Aller au contenu

Noter ce sujet


saintluc62

Messages recommandés

Membre, 16ans Posté(e)
saintluc62 Membre 4 533 messages
Baby Forumeur‚ 16ans‚
Posté(e)

Johnny Temple (Octobre 18, 1906 - Novembre 22, 1968) était un Américain Chicago blues guitariste et chanteur, qui opérait dans les années 1930 et 1940. Contemporain de Skip James, Temple est dans la veine de Lonnie Johnson. Il a été diversement présenté comme Johnny Temple, Johnnie Temple et Johnnie "Geechie" Temple.

johnnie-temple-geechie-3c8a35f.jpg

Temple est né à Canton, Mississippi, États-Unis. Ayant grandi autour de Jackson, il a déménagé à Chicago en début des années 1930, et a commencé à jouer avec Joe McCoy dans les clubs. Son disque le plus populaire, "Louise Louise Blues", sur le label Decca, a été un succès en 1936. Le Hamfats Harlem, un orchestre de jazz de Chicago formé en 1936, a fourni la musique pour la sauvegarde de Temple, et d'autres chanteurs.

Temple a continué d'enregistrer avec des étiquettes différentes à travers la plupart des années 1940. Sa relation avec le producteur de disques Mayo Williams, lui a valu des possibilités d'enregistrement jusqu'en 1949. Il est retourné au Mississippi au milieu des années 1950, où il a continué à jouer dans et autour de Jackson, Mississippi.

Il est mort d'un cancer le 22 Novembre 1968, âgé de 62 ans, à Jackson.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Annonces
Maintenant
Membre, 16ans Posté(e)
saintluc62 Membre 4 533 messages
Baby Forumeur‚ 16ans‚
Posté(e)

Theodore Roosevelt Taylor, dit Hound Dog Taylor, était un chanteur, guitariste de blues américain, né à Natchez (Mississippi), le 12 avril 1915, décédé à Chicago, Illinois, le 17 décembre 1975.

Il nait à Natchez dans le Mississippi, en 1915. Il commence à jouer de la guitare à 20 ans. Il déménage à Chicago en 1942.

images-3ca1a75.jpg

Il joue de la musique à plein temps vers 1957, mais n'est pas très connu en dehors de Chicago. Après avoir entendu Taylor et son groupe The HouseRockers (avec Brewer Phillips à la seconde guitare, et Ted Harvey à la batterie) en 1969, un jeune blanc du nom de Bruce Iglauer essaie, en vain, de le faire signer chez son employeur, Delmark Records. Iglauder décide alors de devenir l'impresario de Taylor ; il crée sa propre maison de disques grâce à un héritage de 2500$ et enregistre le premier album de Hound Hog Taylor Hound Dog Taylor and the HouseRockers, sous la marque Alligator Records. C'est le premier disque d'Alligator, qui est aujourd'hui une prestigieuse maison de disques de Blues. Le disque a été enregistré en public en deux jours.

Le deuxième disque Natural Boogie est issu des mêmes séances d'enregistrement et il devint un grand succès.

Le troisième disque de Taylor, Beware of the Dog, a été enregistré en public en 1974, mais n'a été publié qu'après sa mort, d'un cancer, survenue en 1975.

Il y eut d'autres disques posthumes, tous chez Alligator. Hound Dog Taylor a été inscrit au Blues Hall of Fame en 1984.

Hound Dog Taylor était connu pour son style vocal âpre, et son style dépouillé à la slide guitar. Il utilisait toutes les ressources de sa guitare bon marché Teisco del Rey et de son ampli Sears Roebuck. Ce n'était pas un virtuose distingué, que ce soit à la guitare ou à la voix, et il avait l'habitude de dire : « Quand je serai mort, on dira : "Il jouait comme une merde, mais il la faisait sonner sacrément bien !" » (« When I die, they'll say, "He couldn't play shit, but he sure made it sound good!" »). Les HouseRockers avaient un son assez spécial du fait qu'il n'y avait pas de bassiste. Du coup, Taylor et Phillips devaient prendre alternativement la ligne rythmique/basse pendant que l'autre faisait un solo.

Certains critiques prétendent que le classique de Freddie King, Hideaway, plus tard repris par Eric Clapton, a été inspiré par un instrumental de Hound Dog Taylor. Stevie Ray Vaughan a également repris son morceau le plus connu Give Me Back My Wig en concert et en studio.

Hound Dog Taylor avait un sixième petit doigt à chaque main (il était atteint de polydactylie). Un jour de cuite il s'est amputé du sixième doigt de la main droite avec une lame de rasoir.

Discographie:

Albums :

1971 : Hound Dog Taylor & the Houserockers (Alligator)

1973 : Natural boogie (Alligator)

1976 : Beware Of The Dog (Alligator)

1982 : Genuine Houserocking Music (Alligator)

1991 : Slidin' (Chess Records)

1992 : Have Some Fun (Wolf Records)

1992 : Live At Joes's Place (New Rose Blues Records)

1994 : Freddie's Blues (Wolf Records)

1997 : Live At Florence's (JSP Records)

1997 : Houserockin' Boogie (JSP Records)

1998 : Hound Dog Taylor: A Tribute (Alligator)

1999 : Live In Boston (Charly Records)

1999 : Hound Dog, Deluxe Edition (Alligator)

2004 : Release The Hound « Compilation » (Charly)

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 16ans Posté(e)
saintluc62 Membre 4 533 messages
Baby Forumeur‚ 16ans‚
Posté(e)

McKinley Morganfield (né à Rolling Fork, Mississippi le 4 avril 1915 - mort à Westmont, Illinois le 30 avril 1983), plus connu sous le nom de Muddy Waters, est un musicien américain de blues. Il est l'une des figures historiques du Chicago Blues.

435px-Muddy_Waters.jpg

Muddy Waters enregistre pour la première fois dans une plantation du Delta du Mississippi, avec Alan Lomax, pour la Bibliothèque du Congrès, en 1940. Il part plus tard pour Chicago, où il change sa guitare acoustique pour une électrique, ajoutant une section rythmique et de l'harmonica pour former les Chicago Blues. Son groupe joue dans la banlieue ouest de Chicago, avant de rejoindre Chess Records. Ses débuts en tant que blues-man à Chicago ne sont pas évidents, il doit s'y reprendre à trois reprises devant Leonard Chess, patron de Chess Records, avant de signer enfin un contrat pour ses disques.

Son influence est énorme sur de nombreux genres musicaux : blues, rhythm and blues, rock, folk, jazz, et country. Waters aidera Chuck Berry à obtenir son premier contrat d'enregistrement.

Ses concerts en Angleterre au début des années 1960, firent entendre pour la première fois un groupe de rock pur et dur. Les Rolling Stones décidèrent de s'appeler ainsi à cause de la chanson de Waters Rollin Stone, aussi connue sous le nom de Catfish Blues. Un des grands succès de Led Zeppelin, Whole Lotta Love, était basé sur une chanson de Muddy Waters You Need Love, écrite par Willie Dixon. Ce dernier écrira d'ailleurs plusieurs des chansons les plus connues de Muddy, comme I Just Want to Make Love to You, Hoochie Coochie Man, et I'm Ready.

Souvent opposé lors de sa carrière à Howlin' Wolf, autre artiste de Chess Records qui fut l'un de ses meilleurs rivaux, il comptera dans son groupe de nombreux harmonicistes de renom notamment Little Walter qui partira faire une carrière solo et James Cotton.

On peut aussi citer des chansons ayant contribué au succès de Muddy Waters telles que Long Distance Call, Mannish Boy, et le blues-rock I've Got My Mojo Working et bien sûr, Rollin' Stone.

Muddy Waters est mort à l'âge de 68 ans et est enterré au cimetière de Restvale, à Alsip dans l'Illinois, en banlieue de Chicago. Son fils "Big Bill" Morganfield est également guitariste ; on a pu le voir jouer pour Tom Waits le soir du 9 juillet 2012 à New York, lors de l'émission de David Letterman.

1958 - The Best of Muddy Waters

1960 - Muddy Waters Sings Big Bill Broonzy

1960 - At Newport 1960

1964 - Folk Singer

1966 - The Real Folk Blues

1966 - Muddy, Brass & The Blues

1967 - More Real Folk Blues

1967 - Super Blues (Muddy Waters, Bo Diddley, Little Walter)

1967 - The Super Super Blues Band (Muddy Waters, Bo Diddley, Howlin' Wolf)

1968 - Electric Mud

1969 - After The Rain

1969 - Fathers And Sons

1969 - Sail On

1971 - They Call Me Muddy Waters

1971 - McKinley Morganfield A.K.A. Muddy Waters

1971 - Live (at Mr. Kelly's)

1972 - The London Muddy Waters Sessions

1973 - Can't Get No Grindin'

1974 - London Revisted with Howlin' Wolf

1974 - 'Unk' In Funk

1974 - The Muddy Waters Woodstock Album

1976 - Live at Jazz Jamboree '76

1976 - His Best 1947-1955

1977 - Hard Again

1978 - I'm Ready

1979 - Muddy « Mississippi » Waters - Live

1981 - King Bee (Blue Sky label)

1982 - Rolling Stone

1982 - Rare And Unissued

1983 - Muddy & The Wolf

1989 - Trouble No More

1993 - The Complete Plantation Recordings

1997 - Paris, 1972

1997 - Goin' Back

1998 - One More Mile

1999 - A Tribute To Muddy Waters King Of The Blues

1999 - Hoochie Coochie Man

1999 - The Lost Tapes

2000 - The Golden Anniversary Collection

2001 - The Anthology ( 1947 - 1972 )

2007 - Breakin' It Up, Breakin' It Down (live 1977) avec Johnny Winter et James Cotton

À voir aussi les DVD :

2005 - Classic Concerts réunissant 3 concerts :

Newport Jazz Festival (1960)

Copenhague Jazz Festival (1968)

Molde Jazz Festival (1978)

2009 - Live at the Chicago fest avec Johnny Winter (1981)

waters-3ca6c35.jpg

D'innombrables artistes ont repris des titres de Muddy Waters sur leurs albums.

En voici quelques-uns :

Back Door Man

par les Doors

Bottom of the Sea (1969),

par George Thorogood and The Destroyers sur l'album Live (1986).

Close to You (1958), composition de Willie Dixon,

par les Doors sur l'album Absolutely Live (1970).

Five Long Years (1963), d'après Eddie Boyd (1953),

par Buddy Guy sur l'album Damn Right, I've Got the Blues (1991).

par Eric Clapton sur l'album From the Cradle (1994).

Got My Mojo Working (1957), d'après Ann Cole (1957),

par le Paul Butterfield Blues Band sur l'album The Paul Butterfield Blues Band (1965).

par Johnny Winter sur l'album Live in NYC ‘97 (1998).

Gypsy Woman (1947),

par Rory Gallagher. Bonus track de la réédition de l'album Rory Gallagher (1971).

Hoochie Coochie Man (1954), composition de Willie Dixon,

par Jimi Hendrix sur l'album Radio One (1988), reprenant des performances de l'Experience de 1967 et 1968 à l'émission Radio One, sur la BBC

par Steppenwolf sur l'album Steppenwolf (1968).

par l'Allman Brothers Band sur l'album Idlewild South (1970).

par Willie Dixon sur l'album I am the Blues (1970).

par Motörhead. Bonus track de la réédition de l'album Another Perfect Day (1983).

par les New York Dolls sur l'album Live in concert, Paris 1974 (1984).

par Paul Rodgers sur l'album Muddy Water Blues : A Tribute to Muddy Waters (1993).

par Eric Clapton sur l'album From the Cradle (1994).

par David Gogo sur l'album Dine Under the Stars (1998).

I can’t be satisfied (1948),

par Paul Rodgers sur l'album Muddy Water Blues : A Tribute to Muddy Waters (1993).

I just want to make love to you, composition de Willie Dixon,

par The Rolling Stones sur l'album England's Newest Hit Makers(version américaine)(1964)

par le Sensational Alex Harvey Band sur l'album Framed (1973).

par Foghat sur l'album Live (1977).

par Paul Rodgers sur l'album Muddy Water Blues : A Tribute to Muddy Waters (1993).

I'm Ready (1954), composition de Willie Dixon,

par Truth and Janey sur l'album No Rest For the Wicked (1976).

par Paul Rodgers sur l'album Muddy Water Blues : A Tribute to Muddy Waters (1993).

par Aerosmith sur l'album Honkin' on Bobo (2004).

