Adidas retire des t-shirts accusés d'inciter au tourisme sexuel

J'ai l'impression que certaines personnes sont encore plus coincées du cul aujourd'hui qu'avant... On ne peut même plus fantasmer sans qu'un cul béni ne vienne te faire la morale...

Bref, petite parodie musicale (inspirée d'une chanson du Grand Jojo) ... " Pour nous c'qui compte, on veut la croupe du monde " :smile2:

ce n'était qu'une plaisanterie :smile2:

Dommage, je les trouve vraiment top...

L'image du Brésil, c'est les filles sexy sur les plages et du Football à gogo...

Sur ce coup-là, les autorités Brésiliennes sont assez puritaines...

Bonjour, justement, ils veulent peut être changer l'image qu'ils renvoient.

Oui, ce sont des marchands qui vendent le Brésil version Carnaval de Rio avec samba, fête et sexe à gogo. Une image touristique clubesque, façon Ibiza. Mais le Brésil, ce n'est pas un grand Ibiza. La métaphore filée du pays de la fête et des jolies filles (sous-entendu faciles voire pas chères, les autorités ont raison), c'est uniquement pour faire venir les gens.

Qui irait faire des bornes pour voir les filles que tu décris ? La bonne sud-américaine lambda ? Personne !

Quoiqu'on vend des favelas tour, maintenant, comble de l'horreur... en même temps, les très pauvres en gigantesques cités de pauvres, c'est du grand spectacle.

Tout à fait le Brésil tente depuis des années de combattre cette image qui fait le bonheur ou plutôt la richesse de ceux qui profitent du tourisme sexuel, et peu importe la misère qui se cache en d'sous, faut bien que le corps exulte et que les mononcles puissent "fantasmer" en toute impunité. On s'en fout que des adolescents-es vendent leur os sur les routes de Rio, faut que la fête continue, des jeux et du cul, on s'en fous d'la misère, on a payer, on veut not' dû, et laissez-nous fantasmer baver en paix.

Non franchement Adidas n'ont pas été fort là dessus. Un article datant de 2012.

Le Brésil veut promouvoir ses beautés naturelles plutôt que celles de ses femmes et a lancé une campagne contre les sites internet qui associent le pays au tourisme sexuel. Le ministère du Tourisme a indiqué qu'il avait commencé l'an dernier à surveiller plus de 2000 sites qui utilisent le nom du pays et a découvert que 82% d'entre eux avaient un contenu avec des références sexuelles.

À la suite de cette surveillance, 1100 sites ont été modifiés ou retirés, a indiqué le ministère dans un communiqué diffusé mardi.

«Le tourisme sexuel est un crime et les responsables doivent être punis», a dit le ministre du Tourisme Gastao Vieira. Il a affirmé que son ministère travaillait avec tout le gouvernement fédéral pour «s'opposer aux tentatives de donner à notre pays une connotation négative».

Gastao Vieira a souligné que les efforts de son ministère pour promouvoir les beautés naturelles du pays, les attractions culturelles et l'hospitalité du peuple brésilien avaient provoqué une augmentation du nombre de touristes étrangers.

L'an passé quelque 5,4 millions d'étrangers ont visité le Brésil qui accueillera la Coupe du monde de football en 2014 et les jeux Olympiques en 2016. En 2004, le Brésil s'est doté d'un Plan national de combat contre l'exploitation sexuelle et commerciale des mineurs et a crée un code de conduite pour les employés du secteur du tourisme.

http://fr.canoe.ca/v...328-152442.html

Le nord-est pauvre du Brésil a été identifié comme l’une des principales destinations du tourisme sexuel mondial. Ceci a poussé Visao Mundial, une ONG humanitaire chrétienne, à lancer cette campagne d’un coût de 300 000 dollars.

