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Je joue avec la mort malgré moi, j'aime la vie !


Aquavivas

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Membre, Posté(e)
Aquavivas Membre 15 messages
Baby Forumeur‚
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Je suis vraiment gêné d'en arriver à écrire cela ici, mais cela fait ue quinzaine d'années que je n'arrive pas à vivre comme je le voudrais, je suis en survie permanente . J'ai un syndrome maniaco- dépressif peu courant qui fait que j'ai une épée de Damoclès en permanence au dessus de moi . Des troubles obsessionnels qui nécessitent que je réalise en gros par définition certains actes pour être soulagés .

Rien d'exceptionnel à première vue pour ce genre de pathologie . Mais voilà, qu'au- delà de ces symptômes déjà très paralysants dans les actes de la vie courante, il se trouve que depuis quelques années, se sont greffées des pratiques dangereuses mettant en permanence ma vie en danger .

Mes manies nécessitent en effet que je jouent en permanence avec ce qui peut mettre en danger ma vie, en jouant à chaque pratique obsessionnelle avec le feu, en allant chercher tout ce qui peut mettre à mal ma vie .

J'aime la vie, je suis quelqu'un avec pleins d'énergies et beaucoup d'envie de partagés avec les autres, et à tout moment je suis potentiellement confronté avec le fait que je ais mettre un terme à mes jours, et ce, malgré moi .

Je n'arrête pas de m'en sortir à la Mac Gyver au quotidien depuis des années, toujours en train d'éviter des dangers de mort continu, ce qui me fait bousiller ma vie, tous les actes courants de la vie quotidienne étant des potentiels dangers de mort que je peux me donner à mon insu .

Je vis emprisonné à ciel ouvert, en survie, et malgré tout j'ai un travail, je fais du sport à un bon niveau, j'ai une vie sociale qui ne ferait pas douter à toutes les personnes qui me connaissent ce qu'il en est,mais là depuis quelques semaines, je sens que le danger de mort imminente est de plus en plus réel . J'ai l'impression d'être condamné très prochainement et je ne veux plus me faire soigner comme ce fût le cas il y a quelques années car je veux garder ma liberté d'agir jusqu'à ce que c'est encore possible .

J'essaie d'avoir des projets qui seront utiles pour les autres si je venais à décéder prochainement, il y a toujours des choses positives à faire, et je tiens à ne pas divulguer ce qu'il en est pour l'instant à mes proches, car je prépare ce qu'il faut pour leur expliquer au cas ou un accident arriverait malgré moi, car je ne demande qu'à survivre et surtout à vivre .

L'amour pour une femme qui a été géniale avec moi amicalement m'incite aussi à agir au mieux . J'ai une profonde honte de moi-même et de ma vie, et divulguer cela aux yeux des gens est vraiment difficile mais il me le faut car je ne veux pas qu'on croit à un suicide ou une tentative de suicide volontaire si je venais à mourir bientôt . J'essaie aussi du coup tant bien que mal de mettre en oeuvre certaines actions utiles qui seraient poursuivies après un éventuel décès prochain . Je garde le sourire et la bonne humeur avec les gens . J'essaie d'écrire ici ou là pour expliquer tout cela, pour montrer que ces maladies paraissant honteuses, peuvent apparaître chez n'importe qui, qu'on a toute sa pertinence mais on ne peut tout simplement pas lutter ou plus lutter face à ces poisons permanents qui nous incitent à faire ce qu'on ne veut pas, c'est à dire jouer avec la vie qu'on aime tant .

J'essaie de faire connaître ce problème en voulant garder un certain anonymat pour ne faire paniquer personne . Je voudrais que ça serve à quelque chose de bien avant qu'il ne soit trop tard .

Merci a vous .

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Membre, 38ans Posté(e)
Loobies Membre 2 920 messages
Baby Forumeur‚ 38ans‚
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J'essaie d'avoir des projets qui seront utiles pour les autres si je venais à décéder prochainement, il y a toujours des choses positives à faire, et je tiens à ne pas divulguer ce qu'il en est pour l'instant à mes proches, car je prépare ce qu'il faut pour leur expliquer au cas ou un accident arriverait malgré moi, car je ne demande qu'à survivre et surtout à vivre .

J'essaie de faire connaître ce problème en voulant garder un certain anonymat pour ne faire paniquer personne . Je voudrais que ça serve à quelque chose de bien avant qu'il ne soit trop tard .

Merci a vous .

