Une jolie petite dame de "p't'ite vertu"

Talons aiguilles au coin d’une rue

Une Jolie dame de « p’tite vertu »

Silhouette fragile dans la brume

Elle prend racine sur les pavés

Elle a le sourire toujours guai

Un territoire qu’elle enfume

Dans une petite jupe fendue

Une Jolie dame de « p’tite vertu »

Se penche vers une vitre noire

D’une Mercédès près du trottoir

«Combien tu prends comme tunes ? »

Qu’on demande à la p’tite brune

Dans le frimas les jambes nues

Une Jolie dame de « p’tite vertu »

Fais les cents pas sur le trottoir

Sous un porche dans le noir

Dans un hôtel du boulevard

A l ’orée d’un bois blafard

Soudain des lames de rasoir

La bagarre furtive d’un soir

Elles’enfuit vite loin de leur vue

Une Jolie dame de « p’tite vertu »

On la bouscule fauche son fric

Déboule une voiture de flic

Pourtant demain elle sera revenue

Une Jolie dame de « p’tite vertu »

La dame de petite vertu aura sans doute bien vécu.

«Combien tu prends comme tunes ? »

Qu’on demande à la p’tite brune

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Je trouve que la référence à l'argent est superfétatoire ; c'est Zola dans "Au bonheur des dames" qui a imposé certaines règles implicites pour parler des femmes.