Selon l’OMT, le touriste sexuel au Brésil est surtout européen, a de 20 à 40 ans, est de classe moyenne. La plupart sont des Italiens, et dans l’ordre, des Portugais, des Néerlandais et des Américains.

ce n'était qu'une plaisanterie :smile2:

Pas de soucis lol :D

Des putes, yen a partout, alors pourquoi le Brésil si frileux (pour un pays chaud, haha) ?

J'ai l'impression que certaines personnes sont encore plus coincées du cul aujourd'hui qu'avant... On ne peut même plus fantasmer sans qu'un cul béni ne vienne te faire la morale...

Philippe Candeloro sors de ce corps.

Fantasmer est une chose.

Promouvoir la misère et la prostitution une autre.

Promotion ou pas, la prostitution se crée d'elle-même. Il faudrait seulement protéger les prostitué(e)s, c'est le seul moyen de combattre réellement contre les injustices, plus que flagrantes, c'est sûr, qu'il peut y avoir dans ce milieu (maladie, violence de certains clients, proxénétisme)

Philippe Candeloro sors de ce corps.

Je ne connais pas trop bien le personnage mais j'ai déjà entendu l'une ou l'autre de ses déclarations soi-disant " agaçantes "... Je cherche toujours pourquoi elles ont été cataloguées d'agaçantes soit dit en passant... Les dernières étaient lors des derniers jeux olympiques où il faisait quelques allusions " égrillardes " sur les patineuses... Mais mon Dieu, c'est quand même grave d'en faire tout un fromage... Que le monde est aigri j'te jure...

Je ne connais pas trop bien le personnage mais j'ai déjà entendu l'une ou l'autre de ses déclarations soi-disant " agaçantes "... Je cherche toujours pourquoi elles ont été cataloguées d'agaçantes soit dit en passant... Les dernières étaient lors des derniers jeux olympiques où il faisait quelques allusions " égrillardes " sur les patineuses... Mais mon Dieu, c'est quand même grave d'en faire tout un fromage... Que le monde est aigri j'te jure...

"Le monde" n'est pas aigri, mais "le monde" trouve juste les remarques de gros colons juste....Niaiseuses. Tout comme ceci d'ailleurs;

Bref, petite parodie musicale (inspirée d'une chanson du Grand Jojo) ... " Pour nous c'qui compte, on veut la croupe du monde " :smile2:

You know what i mean?

Non, surement pas...

Enfin bon. Ca s'adresse à la lie de l'humanité ce genre de pub. On ne va pas leur éditer des t shirt avec les vers de Vinicius de Moraes pour leur vanter les femme, une image de cul leur suffit. Mais un peu de culture ne fera pas de mal à tous, osons même l'audace de la poésie :

Oui, mais je comprends ces publicitaires sur le principe "le cul ça fait vendre". Foot, soleil et cul, c'est un peu le jackpot ! Le trio du jour ! Et un publicitaire n'est pas là pour faire du social au Brésil.

J'ai l'impression que certaines personnes sont encore plus coincées du cul aujourd'hui qu'avant... On ne peut même plus fantasmer sans qu'un cul béni ne vienne te faire la morale...

Ce n'est pas être coincé. Tu as le droit de fantasmer sur des pin-up brésiliennes. Le problème des autorités brésilienne est bien qu'il va y avoir un afflux de gens de pays avec un pouvoir d'achat fort, qui vont venir chez eux dans le but de s'éclater et qui n'auront probablement pas de scrupules à faire marcher l'exploitation sexuelle des pauvres, a fortiori si on continue à vendre le Brésil comme le pays du cul facile. C'est la moindre des choses que d'empêcher une marque de vendre son pays comme "pays des prostituées". Dans un autre contexte, ces maillots sexy ne seraient pas très dérangeants - quoique, pourquoi sexualiser ça ?- mais dans ce contexte, bien plus.

Mais voilà, quoi ! Il s'agit de conscience. Certains prennent ça avec légèreté et indifférence, ou avec fatalisme et hédonisme. Mais pas tout le monde. Désolé de gâcher le plaisir des autres.