Merci à toi de nous avoir partagé ton mal être et ton souci. Je te souhaite du courage dans ce que tu traverses au quotidien et dit toi que tu es une personne forte mais je souhaiterai réagir sur ce que tu as dit, justement pour plus de sécurité et d'avenir pour toi, il serait préférable d'en parler à ton entourage et ne pas attendre. Tes vrai amis sauront être la pour toi et te donner tout le soutien morale afin de pouvoir avoir envie de continuer à vivre et t'inciter à ne plus te mettre en danger.

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Membre, 53ans Posté(e)
hep-hep Membre 346 messages
Baby Forumeur‚ 53ans‚
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Lorsqu'on s'autodétruit, c'est souvent parceque nous avons été détruits : famille, entourage

c'est un réflexe qu'il est possible d'inverser avec beaucoup de temps et de volonté : savoir se déconditionner, changer ses habitudes.

Il faut donc savoir s'entourer : éliminer tout ce qui peut nous faire du tort et du mal.

Ne pas hésiter à changer de vie, à repartir sur de nouvelles bases, déménager ...

Je ne crois pas aux médicaments personnellement , c'est un moyen de ne pas régler le problème.

Il faut libérer sa douleur, ne pas la contenir, donc écrire, parler, partager, se confier est utile.

Le mal être est un passage, rien de plus, nous avons toujours le choix.

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Membre, Posté(e)
Celsius. Membre 224 messages
Baby Forumeur‚
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Comment pourras-tu garder ta liberté d'agir si tu n'es plus en état d'agir en toute liberté ? …tu devrais parler aux gens qui te sont les plus proches… refuser de te faire soigner ne t'aidera pas a t'en sortir …il n'y a pas des choses que tu aimerais encore voir dans la vie ? …fouille bien dans ton esprit, il y a toujours des trucs que l'on a pas eu l'occasion de faire …rien que pour ça , c'est toujours valable de se battre…

Aucune morale et leçon, dans mon propos, je te dis tout ça, le plus simplement du monde après avoir lu ta pensée …

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Membre, Posté(e)
Aquavivas Membre 15 messages
Baby Forumeur‚
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Ce que je peux aussi rajouter c'est qu'il y a aussi une certaine fierté qui ressort de ces " épreuves" affrontées, fierté qui permet parfois de contrebalancer l'effet de honte quant à la situation de vie qui est la mienne . D'un certain côté, ça crée une nouvelle assurance dans certains domaines de la vie, et ça permet d'aller plus facilement à l'essentiel au quotidien . On se rend compte de notre vulnérabilité d'être humain et c'est une sorte de force qui peut en rejaillir .

Cette force, l'important c'est de ne pas la garder pour soi, chaque personne a ses atouts et forces suivant ces circonstances de vies, et heureusement d'un être humain à l'autre elles sont différentes, ce qui permet l'infinie richesse de l'humanité . Me concernant, j'essaie de la faire mettre en pratique en me lançant dans des démarches associatives à mon petit niveau, en essayant de faire connaître certaines actions, choses que je n'aurais peut-être jamais faites si la vie ne m'avait pas fait connaître ces péripéties maniaco-dépressives qui restent mine de rien invivables .

En parler après tant d'années à tout garder pour moi, à un moment ou je sens que c'est de plus en plus difficile, est biensûr rassurant et apaisant d'un certain côté . Je continue à essayer d'avoir des projets comme si tout cela allait s'estomper je ne sais comment, chose qui est totalement utopique selon moi, mais bon, il faut faire ainsi pour ne rien regretter et garder une certaine dignité et donner notamment aux gens envie de poursuivre certaines actions utiles que j'essaie de mettre en œuvre tant que je le peux .

L'important est de faire au mieux pour que mon entourage soit le plus tranquille par la suite en cas d'incident . En 2002 j'avais déjà été hospitalisé quelques mois quand es manies mettaient pourtant moins ma vie en danger . Grâce à de l'électrostimulation par des électrochocs, j'étais plutôt bien ressorti, enfin toujours avec des tocs qui empêchaient de vivre, mais j'avais évité une grosse déprime . J'avais juste un traitement super soft certes à vie, mais rien d'extravagant . À l'époque, je n'avais quasiment aucune vie sociale, juste la salle de sport, quelques connaissances, il me fallait trouver du boulot moi qui avait stopper pas mal de cursus étudiant en cours . Je vivais chez mes parents .

