Quand 1850 ressemble à 2013.

Un texte de Karl Marx tiré de la "lutte des classes en France 1850" :

L'endettement de l'état était bien au contraire d'un intérêt direct pour la fraction de la bourgeoisie qui gouvernait et légiférait aux moyens d'échanges.

C'était précisément le déficit de l'état qui était l'objet même de ces spéculations et le poste principal de son enrichissement.

A la fin de chaque année, nouveau déficit.

Et au bout de 4 ou 5 ans, nouvel emprunt.

Hors chaque nouvel emprunt fournissait à l'aristocratie financière une nouvelle occasion de rançonner l'état, qui maintenu artificiellement au bord de la banqueroute, était obligé de traiter avec les banquiers dans des conditions les plus défavorables.

Chaque nouvel emprunt était une nouvelle occasion de dévaliser le public qui place ses capitaux en rente sur l'état au moyen d'opérations de bourse au secret desquelles gouvernement et majorité de la chambre étaient initiés.

En général, l'instabilité du crédit public et la connaissance des secrets de l'état permettaient aux banquiers ainsi qu'à leurs affiliés dans les chambres et sur le trône, de provoquer dans le cours des valeurs publiques des fluctuations insolites et brusques dont le résultat constant ne pouvait être que la ruine de petits capitalistes et l'enrichissement fabuleusement rapide des grands spéculateurs.

Pendant que l'aristocratie financière dictait les lois, dirigeait la gestion de l'état, disposait de tous les pouvoirs publics constitués, dominait l'opinion publique par la force des faits et par la passion,

dans toutes les sphères, se reproduisait la même prostitution, la même tromperie éhontée, la même soif de s'enrichir non point par la production mais par l'escamotage de la richesse d'autrui déjà existante.

C'est notamment au sommet de la société bourgeoise que l'assouvissement des convoitises les plus malsaines et les plus déréglées se déchainaient et entraient à chaque instant en conflit avec les lois bourgeoises elles-même.

Car c'est là où la jouissance devient crapuleuse, là où l'or la boue et le sang s'entremêlent, que la richesse provenant du jeu trouve satisfaction.

Petite dédicace à tous ceux qui croient que la dette est légitime et qu'il faut se saigner et se sacrifier pour la rembourser, en priorité sur nos vies elles-même.

C'est pas nouveau mon gars... rien qu'à voir à Rome au début de la République ; la lutte des classes existaient déjà entre les patriciens et les plébéiens, la guerre sociale, les guerres serviles. Les Gracques, assassinés à cause d'une tentative de réforme sociale trop avancés pour l'époque.

D'ailleurs, c'est aussi une des causes de la chute de l'Empire romain.

Vi, sauf que là il ne parle pas spécifiquement de "lutte des classes", mais de lutte entre l'Etat et les banquiers

C'pas tout à fait la même chose. :)

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Moi aussi l'ami !

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