Je ne connais pas trop bien le personnage mais j'ai déjà entendu l'une ou l'autre de ses déclarations soi-disant " agaçantes "... Je cherche toujours pourquoi elles ont été cataloguées d'agaçantes soit dit en passant... Les dernières étaient lors des derniers jeux olympiques où il faisait quelques allusions " égrillardes " sur les patineuses... Mais mon Dieu, c'est quand même grave d'en faire tout un fromage... Que le monde est aigri j'te jure...

Entre être coincé du cul et en avoir ras le cul de blague de gros beauf ya une ptite différence ...

"Je connais plus d'un anaconda qui aimerait venir l'embêter un petit peu cette jeune Cléopâtre canadienne"

"Ah, elle a beaucoup de charme Valentina, un petit peu comme Monica Bellucci. Peut-être un peu moins de poitrine, mais bon…"

"En 2006, j'avais fait une petite allusion à son joli petit postérieur… Sa morphologie n'a pas tellement changé !"

On se fend la poire

Perso quand je regarde les JO j'aime entendre des professionnels parler de ce qu'ils savent (du talent, de la technique mais pas du cul ou des tétés de la patineuse), si je veux entendre des blagues de beauf (un choya sexiste) je vais voir tonton Dédé. Bien sur qu'ils peuvent rire et faire quelques vannes mais bon quand c'est répétitif et bien hors sujet, pour te donner un exemple si une commentatrice faisait des blagues sur des patineurs un peu du genre "on aperçoit bien sa futur descendances pendant ses pirouettes" ou encore "la légende sur les black ou les asiatiques est bien fondée" à force ça deviendrait pas un peu lourd ?

M'enfin c'est pas le sujet.

Et pendant ce temps là, 1 million de personnes manifestent quotidiennement contre la politique brésilienne.

Des on bute des gosses, on brûle des quartiers pour assainir les abords des stades, pour que le touriste puisse acheter son tshirt sans avoir peur.

Entre être coincé du cul et en avoir ras le cul de blague de gros beauf ya une ptite différence ...

"Je connais plus d'un anaconda qui aimerait venir l'embêter un petit peu cette jeune Cléopâtre canadienne"

"Ah, elle a beaucoup de charme Valentina, un petit peu comme Monica Bellucci. Peut-être un peu moins de poitrine, mais bon…"

"En 2006, j'avais fait une petite allusion à son joli petit postérieur… Sa morphologie n'a pas tellement changé !"

On se fend la poire

Il n'y a pas matière à polémiquer... Bien qu'en France, cela soit devenu le sport national de beaucoup de personnes (seulement pour les choses qui ne devraient pas être sujets de polémiques).

Et pendant ce temps là, 1 million de personnes manifestent quotidiennement contre la politique brésilienne.

Des on bute des gosses, on brûle des quartiers pour assainir les abords des stades, pour que le touriste puisse acheter son tshirt sans avoir peur.

Bizarre qu'aucun média ne relaye ces informations apocalyptiques que tu nous livres. D'habitude, le moindre coup de sagaie donné sous les latitudes exotiques est largement commenté et là rien du tout!! TF1, France télévision, n'auraient donc aucun reporter du coté de Copacabana, mais que fout Claire Chazal! :D

"Le monde" n'est pas aigri, mais "le monde" trouve juste les remarques de gros colons juste....Niaiseuses. Tout comme ceci d'ailleurs;

Ben oui que veux-tu... Le " monde " devient dangereusement con avec ce puritanisme accru (qui gangrène pas mal de personnes) et ces féministes (pas toutes) qui crient au " loup " dés qu'une allusion sexuelle (somme toute anodine et bien naturelle) quémande sa minute de " notoriété " (aussi mince soit-elle)... On préfère acclamer les hypocrites, les soi-disant " bien-pensants " (mais ne dit-on pas qu'il faut davantage se méfier de l'eau qui dort ?), les hommes à ce point irréprochables qu'ils daignent éjaculer au fond de leur jardin afin de ne pas tacher les draps (c'est une image lol)... Oui le monde n'est pas aigri, il a juste tendance à devenir con et trop compliqué. Sans doute trop compliqué pour le " gros colon " que je suis...

