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Suivons nous des clichés?


deja-utilise

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 6 001 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Et si ce que nous croyons être nous même, de suivre nos choix, n'était finalement que la réalisation d'un cliché ( ou plusieurs ), somme toute très ordinaire, ou exceptionnel, mais dans tous les cas, un élément extérieur se serait immiscé en nous, et nous servirait de guide vers une réalisation, dérivant nos pulsions de vie vers autre chose, que la simple survie.

Ce que l'on nomme l'accomplissement de soi ne serait rien d'autre que l'exécution automatique d'un objectif étranger, qui nous inspire profondément.

Ainsi en va t-il sans doute du footballeur, du cosmonaute, du pompier, etc...

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Membre, Posté(e)
tison2feu Membre 3 132 messages
Forumeur expérimenté‚
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Le caractère mimétique du désir joue certainement un rôle déterminant dans nos choix de vie. Ce thème est au coeur de la pensée de René Girard : tout désir est l'imitation du désir d'un autre.

Loin d’être autonome, notre désir serait toujours suscité par le désir qu’un autre a d'un objet quelconque. http://fr.wikipedia....en%C3%A9_Girard

Mais cela n'enlève rien, me semble-t-il, à l'effort tout personnel devant être fourni pour parvenir à imiter le désir d'un autre.

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Invité Dompteur de mots
Invités, Posté(e)
Invité Dompteur de mots
Invité Dompteur de mots Invités 0 message
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Tout ce qui est possible d'accomplir en ce monde, sauf exceptions, se fait par le recours à des moyens qui sont de nature éminemment sociale. Dans sa courbe évolutive, l'individu va donc d'abord travailler à se glisser dans un milieu qui lui donnera les moyens de ses ambitions: c'est l'aspect mimétique du désir dont parle Tison. Ce n'est que par la suite que les pointes vraiment personnelles de son désir pourront se manifester (ou non, car tous les individus n'ont pas des ambitions qui les poussent jusqu'à créer).

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 6 001 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Le caractère mimétique du désir joue certainement un rôle déterminant dans nos choix de vie. Ce thème est au coeur de la pensée de René Girard : tout désir est l'imitation du désir d'un autre.

Loin d’être autonome, notre désir serait toujours suscité par le désir qu’un autre a d'un objet quelconque. http://fr.wikipedia....en%C3%A9_Girard

Mais cela n'enlève rien, me semble-t-il, à l'effort tout personnel devant être fourni pour parvenir à imiter le désir d'un autre.

Effectivement une partie de ce que j'ai en tête a déjà été abordé par René GIRARD, que je découvre à l'instant. Néanmoins cet automatisme mimétique se situe dans l'inconscient, et je ne peux dès lors pas dire que l'effort fourni puisse être une mesure de quelque chose d'individuel/personnel.

Mais cette imitation pour ma part ne se limiterait pas à celle d'un autre, réelle, elle jouerait également sur l'imaginaire, comme l'influence des légendes, histoires, contes ou mythes, voire dogme religieux/croyances diverses et variées. Il suffit que le sujet se passionne/s'impressionne d'un évènement, puis que le désir naisse, pour qu'il soit investi d'une mission à tenir jusqu'au terme.( Cf ma réponse aussi à DdM )

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 6 001 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Tout ce qui est possible d'accomplir en ce monde, sauf exceptions, se fait par le recours à des moyens qui sont de nature éminemment sociale. Dans sa courbe évolutive, l'individu va donc d'abord travailler à se glisser dans un milieu qui lui donnera les moyens de ses ambitions: c'est l'aspect mimétique du désir dont parle Tison. Ce n'est que par la suite que les pointes vraiment personnelles de son désir pourront se manifester (ou non, car tous les individus n'ont pas des ambitions qui les poussent jusqu'à créer).

Oui, il y a la condition sine qua non d'appartenance à un groupe pour "l'accomplissement de soi".

Je fais un rapprochement entre le conditionnement, l'endoctrinement et l'accomplissement de soi, je serai tenté de penser qu'ils sont les facettes d'un seul et même processus, celui d'un imitation inconsciente provoquée. Que celui qui veut sa maison individuelle, l'extrémiste kamikaze, ou le sportif de haut niveau sont les victimes d'un phénomène qui les dépasse, pensant à tort accomplir ce qu'ils sont, ils ne feraient que dérouler un enchainement automatique d'une envie/désir inoculé!