Just to Be With You (1956), composition de Bernard Roth,

par le Paul Butterfield Blues Band sur l'album In My Own Dream (1968).

Louisiana Blues (1959),

par Savoy Brown sur l'album Blue Matter (1969).

par Paul Rodgers sur l'album Muddy Water Blues : A Tribute to Muddy Waters (1993).

Mannish Boy (1955),

par La Muerte sur les albums Every Soul By Sin Oppressed (1987) et Raw (1994).

Rollin' and Tumblin' (1950), d'après Roll and Tumble Blues de Hambone Willie Newbern (1929),

par Cream sur l'album Fresh Cream (1966).

par Canned Heat sur l'album Canned Heat (1967).

par Johnny Winter sur l'album The Progressive Blues Experiment (1968).

par Jeff Beck sur l'album You Had It Coming (2001)

par Bob Dylan sur l'album Modern Times (2006)

Rollin' Stone (1950)

par Humble Pie sur l'album Rock on (1971).

par Paul Rodgers sur l'album Muddy Water Blues : A Tribute to Muddy Waters (1993).

The Same Thing (1964), composition de Willie Dixon,

par Willie Dixon sur l'album I am the Blues (1970).

She Moves Me (1959),

par Paul Rodgers sur l'album Muddy Water Blues : A Tribute to Muddy Waters (1993).

She's Alright (1967),

par Paul Rodgers sur l'album Muddy Water Blues : A Tribute to Muddy Waters (1993).

Standing around crying (1952)

par Paul Rodgers sur l'album Muddy Water Blues : A Tribute to Muddy Waters (1993).

par Eric Clapton sur l'album From the Cradle (1994).

Still a Fool (1951),

par le Paul Butterfield Blues Band sur l'album East-West (1966) sous le titre Two Trains Running.

Trouble No More (1955),

par l'Allman Brothers Band sur l'album The Allman Brothers Band (1969).

Who's Gonna Be Your Sweet Man When I'm Gone ? (1972),

par Rory Gallagher sur l'album Irish Tour '74 (1974) sous le titre I Wonder Who.

You Need Love (1962), composition de Willie Dixon,

par Led Zeppelin sur l'album Led Zeppelin II (1969) sous le titre Whole Lotta Love.

par Killing Floor sur l'album Killing Floor (1970) sous le titre Woman You Need Love.

par Jimmy Page and the Black Crowes sur l'album Live at the Greek (2000) sous le titre Whole Lotta Love.

You Shook Me (1962), composition de Willie Dixon et J.B. Lenoir,

par Jeff Beck sur l'album Truth (1968).

par Led Zeppelin sur l'album Led Zeppelin I (1969).

par Willie Dixon sur l'album I am the Blues (1970).

par Jimmy Page and the Black Crowes sur l'album Live at the Greek (2000).

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 16ans Posté(e)
saintluc62 Membre 4 533 messages
Baby Forumeur‚ 16ans‚
Posté(e)

Jay McShann est un pianiste de jazz, chanteur de blues et chef d'orchestre américain, né le 12 janvier 1916 et mort le 7 décembre 2006

468px-Jay_McShann_in_Edinburgh.jpg

Il apprend le piano en autodidacte et débute sa carrière en 1931 en jouant notamment aux côtés du saxophoniste Don Byas. Il parcourt les routes du Middle West (Tulsa, Wichita), du Nouveau-Mexique et de l'Arizona avant de s'installer à Kansas City en 1936. Il se produit à cette période dans les clubs de la ville puis forme un groupe qu'il dirige de 1937. Deux ans plus tard il joue dans un trio à Chicago puis revient à Kansas City pour former un big band, composé notamment du jeune saxophoniste Charlie Parkern ainsi que du contrebassiste Gene Ramey et du batteur Gus Johnson pour la section rythmique de l’orchestre. Ils jouent à New York à partir de février 1942 et enregistrent deux disques pour le label Decca, principalement sur un répertoire blues. McShann doit rejoindre l'armée en 1943 et le groupe se sépare. De retour en 1944, McShann tente en vain de réunir à nouveau sa formation mais plusieurs d'entre eux sont dispersés dans d'autres groupes de New York ou encore à l'armée. Il quitte alors New York pour jouer à Los Angeles avec le chanteur de blues Jimmy Witherspoon.

Dans les années suivantes il se fait moins remarquer, jouant dans différents clubs de Kansas City. Il est redécouvert et apprécié comme chanteur et pianiste de blues à partir de 19691. Il est souvent en tournée en Europe et dans de nombreux festivals de jazz. Il accompagne parfois le violoniste Claude Williams, Gene Ramey et le batteur Paul Gunther. Il enregistre aussi régulièrement jusque dans les années 1990. En 2001, à 85 ans il enregistre au Canada un album live, Hootie Blues qui sort en 2006. McShann meurt en 2006 à 90 ans.

1954 Kansas City Memories Decca Records. Album studio.

1966 McShann's Piano Capitol Records. Album studio.

1971 The Big Apple Bash Wounded Bird Records. Album studio.

1974 Vine Street Boogie Black Lion. Album live.

1989 Paris All-Star Blues: A Tribute Musicmasters. Album studio.

2000 Hootie! Chiaroscuro. Album live.

2006 Hootie's Blues Stony Plain. Album live.

Modifié par saintluc62
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 16ans Posté(e)
saintluc62 Membre 4 533 messages
Baby Forumeur‚ 16ans‚
Posté(e)

Joseph Vernon Turner dit Big Joe Turner (Big pour sa taille de 1m88 et ses 110 kg) est un chanteur de blues, de jazz et de rhythm and blues américain né à Kansas City, Missouri, le 18 mai 1911 mort à Los Angeles, Californie, le 24 novembre 1985. Il est l'un des précurseurs du Rock'n'Roll. Il commence à chanter le blues dès les années 1920 avant de devenir un des pionniers du rock'n'roll dans les années 1950. Sa carrière continue jusqu'en 1980. Turner commence à chanter à l'église. Son père meurt quand il a 4 ans et il commence à chanter dans les rues pour gagner de l'argent. Il quitte l'école à l'âge de 14 ans pour travailler dans les boîtes de Kansas City. Il finit par devenir chanteur, accompagné par le pianiste de boogie-woogie Pete Johnson. En 1936 ils s'établissent à New York, mais, malgré une performance avec Benny Goodman, y connaissent peu de succès et retournent à Kansas City. En 1938 ils participent au fameux concert « From Spirituals to Swing » au Carnegie Hall à New York et, peu après, enregistrent un succès : « Roll 'Em Pete ».En 1939, ils commencent à travailler au Café Society, une fameuse boîte new-yorkaise, avec Albert Ammons et Meade Lux Lewis, célèbres interprètes du boogie. Ils y travaillent aussi avec Billie Holiday et l'orchestre de Frank Newton. D'autres disques importants de cette période sont « Cherry Red », « I Want a Little Girl », « Piney Brown Blues » et « Wee Baby Blues ». Puis leurs goûts commencent à diverger, et Joe enregistre ses premiers disques en solo (« Joe Turner's Blues »). Il enregistre aussi « Wee Baby Blues » avec l'orchestre d'Art Tatum.En 1941 Turner s'installe à Los Angeles, où il participe à la revue « Jump for Joy » de Duke Ellington. En 1945, lui et Pete Johnson ouvrent un bar à Los Angeles, The Blue Moon Club.Turner enregistre un grand nombre de disques, non seulement avec Pete Johnson mais aussi avec Freddie Slack, Sammy Price, Wynonie Harris, et d'autres ensembles de jazz. En 1951 Ahmet and Nesuhi Ertegün le voient dans un concert de Count Basie, et il signe un contrat avec leur compagnie de disque, Atlantic Records. Il enregistre chez Atlantic plusieurs succès, dont « Chains of Love », « Sweet Sixteen », et peut-être son plus célèbre disque « Shake, Rattle, and Roll », écrit pour lui par Jesse Stone. Ces titres squattent régulièrement les premières places des charts rhythm & blues. Une reprise de cette chanson par Bill Haley and His Comets vend plus d'exemplaires dans le marché « teenage », pour lequel on change les paroles racées de la version de Turner. Ce dernier acquiert de la popularité parmi les musiciens, et il exerce bien de l'influence sur la musique populaire de ce temps-là. Pendant les années 1970 il retourne au jazz. Jusqu'à sa mort il continue à chanter non seulement dans les boîtes, mais aussi aux festivals de jazz et de blues. En 1978 il a publié un album avec le jeune pianiste de boogie-woogie Axel Zwingenberger, album pour lequel ils reçoivent le "Grammy allemand" (Deutscher Schallplattenpreis). Il est fait membre du Blues Hall of Fame en 1983 et du Rock and Roll Hall of Fame en 1987.Il est mort à 74 ans des suites d'une défaillance rénale.

399px-Big_Joe_Turner%2C_Hamburg_1974_%28Heinrich_Klaffs_Collection_86%29.jpg

Discographie:

Roll 'Em, Pete - "Joe Turner & Pete Johnson" (Vocalion, janvier 1939)

Cherry Red - "Pete Johnson & his Boogie Woogie Boys" (Vocalion, 1939)

Joe Turner Blues - "Benny Carter & his All-Stars orchestra" (Okeh, 1940) Wee Baby Blues - "Art Tatum & his Band" (Decca, février 1941)

Corrine Corrina - "Art Tatum & his Band" (Decca, juin 1941)

Rocks in My Bed - "Big Joe Turner with Freddie Slack Trio" (Decca, décembre 1941)

Chains Of Love - "Joe Turner" (Atlantic, avril 1951)

Sweet Sixteen - "Joe Turner" (Atlantic, février 1952)

Midnight Rockin' - "Joe Turner" (Colony, 1952)

Honey Hush - "Joe Turner" (Atlantic, août 1953) Shake, Rattle And Roll - "Joe Turner" (Atlantic, avril 1954)

Flip Flop And Fly - "Joe Turner" (Atlantic, février 1955) Nothin' From Nothin' Let's Boogie Woogie All Night Long - "Joe Turner & Axel Zwingenberger" (Vagabond Records, 1982)

Big Joe Turner vol. 1 & 2 (Masters of Jazz) Tell me pretty baby (Arhoolie) Big Joe Turner, 1941-46

(Classics) rééditent sa première œuvre Greatest hits (Sequel) Big Joe rides again (Sequel), qui regroupent une grande partie de ses titres Atlantic dont nombre de ses succès de rock'n'roll Jazz sur la Croisette (compilation avec Big Joe Turner lors du festival de Jazz en 1958) - (INA Mémoire vive / Abeille Musique)

Modifié par saintluc62
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 16ans Posté(e)
saintluc62 Membre 4 533 messages
Baby Forumeur‚ 16ans‚
Posté(e)

Il se peut qu'un musicien ou un chanteur soit doublé, veuillez m'en excuser si c'est le cas.

Luther Allison est un guitariste et chanteur de blues né le 17 août 1939 à Widener (États-Unis) et mort le 12 août 1997 à Madison (États-Unis). l est le 14e d'une famille de 15 enfants. Pendant son enfance, il joue de l'orgue à l'église et chante dans une chorale de Gospel. Lorsque sa famille part pour Chicago, il a l'occasion de se familiariser avec le blues en écoutant, entre autres, B.B. King. Excellent guitariste à la voix puissante, Allison se fait assez vite un nom dans le monde du blues de Chicago dans les années 1960 dont il sera par la suite un des fers de lance. Il sort son premier disque en 1969 Love me Mama. Il part ensuite s'installer en Europe et sans pour autant délaisser le blues, il s'oriente petit à petit vers le rock comme le témoigne l'album Life is a Bitch de 1983. Cela lui vaudra en quelque sorte la disgrâce des bluesmen qui le croient perdu pour le blues. A contrario, les 2 albums studio suivants conduisent à une évolution plutôt intéressante (un album, "Rich Man", enregistré dans le studio des "Scorpions"). Il revient à ses premières amours dans les années 1990 avec deux albums de blues Blue Streak et Reckless qui sont unaniment reconnus par ses pairs. Il meurt en 1997 d'un cancer du poumon1. Son fils Bernard Allison (né en 1965) est également guitariste et parraine l'école dédiée à son père : la Luther Allison Blues School.