Et Lucy, dernière chose : " Je préfère mater une Shakira trémousser son cul plutôt que d'écouter une Lynda Lemay s'enliser dans les clichés "

"Il n'y a pas matière à polémiquer... Bien qu'en France, cela soit devenu le sport national de beaucoup de personnes (seulement pour les choses qui ne devraient pas être sujets de polémiques)."

"Ben oui que veux-tu... Le " monde " devient dangereusement con avec ce puritanisme accru (qui gangrène pas mal de personnes) et ces féministes (pas toutes) qui crient au " loup " dés qu'une allusion sexuelle (somme toute anodine et bien naturelle) quémande sa minute de " notoriété " (aussi mince soit-elle)... On préfère acclamer les hypocrites, les soi-disant " bien-pensants " (mais ne dit-on pas qu'il faut davantage se méfier de l'eau qui dort ?), les hommes à ce point irréprochables qu'ils daignent éjaculer au fond de leur jardin afin de ne pas tacher les draps (c'est une image lol)... Oui le monde n'est pas aigri, il a juste tendance à devenir con et trop compliqué. Sans doute trop compliqué pour le " gros colon " que je suis..."<br style="font-family: 'Comic Sans MS';">

Tu parles de polémique mais tu fais la même chose en te victimisant, "ho mon dieu vilain puritain qui m’empêche de baver devant chaque paire de cul et de nibard!"On te prive pas de fantasmer, de secouer ta nouille devant un site porno ou encore de vivre pleinement ta vie de célibataire, si ? Faut pas tout confondre. Pour en revenir au truc de patinage artistique je trouve cela assez choquant de laisser ce gros beauf juger du physique de la patineuse, sincèrement on en a rien a carrer de son avis sur le derrière ou la poitrine de la patineuse, c'est lourd beauf et machiste de juger la nana comme un bout de viande bon ou non a se tirer. Ton exemple sur les féministes ... Bien sur que de dire de bidule qu'elle a un jolie popotin ou qu'on aimerait bien lui mettre une secousse (citation de Candeloro) et en somme tout a fait anodine. Tu as juste une vision bien égoïste de la chose, continue a traiter les autres de puritains si cela peut te donner bonne conscience.

Tu parles de polémique mais tu fais la même chose en te victimisant

Loin de moi l'idée de me victimiser... Je ne suis pas une " victime ", simplement quelqu'un qui s'interroge sur l'évolution de cette société et qui trouve que le puritasnisme exacerbé est une mauvaise chose pour cette dernière.

" Mon Dieu, Candeloro a osé glisser un commentaire sur le physique d'une patineuse... Vite, il faut le virer !!! Mais que fait la police ? " (ironie)

Enfin bref, je suis entrain de flooder...

Ben oui que veux-tu... Le " monde " devient dangereusement con avec ce puritanisme accru (qui gangrène pas mal de personnes) et ces féministes (pas toutes) qui crient au " loup " dés qu'une allusion sexuelle (somme toute anodine et bien naturelle) quémande sa minute de " notoriété " (aussi mince soit-elle)... On préfère acclamer les hypocrites, les soi-disant " bien-pensants " (mais ne dit-on pas qu'il faut davantage se méfier de l'eau qui dort ?), les hommes à ce point irréprochables qu'ils daignent éjaculer au fond de leur jardin afin de ne pas tacher les draps (c'est une image lol)... Oui le monde n'est pas aigri, il a juste tendance à devenir con et trop compliqué. Sans doute trop compliqué pour le " gros colon " que je suis...