Il faut également croire en ce que l'on fait, le penser comme une chose positive, moteur indispensable à sa réalisation, donc fortement en lien avec le regard des autres, à l'interaction sociale. Mais cette épidémie, ce fléau se perpétue insidieusement, comme les archétypes, l'inconscient collectif, les clichés visibles à la conscience en seraient également une extension, une sorte d'intermédiaire entre un désir/but totalement inconscient et une envie parfaitement lucide, où les clichés prendraient racine à la fois dans l'inconscient, et dans le conscient individuel/social.

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Invité Dompteur de mots
Invités, Posté(e)
Invité Dompteur de mots
Invité Dompteur de mots Invités 0 message
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Je fais un rapprochement entre le conditionnement, l'endoctrinement et l'accomplissement de soi, je serai tenté de penser qu'ils sont les facettes d'un seul et même processus, celui d'un imitation inconsciente provoquée. Que celui qui veut sa maison individuelle, l'extrémiste kamikaze, ou le sportif de haut niveau sont les victimes d'un phénomène qui les dépasse, pensant à tort accomplir ce qu'ils sont, ils ne feraient que dérouler un enchainement automatique d'une envie/désir inoculé!

L'imitation et la création sont certainement les facettes d'un même processus.

L'individu se construit de la sorte: d'abord, il apprend à obéir à un certain ensemble de règles morales dictées par ses parents, puis par la société en général. Puis, l'individu apprend à laisser parler ses propres singularité.

Ce processus est en bonne partie inconscient dans la mesure où la plupart de nos processus se déroulent de manière inconsciente. Mais il n'y a pas à invoquer quelque formation inconsciente que ce soit apparentées avec les archétypes. Un seul regard sur la société suffit pour observer que l'individu est dès sa naissance condamné à imiter, à sacrifier, à se costumer, à se donner une existence sociale différente d'un soi ombragé, confiné en deçà de certaines limites.

Il faut également croire en ce que l'on fait, le penser comme une chose positive, moteur indispensable à sa réalisation, donc fortement en lien avec le regard des autres, à l'interaction sociale. Mais cette épidémie, ce fléau se perpétue insidieusement, comme les archétypes, l'inconscient collectif, les clichés visibles à la conscience en seraient également une extension, une sorte d'intermédiaire entre un désir/but totalement inconscient et une envie parfaitement lucide, où les clichés prendraient racine à la fois dans l'inconscient, et dans le conscient individuel/social.

Notre époque post-moderne se caractérise par le développement du narcissisme individuel et de toutes les techniques d'individualisation et de personnalisation que nous connaissons, faisant suite à la mise en place moderne des idéaux universels. L'époque moderne a favorisé le phénomène d'imitation dont tu parles, en mettant sur un piédestal l'idée d'accomplissement collectif. L'homme du post-modernisme devient lui allergique à toute cette tendance, mais cette allergie, qui coïncide avec un besoin d'accomplissement personnel, est vite récupérée par le collectif. Comme je le disais, nous sommes à l'époque du sur-mesure, du flexible, du personnalisable. Pour les esprits faibles, cela suffit. Pour d'autres qui recherchent un sentiment de liberté plus radical, il s'agit d'une aliénation supplémentaire. Voilà où tu te situes sans doute Déjà.

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  • 1 mois après...
Nouveau, Posté(e)
Danaweed Nouveau 1 message
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Tout d'abord, qu'est ce qu'un cliché ? Ce mot nous évoque à tous un ou plusieurs exemples. Néanmoins la plus part des clichés sont péjoratifs.

Je pense que l'être humain a besoin de ranger ses contemporain dans une boite, de les classer. C'est là qu'intervient le cliché. Peu fiable et invérifiable, il est malgré tout selon moi très présent comme marqueur social, et souvent notre jugement repose sur l'un d'eux.

Cependant peut on affirmer que l'être humain soit conditionné à suivre un cliché qui lui serai administrer ? Je ne pense pas que l'on peut suivre consciemment un cliché vu qu'ils sont souvent péjoratif. Alors, la question serai sommes nous influencé par les clichés ?

