Peur et désir

J'ai l'impression que l'on désire connaître ce qui nous fait peur, pour le rendre familier peut-être, et que, plus la peur est puissante, plus l'on s'identifie à ce qui la provoque. Quelle rôle joue la peur dans le désir ? N'y a-t-il pas une sorte d'instinct qui nous pousse à nous mettre à la place de l'objet de la peur pour désamorcer le sentiment, par une sorte d'illusion du contrôle ?

Bonsoir

Nan , pas tous le monde, j'ai connu des gens qui n'irons pas au delà de savoir pourquoi ils ont peurs .

Moi oui , cette situation me pousse a mes limites, et même plus, j'ai besoin de savoir quoi qu'il en coute , quoi qu'il arrive ,

peut importe

le principal pour moi c'est le résultat,

a savoir pourquoi , comment .

Pas si simple .... :)

Dommage que vous confondiez peur et crainte.Erreur très fréquente. La peur paralyse ou fait faire des exploits à la course. Elle est une passion violente comme la colère.

On pourrait alors parler d'une fascination pour le danger... Les amateurs de sports extrèmes, les amateurs de parcs d'attraction l'illustre assez bien... pour ma part je me suis surpris à dévisager une vipère qui s'était perdu dans ma rue, j'avais failli lui marcher dessus, mon corps a fait un mini bond par reflex, puis je me suis approché à moins d'un mètre pour la regarder... de plus en plus prêt. Je n'ai pas osé la toucher mais l'envie était là...

La recherche du danger n'est pas nécessairement une fascination pour la peur, qui reste une sensation négative et désagréable. Ce serait plutôt une façon comme une autre de se stimuler, et même d'exister, pour certains.

Se faire violence pour la satisfaction de sortir de cette situation tu veux dire?

Ce qui nous fait peur est toujours étranger. L'étranger, c'est l'inconnu. L'inconnu, c'est la différence.

Désirer la différence n'est pas à la portée de tous. Comme le souligne Lucianise, certaines personnes n'iront jamais interroger leur peur.

Pourtant, la différence est la seule chose qui permette d'exister.

Exemples : Le jour ne serait pas le jour si la nuit n'existait pas.

Je ne serais pas une femme sans un homme pour me différencier.

Etc.

Donc, la peur joue le rôle de "détecteur" de différence dans le désir de s’authentifier, de se désigner, de se définir et finalement de s'identifier au sens de se donner une identité.

Mais l'étranger est aussi une étrangère... et ce sont ces étrangers et ces étrangères que nous tentons d'approcher avec plus ou moins d'adresse et de bagou dans des lieux de rencontre... Le désir semble prendre le pas sur la crainte de l'étranger.

L'étranger symbolique dans le sens de ce qui nous est étranger et non d'un individu même si le calque y est aussi applicable.

Le désir n'est pas en conflit avec la peur/crainte puisqu'il naît de cette peur/crainte.

NB : Tu as raison, à mon sens, de parler de crainte plutôt que de peur dans ces cas là.

Se faire violence pour la satisfaction de sortir de cette situation tu veux dire?

Non pas vraiment ; plutôt se donner le frisson pour le plaisir de se sentir, ou ressentir.

Un exemple tout bête : plus les manèges à sensation vont loin dans le sentiment de danger (vide, vitesse, choc etc) plus ils ont de succès.

Or on sait - a priori - qu'on en ressortira indemne ; c'est donc bien la sensation de frousse qui déclenche un certain plaisir.

Dans un genre totalement différent, certaines personnes se complaisent dans les liaisons dangereuses. Le rapport humain un peu violent ou perturbant fait peur, pourtant bien recherché par beaucoup de monde.

Voici du copié-collé bien plus explicite que ce que je peux exprimer:

Derrière toute peur, il y a un désir.

Désirs et peurs sont souvent liés.

Chaque désir engendre des peurs plus ou moins paralysantes ou inhibitrices, importantes, profondes, conscientes et inconscientes.Il est possible de reformuler une peur en exprimant le désir ou le besoin qui en est à l’origine.« les adultes ont plein de désirs et de peurs qu’ils déposent sur nous ! (les enfants ) ».« Moi, je me sens trop petite pour engranger tout ça, je préfère grossir ».L’absence de parole renforce les peurs qui sont alors mises en actes (refus, fuite, rejet…), ou déviées en somatisations (fièvre, pipi au lit, dysfonctionnements divers).Les peurs sont liées à des ressentis négatifs :corporelles, (sentiments de vulnérabilité, de faiblesse).à l’image de soi (dévalorisation).en relation avec le pouvoir, la domination, l’abandon (sentiment d’impuissance, difficulté à trouver sa place).à des interdits. (culturels, religieux ou éthniques).Les peurs non exprimées vont être à l’origine de beaucoup d’agressivité, elles engendrent les multiples langages de la violence.

Mais on peut aussi faire en sorte que la peur devienne un moteur et non un frein à notre vie...

Non pas vraiment ; plutôt se donner le frisson pour le plaisir de se sentir, ou ressentir.

Un exemple tout bête : plus les manèges à sensation vont loin dans le sentiment de danger (vide, vitesse, choc etc) plus ils ont de succès.

Or on sait - a priori - qu'on en ressortira indemne ; c'est donc bien la sensation de frousse qui déclenche un certain plaisir.

Dans un genre totalement différent, certaines personnes se complaisent dans les liaisons dangereuses. Le rapport humain un peu violent ou perturbant fait peur, pourtant bien recherché par beaucoup de monde.

Est ce qu'on ne touche pas au syndrome de Stockholm quelque part en s'attachant au danger?

Est ce qu'on ne touche pas au syndrome de Stockholm quelque part en s'attachant au danger?

Ben non, quel rapport avec la dépendance au bourreau?

Se mettre à aimer l'homme (la situation) qui la menace...

Il y aurait long à dire... c'est peu le cas des personnes qui se font complices de pervers, narcissiques notamment.

On pourrait alors parler d'une fascination pour le danger... Les amateurs de sports extrèmes, les amateurs de parcs d'attraction l'illustre assez bien... pour ma part je me suis surpris à dévisager une vipère qui s'était perdu dans ma rue, j'avais failli lui marcher dessus, mon corps a fait un mini bond par reflex, puis je me suis approché à moins d'un mètre pour la regarder... de plus en plus prêt. Je n'ai pas osé la toucher mais l'envie était là...

Mais il n'y a pas que cette peur-là...c'est hyper réducteur de s'arréter à cela!! il y en a d'autres bien plus importantes: la peur des autres, la peur de ne pas y arriver, etc....

Je ne pensais pas parler de la peur en général... Mais c'est sur qu'un concours de la peur la plus handicapante entre un arachnophobe et un agoraphobe serait amusante à lire...

On peut être les deux, et même totalement phobe :D

C'est comme les pathes, ça.

On peut que plaindre les milles pathes d'ailleurs...

Les gens qui ont peur sont imprévisibles et ça me fait peur...

Le médecin a diagnostiqué chez moi une phobophobie