Et Lucy, dernière chose : " Je préfère mater une Shakira trémousser son cul plutôt que d'écouter une Lynda Lemay s'enliser dans les clichés "

Grand bien te fasse. Perso, j'écoute pas Lynda Lemay, j'ai posté cette toune juste pour le fun, pour Shakira, kesse tu veux que je te dise, je connais pas ces chansons, mais si pour toi le talent (ou pas) d'une chanteuse se résume à "mater son cul", tu ne fais que confirmer ta "colonerie" (hahahaha!)

Sinon, es-tu vraiment sérieux quand tu affirmes que la société devient puritaine? Je ne sais pas dans quel monde tu vis, ou dans quelle partie du monde mais simonak, ce n'est pas le même que le mien. Peux-tu me donner des exemples du puritanisme ambiant? Car moi ce que je constate, c'est tout à fait le contraire. Nous sommes passés d'une société ou le sexe était tabou, caché, sale, diabolisé au sexe souffrant d'obésité morbide tant il est partout et qu'on le sert à toute les sauces, qu'il est surexposé, marchandisé, publicisé.

De la révolution sexuelle à la régression érotique via le triomphalisme porno. D'une société où un simple clignement de paupière et nous infusions dans des embruns amoureux, sucrés, éclaboussés de bleu pastel et de rose bonbon. Les fantasmes sexuels que nous appelions pensées cochonnes peuplaient notre cinéma érotique intérieur. Aujourd'hui, nous macérons dans une soupe à l'alphabet mono-lettre: le X. Épaisse, bien grasse, épicée, couleur peau, et puis non, couleur fesses. Le cinéma érotique intérieur a fait sa valise puisque chattes, queues, anus et bouches trayeuses popent up à l'infini sur les écrans magiques.

Si t'es pas capable de constater les clichés gros comme que bras et le sexisme que ces tee-shirt Adidas porte sur le Brésil et surtout les Brésiliennes, que tu les considères même comme anodines et bien naturels (? qu'est-ce qu'il y a de "naturel" là-dedans d'ailleurs, comprend pas..) On parle pas la même langue. Ah oui c'Est vrai, moi je parle celle des féministes frustrées c'Est ça? Pourtant, tu ne dis rien sur les interventions de Yop et Nephalion..Et le pire, c'est que je suis certaine que tu considères ta façon de voir (en comparaison avec les "frustrées") comme anticonformiste, originale, rebelle alors qu'il n'y a pas plus convenue, (ennuyant) consumériste et.....Puritaine que ta vision. Oui oui, puritaine car tu sacralises le cul. Tiens, je poste ici un texte de Nicolas Zurstrassen, (c'est un gars.......) que je trouve intéressant sur le sujet;

Capitalisme porno-puritain

La « culture » pornographique (il parait que tout est culture aujourd’hui), son esthétique (il paraîtrait que tout a une esthétique aujourd’hui) a envahi la place publique, s’est introduite dans les têtes, a investi les corps. Processus ambigu, devenir plus retors que celui décrié par les pleureuses moralistes ou idolâtré par ceux qui croient naïvement jouir sans entraves.

« Pour que la sexualité puisse diffuser dans toutes les sphères de l’existence humaine, il a d’abord fallu qu’ON la dissocie fantasmatiquement comme un moment séparé de la totalité du reste de la vie. » - Tiqqun

« On retire au sujet son désir, et, en échange, on l’envoie sur le marché, où il passe dans l’encan général » - J.Lacan

En corps, un effort, si jouir vous désirez

En guise d’amorce, nous pourrions avancer l’expression de « pornification de la vie » pour décrire ce phénomène très particulier : la pornographie sortie de sa relative clandestinité – ce qui faisait, soit dit en passant, partie de son charme- pour se distiller dans nombre d’interstices de ce qu’il nous reste d’existence.

Le capitalisme, fonctionnant foncièrement à la libido, tend de manière exponentielle à exploiter, non pas le désir (toujours élaboré), mais les (com)pulsions.

