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Quelles influences pour quelles perceptions ?


Invité Cléanthe

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Invité Cléanthe
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Invité Cléanthe
Invité Cléanthe Invités 0 message
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Après avoir visionné cette vidéo, je me suis posée la question de savoir en quoi l'émotion influence t-elle la perception ? Et par ailleurs, si nous parvenions à nous dépouiller du prisme émotionnel, quel monde, en substrat existe t-il ? (question idiote, mais afin de mettre en évidence la tendance dominante induite par le phénomène médiatique).

Bonne discussion.

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tison2feu Membre 3 165 messages
Forumeur expérimenté‚
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si nous parvenions à nous dépouiller du prisme émotionnel, quel monde, en substrat existe t-il ?

Un monde ressemblant plus à celui de personnes atteintes de lésions préfrontales qu'à celui des individus normaux dès lors qu'il s'agit de prendre des décisions (d'après Antonio R. Damasio).

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Membre, [Sans sous-titre - Version Originale Intraduisible], Posté(e)
Anna Kronisme Membre 2 134 messages
[Sans sous-titre - Version Originale Intraduisible],
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en quoi l'émotion influence t-elle la perception ? Et par ailleurs, si nous parvenions à nous dépouiller du prisme émotionnel, quel monde, en substrat existe t-il ? (question idiote, mais afin de mettre en évidence la tendance dominante induite par le phénomène médiatique).

Bonne discussion.

Emotion et perception sont un peu (voire carrément beaucoup) synonymes, à vrai dire...

Maintenant, il est possible d'aborder le sujet sous le joug de la sensibilité mais qui, elle, pour le coup, est toute subjective... alors non, finalement, traiter ce sujet objectivement n'est pas possible.

Les médias ont, depuis longtemps, compris qu'il était de bon ton d'utiliser massivement les techniques de manipulation psychologique... que ce soit pour vendre de la lessive en poudre ou des journaux. La tendance dominante, c'est tout simplement du marketing... ou plus politiquement correct parlant : de la communication.

Soyons folles et fous, communiquons à foison ! heart.gif

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Invité Cléanthe
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Invité Cléanthe
Invité Cléanthe Invités 0 message
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L'objectivisme n'existerait donc pas.

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Membre, Esprit de contradiction, 48ans Posté(e)
Savonarol Membre 10 346 messages
48ans‚ Esprit de contradiction,
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C'est toujours la même question qui divise la philo, Dieu ou pas dieu, objectivisme ou constructivisme.

Finalisme ou mécanisme :hehe:

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Membre, Posté(e)
tison2feu Membre 3 165 messages
Forumeur expérimenté‚
Posté(e)

Emotion et perception sont un peu (voire carrément beaucoup) synonymes, à vrai dire...

Maintenant, il est possible d'aborder le sujet sous le joug de la sensibilité mais qui, elle, pour le coup, est toute subjective... alors non, finalement, traiter ce sujet objectivement n'est pas possible.

Les médias ont, depuis longtemps, compris qu'il était de bon ton d'utiliser massivement les techniques de manipulation psychologique... que ce soit pour vendre de la lessive en poudre ou des journaux. La tendance dominante, c'est tout simplement du marketing... ou plus politiquement correct parlant : de la communication.

Soyons folles et fous, communiquons à foison ! heart.gif

Je ne partage pas du tout ce culte de l'émotion et de la "com" qui, à bien des égards, amplifient l'incommunication.

Philosopher n'est ni communiquer ni faire du marketing. Le philosophe n'est pas exempt d'émotions, mais il sait prendre le recul suffisant lui permettant de ne pas écrire sous le seul coup de l'émotion (à coups d'"émoticones", les bien nommés). Il apprend à maîtriser l'expression de l'émotion et n'utilise pas l'émotion pour argumenter. Par quoi, il est parfaitement possible de traiter une question avec plus ou moins de subjectivité, même en philosophie. Tout est dans la gradation allant entre ce plus et ce moins, qui nous permet de faire la différence entre un écrit philosophique et l'expression d'une simple opinion. Le relativisme ambiant, devenu synonyme de complaisance dans l'ignorance crasse, est incapable d'établir des nuances, incapable de rigueur et d'exigence.

Tout se vaut, tout le monde est vendu et acheté, voilà la nouvelle idéologie ambiante. Mais "tout le monde" ne se couche pas pour autant. Assurément pas le philosophe, fort bien pourvu de sens critique. Même dans la presse, que tu cites, il y a toujours eu des journalistes pour faire de la résistance et dénoncer la manipulation psychologique, en s'efforçant de traiter l'info le moins subjectivement possible et sans dépendre de la publicité (songeons au succès du Canard Enchaîné qui n'a jamais succombé aux sirènes de la publicité et du marketing).

La dernière pub des restos du coeur est l'illustration même de ce culte grandissant de l'émotion ; ça dégouline d'émotions. Trop de com tue la com. Cela vaut également pour la philo.

