"Royal baby" : non, il n'y a pas plus de naissances les soirs de pleine lune

"Royal baby" : non, il n'y a pas plus de naissances les soirs de pleine lune

Malgré la légende tenace, les scientifiques sont formels : le cycle de la lune n'a pas d'influence sur les accouchements.

Photo d'illustration. © BRUNO FAHY / AFP

Les naissances sont-elles plus nombreuses les soirs de pleine lune ? "Une idée reçue", répondent les scientifiques, alors que Kate, la duchesse de Cambridge, a été admise à la maternité lundi, jour de pleine lune. "J'ai accouché une nuit de pleine lune... nous étions très nombreuses cette nuit-là... les sages-femmes n'arrêtaient pas." Les forums de discussions sur Internet ont pris le relais des grands-mères pour colporter le vieil adage selon lequel on accoucherait davantage les soirs de pleine lune.

C'est "sûrement pour compenser les pertes causées par le loup-garou qui sort cette nuit-là pour manger les petits enfants", ironise le démographe Frédéric Sandron dans son livre Les naissances de la pleine lune et autres curiosités démographiques. Car les études sérieuses sont formelles : il n'y a pas plus de naissances les soirs de pleine lune que les autres jours. En tout cas, les démographes n'ont pas noté de différence "statistiquement significative".

Lire la suite (Le Point).

Quand j'ai lu le titre du sujet, j'avais voulu faire un joke avec "loup-garou", mais je vois que c'est déjà fait...

C'est marrant toutes ces croyances sur la Lune. Par exemple, malgré tous mes efforts, ma mère reste persuadée à ce jour que les rayons de Lune font passer les couleurs plus vite que les rayons du soleil.

Si vous avez le même problème, vous pouvez essayer de montrer ça à votre maman : http://snovae.free.fr/spip.php?article16

Mais avec la mienne, ça n'a pas marché.

Ma grand mêre etalait les draps dans la prairie les nuits de pleine Lune pour qu'ils soient " plus blancs" ma mêre etait persuadée de l'existence de "coups de Lune", qui ne faisaient pas rougir mais choper mal au crâne.

Ah, la "sagesse des anciens"..........

Up de ce sujet qui a eut peu de succès mais qui m'intéresse car flinguer une idée reçue et fausse me semble constituer un bout de savoir important.

Moi même j'ai longtemps cru aux accouchements en surnombre les nuits de pleine lune.

Et puis, notamment grâce aux sources internet - en sachant faire le tri - j'ai pu vérifier que la chose était fausse.

Cela relève du mythe urbain, avec à la base des fondements assez solides en apparence.

Pourtant je suis plutôt scientifique - biologiste, informaticien, mathématicien - mes études d'océanographie m'ayant sans doute attribué trop d'importance à la lune et à ses marées :-)

Pourquoi est on si crédule, a savoir que l'on aime tant croire à une histoire parce qu'elle est sympathique, rigolote ou excitante ?

Il y en a pas mal des comme ça. Quelques exemple ou j'ai mis du temps à me déniaiser :

- Un certain mythe (que j'ai eut le tort de colporter) disait qu'il n'y avait pas de prix Nobel de mathématique (remplacé par la médaille Field) parce que la femme de Nobel se faisait troncher par un mathématicien. Il n'en est rien. ( Discuter sur les sources et références de la controverse n'a pas sa place ici ).

- J'ai longtemps cru à la réalité de l'effet papillon. Bien qu'intéressé par la chose, je ne suis pas météorologue. Pourtant j'ai fait beaucoup de modélisation dans ma vie. Fervent lecteur d'Ilia Prigogine (théorie du chaos) je trouvait l'idée géniale. Bon en fait le départ de la blague est une boutade, lors d'un congrès météo un expert décrivait l'effet. Tous les scientifiques ont bien ri. Le malheur, c'est que le public y a cru dur comme fer et que maintenant, même des ingénieurs croient à la chose. Ce sont les modèles météo qui subissent l'effet papillon - a savoir les faire tourner sur des horizon de temps pour lesquels ils n'ont plus aucun sens produit un effet papillon - en conclure qu'il en est de même pour la nature modélisée est un beau cas d'arrogance épistémique.

Par contre, j'ai peur que l'effet papillon soit une question en l'état de controverse et non communément établie, je devrais peut être créer une file ?

- Ne parlons pas des crocodiles dans les égouts de New York, les niaiseries de cet acabit sont sur documentées...

Oups (:D )...

Merci Monsieur le scientifique - biologiste, informaticien, mathématicien - océanographe, c'est comme je le disais tout à l'heure sur le sujet de phob (dans quotidien : Pourquoi vous dormirez mal cette nuit ) le soir idéal pour discuter de la Pleine Lune et de son influence sur notre vie "quotidienne"...

Pour ce qui est de l'effet papillon je vous rassure, ça existe : quand je lis certaines interventions de forumeurs ici, je peux vous assurer que c'est le chaos dans leur tête...

Merci pour le lien, oui lune et mélatonine c'est plutôt intéressant. Je me souviens que, dans le cadre de mes études, l'analyse du comportement des crabes verts portés dans un labo au beau milieu des USA était celui qu'ils auraient eut... s'ils s'étaient trouvés au bord de la mer (toujours au milieu des USA). Activités en fonction de la marée, comme tout les crabes verts ! Marrant n'est-pas ? C'est à partir de ce genre de données - qui ne sont pas récentes mais qui ont plusieurs décennies - qui j'ai pris immédiatement pour argent comptant la fables des accouchements de pleine lune.

Pour en revenir à l'effet papillon, en tant que paradigme des phénomènes chaotique, bien sur les phénomènes chaotiques existent avec un impact gigantesque d'un évènement minime (les conditions initiales) sur la suites des évènement. L'effet chaotique est majeur et infiniment répandu (sociologie, économie, géopolitique, et petites histoires personnelles). Le seul problème est son appellation - l'effet papillon - effet lui qui n'est pas avéré, mais alors pas du tout. Un battement d'aile de papillon à Rio ne provoque pas une tornade je ne sais pas où. Cet effet est avéré sur les modèles météo - employés par jeu en dehors de leur domaine de validité - mais pas, je répète pas, dans les phénomènes météo.

Oui peut être que si, mais alors ce n'est pas, je répète pas, prouvé et quand bien même pas prêt de l'être dans l'état actuel de nos connaissances. Personnellement j'ai l'intuition - ni preuve ni infirmation ne sont disponibles - que le battement d'aile du papillon est noyé au milieu d'un milliard à la puissance un milliard d'autres battements d'ailes de papillons et autres frémissements de poils de culs. L'ensemble est moyenné, lissé, absorbé, amorti, etc... et aucun de ces évènement individuel ne provoque de tornade où que ce soit. Contrairement au fait de traverser la rue à la seconde près qui vous fait écraser par une voiture, évènement qui vous impacte assurément.

Toutefois, la blague n'est pas surprenante, la pseudo science se développe à foison et entre une chose séduisante et fausse et un truc pas drôle est vrai, le choix des masses est vite fait...