378px-LutherAllison1996.jpg

Discographie:

Underground, enregistrements studio en 1958 sorti en 2007 chez Ruf Records Love Me Mama, édité par Delmark en 1969

Bad News Is Coming, édité par Motown en 1973

Luther's Blues, édité par Motown 1974

Night Life, édité par Gordy en 1975

Love Me Papa, édité par Evidence en 1977

Gonna Be a Live One in Here Tonight, édité par Rumble en 1979

Power Wire Blues, édité par Charly en 1979

Live in Paris, édité par Platinum en 1979, réédité par Ruf Records en 2001 Live, édité par Blue Silver en 1979

Southside Safari, édité par M.I.L. Multimedia en 1983

Lets Have a Natural Ball, édité par JSP en 1984

Life Is a Bitch, édité par Encore! en 1984

Here I Come, édité par Encore! en 1985

Serious, édité par Blind Pig en 1987

Sweet Home Chicago, Charly Records, collection Charly Blues Masterworks, vol.37, enregistré live à Chicago en 1976.

Soul Fixin' Man, édité par Alligator en 1994, sorti en Europe sous le nom Bad love Bad Love, édité par Ruf Records en 1994

Blue Streak, édité par Alligator et Ruf Records en Europe en 1995 Time, édité par Buda en 1995

Rich Man, édité par Ruf Records en 1996

Live '89, édité par Ruf Records en 1996

Rick Moon, édité par RFR en 1996

Live In Montreux, édité par Ruf Records en 1996

Reckless, édité par Alligator et Ruf Records en Europe en 1997

Hand Me Down My Moonshine, édité par Ruf Records en 1998

Live in Chicago, édité par Alligator et Ruf Records en Europe en 1999

Standing at the crossroads, Night and Day, collection Blues reference, enregistré en 1977, reprend en grande partie les titres de Love me papa Live In Paradise, DVD édité par Ruf Records en 2001

Pay It Forward, édité par Ruf Records en 2002

Songs from the road, en public à Montréal (Canada) le 04 juillet 1997, accompagné du DVD du spectacle, Ruf Records, 2010

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 16ans Posté(e)
saintluc62 Membre 4 533 messages
Baby Forumeur‚ 16ans‚
Posté(e)

Doctor Clayton était un

chanteur, pianiste de blues américain, né à Atlanta, Georgie, le 19 avril 1898, décédé à Chicago, Illinois, le 7 janvier 1947.

Peter Joe Clayton est né en Géorgie, bien plus tard, il a affirmé qu'il était né en Afrique, et a déménagé à Saint-Louis avec sa famille. Il eu quatre enfants et a travaillé dans une usine à Saint-Louis, et a commencé sa carrière en tant que chanteur Clayton a enregistré six disques pour Bluebird en 1935, mais seulement deux ont été publié. Toute la famille de Clayton est morte dans un incendie d'une maison en 1937, à la suite Clayton est devenu un alcoolique et a commencé à porter des chapeaux et des lunettes surdimensionnées. Déménagement à Chicago avec Robert Lockwood, il a reçu l'attention de Decca Records, mais finalement il est retourné chez Bluebird, enregistrer à nouveau avec eux en 1941-42. Il a également enregistré pour le label Okeh.

claytond-3cda932.jpg

Parmi les chansons qu'il a écrites étaient «tricherie et le mensonge Blues", souvent couverts par d'autres artistes de blues; "Pearl Harbour Blues», écrit après le bombardement de Pearl Harbor en 1941, et "Moonshine Blues Woman", qui est devenu un diagramme frappé pour BB King sous le nom de "The Woman I Love You" en 1968. Il a enregistré à nouveau en 1946, en enregistrant les chansons «Hold That Train, chef d'orchestre" et "I Need My Baby". Clayton est mort de la tuberculose en Janvier 1947, à Chicago, peu de temps après sa session d'enregistrement seconde. Big Bill Broonzy et Tampa Red ont assisté à ses funérailles.

Document Records a sorti toute la production de Clayton a enregistré entre 1935 et 1942 sur un CD; Old Tramp Records a publié les 1946 autres enregistrements.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 16ans Posté(e)
saintluc62 Membre 4 533 messages
Baby Forumeur‚ 16ans‚
Posté(e)

Eddy Harrington dit Eddy "The Chief" Clearwater, est un chanteur et guitariste de blues américain, né à Macon dans le Mississippi, le 10 janvier 1935.

Bien que né à Macon dans le Mississippi, Clearwater est principalement connu comme faisant partie de la scène du Chicago blues des années 1960. Il se produit principalement aux États-Unis (en particulier à Chicago et en Illinois) mais aussi dans des festivals en France, Allemagne et Pays-Bas. Il est un cousin de l'harmoniciste Carey Bell Harrington.

461px-Eddy_Clearwater.jpg

Discographie:

1979 The Chief

1980 Two times nine

1989 Blues Hang Out

1992 Help Yourself

1995 Boogie My Blues Away

1997 Mean Case Of The Blues

1998 Chicago Daily Blues

1998 Cool Blues Walk

2000 Reservation Blues

2003 Rock'N'Roll

2008 West Side Strut

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 16ans Posté(e)
saintluc62 Membre 4 533 messages
Baby Forumeur‚ 16ans‚
Posté(e)

Ellas Otha Bates McDaniel plus connu sous le nom de Bo Diddley, né à McComb (Mississippi) le 30 décembre 1928 et mort le 2 juin 2008 à Archer (Floride), est un bluesman, guitariste, chanteur, compositeur et acteur américain. Il est reconnu comme l'inventeur du diddley beat, forme évoluée et transposée sur la guitare du jungle beat, qui précipite l'éclosion du Rock en 1955 et de tout ce qui s'ensuit. Il est ainsi surnommé l'Originator et considéré pour son rôle clé dans le passage du rythm'n blues vers l'ensemble de la musique populaire et alternative moderne, qu'elle soit rock, électronique ou break.

Son pseudonyme lui vient du nom donné à un instrument rudimentaire, constitué d'un morceau de fil de fer accroché à un mur sur lequel on faisait glisser un goulot de bouteille selon la technique du bottleneck, et qui remplaçait la guitare chez les apprentis musiciens noirs des débuts du blues. Cet instrument, le diddle ou diddley bow est avec le jug (bouteille servant de basse dans laquelle on soufflait) à la base de l'invention des musiques afro-américaines.

Bo Diddley est né dans une famille pauvre du Mississippi alors que sa mère n'avait que 16 ans. Son père mourant peu après sa naissance, il est adopté par une cousine de sa mère qui le lui confie : Gussie McDaniel, seulement âgée de 15 ans mais formant un foyer. Il prendra le nom de McDaniel mais continuera à y accrocher celui de Bates. Des incertitudes existent aussi quant au premier prénom qui lui fut donné, celui de Ellas ou de Otha. Il aura cependant comme nom d'usage : Ellas McDaniel.

La famille McDaniel déménage en 1934 à Chicago dans la banlieue sud réputée comme un quartier difficile. Il y étudie, s'orientant finalement vers la lutherie, y pratique de petits métiers et apprend à se défendre.

800px-Bo_Diddley_Prag_2005_02.jpg

Musicalement, Bo débuta comme violoniste et passa à la guitare sous l'influence notable de Louis Jordan ou encore de John Lee Hooker et Muddy Waters, quand se faisaient ressentir les premiers soubresauts de ce qui n'était encore que le Rhythm and Blues et pas encore le rock'n'roll dont Diddley, avec Chuck Berry, Elvis Presley, Bill Haley, Little Richard et Fats Domino, sera l'un des pionniers.

Marié à 18 ans, il arrête en même temps la boxe à la suite d'un cuisant match de défaite. Depuis l'année 1943, Bo Diddley, sous ce surnom, se produisait avec ses groupes dans les coins de rues (où pour un jeune il gagnait de belles sommes d'argent), puis sur les marchés (où il passe de plus en plus à la guitare) et finalement en club en 1951.

L'origine de son surnom est incertaine elle aussi. Sa mère aurait été fan d'un musicien local portant ce surnom et l'un de ses camarades de boxe témoigne que ce surnom était utilisé par un membre plus ancien dont il pensait qu'il s'était inspiré.

Diddley raconte qu'en débutant la guitare quand il était adolescent et en participant avec fascination aux musiques rythmées des églises (baptistes, puis pentecôtistes où il trouve des rythmes encore plus singuliers), il aura tendance à en jouer comme si c'était une batterie marquant les mesures, le tout avec des techniques propres au violon. Il développe dès lors son style rythmique.

Certaines guitares qu'il concevra sont d'ailleurs faites pour jouer en même temps en percussion sur les parties ajoutées et peuvent intégrer une boite à rythme ou même un pad électronique. Sa formation de luthier l'amena dans ses expériences à concevoir et créer des fonctions à ses guitares comme les boutons permettant de changer d'effet sans passer par le pédalier. Steve Vai lui-même ne prendra la mesure de cette utilité qu'au milieu des années 90. Il se vantera même, en l'inscrivant sur l'une de ses guitares et avec son style humoristique flirtant volontiers avec la mégalomanie, d'avoir créé la première guitare turbo et à 5 vitesses. Il s'accordait aussi en quinte à la manière des violons et sera l'un des premiers guitaristes de rock à utiliser l'accord ouvert, issu du blues, et à l'enseigner autour de lui, notamment aux Rolling Stones dès leurs premières tournées.

l fut accompagné à partir de 1950 et jusqu'en 1964 par Jerome Green (en), son joueur de maracas capable de soutenir leurs astucieux contre-temps. Jerome Green est selon le témoignage de Marshall Chess (Chess Records) recueilli par Martin Scorsese (dans sa série Presents the Blues), celui qui a introduit chez Bo Diddley les rythmes dits jungle au sein même de la racine rhythm'n'blues. Le fruit de leur rencontre sera le diddley beat où le concept rythmique de Diddley trouve son écho et son accompagnement. Le fils Chess s'appuie en introduction du cinquième volet sur la formule de Willie Dixon : « the blues is the roots, everything else is the fruits ». En intégrant au Blues un fondement particulier, allant retrouver le plus directement ses origines africaines et afro-américaines lointaines (au moins du xviie siècle et plus particulièrement des siècles d'esclavage, du Hambone (en) et de la Bamboula), le sillon de Diddley et de Green prendra une dimension révolutionnaire pour la musique moderne et la date consensuelle de 1955, où ils se révélèrent au grand public en provoquant extase et courroux, deviendra le repère de la naissance du Rock dont on retrouve la référence à travers toute son Histoire (Let There Be Rock, AC/DC, The legend of Bo Diddley, The Animals, Bo, Godfather of rock and roll, Public Enemy…).

En 1952, il acquiert un ampli de guitare d'où il va sortir son premier vrai son saturé allié à une réverbération généreuse. Il bricolera lui-même l'un des tout premiers effets trémolo/vibrato électronique (vibe, parfois appelé effet texan) avec un réveil et quelques pièces de mécanique et il crée alors son premier son spécifique (Diddley sound) qu'il va toujours plus explorer et élargir. Selon son témoignage recueilli par maxwellstreetdoc, il aurait aussi été à l'origine des premières expériences de création de vibrato (tremolo bar) bien qu'il ne se servit que très peu de cet accessoire mécanique monté sur certaines de ses premières guitares Gretsch et abandonné sur celles à forme rectangulaire (toujours des Gretsch).

L'activité musicale étant trop saisonnière pour en vivre, il concède de produire une maquette comportant 2 titres : Uncle John et I'm a Man (pour la face B). Rapidement repéré, il signe en 1954 un contrat de sortie pour un disque avec la Chess Records et Uncle John devient Bo Diddley.

Avec son premier single double face comportant Bo Diddley (A) et I'm a Man (B) qui sort en mars 1955, il révèle au grand public un rythme qui sera abondamment repris dans le monde du blues et du rock. On le nomme jungle beat (au sens large des rythmes proches scindés de manière identique) ou diddley beat (en tant que rythme jungle particulier qui n'apparait que très sporadiquement dans différents styles antérieurs). Le disque atteint la seconde place des charts Rhythm'n Blues aux États-Unis.