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Membre, [Sans sous-titre - Version Originale Intraduisible], Posté(e)
Anna Kronisme Membre 2 134 messages
[Sans sous-titre - Version Originale Intraduisible],
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C'est bien ce que je disais, Tison2feu...

Ce sujet n'en est pas un, c'est une moquerie. Cléanthe le sait mieux que nous.

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Membre, Posté(e)
tison2feu Membre 3 165 messages
Forumeur expérimenté‚
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Pourquoi ne pas passer outre la moquerie anecdotique - donc sans intérêt philosophique - et faire en sorte que ce sujet en soit un, en tenant compte des travaux effectués en psychologie expérimentale et en neurobiologie à propos des émotions au cours de la dernière décennie ? N'est-ce pas de toute première importance de nous interroger sur le processus d'identification - ou de non-identification - de nos propres émotions ou de celles d'autrui ? La psychologie ne parviendra-t-elle pas, à force de rigueur et de précision, à relever le défi de la mesure des émotions - liée à l'auto-évaluation - et de leurs influences dans la vie privée et sociale (par exemple, le monde de l'entreprise). Le but de ces questionnements n'est pas d'aboutir au "tout émotionnel" pas plus qu'au "tout rationnel' du siècle passé, mais de s'interroger sur les processus de régulation de l'émotion, parfaitement envisageables compte tenu de la plasticité du cerveau, afin de viser un meilleur équilibre entre pensée et émotion - qui ne sont que les deux faces d'une même pièce.

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Invité Cléanthe
Invités, Posté(e)
Invité Cléanthe
Invité Cléanthe Invités 0 message
Posté(e)

Ce sujet n'est pas une moquerie, je cherchais à comprendre comment fonctionne les mécanismes de la pensée et quelle est la part de l'émotion.

C'est toujours la même question qui divise la philo, Dieu ou pas dieu, objectivisme ou constructivisme.

Finalisme ou mécanisme :hehe:

En quoi l'objectivisme se détache t-il du constructivisme ? de même pour le finalisme et le mécanisme.

Un monde ressemblant plus à celui de personnes atteintes de lésions préfrontales qu'à celui des individus normaux dès lors qu'il s'agit de prendre des décisions (d'après Antonio R. Damasio).

Je partage cet avis, l'émotion semble si liée à notre nature que serait pathologique de penser sans, mais pourquoi parle t-on d'objectivisme ? comme si on pouvait s'en défaire.

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Membre, Esprit de contradiction, 48ans Posté(e)
Savonarol Membre 10 346 messages
48ans‚ Esprit de contradiction,
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En quoi l'objectivisme se détache t-il du constructivisme ? de même pour le finalisme et le mécanisme.

Les faits face aux doutes et aux interrogations j'imagine.

Envisager ce qui peut être probablement en opposition à ce qui est évidemment.

Ca me rappelle le film "inception" ...

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Membre, Posté(e)
tison2feu Membre 3 165 messages
Forumeur expérimenté‚
Posté(e)

Je partage cet avis, l'émotion semble si liée à notre nature que serait pathologique de penser sans, mais pourquoi parle t-on d'objectivisme ? comme si on pouvait s'en défaire.

Les termes d'objectivité/subjectivité seront sans doute plus parlants. En quoi une connaissance objective aura plus de valeur scientifique qu'une connaissance subjective ? L'objectivité consiste à faire abstraction de tout jugement de valeur, de toute passion, de toute émotion, etc., afin de viser à une connaissance universelle. La subjectivité ne fait pas consensus en matière de connaissances. Cela n'empêche pas l'homme de science d'avoir des émotions, des passions, etc., mais ces affects sont mis à l'écart, parce que non pertinents ou fauteurs de troubles dans le cheminement de la pensée. Or, dans notre vie de tous les jours, chaque fois que nous avons à prendre une décision, parfois dans l'urgence, nous ne pouvons pas nous payer le luxe d'agir aussi objectivement que le scientifique en prenant du recul et en nous défaisant de tout affect : l'émotion et le sentiment subjectif nous aideront pleinement à agir, pour le meilleur ou pour le pire.

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Invité Cléanthe
Invités, Posté(e)
Invité Cléanthe
Invité Cléanthe Invités 0 message
Posté(e)

D'accord, je connais le principe. Mais dans les faits, qu'un scientifique s'efforce de se délier de lui même en est-il pour autant plus objectif ? Beaucoup travail dans des "logiques", moi la première, même n'étant pas scientifique, et le fait que les méthodologies de recherche dites universelles "mondialise" la science, n'est pour moi un argument valable pour affirmer que l'objectivité est possible. Je dis cela puisqu'il n'existe jamais de vérité scientifique au long terme, et que donc ce qui était vrai il y a cent ans ne l'est plus aujourd'hui. Pourtant la science du 19ème est celle que l'on reconnait comme étant moderne, celle sur laquelle nous basons nos connaissances et orientons nos recherches.

