Chômage et FN: le cas autrichien inquiète Jean-Marc Ayrault

Chômage et FN: le cas autrichien inquiète Jean-Marc Ayrault

En Autriche, le taux de chômage est faible... mais le parti d'extrême droite très puissant. Alors que la France parie sur une baisse du chômage pour saper la montée du FN, Jean-Marc Ayrault s'inquiète.

En Autriche, le taux de chômage est faible...

On croit rêver. Le premier ministre devrait retrouver sang-froid : il semble avoir oublié que le parti nationaliste autrichien s'appelle littéralement "Parti libéral" et que le programme économique du FN est marqué, tout au contraire, par le protectionnisme et l'Etat providence, ce qui fait aussi sa séduction dans une France qui dérégule constamment depuis les Chocs pétroliers. A part le volet immigration, il n'y a rien en commun.

C'est effectivement une situation qui interpelle. Le cas autrichien démontre tout le contraire de ce que l'on pense en France depuis des années. Dans les discours bien formatés, la montée du FN serait liée à un mauvais climat économique et le chômage.

Cette vague exprime en fait bien davantage..

bonjour ,ce parti libéral,s'oppose à une immigration extra-européenne ,surtout celle venant d'outre Méditerranée ,il préconise également que la protection sociale soit réservée aux seuls Autrichiens ,et considère que l'Union Européenne telle qu'élaborée est néfaste à L'Autriche ;toutes choses qui ramenées à la France sont préconisées par le FN .

... surtout que le FN est pour l'Etat providence quand cela l'arrange.

Historiquement, le FN est tout autant un parti libéral, et les deux facettes co-existent, du moment que cela permet de bouffer à tout les râteliers.

Maintenant, il est vrai que c'est sur l'usurpation sociale de ses discours que le FN a le plus proliféré ces 2 dernières années.

Maintenant, il est vrai que c'est sur l'usurpation sociale de ses discours que le FN a le plus proliféré ces 2 dernières années.

Quand il s'agit du PS on parle de "promesses électorales"... même si on sait bien qu'elles ne seront jamais tenues. Quand il s'agit du FN, on parle d'"usurpation sociale". Mais bien sûr! Qui a dit "La finance est mon ennemie", déjà? Marine le Pen ou François Hollande?

Marrant, toutefois si un prof de langue s'avérait être un économiste à l'analyse pertinente ou encore un sociologue brillant voir un ingénieur aux visions facilitant le redressement productif ça se saurait. Ce genre de raccourci à deux balles façon corrélation n'est pas une surprise. Déjà que c'est horriblement complexe, l'économie, les problématiques multi variés, pourquoi penser que quelqu'un qui n'est pas formé à résoudre des choses simples va l'être pour des compliquées. L'Autriche ne peut se comparer à la France, les facteurs qui expliquent tant le chômages que la force du parti d'extrême droite sont différents.

Après, il y a peut être quand même quelque chose d'intéressant dans les propos du premier ministre. Non pas qu'une baisse du chômage et une amélioration des conditions économiques ferait baisser le score du FN, ce qui n'est même pas sur, mais plutôt, qu'un partie de l'intelligencia PS pense à une amélioration rapide, qui pourrait juguler ainsi la montée du FN. Que le score en Autriche infirmerait le raisonnement n'est peut être pas si idiot à part que dans ce cas, ce ne sont pas les niveaux qu'il faut commenter mais leurs variations, raisonnement auquel le premier ministre n'est pas formé.

Ca me rappelle il y a longtemps, un mea culpa de Lionel Jospin expliquant que sous l'ère Mitterrand nombreuses étaient les élites du parti pensant que l'action socialiste allant réduire drastiquement le chômage, la délinquance allait se résorber d'elle même, ainsi les questions de sécurité furent reléguées à une priorité minimale. Ça vous rappelle quelque chose ?

Quand il s'agit du PS on parle de "promesses électorales"... même si on sait bien qu'elles ne seront jamais tenues. Quand il s'agit du FN, on parle d'"usurpation sociale". Mais bien sûr! Qui a dit "La finance est mon ennemie", déjà? Marine le Pen ou François Hollande?

Ah, mais je ne dis pas pas le contraire.

Quoi qu'au final, ce discours social ne devrait pas être usurpé dans un parti de gauche tel que devrait être le PS, puisque cela devrait logiquement correspondre à son socle idéologique. Bref, on pourrait davantage parler de traîtrise électorale, voire de traîtrise idéologique puisque le PS tourne le dos à ses propres valeurs (enfin en partie, le PS garde tout de même une part idéologique à gauche - du moins encore un peu).

Le FN lui est davantage dans la posture du "moment". Son programme économique était ultra-libéral il y a quelques années - ce qui ne dérangeait absolument pas Marine Lepen - et leurs convictions sont certainement encore là.

Il y a bien eu, du moins dans la forme, un virage économique à 180° des propositions avancées par le FN, passant de parti utlra-libéral, anti-interventionniste et anti-fiscaliste à un parti soi-disant anti-libéral. Et tout cela, avec la même "famille" à la tête. C'est à se donner le tournis idéologique.

Sauf à comprendre qu'il s'agit stratégiquement à rameuter de l'électeur, en conciliant le bâton (le méchant immigré qui vient voler not'pain) et la carotte (avec nous, retour au franc tout comme avant, et la France 1ère puissance du monde, youhou !)

Les mesures "sociales" ajoutées à leur programme ont d'ailleurs été directement empruntées pour l'occasion au Front de Gauche, avec par exemple la retraite à 60 ans (même si on les a pas du tout entendu à ce sujet lors des manifs contre la réforme Fillon) ou le SMIC à 1500 €.

Je n'ai bien évidemment aucune confiance dans le FN pour appliquer ces idées qui sont à l'encontre de sa véritable nature, c'est bien pour cela que le terme d' "usurpation sociale" me semble parfaitement adapté.

déjà il devrait s'inquiéter du quotidien des français et de tout ce qui se passe chez nous, comme un 1er ministre qu'il est ,avant de regarder outre manche , parceque il y a à faire... à commencer par redonner la confiance aux français ...