Si le diddley beat de la chanson Bo Diddley est considéré comme original et singulier pour l'Histoire du Rock, le riff ainsi que les paroles de I'm a Man sont inspirés d'une chanson de Muddy Waters, Hoochie Coochie Man écrite par Willie Dixon en janvier 1954. Waters, ami et collègue de Diddley à la Chess Records, lui donnera une réponse en sympathie mais relativement aiguisée avec Mannish Boy en 1955 juste après la sortie de son single pour lui signifier qu'il venait de pénétrer la cour des grands. En fait, Manish Boy (un seul n dans la première orthographe du titre) est une reprise quasiment conforme, dans la mélodie et le texte, de I'm a Man. Cependant, vis-à-vis de l'originalité de la rythmique, Willie Dixon s'était lui-même inspiré d'un riff déjà en vogue mais que seul Bo Diddley permit de vulgariser en le personnalisant fortement sur I'm a Man. C'est finalement, et à cause de sa meilleur maitrise d'alors, la version de Waters, Manish Boy, qui sera employée dans le monde médiatique, notamment dans les légendaires publicités des jeans Levi's comme celle de 1989 ((it) [vidéo] Jeans Lévi's 1989 sur YouTube.).

Elvis Presley, performant depuis moins d'un an seulement, se montre fan de Bo Diddley et ce dernier attribue le développement des contorsions suggestives et caractéristiques du King, à l'inspiration ou l'audace qu'il a acquise en regardant Bo Diddley sur scène, telle sa prestation au Carnegie Hall de New York cette même année.

Le 20 novembre 1955, il passe au Ed Sullivan Show qu'il rend furieux. Annoncé comme un musicien de Folk et censé jouer sagement un morceau devenu classique de la musique country, Sixteen Tons de Tennessee Ernie Ford, comme il était convenu, il interprétera sans avertir Bo Diddley. Le très respecté Ed Sullivan lui dira qu'il est "l'un des premiers hommes de couleur à l'avoir jamais trahi (doublé)". Face à cette expression ressentie comme raciste et autoritaire (castratrice), Bo Diddley avouera s'être retenu de s'emporter physiquement contre lui. Suite à cet évènement, il sera empêché de pratiquer plusieurs autres shows et Ed Sullivan lui dira que sa carrière serait finie avant 6 mois. Cependant, Bo Diddley venait de lancer son premier tube sur les ondes et en kiosque tout en ayant tenu tête au système médiatique alors soumis à la ségrégation raciale et au conservatisme. Malgré son approximation qu'il aurait été le premier noir à passer dans le Ed Sullivan Show en tant que vedette, il devint un exemple qui prendra beaucoup de sens dans les années 1960.

En 1956 il fait la connaissance de celle qui deviendra en 1957 Lady Bo, Peggy Jones, la toute première guitariste de Rock, toujours active et dont il affirme qu'elle est la seule à connaitre les voies de l'origine. Parmi les femmes qui l'ont accompagné se trouve aussi celle qu'il a surnommée la Duchesse, the Duchess (1962-1966), Norma-Jean Wofford (en). Elle permit la transition durant l'envol en solo de Lady Bo avec son propre groupe (Lady Bo & The Family Jewel) et Bo avait fait passer la Duchesse pour une demi-sœur uniquement pour alimenter la curiosité de ceux qui osaient demander où avait pu passer Lady Bo. Il avait appris la guitare à la Duchesse et elle était entourée de deux autres choristes : Gloria Morgan et Lily "Bee Bee" Jamieson, dont le trio en compagnie de Diddley est connu sous le nom de Bo-ettes. Elle quitta à son tour le groupe pour fonder sa famille, puis il y eut notamment Cornelia Redmond surnommée Cookie ainsi que Debby Hastings.

Il écrit en 1957 sous le pseudonyme de sa femme d'alors, Ethel Mae Smith, le titre Love is Strange pour le duo Mickey et Sylvia (Mickey Baker et Sylvia Robinson (en), créatrice de Sugar Hill Records) qui en font l'un des plus grands classiques du Rhythm and Blues. Il sera repris par Buddy Holly, les Everly Brothers, Sonny and Cher, Paul McCartney, Everything but the Girl, etc., ainsi que dans le film Dirty Dancing.

800px-Bo_Diddley_Wolfsburg_2004_01.jpg

L'année 1957, Jerry Allison, le batteur de Buddy Holly rejoint la technique de ce rythme jungle lui permettant alors de jouer Peggy Sue (en) et donc de suivre la guitare de Buddy sur une dynamique qui n'est déjà plus celle du premier rock'n roll ou du rockabilly, quoique déjà novateur avec That Will Be The Day, mais bien du rock tel qu'il va se structurer plusieurs années plus tard seulement au milieu des années 1960. Oh Boy!, toujours de Buddy Holly la même année, marquera le passage définitif et précoce du rock dans le rock'n'roll et comporte un phrasé type de diddley beat marqué à la voix au milieu de la chanson comme une pierre d'angle apparente de sa structure. Bo Diddley en parle dans sa chanson des années 1980 : Bo Diddley Put the Rock in Rock'n Roll. Buddy Holly, l'enfant doux et chéri du rock'n'roll fit plusieurs reprises de Bo Diddley (Bo Diddley, Love is Strange), s'en est inspiré sur plusieurs de ses compositions en y créant ses touches personnelles (Not Fade Away, Words of Love, Well Alwright, Oh Boy) et s'apprêtait à reprendre Mona avant de mourir brutalement en compagnie de Ritchie Valens dans un accident d'avion en tout début d'année 59. Les enregistrements de 1957 qu'il reste de sa version en première préparation montrent le travail que l'acquisition d'un tel rythme demande même pour quelqu'un comme Buddy Holly, tout autant que la fascination qu'il provoque.

Suivant le phénomène des pierres angulaires mises à nu, les chansons Love is Strange (Bo Diddley), Words of Love (Buddy Holly) et More Than Words (Extreme), ne forment qu'une chaine (technique de guitare et/ou air) et Extreme révèle à son tour la pierre d'angle qu'il utilise chez Buddy Holly (comme ce dernier l'avait fait dans Oh Boy vis-à-vis de Bo Diddley) en reprenant son air au milieu de la chanson et en y plaçant dessus leur titre pour parole ("more than words").

À la mort de Buddy Holly, le rock'n'roll connait un recul jusqu'en 1962 accentué par un retour de l'esprit réactionnaire et de la compartimentation ségrégationniste dans le monde des médias. Elvis Presley lui-même est cantonné à ne plus chanter que des ballades et au mieux du rockabilly. Bo Diddley couve durant ce temps là son retour explosif devant les médias et les shows qui lui ont été restreints et prépare même l'esprit Soul parallèlement à Ray Charles avec des morceaux comme the Great Grandfather (1959), qu'il joue au violon, ou Working Man (1960) qui aboutiront à des tubes comme Ooh Baby (1966).

Il influencera plusieurs groupes des sixties : The Rolling Stones, The Yardbirds, The Strangeloves, The Pretty Things, The Animals, Led Zeppelin, The Shadows of Knight, The Kinks, The 13th Floor Elevators, The Kingsmen, The Who, The Them et la scène rock'n'roll en général (selon l'expression des Animals dans leur reprise en 1964 de The Story of Bo Diddley qu'ils réarrangent et développent, mais qui comprend quelques petites erreurs de date et d'interprétation, témoins de l'effervescente légende qu'était devenu Bo Diddley).

Les Moody Blues eux-mêmes lui consacreront des prestations live en son honneur remplies d'admiration et d'énergie. Parmi ses fans et pairs ayant fait des reprises sans jamais payer de droit durant des concerts, sous couvert de clins d'œil ou de medleys, on compte aussi Janis Joplin et Jimi Hendrix.

Dans les années 1960, il produit beaucoup de morceaux dont certains sont accompagnés de paroles parlées à l'instar de son hit Say Man (1958) qui sont les pâles prémices du Rap et du Slam, mais en tout cas un signe de liberté musicale et de recherche de mode d'expression qui deviendront chères à Frank Zappa à la fin des années 1960. Leur style humoristique est parfois bien particulier et consiste en des joutes orales traditionnellement appelées par les afro-américains "dozens" ou "your father" (dérivé bien plus tard, à la fin des années 1980, en ta mère pour les francophones) où l'on épuise les comparatifs et réflexions burlesques jusqu'à ce que l'un n'ait plus de répondant. Sur certaines chansons primordiales comme Who do you love (1956) et I'm a man (1955) Diddley adopte et développe en outre le style chanté-parlé de Hooker qui s'assimile dès lors au deejaying qui est sur le point de naitre en Jamaïque. Diddley est donc perçu pour ces trois raisons réunies comme un géniteur très précoce du hip-hop qu'il rejoindra très naturellement dans les années 1980 et 90 sans délaisser sa guitare ni son diddley beat.

Bo Diddley joue à la Maison Blanche au concert d'investiture de John Fitzgerald Kennedy le 20 janvier 1961.

Il passe haut la main la fameuse épreuve du train relative aux bluesmen qui est d'imiter le train avec la guitare (cf. ex. le film Crossroads, les chemins de la gloire - Steve Vai, Ralph Macchio - 1986), avec le morceau Please Mister Engineer (1961) où il réaffirme le son saturé et son importance, ainsi que sa toute simplicité (toujours très relative avec Bo Diddley). Il n'utilise pas le diddley beat à proprement parler sur cette chanson. Bo Diddley pense par ailleurs qu'avec son diddley beat il a trouvé « le son d'un train de marchandises » (voir article du Figaro en notes et références). Il n'y a aussi qu'un pas à croire que le diddley beat serait la 30e chanson perdue de Robert Johnson, relatée dans ce même film, selon la légende du pacte à la croisée des chemins (Robert Johnson, Cross Road Blues, 1936). Le Diable enlèverait les âmes contractantes à l'âge de 27 ans (Jimi Hendrix, Brian Jones, Janis Joplin, Jim Morrison, Robert Johnson… Dit le club des 27) mais ne put rien contre Bo Diddley qui à 27 ans (1955) lutte a contrario contre toute signature contraignante et toute soumission au système : à la Bête, qui le renvoie et cherche à l'écarter (Ed Sullivan). Pour illustration de ce lien logique légendaire, Eric Clapton reprendra le morceau Cross Road Blues (aka Crossroads) de Johnson, certainement de manière intuitive et spontanée, avec son groupe Cream en 1968 puis durant sa carrière solo, en retrouvant de plus en plus le diddley beat primordial qui animait leur version. Robert Johnson et Bo Diddley semblent liés par la légende du Blues, l'un ayant flirté avec l'image du Diable, l'autre n'ayant jamais cru en lui, mais ils auraient pourtant rassemblé à tous les deux le registre entier du Rock ou qui le permet.

Les Rolling Stones débutent leur carrière en tournant avec Bo Diddley en 1964. Ils lui voueront une admiration toujours renouvelée et feront plusieurs reprises en s'en inspirant régulièrement. Ils l'inviteront par la suite dans plusieurs de leurs concerts pour jouer avec eux.

Avec le morceau Bodiddley-itis enregistré la décennie suivante (1972), il compte démontrer aux mauvaises langues - intriguées par la qualité peaufinée que prennent ses albums à la fin des années 1960 - qu'il maitrise en effet toujours la scène et qu'il faut même se passer des studios pour n'avoir qu'à jouer et performer. Il y exécute de remarquables sauts et contorsions (la guitare entre les jambes) toujours avec son célèbre jeu de jambes, et avait fortement influencé Pete Townshend des Who (dont beaucoup de morceaux sont des diddley beats comme Magic Bus de 1968). Pete Townshend étant finalement devenu le maitre médiatique de la hard-attitude et des sauts avec guitare (bien au-delà des Led Zeppelin), Bo Diddley renchérira sur le même morceau live (Bo Diddley at his Best) en imitant jusqu'au saut spécifique de Pete.

