Voyage

Elle est passée à côté de sa vie

Ballotée écrasée piétinée à l'infini

Hélas entre devoirs et obligations

Elle se croyait libre de toute action

Sa main tremble elle la regarde

Pétrifiée toujours sur ses gardes

Son miroir lui renvoie son reflet

Encore flou sur ce cadre désuet

Elle n'a rien vécu pour elle même

Chaque jour est du pareil au même

Sans cesse tournée vers les siens

Ses journées s'écoulant comme un rien

Elle n'a fait que rêver sa vie

Dans son univers tout rétréci

Pour amour ou par faiblesse

Se donnant pareille à l' ivresse

Au dehors les gens s'amusent

Et elle ne pense qu'à sa muse

Les entendant rire et chanter

Sur son air devenu désenchanté

La nuit tombe sur ses peines

Dessus git sa tasse de verveine

Fume alors de son doux parfum

Pour un meilleur lendemain enfin.

Je me souviens de ces temps anciens

De tous ces moments de petits rien

Où nous jugulions ainsi à merveille

Avec les mots nos maux sous le soleil

Pour origine un soir de Novembre

Qui aurait pu croire que ton ambre

Me parviendrait jusqu'à mon île

Et tombe la pluie en gouttes fines

Décembre est arrivé paisible

Tel un petit point noir si risible

Tu t envolais dans le ciel venteux

Une lumière filtrant sous les cieux

Je me laissais transporter ivre

Au gré des chemins et de livres

Joueuse capricieuse enfantine

Emportant proses et comptines

Je ne respirais plus en liesse

A toute vapeur à toute vitesse

De jour et de nuit en ton univers

Dégainant à tout va ta guerrière

Je me souviens de nos balades

De ces chemins de promenade

A travers les champs et collines

Jusqu'à saisir ces étoiles divines

je viens seulement de découvrir ton topic :blush:

c'est magique comment tu assembles les mots

merci C. baby :blush:

au début on m'a encouragé à le faire, et cette personne m'a accompagné aussi, bien après un envol seule...:)

Bonne lecture à toi (13 pages) :D

Il est si touchant si candide

Qu'il n'a jamais vu ce vide

Qu'elle porte tout en elle

Dans sa vie de vraie rebelle

Subjugué tombé à ses pieds

Vagabondent humeurs variées

De leurs coeurs rouge passion

Volent haut vers les horizons

D'une rencontre provoquée

Où nul hasard n'en est né

Sourires complicité et désirs

Ce fruit consommé avec plaisir

Qu'elle est loin cette idylle

Lui qui croyait en cette fille

Il lui a tout donné tout offert

Pour ne subsister que l' enfer

L'été s'achève sur son rêve

Fait de jolies roses et de sève

Que sont devenues leurs nuits

Passées à s'aimant sans bruit

Il y croyait tellement fort

A cet amour de tout bord

S'accrochant à ses promesses

Il vivait sans aucune faiblesse

Après l'automne viendra l'hiver

Avec ses beaux souvenirs d'hier

Ils ne font plus rien ensemble

D' idées ses mains en tremblent

La nuit tombe sur ses larmes

Amenant ennui et sans arme

Le quotidien l'épuise en vain

Leur histoire connait déjà sa fin

Elle pleure beaucoup sans cesse

Plus que de raison avec ivresse

Qu'elle ne peut ni contenir ni juguler

C'est l'hiver avant l'heure endueillée

Son univers d'amour qui s'effondre

Surgissent ténèbres dans la pénombre

Après 23 ans de vie il s'en va

La porte se referme sur ses pas

Il part sans un regard en arrière

Le passé il l'oublie en cet ère

Elle ne peut retenir ses larmes

Son âme son amour sans arme

Matin au lever soir au coucher

En journée elle y repense éveillée

Songes de tous ces partages ensemble

Ces sorties et moments en gestes amples

De tout ce qu'elle lui a offert et donné

Sans remord d'un geste il les a effacé

Ne lui reste que son ombre un fantôme

Sur son coeur meurtri n'existe nul baume

Pour l' ultime fois elle fixe leurs photos

De leur bonheur à deux près de l'eau

Clichés d'une vie qu'elle déteste à présent

Qui font si mal vit cette douleur en dedans

Elle sait qu'elle ne le reverra plus

Il tire un franc trait sur ces murs nus

Sans se retourner il avance sans regret

Sans rien lui dire il marche en retrait

Il se sauve pressé vers sa nouvelle vie

Nouveau chemin nouvel horizon embelli

Elle range les objets dans les cartons

En pleurant elle trie aussi ses chiffons

Ce soir elle va tirer sur ses beaux draps

De ces souvenirs de ce temps ici bas

Se recroquevillant en boule essayer d'oublier

Mais elle va encore cette nuit re pleurer...