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Membre, 51ans Posté(e)
jean ghislain Membre 1 084 messages
Baby Forumeur‚ 51ans‚
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L'homme est un être social. Ses buts rentrent donc bien dans des réalisations que la société a à lui proposer.

Or ce développement social est à double tranchant. Car soit l'on sait où l'on va et l'on accompagne le mouvement... et il y a progrès individuel. Soit on se laisse mener, et l'on risque alors fort de ne plus savoir où l'on va.

On le voit bien : l'organisation sociale a bien des défauts. Elle peut exclure aussi bien qu'elle peut tirer vers le haut. De la même manière, au point de vue individuel, on peut tout-à-fait s'accomplir en société, comme au contraire s'aliéner.

Le plus grave, c'est qu'on ne rend pas toujours compte, sauf au moment où surgit une angoisse existentielle qui, d'après Heidegger, est la marque que l'on ne suit pas sa propre voie, et que l'on s'aliène. Sans oublier le phénomène du déni, comme le décrit Freud, qui est d'autant plus puissant que l'on souffre de sa pauvre condition.

Mais je crois que pour la plupart, choisir son existence semble illusoire, et qu'alors la réussite est loin d'être évidente, c'est même un luxe.

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 6 001 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Mais je crois que pour la plupart, choisir son existence semble illusoire, et qu'alors la réussite est loin d'être évidente, c'est même un luxe.

Que la personne soit satisfaite de sa condition, de son existence, ne garantit pas que ce qui lui semble être un choix de sa part, en soit réellement un, mais simplement la réalisation d'une idée inoculée par le passé, qui aura finit par germer.

Est ce que le bonheur serait justement la réalisation de ce qui n'est pas soi, mais ce qui nous a fait forte impression et qui aura pris une dimension toute particulière par la suite, jusqu'à guider/orienter notre être. Sommes nous comme ces particules qui s'entrechoquent et que le résultat n'est dû qu'au hasard des rencontres, plus je sonde ma propre existence, et plus j'ai l'intime conviction que je ne suis que la résultante de toutes ses rencontres et/ou impressions du passé, et que mon caractère ou ma personnalité n'ont pas réellement participer à cela, et c'est précisément l'inverse qui c'est passé, je suis le produit des aléas heureux et malheureux de mon parcours.

Quel choix c'est vraiment fait, hormis celui d'avoir choisi d'ouvrir les yeux sur notre condition stochastique, et de constater la répression ou le renforcement de tel ou tel trait en fonction de concours de circonstances?

Qu'est ce qui pourrait bien résister à cette cruelle réalité, que nos vies sont avant tout des non choix, que ce qui semble aller de soi, n'est autre qu'une conséquence d'un, ou plusieurs, évènements antérieurs, dit autrement nos vies sont d'un déterminisme déconcertant, sans toutefois être prévisible?

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Membre, 114ans Posté(e)
stvi Membre 20 709 messages
Mentor‚ 114ans‚
Posté(e)

.......................................: c'est l'aspect mimétique du désir dont parle Tison. Ce n'est que par la suite que les pointes vraiment personnelles de son désir pourront se manifester (ou non, car tous les individus n'ont pas des ambitions qui les poussent jusqu'à créer).

c'est reléguer l'humain au rang d'animal ...(quoique pour certains c'est déjà un compliment) ....on parle bien de création artistique ,.L'artiste essaie justement d'explorer un domaine qui ne l'a pas encore été ,tout comme la recherche scientifique

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Invité Dompteur de mots
Invités, Posté(e)
Invité Dompteur de mots
Invité Dompteur de mots Invités 0 message
Posté(e)

c'est reléguer l'humain au rang d'animal ...(quoique pour certains c'est déjà un compliment) ....on parle bien de création artistique ,.L'artiste essaie justement d'explorer un domaine qui ne l'a pas encore été ,tout comme la recherche scientifique

Non, je ne parle pas forcément de création artistique, mais bien de créer sa vie - ce qui peut certes être comparé à l'art. La plupart des hommes ne réussissent pas à faire quelque chose de vraiment inédit avec leur vie (du moins en ce qui concerne la valeur culturelle de leur vie). En ce sens, l'originalité ne peut être pris pour critère de démarcation entre l'homme et l'animal.

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