Leonard Chess, fondateur de la Chess Records meurt en 1969. Bo Diddley s'aperçoit peu avant que ce dernier n'a pas encore payé tous les impôts relatif à Bo Diddley et qu'il lui doit "des millions" en droits d'auteur. Ce décès lui fait perdre la main dans son procès et met fin aux mythiques "années Chess" (Chess years) de Bo Diddley. Dès cet instant et à la décennie suivante, Bo Diddley commencera à trouver d'autres alternatives de production (dont l'auto-production) et élargira finalement ses relations et ses partenariats musicaux comme la fabuleuse rencontre avec Johnny Otis qui produira notamment l'album d'anthologie : Where It All Began paru en 1971.

diddley-3cf5e44.jpg

Les Pretty Things, qui avaient pris leur nom ainsi que leur vigoureuse énergie d'une chanson de Bo Diddley (Pretty Thing), sont parmi les premiers avec les Kingsmen à pratiquer le Rock Garage puis l'Extrem R'N'B selon la dénomination des Who, aux origines du hard rock et du punk. Le Rock Garage est un courant alternatif ouvert par les Trashmen en 1963, eux-aussi très inspirés par Bo Diddley, issu et parallèle en Angleterre de la seconde vague de Surf Music de 1962 (cf. notamment leur reprise Bird Diddley Beat de 1964 ainsi que leur très célèbre Surfin' Bird de 1963 basé sur le diddley beat vocalisé en Doo-wop et retournant parfois à une mesure à temps simple liant le diddley beat au jungle beat. Ce mode trouvait initialement son origine avec les Rivingtons qui utilisaient le jungle beat sur leurs morceaux Papa-Oom-Mow-Mow et The Bird's the Word de 1962). En 1963, l'influence et le sentiment de paternité de Bo Diddley sur la Surf Music de seconde génération, utilisant le diddley beat confondu au jungle beat, et dont font aussi partie les Beach Boys avec des morceaux comme Surfin' USA (1963), était telle qu'il enregistre en s'appropriant l'air du temps, un concert intimiste sur une plage, précurseur pour une génération d'adolescents acquérant sa toute nouvelle autonomie dans les loisirs et sobrement intitulé Bo Diddley's Beach Party. Dès lors Bo Diddley ne cessera de nourrir la musique qu'il inspire dans plusieurs genres.

Parmi les phénomènes anecdotiques remarquables qui touchent Bo Diddley, le groupe des Strangelove présente les paradoxes de la dérive commerciale et de la contrefaçon avec des aspects de farce culturelle. Monté de toute pièce par des producteurs new-yorkais (Bob Feldman, Jerry Goldstein et Richard Gottehrer (en)), le groupe se fait passer pour trois frères australiens et prétend que sa musique est aborigène alors que tous les morceaux sont en diddley beat. Leur meilleur vente, I Want Candy (1965), ne montre aucune différence avec le morceau Hey, Bo Diddley, sinon le contenu des paroles et le type d'orchestration. Le groupe réussissant à devenir populaire par cette formule, les producteurs durent employer des musiciens du studio pour les remplacer et jouer dans des émissions ou sur scène. Leur produit, totalement artificiel, avait pris mais posait dorénavant pour Bo Diddley la question des droits d'auteur qui lui seraient dus mais jamais reconnus en leur temps.

La Pop anglaise n'échappe pas à l'influence de Bo Diddley et elle va découvrir très tôt à travers des groupes comme les Kinks (littéralement : style décoiffé et débraillé) le proto-Punk amenant directement au style Rock qui ne s'épanouira que durant les années 1980. Leur morceau You Really Got Me (1964) est un équilibre parfait entre les 2 chansons du premier single de Bo Diddley : Bo Diddley et I'm a Man (1955), et générera bien d'autres titres comme Should I Stay or Should I Go (1981) des Clash. Ces derniers avaient expressément demandé à Bo Diddley d'ouvrir leur tournée en Amérique en 1979, Joe Strummer s'exclamant qu'il ne pouvait garder la bouche fermée quand il voyait Bo Diddley. Ces morceaux ne se classent pas dans le Punk qui est lui bien plus minimaliste et qui rejette certaines formes de contretemps, exception faite de groupes plus tardifs comme The Gories qui dans les années 1980 feront une place très privilégiée au diddley beat. Ce schéma fait finalement que l'on peut s'éloigner ou se rapprocher du diddley beat, mais qu'il se tient en permanence comme repaire ou objet de positionnement. Les Stooges d'Iggy Pop, précurseurs les plus directs du Punk à la fin des années 1960, avaient eux-mêmes repris le diddley beat, comme dans leurs morceaux 1969 ou No Fun de leur premier album en 1969.

Van Morrison formant le groupe Them va se montrer lui aussi très inspiré par Bo Diddley. Les premières reprises du groupe sont à la base issues de toutes les parties du Rhythm and Blues mais ses compositions comme Mystic Eyes et le célèbre Gloria (1964) se montrent finalement extrêmement proches de la dynamique et de l'intensité de Diddley (même douce) ainsi que de certaines de ses chansons basées sur deux accords possédant un ton d'intervalle (Dearest Darling, 1958 ; Please Mister Engineer, 1961) ou encore sur leur atmosphère singulière et aérienne (Mona, 1956 ; Sad Sack, 1963) et sans oublier l'utilisation récurrente du break en slide toujours avec 1 ton de moins, caractéristiques de Diddley et qu'utilise à son tour Van Morrison, et non sur un simple jungle beat d'une seule note. Avec Van Morrison, la musique psychédélique va commencer à se développer et atteindre consécutivement les Doors (1965) (qui avaient aussi enregistré une longue version de Who Do You Love sur scène) avec encore une fois la seule influence restreinte et intime de la musique de Bo Diddley qui venait à nouveau de se répercuter. Le film "Ne Nous Fâchons Pas" de Georges Lautner et Michel Audiard en 1965 avec Mireille Darc met en avant cette musique et la forme de danse très hypnotique qu'elle suscite en approfondissant la transe du Jerk et en y recherchant les effets stupéfiants. Cependant, ni Bo Diddley, ni Van Morrison ne seront usagés de drogue et Diddley en fera un combat, ne connaissant que trop les dérives de l'alcool et des drogues dont il était témoins très jeune dans les quartiers pauvres. Le terme « hypnotique » dans son sens psychédélique deviendra conventionnel pour parler de la musique de Bo Diddley.

Hey Jude des Beatles sort en aout 1968. Le diddley beat y est très lent, appréhendé initialement en binaire, mais il est finalement utilisé conventionnellement sur les 2 parties distinctes de la chanson célèbre pour son renversement. Elle garde son principe fondamental d'alternance ternaire et binaire sur une seule mesure, devenu alors une marque de fabrique du rock enfin détaché de sa première forme de rock'n'roll à temps simple, ainsi que sa répétition infinie élevant l'expérience émotionnelle. Les Beatles, qui avaient sublimé l'œuvre et la voie ouverte par Buddy Holly sur les pas de Bo Diddley pour la Pop musique et le Rock'n'Roll, annonce la fin de la période des Yéyés, la fin de l'insouciance (c'est un bleus plein d'émotion évoquant un réel divorce, un fait social nouveau et déchirant), avec ce morceau symbolique qui fut leur record de vente en single. Il a la particularité d'annoncer une nouvelle évolution de la musique populaire, de son esprit, affrontant la maturité, une nouvelle conception musicale à venir et qui se cherche, nous sommes en 1968, et il le fait à nouveau sur le diddley beat.

En 1968, un groupe espagnol brise à son tour le diddley beat, le rhabille spécialement (il est joué seul dans l'introduction par la guitare qui dure tout le morceau), garde sa densité, sa technique (grattement harmonique et étouffé) ainsi que son énergie fulgurante et reprend un un titre qui va se faire très singulier : Bring a Little Lovin' (original des Easybeats, Australie, 1964). Il s'agit des Los Bravos plus souvent connus pour leur tube Black is Black (en). La musique est orientée, maitrisée, médiatisée, insérée dans des feuilletons populaires, sous le régime de Franco afin que la jeunesse investisse les pistes de danse qui deviendront les discothèques, vêtue de manière festive et androgyne et sur des thèmes simples où la basse et la batterie sont les moteurs du pas de danse. Dix ans avant que le mot ne soit employé, le diddley beat inspire le principe même du Disco sur un titre a priori parfaitement délirant et anachronique dans son contexte bien qu'il ne cessera d'être mis en valeur culturellement et avec modernité par le régime politique durant lequel il fut créé.

Avec la guerre du Viêt Nam, la mélodie de Bo Diddley va se retrouver au cœur de l'entrainement des marines en devenant leur refrain le plus célèbre (distinct du chant des marines) pour les chants de cadence (tels qu'ils apparaissent dans le film Full Metal Jacket de Stanley Kubrick). Beaucoup de mélodies populaires modernes ont constitué le registre des chants marines (issus de la Soul, du Rock'n' Roll et des ballades Pop et Folk) mais c'est incontestablement celle de Bo Diddley qui s'imposera et se dérivera jusqu'à en garder le nom sur les refrains les plus courants (Bo Diddley, Bo Diddley have you heard, base de I'm a Marine Corps Infantry ou encore de My Grand Mother was 71 dont sont déclinés beaucoup d'autres).

La décennie suivante est moins prolifique, sa créativité décline et il semble se contenter de remanier ses vieux titres. Ses schémas rythmiques compliqués et denses, hypnotiques parfois, l’ont élevé cependant au rang de maître du genre. Mais fallut-il encore qu'on l'attende dans ce registre?

En mars 2005 est commercialisée la compilation Tales From The Funk Dimension 1970-1973. Elle montre une facette jusqu'alors passée inaperçue de Bo Diddley, celle d'un musicien qui a aussi touché précocement au Funk, dès 1966 avec des morceaux comme Do The Frogg qui s'inscrivaient encore dans le mouvement Soul, dans les mêmes années que la consécration de James Brown, détonateur populaire de ce genre avec Sex Machine en 1970. Les titres (Funky Fly, Pollution, Bad Side of the Moon (Elton John, 1970)...) sont extraits de ses trois premiers albums du début des années 1970 et montrent une assimilation méticuleuse du style et du son et finalement une grande aisance à créer dans ce registre ou à en faire des reprises parfois mieux travaillées que les originaux.

En 1976, Bo Diddley édite un 33 tours composé de reprises personnelles (à l'exception de Not Fade Away) et de quelques compositions nouvelles, toutes envisagées en Funk. L'album est conçu pour saluer les 20 ans du Rock'n'Roll et s'intitule 20th Anniversary of Rock & Roll. Sur sa couverture de Not Fade Away (Buddy Holly) on entend une introduction particulière, inspirée d'un riff de Jimi Hendrix, qui sera reprise telle quelle par Lenny Kravitz sur son titre Are You Gonna Go My Way (1993). La version de Kravitz utilise aussi les breaks sur 2 tons à l'instar de Bo Diddley dans ses schémas classiques et de manière identique à ceux de You Really Got Me des Kinks, faisant de son morceau une double copie de Bo Diddley, mais aussi un plagiat de l'air de Jean-Jacques Goldman : Quand la Musique est Bonne.

Au beau milieu des années 1970 et à la suite de 5 albums Funk, Bo Diddley s'engage durant deux ans et demi dans la police de la commune de Los Lunas dans le comté de Valencia au Nouveau-Mexique où il devient shérif et député. Il accrochera à son palmarès 3 courses poursuites à bord de voitures de police affectées aux autoroutes. Il gardera de cette période le port d'écussons métalliques personnalisés qu'il portera traditionnellement à son chapeau.

C'est dans les années 1970 que ses premiers émules se mettent à construire leurs œuvres. Sylvia Robinson (en) (née Sylvia Vanderpool), pour qui Bo avait écrit le légendaire Love is Strange en formant avec Mickey Baker le duo guitare-chant Mickey & Sylvia, ouvre le label Sugar Hill Records (1979), l'une des toutes premières maisons de disques R'n'B et Rap, qui est la première à avoir une chanson Hip Hop dans les charts (N°2 du Top 40 avec Rapper's Delight en 1979). Elle lance juste auparavant, sous le label All Platinum Records (en) (1974) et avec sa plume, les premiers tubes Dance ou Disco (le nom de ce style ne viendra que plus tard) tel que Shame, Shame, Shame (1975) interprété par Shirley Goodman (Shirley and Co) sur un pur diddley beat.

En 1974, Kraftwerk, un groupe alors expérimental issu du Rock psychédélique et de la musique classique, créant depuis peu les premiers instruments purement électroniques, utilise le diddley beat sur Autobahn et cherche à le déconstruire en travaillant longuement dessus (le mystère du contre-temps qu'ils marquent par 2 booms seulement sur de longs passages. Le morceau est introduit par un diddley beat conventionnel, celui utilisé par la vague surf et garage de la décennie précédente). Il s'agira du tout premier morceau de Techno de l'Histoire (voir par ailleurs dans la section des années 1990).