Nos cheveux blancs à venir

Nous ferons encore éblouir

Sous le poids de nos mots

Habillant de velours nos maux

Assis sur ce grand banc

Ergotant nos idées d'avant

Entre rimes et diverses proses

Ces vers teintés de bois rose

Petits vieux enfin ensemble

Elevés et partis les enfants

Rien que nous deux ce matin

Observant le paysage de demain

Main dans la main doux rêveurs

Nous dessinons le passé en fleur

Tous ces vécus venant du passé

Ces attentes du temps trépassé

Tremblotant frémissant encore

Sous ce frêle vent du dehors

Nous nous souviendrons ici

De mes instants de nostalgie

Dans la pénombre du petit soir

Debout dans l'allée du square

Elle fixe sans comprendre ce lieu

Eclairé de lumières et d'envieux

Vacillante est la bougie éclairée

Trébuchantes sont les fleurs fanées

Disposées en rond sur la pelouse

Tâchant de jaune et vert sa blouse

Entre ses mains elle retient sa vie

Ecoutant son souffle qui s'enfuit

Dans ses larmes de sel elle prie

Tétanisée silencieuse sans bruit

Se souvenant d'un moment avec lui

Se remémorant ce chemin qui luit

Au soleil couchant tout orangé

Cet été de corps abandonnés

Le vent se lève sur son souvenir

Le jour accueille tous ses désirs

Le bleu du ciel illumine ses espoirs

Un renouveau qui ne peut qu'être illusoire

Sous ses pas gît ce sol de pierres

L'accompagne alors en son enfer

Regard posé sur ce gris déjà loin

Elle sait alors ce que sera demain

Il est temps de fermer les yeux

Sur cette contemplation des cieux

En la réalité palpable du moment

Donnée en héritage comme serment.

Elle aurait pu te dire...

Aime moi à en périr

Pour que tout l'univers

Nous regarde bouillir

Dans la jouissance vibrante

D'une prose en vers

Sur ta peau en attente

De nos corps nus

Une caresse

Sans faiblesse

Ce moment devenu

Un ultime défi

Où nos âmes réunies

S'envolent en cet hiver

Vers ces lieux d'hier

Aime moi

A en périr

...Je t'en supplie!

avant qu'il ne soit trop tard...

une autre façon de le dire aussi

Assise sur ce coeur de nuage

Loin des villes et du surmenage

Calme en toute quiétude je nage

Tout en brasse vers ce rivage

Contemplant ce beau paysage

Légères mes pensées du voyage

Ne reste qu'à faire mes bagages

Partir au pays des rois mages

Imaginaire tournent ces vieilles pages

Se dressant un destin d'un autre âge

Et ces lignes noires écrites en marge

Pour lui donner un dernier hommage

M'arrêtant de lire en fixant ces visages

Ayant toute peine à négocier ce virage

Est ce alors l'appel d'un sombre présage

Qui m'accueille ici bas comme un mirage

c est beau

merci cry :blush:

les mots du cœur.

Une aube nouvelle un autre jour

Lueur rosée orangée de l'infini

Là se dispersant les mots d'amour

Dansent les notes et odes bénies

L'aurore qui peine à chasser l'ombre

De cette longue nuit qui tarde à partir

Où tous ces fantômes ivres sombrent

Emportés loin par la journée à venir

Un petit vent frais souffle soudain

Sur ce silence devenu très lourd

Je frissonne en ce clair froid matin

Regardant peinée cette terre de labour

Mes larmes accompagnent son âme

Tournoient ainsi les feuilles jaunies

Tapissant ce sol de couleur flamme

Ton être à travers moi je l'ai sentie

Elle s'en allée tout droit devant

Et tandis que je presse le pas

Tous mes sens en éveil allant

Je m'imagine la rejoindre là bas

Je me souviens de nos promenades

Toujours sous ce bleu ciel naissant

Comme de bons vieux camarades

Ensemble à gambader et pourtant...