Mais la science ne m'inquiète pas plus que le journalisme. Et qu'un journaliste tente de faire, dans la logique que nous savons, savoir transmettre l'information dans l'instant présent, ne peut, humainement, se permettre de s'interroger sur la validité de ce qu'il transmet.

Ce qui amène à se demander comment cherche t-il l'information dans le temps court, si ce n'est avec sa propre vision de ce qu'il voit.

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Membre, 57ans Posté(e)
Genesiis Membre 3 206 messages
Forumeur balbutiant‚ 57ans‚
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Il me semble qui dans la communication il n'y a pas que les perceptions qui sont formatées mais aussi les émissions telles le langage. Permettez donc de vous conseiller la lecture de "L'enchassement" de Ian WATSON.

L'objectivité scientifique est basée sur la reproductibilité évènementielle. Cependant cette méthodologie se heurte à 2 écueils, la non-reproductibilité du temps et le formatage de l'observateur qui reste un intervenant, voir la théorie d'EISENBERG étendue.

La vulgarisation des principes scientifiques est alors bien souvent abusive et mène les néophytes a des critiques nihilistes. Les problèmes de référentiels en sont des exemples flagrants : Aujourd'hui tout le monde sait que la Terre tourne autour du Soleil alors qu'il y a peu l'on croyait que le Soleil tournait autour de la Terre ! Quelle est la vérité scientifique ? Les deux, car ces énoncés vulgarisés oublient de citer les prérequis et notamment les référentiels utilisés : Si on centre la référence sur la Terre alors le Soleil tourne bien autour de la Terre...

Les écoles (journalisme mais aussi politique...) formattent leurs étudiants.

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Membre, Posté(e)
tison2feu Membre 3 165 messages
Forumeur expérimenté‚
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D'accord, je connais le principe. Mais dans les faits, qu'un scientifique s'efforce de se délier de lui même en est-il pour autant plus objectif ?

Te délier de tes croyances, de tes préjugés, de ta morale, de tes émotions, etc., c'est déjà te mettre en condition de te soumettre à des critères de cohérence scientifique. Ces critères sont définis soit par la logique (qui vérifie les diverses étapes de raisonnement), soit par l'expérience (qui confronte les conséquences d'une hypothèse et les informations obtenues par l'expérience).

Qu'à ces critères viennent s'ajouter d'autres facteurs (paradigmes sociétaux, découvertes fortuites, etc.), nul ne le nie.

Beaucoup travail dans des "logiques", moi la première, même n'étant pas scientifique, et le fait que les méthodologies de recherche dites universelles "mondialise" la science, n'est pour moi un argument valable pour affirmer que l'objectivité est possible. Je dis cela puisqu'il n'existe jamais de vérité scientifique au long terme, et que donc ce qui était vrai il y a cent ans ne l'est plus aujourd'hui. Pourtant la science du 19ème est celle que l'on reconnait comme étant moderne, celle sur laquelle nous basons nos connaissances et orientons nos recherches.

Peux-tu me décrire "les logiques" dans lesquelles ont travaillé les chercheurs pour aboutir à l'invention de cet ordinateur que tu as sous les yeux ?

Chaque discipline scientifique a ses critères de cohérence interne - plutôt que vérité -, avec des lois dont l'homme de science ne change pas chaque jour comme il changerait de chemise, contrairement à ce que tu peux penser.

Mais la science ne m'inquiète pas plus que le journalisme. Et qu'un journaliste tente de faire, dans la logique que nous savons, savoir transmettre l'information dans l'instant présent, ne peut, humainement, se permettre de s'interroger sur la validité de ce qu'il transmet.

Ce qui amène à se demander comment cherche t-il l'information dans le temps court, si ce n'est avec sa propre vision de ce qu'il voit.

"La logique que nous savons" = Principe de non-contradiction. Je ne peux pas dire tout et son contraire. Le journaliste digne de ce nom ne se limitera sûrement pas au court terme mais accumulera parfois des données sur plusieurs années, etc.

Mais bref, je comprends que rien ne semble t'"inquiéter" puisque, finalement, peu t'importe de savoir comment travaille véritablement un homme de science, ou un journaliste, etc.

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Membre, Posté(e)
tison2feu Membre 3 165 messages
Forumeur expérimenté‚
Posté(e)

La vulgarisation des principes scientifiques est alors bien souvent abusive et mène les néophytes a des critiques nihilistes. Les problèmes de référentiels en sont des exemples flagrants : Aujourd'hui tout le monde sait que la Terre tourne autour du Soleil alors qu'il y a peu l'on croyait que le Soleil tournait autour de la Terre ! Quelle est la vérité scientifique ? Les deux, car ces énoncés vulgarisés oublient de citer les prérequis et notamment les référentiels utilisés : Si on centre la référence sur la Terre alors le Soleil tourne bien autour de la Terre...

Oui. Nihilisme ambiant. Tout se vaut, tous formatés, etc. Et retour à l'obscurantisme, alors que les sciences continuent patiemment à faire leurs preuves.

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