Le diddley beat inspire aussi des groupes tel que AC/DC avec It's a Long Way To The Top ou High Voltage (1974) qui le manie à sa façon, ou plus spécifiquement Kiss avec New York Groove en 1978 qui est une reprise du groupe Hello (groupe) (en) de 1975, ou encore Aerosmith avec Sweet Emotion en 1975 sur un diddley beat lent mais très soutenu. Il pénètre donc à présent le hard rock qui vient de trouver ses formules. Les riffs, mais aussi les sauts de Bo Diddley vont être à nouveau au centre d'une discipline en expansion et qui ne sont plus les prémisses, bien que puissants, des Who. Dès la fin des années 1960 et le début des années 1970, de nombreux groupes comme The Guess Who furent marqués par les influences majeures de Diddley dans le rythme syncopé qui se retrouvent sur des titres comme American Woman (en) et qui plongent à leur tour dans l'univers des Led Zeppelin ou même des Black Sabbath tel leur morceau Wizard contenant lui-même le diddley beat original.

Le groupe de hard rock progressif Queen sort en 1977 son morceau We Will Rock You. C'est l'un des plus puissants standards du Rock malgré la simplicité de sa composition et l'absence de cohérence des paroles dont le but n'est que d'évoquer l'esprit rock à travers les jeux de rue des enfants et le dérangement des voisins. Si le thème rythmique du corps du morceau est dépouillé, le solo de fin aborde des contretemps relativement complexes et marquants. Il s'agit de ceux du diddley beat dont on entend sur les trois dernières mesures (doubles pour s'accorder à un diddley beat) la structure fondamentale classique qui rend la partie guitare si énigmatique. On note aussi que la voix de Freddie Mercury rejoint sur ce morceau la manière de chanter primitive de John Lee Hooker qui avait inspiré Bo Diddley sur plusieurs titres fondamentaux (Who Do You Love) et qui évolua vers le Rap mais surtout ici vers la fusion hard-urban et qui se poursuivit avec des groupes comme Faith No More. Dans le clip Freddy Mercury s'est aussi attaché à plusieurs symboles dont celui des bottes de caoutchouc, les gumboots, avec lesquelles il marque le rythme à la manière du Hambon, de la Jumba dance, origine certaine et très lointaine du diddley beat et devenu symbole de l'ensemble des luttes contre l'apartheid et les ségrégations, des passés de l'esclavage.

En 1977 toujours, Devo, un groupe post-Punk Industriel utilisant lui aussi de nombreux instruments et effets électroniques qu'il crée, atomise cette fois-ci le diddley beat en le poussant à l'extrême. Leur morceau Jocko Homo (1977) l'aborde sous différents angles avec de redoutables effets et des raccourcissements en boucle. La déconstruction est l'enseigne du groupe qui prophétise un monde en désévolution (deevolution) afin de l'en avertir. Le message indus, scrutant les entrailles, choisi la voie de la farce mais n'en est pas une. Ceci sera saisi en 1995 par le groupe commercial Daft Punk qui découvre en Devo le matériel du futur ainsi que le célèbre rythme de Rollin' & Scratchin' (1995) fruit de la déconstruction (il ne s'agit pas de déstructuration) du diddley beat dans Jocko Homo. Chez Daft Punk le diddley beat est parfois marqué avec des morceaux comme Revolution 909 (1997).

L'Album The Wall des Pink Floyd sort en novembre 1979. La chanson Mother, qui dévoile les liens symboliques entre la mère, le dictateur et la nation dans l'angoisse schizophrénique du personnage principal Pink, présente un exemple spécifique de l'intégration du diddley beat ordinaire dans les ballades rocks ainsi que sa capacité à tolérer les improvisations et les mouvements rythmiques atypiques. Cette particularité, qui ne se remarque souvent qu'en constatant la complexité de la partition, sera l'une des origines du Math Rock.

En France, c'est Claude François qui utilisera avec le plus de retentissement le diddley beat en marquant son époque et toute la nostalgie relative aux années 60 et aux yéyés. En 1976 il sort son morceau Cette Année Là, reprise de Ho, What a Night du groupe The Four Seasons de 1963. La rythmique, singulière et difficile à contrefaire sans la reconnaitre instantanément, n'est autre que le diddley beat classique sur lequel sont posés des accords basiques du Rhythm'N'Blues (Louie Louie) et tout le morceau, au texte réécrit, raconte a posteriori la renaissance que fut cette année 1962 dans l'Histoire de la musique populaire, de la mode, de l'état d'esprit et des évènements mondiaux.

bo_diddley-3cf5ecd.jpg

Bo Diddley commence à déserter les studios d'enregistrement et retourne à ses premiers principes : pas de studio, pas de dépendance ni de contrainte autre que jouer!

Durant les années 1980, continuant à adopter les nouvelles technologies de son comme le filtron ou l'usage rythmique et mélodique des harmoniques, il produit dans des concerts de grande et petite taille qu'il multiplie, un nombre important mais difficilement estimable de morceaux sans titre ni édition audio ou vidéo, que seul des particuliers ont enregistrés et conservés (Never Before Seen Live, "Never Let Me Go", 1981). On y remarque aussi qu'il envisage ses morceaux classiques sur d'autres modes. Quelques concerts seulement, ne comportant souvent que des reprises régulières de ses standards, sortent en album.

Sur cette période il n'enregistrera qu'un album en 1983 : Ain't It Good To Be Free, enregistré avec le groupe de ses filles Tammi et Terri resté underground : Offspring (ne pas confondre avec The Offspring plus commercial), qu'il rééditera en 1995 sous le nom de The Mighty Bo Diddley pour en appuyer les aspects intemporels et précurseurs. Le groupe de ses filles présente un registre allant du blues au black metal en passant par le breakbeat et pratique toujours la scène sans aucune annonce médiatique. Sur la seconde face du disque, il présente des classiques blues de Lady Bo. Il préfigure la période Rap (qui n'a pas encore de nom spécifique et n'est pas encore extraite du rock) avec des morceaux comme I Don't Want Your Welfare, et Électro-pop et même Techno avec Stabilize Yourself mais reste plus globalement dans un style Rock et Funk.

Bo Diddley fait quelques brèves apparitions au cinéma dans des films comme Un Fauteuil pour Deux de John Landis (1983) et Eddy and the Cruizers II (en) (1989, où il incarne un guitariste de légende). Il crée aussi 2 chansons pour le film documentaire sur les motards de l'enfer ou Hell's Angels, en rupture apparente avec sa fonction de shérif qu'il occupait quelques années plus tôt : Hells Angels Forever (1983), où il joue en live en s'adressant à eux (Do Your Thing et Nasty Man). Il n'y abandonne cependant pas sa droiture, mais réaffirme le droit à la liberté quand elle n'interfère pas fondamentalement avec les règles de l'ordre social sous quelque forme qu'elles soient.

Il est introduit membre de la prestigieuse Rock and Roll Hall of Fame en 1987 parmi les premiers artistes admis et est le treizième artiste dont le nom est enregistré.

En 1989 Bo Diddley crée finalement, en studio, l'un de ses albums les plus énigmatiques : Breakin' Through The B.S., annonçant la couleur musicale des années 1990 et décomposant celle du passé. Son style est exclusivement Urban dans la première partie (Break, Électro, Rap...) et "roots" et rock (R.U. Serious) dans la seconde partie où il aborde aussi des modes du Heavy Metal (Home to McComb). Les arrangements y sont complexes jusqu'à celui de sa voix (Bo Pop Shake, Turbo Diddley 2000) ou dans un retour à des couleurs racines notamment caribéennes, clés dans l'histoire exhaustive du rock (Louie Louie) et des raves. Il y pratique l'ensemble des instruments principaux (synthétiseur, percussions, guitare, voix et producteur exécutif) et est accompagné d'autres guitares, ainsi que basse, saxophone, batterie et vocales. Sa guitare est parfois utilisée en percussion selon ses manières inédites et l'album entier est concept faisant lien entre le Rhythm and Blues (R'N'B) classique et moderne.

En 1989 toujours, il participe à une publicité pour Nike qui restera très populaire et parodiée aux États-Unis jusque dans 1 rue Sésame. La vedette principale est Bo Jackson une star de baseball autant que de football américain qui s'essaye à toutes sortes de sports avec à chaque fois la même exclamation : "Bo knows football, ou basketball ou tenis, etc." La musique est celle de Bo Diddley et Bo Jackson finit par se mettre à la guitare mais en fait une catastrophe. Bo Diddley lui déclare : "Bo you don't know Diddley!" Six mois plus tard Bo Jackson revient et joue en compagnie de Diddley en synchronisant même ses jeux de jambe. Finalement Bo Diddley confus et époustouflé s'exclame à Bo "qu'il connait Diddley"

Son titre blues Before You Accuse Me (1957) connaît de nombreuses reprises, notamment par Eric Clapton qui le popularise dans un arrangement contemporain en 1989, ou en version instrumentale par Jean-Pierre Danel.

Le diddley beat reste régulièrement à la mode et permet à des artistes comme George Mickael avec Faith (1987) d'atteindre les premières places des ventes. Il est utilisé ou adapté par de nombreux groupes comme les Cure dans Close to Me ou encore Niagara dans Les Flammes de l'Enfer.

La publicité l'utilise aussi, accompagné parfois du hambone (façon sixties), comme dans la campagne de publicité d'Eram de 1983-1984.

Les jeux vidéo se développent à travers les arcades, les consoles et les ordinateurs et leurs musiques se complexifient au point de former la première musique technologique entièrement électronique et entendue par un public jeune qui s'y initie. Elles mélangent sans complexe les styles musicaux les plus novateurs et paradoxaux (urban et rock, classique) et recherchent les accroches émotionnelles et nerveuses propres au jeu. Parmi les plus célèbres, celles de R-Type (1987) avec notamment le stage 1 et celle de Xenon II (1989) utilisent majoritairement les bases du diddley beat dans l'accompagnement et la mélodie, alors que celle de Project-X (1992) n'a pour rythme que le diddley beat simple. Il prédomine ainsi à l'acmé des shoot'em up.

Le diddley beat apparait aussi dans des génériques de séries télévisées d'animation. Il est ainsi la base emblématique du refrain de Fraggle Rock ("Entrez dans la danse, clap-clap, [...] la musique commence, clap-clap, Ca c'est Fraggle Rock, (clap-clap)") et débute les premières mesures de celui du Croque-Monstres Show où se redécouvre encore en binaire dans le canon de Clémentine qui présente la densité des orchestrations martiales occidentales (tambour) sur une base rock. Son break est très utilisé dans le générique des Mystérieuses Citées d'Or pour figurer un rythme sud-américain modernisé et introduit la chanson dans une ponctuation énigmatique.

Eric_Bell_%26_Bo_Diddley_by_Zoran_Veselinovic.jpg

Avec des albums qu'il réenregistre donc en studio tels que This Should Not Be en 1992, Bo Diddley aborde des genres éclectiques qui comprennent tant le Reggae, le Rock et le Funk, que le R'n'B contemporain naissant, ou des bases electro proches du New Wave et même du New Beat (forgé sur les débuts de la Techno noire et du Rap des années 1980). C'est un album très incisif vis-à-vis de la guerre du Golfe dans la chanson portant le titre de l'album This Should Not Be par laquelle il fait remarquer les décalages qu'il peut exister entre l'argent déployé en Irak, dont parle indirectement un ex-soldat du Vietnam, avec la pauvreté d'une grande frange des américains dont fait partie "sa famille" (puis du reste du monde) qu'il estime "under attack" (« Our great nation is under attack, all their pray say : "In this country it should not be!" Bo knows. All of them may say... », dit-il en introduction alors que cette terminologie ne sera utilisée stratégiquement qu'en 2001). Il vise des dirigeants qu'il dit voués à l'argent comme il l'affirmait auparavant dans la chanson Wake Up America de 1989 en pensant aux récentes élections et à la famille Bush, déjà illustre dans le monde politique, de la CIA, des affaires et discrètement condamnée pour l'armement et la montée du nazisme (les Bush-Walker étaient 2 des 7 banquiers de l'ange d'Hitler, Fritz Tissen, selon la dénomination du Herald Tribune en 1942, banquiers et fournisseurs secrets du carburant illicite issu de technologie militaire américaine, du futur lobby G. Bush, pour Adolf Hitler dès 1928) ainsi que dans le travail des déportés d'Auschwitz où ils avaient aussi leurs propres firmes comme en témoignent les archives révélées en 2002, 60 ans après le procès de Prescott Bush. Son son n'est pas sans rappeler celui de Prince ou même d'Afrika Bambaataa (son premier hit Planet Rock, 1982) et se fait résolument moderne jusqu'à l'inclusion du Hip Hop sur des titres très étonnants et travaillés comme Rock Patrol (un autre clin d'œil à sa période de shérif où il a recours à des voix d'enfants). Il utilise toujours sporadiquement ses formes de diddley beat, qui est en lui même un Breakbeat primordial et qu'il n'hésite pas à désarticuler ou envisager dans de nouvelles optiques musicales.