Celles-ci, loin d’être à réprimer en soi, loin d’être à corseter au nom de je ne sais quelle pureté fantasmée, sont cependant plus ou moins habilement détournées vers de primaires actes d’achat, de vulgaires actes de rachat de notre frustration. Laquelle, parallèlement, n’est pas à déplorer en tant que telle, car elle peut potentiellement se transformer en objet sublime, si toutefois elle n’était pas exploitée en permanence par une armée de sinistres petites mains, drillées au marketing le plus régressif.

C’est dans ce cadre qu’il nous faudrait penser la jonction mortifère de la pornographie et du capitalisme, en tant qu’agencement puritain.

Il ne s’agit pas de dénoncer une certaine pornographie, et un certain usage de celle-ci, mais bien de monstrer que, sous prétexte de subversion des mœurs archaïques, de profanation du sacré teinté de religiosité moribonde, nous baignons, en corps, dans une ère putride : un puritanisme capitalo-pornographe extrêmement stéréotypé, dans lequel, de fait, très peu de personnes jouissent.

Autrement dit, loin de prôner un « retour » à la Morale puritaine, il nous faudrait crier combien la pseudo libération sexuelle, cette baudruche, n’a pas eu lieu.

Cette mystification, prêchée autant par ses fustigateurs que par ses apologètes, se vend fort bien sur le marché de la religion classique, autant que sur le marché de la religion capitaliste.

Les figures du Puritain, du Pornographe et du Marchand s’accouplent hygiéniquement dans une macabre danse trinitaire.

A cet égard, le film « Le Pornographe » (1966 !) qui dévoilait avec un humour glaçant l’hypocrisie d’une société faussement puritaine, condamnant la jouissance alors que celle-ci était déjà devenue un commerce lucratif, est furieusement d’actualité, malgré les apparences sucrées. L’austérité a pris simplement le masque souriant de la « libération ».

Ce que la pornocratie actuelle appelle « jouissance », n’a rien à voir avec l’élargissement inouï qu’implique ce mot, lorsqu’On ne le rabaisse pas à « l’ornière d’une satisfaction courte et piétinée »(Lacan), opérateur d’amoindrissement, rabattage de la viande sur la viande

SEXPOL (à réinventer)

Wilhelm Reich fonda, en 1931, alors que l’idéologie nazie est en pleine progression, l’Association allemande pour une politique sexuelle prolétarienne, abrégée en SEXPOL qui connu un surprenant succès, répondant aux attentes libidinales et aux demandes affectives vitales de la population.

Le principe directeur de l’association fut « la politisation totale de la question sexuelle », basée sur le fait que l’oppression sexuelle est structurellement inhérente à l’ordre économique capitaliste. Contre la « misère sexuelle » et la « peste émotionnelle » engendrées et entretenues par les systèmes de répression,

Le déterminisme socio-économique allégué par Reich, flagrant à son époque, exige aujourd’hui d’être affiné et actualisé, en tenant compte par-dessus tout de la capacité à exploiter les moyens de communication de masse – presse, radio et au premier chef télévision et la Toile – pour abonder dans le sens de ce que l’on qualifie bien mal à propos de « libération des moeurs » et qui gravite autour de diverses formes d’expression pornographique, de cet objet dominant qualifié de « sexy ».

Le tout se soldant au mieux par des gratifications hâtives, superficielles, imaginaires et hallucinatoires, source d’envie et de frustration, issues de cela même qui s’offre en compensation : le culte des (porno-)stars, icônes, « gagnants », et autres clonages et clowneries people. Tout un nouveau culte puritain…

La pornographie, faux-nez d’un puritanisme réinventé…

Puritanisme et pornographie… rapprocher les deux termes peut à priori surprendre. L’un évoque le refoulement de tout ce qui a trait au sexe, tandis que l’autre ne concernerait que ce dernier. Comment ne pas opposer ces deux figures, dira-t-on ?

