Mais déjà, avoir conscience d'à quel point le problème est profond, ça me semble extrêmement utile.

Sage-femme veut dire qui possède la connaissance de la femme, donc on ne peut pas changer le terme quand un homme est sage-femme à part y donner un autre nom qui existe d'ailleurs (accoucheur, accoucheuse ou maieuticien, maieuticienne)

Ah clairement, on ne peut pas atteindre une langue française totalement décentrée. C'est utopique. En revanche, on peut s'attarder à modifier les problèmes principaux, même si, encore une fois, c'est pas un travail d'académiste, mais un travail de tout un chacun.

Mais déjà, avoir conscience d'à quel point le problème est profond, ça me semble extrêmement utile.

Ben c'est toujours possible de changer certaines choses, comme des termes qui persistent mais qui ne sont plus tellement en adéquation avec la réalité : "instinct maternel", etc. Toute ce lot d'expressions qui véhiculent ici des approches bien précises, bien sexualisées, parfois essentialistes (surtout pour "instinct maternel").

Sage-femme veut dire qui possède la connaissance de la femme, donc on ne peut pas changer le terme quand un homme est sage-femme à part y donner un autre nom qui existe d'ailleurs (accoucheur, accoucheuse ou maieuticien, maieuticienne)

Oui, mais sage-femme est un nom féminin : on dit toujours une sage-femme, même si c'est un homme qui exerce, en raison de la tradition de ce métier qui a très longtemps été occupé par des femmes. La profession ne s'est ouverte aux hommes qu'en 1982 pour rappel.

Oui, mais sage-femme est un nom féminin : on dit toujours une sage-femme, même si c'est un homme qui exerce, en raison de la tradition de ce métier qui a très longtemps été occupé par des femmes. La profession ne s'est ouverte aux hommes qu'en 1982 pour rappel.

Quel nom masculin voudrait tu mettre à la place de sage-femme ?

J'hésite entre te signaler que les sage-femmes mettent au monde les enfants des autres, ou te dire que ta pseudo-blague est misogyne comme pas permis...

Je ne vois pas en quoi cette blague est mysogyne.

Peux tu me l'expliquer ?

A partir de quels critères peut on faire une blague sur une femme et à partir de quels critères ces blagues seraient considérées mysogynes ?

Faut il éviter toutes blagues sur les femmes plus largement ?

Pourquoi ?

Mysogynie c'est la haine des femmes, le mépris, l'hostilité.

Est ce que je le suis ?

Ma blague l'est elle ?

Par quel fonctionnement dire d'une femme sage femme qu'elle n'a pas été sage lors de la conception de son enfant en blague humoristique relève t'il du mépris de l'hostilité ou de la haine ?

C'est réellement un point que j'aimerai éclairci dans ta relation aux femmes compte tenu notamment du débat que nous avions eu sur le viol.

As tu été réellement sensible à ce problème de viol ou y a t'il un sujet tabou à savoir "les femmes" sur lequel il est interdit de blaguer ?

J'aimerai vraiment comprendre ce point.

Quel nom masculin voudrait tu mettre à la place de sage-femme ?

Ben justement, maïeuticien/ienne. Même si la maïeutique a un sens différent en philosophie. Mais je doute que cela pose un souci : on a déjà d'autres termes ayant un sens variable selon la discipline. Et d'ailleurs, c'est un mot reconnu. Il faut en rendre l'usage plus fréquent, notamment du point de vue administratif et académique.

Je ne vois pas en quoi cette blague est mysogyne.

Peux tu me l'expliquer ?

A partir de quels critères peut on faire une blague sur une femme et à partir de quels critères ces blagues seraient considérées mysogynes ?

Faut il éviter toutes blagues sur les femmes plus largement ?

Pourquoi ?

Le fait de considérer qu'une femme n'est pas sage si elle a un enfant est un attribut typique du patriarcat (dont la misogynie n'est pas à prouver, j'espère, même si je peux en faire également la démonstration). Faire une blague sur ce point revient à cantonner à nouveau la femme dans son rôle de personne qui ne doit pas coucher, avec le sacro-saint rapport mère-sainte-pute (la trinité des possibilités de vue sur la femme dans le système patriarcal).

On peut faire une blague sur une femme à partir du moment où cette blague ne relève pas des schémas oppresseurs, ou, tout du moins, ne les soutient pas.

Non, il ne faut pas éviter toutes blagues sur les femmes, il faut simplement apprendre à distinguer "blague" de "blague renforçant un système oppressif"

Si tu souhaites plus d'informations sur le danger de l'humour oppressif et sur sa place en tant que soutien d'un système, je te conseille les billets de Denis Colombi, sociologue: http://uneheuredepeine.blogspot.fr/search/label/sociologie%20de%20l%27humour

Ils sont assez éloquents. Croire que parce qu'on fait une blague, on se "sort" magiquement d'un système, c'est une grossière erreur. (que j'ai fait également, et même sur ce forum, vu que j'étais exactement à ta place il y a 1-2ans)

Le fait de considérer qu'une femme n'est pas sage si elle a un enfant est un attribut typique du patriarcat (dont la misogynie n'est pas à prouver, j'espère, même si je peux en faire également la démonstration). Faire une blague sur ce point revient à cantonner à nouveau la femme dans son rôle de personne qui ne doit pas coucher, avec le sacro-saint rapport mère-sainte-pute (la trinité des possibilités de vue sur la femme dans le système patriarcal).

On peut faire une blague sur une femme à partir du moment où cette blague ne relève pas des schémas oppresseurs, ou, tout du moins, ne les soutient pas.

Non, il ne faut pas éviter toutes blagues sur les femmes, il faut simplement apprendre à distinguer "blague" de "blague renforçant un système oppressif"

Dire d'une femme qui a un enfant qu'elle n'a pas été sage sous une forme d'humour est typique du patriarcat ?

As tu des références, des auteurs , des données enfin une étude objective que tu peux me présenter sur cette association ?

Ou est ce de ta représentation mentale dont nous discutons ?

T'as déjà entendu dire d'un mec qu'il n'avait pas été sage parce qu'il avait eu un gosse ? Non. Voilà. Pour le reste: Denis Colombi, liens donnés dans le message précédent.

Et bien je le dis si ça te fait plaisir.

Il est heureux que nous ne disions pas un sage homme puisque les hommes ne sont pas sages lorsqu'ils font des enfants.

As tu déjà souvent vu ma blague que je viens d'inventer à propos des sage femmes être reprise par des grands théoriciens qui font l'apologie du patriarcat ?

En suis je un ?

Je ne vois pas en quoi cette blague est mysogyne.

Non ta blague n'est pas mysogyne, c'est de l'humour et surtout un jeu de mots et il n'y a rien de mal dans ce que tu as dit.

**facepalm**

Ok, reviens me parler quand t'auras acheté un peu de remise en question et lu les billets que je t'ai linké. (ET j'ai dit)