Il participe au film rock fantastique de série B Rockula sorti en 1990 et fait une apparition plus prestigieuse dans Blues Brothers 2000 (1998).

Durant les années 1990, Bo Diddley pratique toujours les concerts avec ses nouvelles compositions mais surtout avec ses classiques qui sont très demandés (quand on ne connait pas qu'eux), ainsi que des grands Jams rocks et fait notamment des apparitions en compagnie des Rolling Stones qui avaient débuté en tournant avec lui.

En 1995 il réédite son album Ain't it Good to Be Free (1983) sous le nom de The Mighty Bo Diddley et le fait passer pour un album moderne de fusion rock-electro comportant des accents de techno primitive des années 1980 dans Stabilize Yourself, dont le renouveau populaire avait débuté depuis peu. L'album est tout autant roots'n'blues, funk et même rap (lui aussi revenu très en vogue à l'époque) et son exercice de datation, à cause de la modernité des sons, des techniques, des styles et des effets reste confondant pour le néophyte. L'exploration techno de Stabalize Yourself, avec des sons électroniques particuliers, rappelle des morceaux de Kraftwerk comme Pocket Calculator (1981) tout en restant sur les premières bases rocks et acoustiques de la techno noire débutée en 1979 à Detroit et vulgarisé par le Sharevari de A Number Of Names en 1981. Ce mélange agrémenté d'un jeu rock de Bo Diddley le rapproche finalement d'un style à peine plus tardif et représentatif des années 1980, l'Electro-pop (Synthpop), initié aux origines avec des titres comme Video Killed the Radio Star (1979) des Buggles.

En 1996 Bo Diddley sort un autre album, A Man Amongst Men orienté à nouveau rock. D'autres compositions qui suivront (Bo Diddley's Rap...) et qu'il continuera à faire de manière moins fréquente ne seront jouées qu'en concert mais seront cette fois-ci enregistrées par des sources officielles (dont des radios), contrairement à ce qu'il avait fait durant les années 1980.

Il reçoit en 1996 une récompense d'honneur de la Rhythm and Blues Foundation pour l'ensemble de sa carrière et en 1998 la même récompense de la Recording Academy (Grammy Awards).

450px-Bo_Diddley_Prag_2005_05.jpg

En 1995 Bo Diddley précède Steve Vai, par le langage ésotérique de la musique industrielle, pour la troisième fois avec son proto-album Promises (crédité en 1994) correspondant au concept de Alien Love Secret (1995) de Vai, c'est-à-dire un album a priori inachevé et incohérent pour celui qui ne pense pas par les 3 axes du Blues : le train (parfois chat ou cheval ou encore mécanisme d'horloge mondiale dans Psyché Rock pour le registre indus), le message industriel brut (censé défier les lois de l'entropie) adressé pour le Moment (de l'Histoire musicale et humaine) et enfin le sentiment (moteur de l'âme) avec l'interrogation sur sa valeur et sa fondation véritable. Steve Vai avait déjà suivi le concept scindé de Breakin' Through the B.S. (Bo Style, 1989) dans ses albums Passion and Warfare (1990, les morceaux Erotic Nightmares, Answers et The Riddle sont fondés autour de l'évolution du diddley beat) puis Sex and Religion (1993, dont la partie rythmique et rap du morceau Sex and Religion est un diddley beat ainsi que divers passages à la guitare dans Down Deep Into The Pain), comportant à chaque fois un petit morceau d'introduction faisant preuve de la maîtrise des technologies avancées (tout comme Turbo Diddley 2000), une thématique recherchant le paradoxe et l'actualité ainsi qu'une assise de la matière propre à Frank Zappa (travail complexe de sample sur les voix, la conceptualisation musicale, la part des synthétiseurs et des guitares, la déstructuration, tout ce qu'avait en fait travaillé Bo Diddley durant les années 1980).

Cependant Bo Diddley n'étant pas assez virtuose pour jouer certains passages à la guitare, s'inclinant donc sur cet aspect demandant par endroits un jeu très carré, dans cet album au nom porteur de sens évoquant en lui-même les limites : "Promises", il fera appel une nouvelle fois à Mike Boulware pour jouer les passages complexes mais de manière plus présente en gardant le style de Diddley et avec ses sons originaux (extrêmement travaillés), comme pouvait le faire Zappa avec Vai. Mais Vai n'achève l'épreuve du train en accord ouvert, harmoniques et solo simultanés qu'avec Bad Horsie (1995, inspiré d'un riff qu'il joue dans Crossroads en 1986) alors que Diddley en a fait la démonstration depuis les années 1960 à 1980 à de multiples reprises (Mumbelin' Guitar, 1960 ; Bo's Bonce, 1963 ; "Never let me go", 1981 très inspiré de la dynamique Zappa ; etc.) et alors que Vai jouait les musiciens virtuoses et avertis du Diable (sous le nom de Jack Butler) dans ce même film redondant, Crossroads (les chemins de la gloire), où le vieux sage (fou) dit : « Je te laisserai jamais interpréter cette chanson (la 30e chanson perdue de Robert Johnson) si tu ne sais même pas refaire un train ! ».

Steve Vai reprend finalement avec Alien Love Secret, en 1995, les genres qu'il n'avait pas encore réussi à rejoindre de Bo Diddley, ou seulement en partie, et qui se trouvent dans Breakin' Through the B.S. (1989) et quelques morceaux antérieurs qui sont des acquis (roots binaire tel qu'il apparaît aussi dans le film juste au début du duel, épreuve du train, usage des voix des enfants, développement à son paroxysme des slides sur plusieurs cordes servant de phrasé qui sont présents depuis la toute première chanson de Bo Diddley, faire parler la guitare au sein de la mélodie, développer la mélodie tout en produisant des accords ouverts...). Mais à travers l'album Promises de cette même année 1995, Diddley précède donc la réponse qu'il donne à Vai concernant son album-épreuve et il fait sortir le sien, créé en miroir grossissant, au même moment.

Si Vai reste inégalé dans sa capacité de guitariste (Zappa lui faisait jouer ce qu'il ne savait pas interpréter par lui-même), Bo Diddley lui renvoie pourtant l'exact album qu'il est en train d'écrire (celui des épreuves codées du Bluesman), l'évalue, l'agrée mais lui fait donc un imminent reproche en risquant jusqu'aux titres de ses chansons à double sens (She Wasn't Raped (She gave it up) signifiant en fait l'absence de style urban et la résignation), leur contenu (I'm Gonna Get Your Girlfriend trouvant la faille de la susceptibilité et de la faiblesse, en effet Vai pleure parfois sur la beauté de ses chansons et se montre ailleurs trop dur pour compenser) ou sa délégation de jeu pour ne garder parfois plus que le chant (originairement médiocre et monotone chez Vai, un terrible talon d'Achille) et qui aura des conséquences sur la crédibilité de Bo qui incline sa guitare devant Vai en ne la sortant pas mais dont la visée était la perfection du message de l'Originator vers un immense artiste qu'il venait d'estimer en Duel pour la passation et la préservation de l'attribut : depuis le départ sans remplacement de Devin Townsend afin que Vai chante à nouveau seul, ainsi que le ralentissement de sa fréquentation de l'époustouflant batteur Terry Bozzio, Vai ne sait plus faire de style Urban ni réellement Break et risque par ailleurs de s'égarer en suffisance (et complexification), c'est-à-dire en prévisibilité, chose que Diddley venait de lui démontrer uniquement par le chant où il rappe fraichement avec une prestance naturel de père du Rock son diddley beat et la conception de chansons connotés dans un album au concept peu évident et même peu flatteur de prime abord pour Bo Diddley lui-même.

C'est à ce moment-là que Vai va explorer des mélodies exotiques totalement nouvelles, élargir les modes sereins moins naïfs et se régénérer avec des morceaux qui ont pu passer un temps pour de la science fiction mais qui vont susciter à nouveau sa création là où il n'aurait stagné que dans le rock extrême.

Le renouveau populaire du genre hard rock a lieu au tout début des années 1990 entraîné primordialement par une vague heavy metal à la musique de plus en plus sophistiquée. L'un des titres phare, notamment pour tout une génération de guitaristes, Painkiller de Judas Priest en 1990, condense toute la technique la plus pointue propre à la discipline du metal d'alors autour d'un riff résonnant en diddley beat. Sa particularité est de jouer sur des harmoniques artificielles franches et rapides alternées en contretemps sur des pédales d'harmonie qui peuvent être jouées sur les mêmes cordes à vide selon la technique du tapping simple. La même technique sans harmoniques est utilisée sur Thunderstruck d'AC/DC la même année.

Le genre hard rock et les groupes progressifs assimilés utilisent toujours les bases de Bo Diddley, tel que les Smashing Pumpkins. La première ou encore la cinquième chanson de leur premier album Gish (1991) sont par exemple des variations simples et dynamiques du diddely beat, alors que le second titre, Shiva, est une reproduction personnalisée de la structure standard des morceaux de Bo Diddley tel qu'aurait pu les influencer le groupe garage-punk the Gories la décennie d'avant.

On note que dans l'univers Techno on considère le plus souvent le morceau Autobahn (1974) de Kraftwerk (Allemagne) comme étant le tout premier morceau de Techno. Ce morceau très singulier ne fait qu'utiliser le diddley beat sous diverses formes. Il part du surfin' diddley beat (Surf music) et le déconstruit à travers le morceau pour en garder l'essence du contre-temps (du diddley beat originel) qui se transpose de plus en plus dans la rythmique électronique afin d'en explorer l'univers et ses possibilités les plus modernes et expérimentales.

En 1994, le groupe de techno progressive Underworld reprend le principe du morceau Antena (1975) de Kraftwerk et y dépose à nouveau le diddley beat en utilisant à la fois la fameuse vibration hypnotique du rythme et l'utilisation poussée des harmoniques créées synthétiquement. En 1980 Frank Zappa s'était déjà essayé au jeu exclusif en harmonique artificielle et modulation par pédale wah-wah dans son album Shut Up 'n' Play Yer Guitar avec le morceau Ship Ahoy qui représente finalement la première exploration totalement aboutie et manuelle des sons aujourd'hui utilisés dans les modes trances. Le morceau d'Underworld, Rez (1994), mais aussi Cowgirl qui lui est enchaîné (où le diddley beat est utilisé sans artifice en fin du morceau cette fois-ci) formeront l'apogée à la fois de la Techno et de la Trance dans les années 1990. La musique Rave crée alors une boucle avec ses origines caribéennes et du Delta du Mississippi du début des années 1960 pour revenir à son état primordiale de transe musicale qui avait atteint les milieux londoniens dont la musique Louie Louie et la légende skin-head portent encore la trace, l'engouement identique pour la musique noire et le voyage Londres-Caraïbes avec une prévalence de la Jamaïque.

Dans des souvenirs évoqués en 2004 en lien avec la série "Martin Scorsese present The Blues (n°5)", Chuck D le fondateur et chanteur du groupe de rap Public Enemy fait part de sa rencontre avec Bo Diddley dans les années 1990. Il évoque à la fois le précurseur du Rap, mais surtout un musicien qu'il découvre funk futuriste hors paire et qui l'a fortement impressionné à cet instant avec Scott Free (Scott Deverin Smith), guitariste du groupe Offspring des filles Diddley, lors d'une nuit dont il estime qu'il lui faudra attendre 2025 avant de pouvoir arriver à saisir sa hauteur et en quoi dans les années 1950, il avait déjà 10 ans d'avance. Chuck D travaillera sur un projet de Bo Diddley et lui consacrera spécialement un morceau de rap.