Un premier constat pourrait déjà faire bégayer la trop évidente question : ce sont les anciens pays puritains, obsédés par la pureté, qui ont été les précurseurs dans la déferlante de la pornographie de masse, soit la Hollande, le Japon et les Etats-Unis.

Par ailleurs, des études récentes montrent que les générations postérieures à la soi-disant « libération des mœurs », ayant grandi dans un univers sursaturé de représentations pornographiques sont étonnement sages. Le sexe montré serait l’ennemi du sexe agi. Distanciation, coupure et éloignement dans une sphère séparée de l’existence concrète : sacralisation.

De la concomitance de ces deux constats surgit une hypothèse : la pornographie de masse se révélerait l’instrument d’un nouveau puritanisme, un puritanisme qui évacue le sexe non plus en refusant de le re-présenter, mais au contraire en l’enfermant dans la représentation sacralisée. Et il est caractéristique du Sacré que d’envahir le monde ambiant, quotidien, tout en demeurant inappropriable à l’usage. La réduction du plaisir permet d’échanger des images (y compris des êtres de « chair « en tant qu’images) mises en équivalence sur le marché, devenues pures valeurs d’échange : monnaies vivantes. Remplaçabilité générale des corps.

La pornolâtrie, donc, notre nouveau sacré ? Celle-là même qui prétend, de son agaçant ton ingénu, encore être « subversive, sans tabous et libérée » : le soi-disant hors-norme de l’explosion des hormones, notre nouvelle aumône, l’offrande de la viande décharnée.

Dans la plupart des religions en effet, l’aumône est considérée comme une offrande à Dieu. Elle sert à délivrer du péché et à compenser les actions malignes, de façon à ne pas souffrir des remords de conscience. Cette culpabilité qui serait engendrée par une « sexualité » bien plus riche et puissante, intense et complexe, dangereuse, passionnée et engagée, entre nous : politique. Désenliser Eros vers des délices partagés…

Ce qui se poserait à l’opposé de la position de spectateurs onanistes, des cons qu’on somme de consacrer les icônes nombrilistes, que l’on singe dans notre espace privatisé selon des règles techniciennes bien normées. Ces dernières étant fortement altérées : alors qu’il était plus ou moins proscrit, jadis,d’expérimenter des pratiques dites « osées », aujourd’hui les commandements seraient bien plutôt, en forçant le trait : à 13 ans une sodomie suivie d’une éjaculation faciale tu feras. De tendresse tu ne donneras point. Performant, efficace et compétitif tu seras, etc.

Nouveau « système de la police des bestiaux » (Artaud), passage d’un mode d’assujettissement à un autre, charriant une progression vertigineuse de la rivalité mimétique : chacun devenant l’adversaire de chacun, à proportion de son interchangeabilité avec lui, sur fond de jalousie anxieuse à l’égard des nouveaux saints, ceux qui respectent les Canons de « la sexualité », cette hypostase.

Dès lors, une arme contre cet Etat consisterait à affirmer que, de fait, la sexualité n’existe pas. Elle serait une abstraction, une simplification, une banalisation, un moment séparé et rendu fantomatique, des rapports complexes entre les êtres.

Et lorsque une dimension intriquée dans l’existant se voit séparée, elle peut être vendue entant que telle, entant qu’objet à consommer en soi.

Le désir, intrinsèquement ouvert, est aussitôt bouché. Non pas tant par la satisfaction copulatoire elle-même que par son image manipulée, qui devient le pivot du nouveau contrôle à travers l’industrie du divertissement : revêtir d’un corps biologique les images fournies par les scénari médiatiques en concurrence.

La domination se méfie toujours du désir, dès l’instant qu’elle n’arrive pas à le falsifier, à le dégrader, elle qui est depuis toujours fondée sur ce qui, dans ce désir, échappe au contrôle.

Par Nicolas Zurstrassen, pour Le Grand Ecart.