Nous n'irons plus jamais courir

Toutes les deux sur ce chemin là

Tu m'as hélas quitté pour mourir

Au paradis des chiens tu demeureras.

Multitude d'images qui s'imposent

Dans ma tête pas de mode pause

De noirceurs et de ciel gris fuyant

Se succédant ainsi rebondissant

Impossible d'y réfléchir par ici

Ces bateaux ces gens qui crient

Nuages sombres et vent mouvant

Tels de fantômes allant et venant

Je me débats dans ces eaux troubles

De vagues moussantes qui roulent

Ces ressacs permanent tremblotant

Me projetant sur le rivage lourdement

Vais je me réveiller, suis je endormie?

Tout est réel même ce paysage d'ennui

Ce sable ces cailloux ces aigres senteurs

Me faisant croire au parfum fané de fleurs

Marchant vers ce frêle point d'horizon

A peine le jour se levant moribond

Je cherche un passage en ce mur

Qui me conduirait enfin en lieu sûr

Et tanguent ces successions d'orages

Puis tourbillonnent tous ces visages

S'entrechoquant sans rien comprendre

En cette nuit où il faut tout réapprendre.

Et je l'observe parfois ainsi

A la dérobée furtivement ici

Je m'interroge je pense aussi

A ce qu'elle pourrait y percevoir

Je le sais question discrétion

Ce n'est pas une révélation

Quand elle palme tout en rond

Je ne puis détourner mon regard

Gracieuse et svelte elle nage

Aligne brasses crawl en un nuage

D'eau frémissante jetée au rivage

Sans s'occuper des gens hagard

Elle trace de son chemin idéal

D'un parcours semé de dalles

Pas d'embûches ni d'aucun mal

Dans ses mouvements aisés du soir

Je l'apprécie mais elle ne le sait pas

Je l'envie mais elle ne le voit pas

J'aimerais le lui dire...

mais elle ne m'entendrait pas

Je pourrais l'aimer...

mais elle ne le voudrait pas.

Deux coeurs en or enlacés

En se penchant ils brillent

Tandis que j'avance pressée

Vers ce bateau sans quille

De tous les voyages sans fin

Au gré des flots et des lieux

En rêves ou en espoir vain

Je songe à ce chemin si creux

Qu'en est il vraiment à présent

De ce que je croyais être vrai

Et ce qu'elle porte maintenant

A son cou comme un couperet

Je ne peux plus trop y croire

Depuis avril quand je l'ai vu

Les caresser sans les voir

Se rassurer à leur contact nu

Dans son regard du bonheur

Quand elle les tient en main

Cette chaine aux deux coeurs

De son amour des futurs matins

Il serait peut être encore temps de partir

Larguer les amarres pour ne pas en mourir

Je m'épuise en vain à fixer ce point d' horizon

Sans bouger immobile et sans aucune raison

Je ne peux pas t'attendre ici à l'infini

Tu dois bien le comprendre c'est fini

Comment peux tu ainsi tant exiger

De moi à rester là comme ligotée

Je me souviens tu sais de tous nos ébats

De toutes ces caresses et baisers d'en bas

J'aimerais que cela perdure pour toute la vie

Mais toi déjà éloignée en silence tu t'enfuis

On ne peut conjuguer un et un

Si l'un hélas ne veut point de lien

On ne peut rêver d'avenir glorieux

Si demeurent endormis nos voeux

Aujourd'hui je me suis levée à l'heure

Ce paysage scintillant pareil à un leurre

Me renvoie vers cet autre univers d'ennui

Peuplé de souvenirs et songes de pluie

Il est bien inutile maintenant

De penser pouvoir tout gravir

Ces chemins pris hors temps

Cette route semée de soupirs

Le corps immobile et endormi

Repose sur cet asphalte noir

Survole un aigle pétri d'ennui

Tournoyant sans aucun espoir

Le clapotis de l'eau au loin

Que j'entends à peine par ici

Eloignée de tout et de rien

J'attends sans bouger ainsi

Pourquoi devrais je y croire

A son souffle et son sourire

A ses mirages ivres d'un soir

A ses mensonges et son rire

Me relevant d'un bond rapide

Le regard projeté en avant

Vers ce ciel bleu azur et vide

Je quitte ce lieu en m'éloignant

Je tombe par hasard sur ce topic .

Tu as une très belle plume Cassandre.

:blush:............ça me touche Virgule, et bon voyage parmi mes mots

Vous écrivez de beaux poèmes. Bravo :)