Depuis, j'ai repris une formation en 2006, eu un travail en 2007, connu une vie sociale assez intéressante depuis 2008, j'habite depuis ma naissance une grande ville ou pas mal de personnes me connaissent, sans chercher à être prétentieux surtout que j'ai conscience d'avoir une pseudo-popularité plus virtuelle qu'autre chose, d'autant plus que les gens ne me connaissent pas tant que ça finallement vu ce que je dis sur moi depuis le début . J'ai réussi à arrêter les traitements l'an dernier, ce qui me permet surtout d'avoir une meilleure énergie de vie, une meilleure récupération au quotidien . Par contre au niveau des risques liés à mes tocs, ça n'empêche pas plus qu'à tout moment je peux connaître une mort prochaine, sinon je ne serai pas dans cette situation d'écrire ici . Mais bon, au moins j'ai une hygiène de vie meilleure avec ses arrêts de traitements, j'ai repris le sport à un bon niveau depuis deux ans .

Je préfère garder cet élan sans forcément consulter, histoire d'avoir une bonne énergie physiologique pour faire ce que j'ai à faire tant qu'il est encore temps et faire paniquer le moins possible . Ensuite, on dit bien qu'il faut vivre comme si on allait mourir demain, alors finallement ça ne change pas grand chose . Je sais seulement que ça risque d'arriver très prochainement, alors en n'ayant rien à perdre, ça peut être un mal pour un bien .

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Membre, 38ans Posté(e)
Virginie31 Membre 823 messages
Baby Forumeur‚ 38ans‚
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Bonsoir,

Ton témoignage me touche énormément, j'ai pour ainsi dire presque les larmes aux yeux car mon parrain avait la même... " maladie " que toi. Je mets des guillemets car il a toujours eu horreur qu'on le traite de malade. Je parle aussi de lui au passé car il s'est suicidé en 2004, une mort violente et tragique - il a, selon des témoins, marché en funambule sur la rambarde d'une auto-route et a fait le saut de l'ange... - C'était un homme qui avait beaucoup de vitalité, qui était très gai, qui comme toi, faisait du sport à un bon niveau, sortait bp, etc... La veille de sa mort, il a téléphoné à un membre de notre famille et lui a dit : " Demain soir, c'est le saut de l'ange. Dix contre un que je ne m'en relèverai pas ". Il disait souvent ce genre de choses, on savait qu'il aimait jouer avec sa vie - sensation forte sur l'auto-route, prise de médicament avec alcool mais juste assez pour planer un max, scarifications etc Une fois, il s'est même tailladé la carotide. Bref !

Son problème était qu'il ne parlait pas. Il n'y arrivait pas. Il avait un mal être profond, de grandes blessures qu'il n'avait jamais pu surmonter. Je ne pense pas qu'il ait vraiment eu de véritables amis, je ne pense même pas que nous ayons été une famille digne de lui parce qu'au final, on ne l'aura pas sauvé.

Est-ce que tu penses à ta famille ? A tes amis, puisque visiblement tu en as ? Est-ce que tu penses à un après toi ?

Je vais être honnête - et je l'ai dit à son enterrement... - en finir avec la vie pour des questions obsolètes qui pourraient être réglées après une franche remise en question et une discussion avec quelqu'un de confiance, je trouve ça lâche. Ne mérites-tu pas mieux ? Si tu ne peux pas en parler avec des proches, confies-toi à nous. Nous ne te connaissons pas, nous ne savons rien de ta vie, nous ne te croiserons sans doute jamais. Demande-toi d'abord comment tout ça a commencé. A cause d'une personne en particulier ? Un événement ? Est-ce que tu te sens assez fort à l'affronter, quitte à pleurer... Un homme qui pleure, ce n'est pas honteux : c'est juste humain. On peut en discuter si tu veux et n'aies pas honte, je ne te jugerai pas :)

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  • 2 semaines après...
Membre, Posté(e)
Aquavivas Membre 15 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Merci au passage pour ton témoignage Virginie .

En fouillant un peu plus, mes troubles sont des sortes de "d'obsessions impulsives" ou "phobie d'impulsions" sauf que ça en est quand même très éloigné, car la différence avec ces troubles ou on ne passe pas normalement à l'acte, moi je passe à l'acte plusieurs fois, je me balançais pas mal de volts passé un temps, il s'en fallait de peu que je ne me relève pas, sachant que jouer avec l'électricité n'a été qu'un passage et certainement le moins dangereux si je peux me permettre comparé aux autres risques avec lesquels je joue qui sont en ce moment plus dangereux pour ma vie .

Je suis constamment pertinent et conscient du côté insensé de mes actes, mais il faut que je les fasse . Les soulagements arrivent plus ou moins loin au niveau ou j'en suis des actes que je suis en train de faire . Et c'est en continu tous les jours, je suis toujours sur le qui-vive, ou plutôt sur le qui-survive .

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