633px-BoDiddley1997.jpg

En 2005 et 2006, entamant une tournée mondiale pour ses 50 ans de carrière, il continue de jouer avec le groupe de Johnnie Johnson, mais il a de fréquents problèmes cardiaques notamment en 2007. Une certaine perte de vélocité et de mobilité due à l'âge le conduit dans les années 2000 à compenser en accentuant l'usage de sons qui lui sont spécifiques (filtron, chorus, u-vibe, auto wha...). Il lui arrive parfois de rapper de façon moderne ses morceaux en faisant aussi des clins d'œil à de célèbres Raps.

Lors d'un concert en Espagne au festival de Jazz de San Javier le 21 juillet 2006, une fan ne cesse de hurler avec zèle par dessus la foule : "Bo Diddley [...] is Rock'n'Roll!". Il lui répondra qu'il ne pratique pas ce genre de musique, qu'il comprend les générations plus jeunes, mais qu'elles se trompent, il joue du Bo Diddley. Il signifie ainsi aux générations de fans intrigués par les grands médias tout autant que l'information alternative, qu'il n'a pas pratiqué que la musique qu'ils lui attribuent, celle compartimentée et censurée par ces mêmes médias (qu'il a défié dès sa première apparition en 1955), et à laquelle on le réduit en négligeant terriblement l'ensemble de son œuvre, jusqu'à croire communément que sa créativité s'arrête avec les années 1960. S'il reste l'un des pères, peut-être le père du Rock, c'est-à-dire du Rock'n'Roll en général, il demande à chacun de se rappeler ce qu'il a réellement joué, créé et inspiré ; qu'il a finalement accompagné l'ensemble des changements d'époque depuis le Rhythm and Blues en passant par la Soul, le Funk, les styles caribéens (Calypso, le Reggae), différents États du Rock et jusqu'à l'Urban, au Breakbeat et subrepticement à la Techno qu'il n'a finalement jamais opposés ni limités.

Le 2 juin 2008, Bo Diddley meurt à l'âge de 79 ans, d'un arrêt cardiaque dans sa maison d'Archer, en Floride. Une page du rock fut tournée le jour de sa mort et tous les plus grands artistes de rock comme les Rolling Stones déplorèrent le décès de celui qu'ils admiraient et qu'ils considèreront toujours comme l'un des plus grands guitaristes et chanteurs de rock.

Toujours très utilisé dans les musiques à succès populaire (type danse de l'été), le diddley beat apparait dans le morceau Chihuahua de DJ BoBo qui permet de le propulser, après une carrière débutée en 1989, sur la scène internationale en 2002 et 2003.

Il apparaît aussi dans le film d'animation Bob et Bobette : Les Diables du Texas sur la bande originale interprétée par Morane et Beverly Jo Scott en 2009 ((be) [vidéo] Yellow Rose sur YouTube.).

Les Black Eyed Peas sortent leur cinquième album, The E.N.D. en juin 2009. Le single Boom Boom Pow (Le Grand Journal, 2 juin 2009 : vidéo diffusée par le groupe sur Dailymotion), sorti en mars, arrive très rapidement au sommet des chartes à travers le monde. Le morceau utilise le diddley beat et contient une multitude de clins d'œil aux origines de la musique électronique et du R'n'B, notamment à Kraftwerk dont le minimalisme autant que le graphisme sont réutilisés (Music Non Stop (Boing Poom Tchak), 1986). Stacy Ferguson (Fergie), la chanteuse, avait pris pour pseudonyme The Dutchess en rapport avec sa noble homonyme anglaise mais il existe des liens plus substantiels avec l'univers de Bo Diddley qui se manifeste comme une énergie musicale récurrente et est revendiqué comme un renouveau (le thème même de l'album). Le morceau Electric City (clip sur Last FM) n'utilise par exemple que le diddley beat alors que Boom Boom Pow, et de manière moindre I Gotta Feeling (objet du plus grand flash mob commercial connu jusqu'alors en septembre 2009 : Chicago, Oprah : vidéo diffusée par le groupe), reprennent la déconstruction du diddley beat par Devo, tout autant que le diddley beat conventionnel. L'album entier s'avère être l'un des prolongements les plus méticuleux du breakbeat qui soit à la fois techno, rock et urban, utilisant l'ensemble des ressources générées en plusieurs générations par l'influence de Bo Diddley. Il faut cependant remarquer que quelques pistes spécifiques ont été standardisées en vue de favoriser la commercialisation et on note la participation de David Guetta, crédité sur 2 morceaux, qui modère dans I Gotta Feeling les aspects progressifs et breaks inhérents au groupe en y plaçant sa musique (en mode binaire) et une structure conventionnelle aux normes de la bande FM et des usages marketing (thème, jingle...). Antérieurement, dans l'album Monkey Business de 2005, le morceau Dum Diddbly jouait déjà sur le diddley beat et sa dérivation dans d'autres formes de breakbeat (le morceau superpose notamment les deux parties du beat).

800px-Bo_Diddley_guitar_%40_HRC%2C_St._Louis.jpg

Il existe une forme originelle de diddley beat que l'on entend dans la chanson Bo Diddley et qui se décline en plusieurs types que Bo Diddley utilise et développe dans ses morceaux. La forme la plus standard se trouve dans les versions tardives du tout début des années 1960 de Hey Bo Diddley qui est le prototype le plus épuré du diddley beat.

Il rejoint par endroit le jungle beat primaire, qui fut souvent utilisé dans la Rumba et qui apparait par exemple dans son simple appareil dans la musique de la série Georges de la Jungle. Ce rythme n'est donc pas considéré dans ce contexte comme un diddley beat original.

Le jungle beat de base fait ceci : boom boom, ba-boom ba-boom.

Le diddley beat primordial donne quant-à lui ce type de mélopée : boom boom boom, boom-boom.

Le second boom de la première mesure du diddley beat est placé sur un quart-temps à égale distance du premier et du troisième, lui-même placé sur un contretemps. Ils sont disposés à 3 quart-temps d'intervalle et l'effet que l'on ressent (ou reproduit maladroitement) d'un "contre-temps" entre le second et le troisième ne vient pas d'une différence d'écart entre les trois notes, mais du décalage que ces espaces réguliers créaient avec le tempo. En divisant la première partie de la mesure en 3 parties égales, un rythme ternaire est introduit dans une mesure à temps binaire, engendrant son effet particulier.

Cette particularité de contretemps provoque une sensation d'accélération globale de la cadence du tiers de sa valeur initiale (par exemple de 120 vers 160 BPM) qui fait sa nervosité alors que le tempo n'est pas modifié.

Ce rythme devient : boom a-boom a-tchak, a-boom-boom quand on y mêle les premiers contretemps naturels. Il pouvait apparaitre dans la Juba dance (en), encore appelée Hambone, pratiquée à l'origine sans instrument et en tapant sur les parties du corps, exécutée par les esclaves des xviiie et xixe siècles, sur les bases de rythmes africains devenus caribéens et du Delta du Mississippi.

Dans ses manières plus complexes, le diddley beat fait entrer bien d'autres séries de contretemps et décale encore les temps marqués sur des demi- et quart-temps. Ceci provoque avec le jeu des effets acoustiques d'écho, de réverbération et finalement d'amplification mécanique de la sonorité. Cela inverse parfois les remontées et descentes du médiator ou de la main sur la guitare par rapport au diddley beat simple. Il y est recherché une répercussion des ondes complémentaires et contraires afin de créer des vagues de saturation et de larsens sans même utiliser de distorsion et sans avoir à gratter fort. Des courts moments de réversibilité de l'entropie sont recherchés pour la mettre à profit, notamment par le biais d'effets et de distorsions qui les colorent, c'est-à-dire concrètement, le son vibrant, résonnant, chargé et "énergisé" qui en ressort. De légères différences de cadence s'avèrent aussi avoir un effet mécanique sur ces propriétés et il est préférable que la guitare serve elle-même de métronome suivant le son qu'elle fait ressortir, suivant sa résonance.

Le diddley beat peut entre autres prendre la forme de : boom a-tchak a-up, a-tchic-tchic, mais aussi : boom a-poom tchak, ba-dam ba-dim-a, sur différentes versions live de Hey Bo Diddley, ou encore : boom tchak boom, ba-doom poom-tchik up-a, boom a-poom-poom tchick, ba-doom poom-tchik up (Mona).

C'est au niveau du jeu de guitare que le diddley beat est le plus dense. On le mesure souvent en 2 fois 4 temps (8 temps) pour 1 mesure (beat très élevé ou 2 fois plus dense que le tempo, facilitant l'appréhension des quart-temps) et il peut s'étaler sur 2 mesures comme dans Mona en utilisant un jeu asymétrique et décalé qui crée un Breakbeat, un rythme brisé spécifique et fondamental alternant ternaire et binaire.

Il prend ainsi la forme rythmique ordinaire en 2 fois 4 temps pour une seule mesure (correspondant à : boom boom boom, boom-boom) :

un et deux et trois et quatre et un et deux et trois et quatre et....

ou sur une seule mesure à 4 temps (100 à 140 battements par minute) :

un et (boom) deux et trois et quatre et...

Albums:

Rhythm and Blues With Bo Diddley (1956) (EP)

Bo Diddley (1958) (EP)

Go Bo Diddley (1959)

Have Guitar-Will Travel (1960)

Bo Diddley In The Spotlight (1960)

Bo Diddley Is A Gunslinger (1960)

Bo Diddley Is A Lover (1961)

Bo Diddley's A Twister (1962)

Hey! Bo Diddley (1962)

Bo Diddley (1962)

Bo Diddley & Company (1962)

Hey Bo Diddley (1963) (EP)

Surfin' with Bo Diddley (1963)

Bo Diddley's Beach Party (1963)

Two Great Guitars (avec Chuck Berry) (1964)

Hey Good Lookin' (1965)

500% More Man (1965)

The Originator (1966)

Super Blues (avec Muddy Waters & Little Walter) (1967)

Super Super Blues Band (avec Muddy Waters & Howlin' Wolf) (1967)

The Black Gladiator (1970)

Another Dimension (1971)

Where It All Began (1972)

Got My Own Bag of Tricks (1972)

Big Bad Bo (1974)

20th Anniversary of Rock & Roll (1976)

Ain't It Good To Be Free (1983)

Bo Diddley & Co - Live (1985)

Breakin' Through The BS (1989)

Living Legend (1989)

Rare & Well Done (1991)

This Should Not Be (1992)

Promises (1994)

The Mighty Bo Diddley (1995)

A Man Amongst Men (1996)

Moochas Gracias (avec Anna Moo, musique pour enfant) (2002)

Vamp (avec Screamin' Jay Hawkins) (2005)

Modifié par saintluc62
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 16ans Posté(e)
saintluc62 Membre 4 533 messages
Baby Forumeur‚ 16ans‚
Posté(e)

Billy Boy Arnold chanteur, parolier et harmoniciste est l'une des légendes américaines du blues. Cet artiste né à Chicago, le berceau du blues, a commencé sa carrière à l'âge de 17 ans. Il a connu un parcours mouvementé et a dû gravir les échelons jusqu'à l'arrivée du succès avec son plus grand titre Back Where I Belong.

Billy_Boy_Arnold_%28blues_musician%29.jpg

Billy Boy Arnold est né en 1935 à Chicago. Très jeune il porte de l'intérêt au blues depuis qu'il a été charmé par la musique de Sonny Boy Williamson I, un harmoniciste et chanteur de blues. C'est d'ailleurs la rencontre avec celui-ci qui le détermine à se lancer dans une carrière de chanteur et musicien de blues. Afin de se former, il a rencontré diverses figures locales du blues telles que : Memphis Minnie, Muddy Waters... Tous ces artistes ont contribué à l'éducation musicale du jeune Billy. C'est alors en 1952 à l'âge de 17 ans que Billy Boy Arnold lance son premier titre : "I Ain't Got No Money b/w Hello Stranger". Toujours dans l'adolescence, Billy fait la connaissance d'un musicien de rue : Bo Diddley. Il enregistre alors avec celui-ci une chanson, dans laquelle il joue de l'harmonica. I'm a Man est un succès pourtant Billy préfère exercer la musique seule. Billy Boy Arnold poursuit alors sa carrière en solo et signe un contrat avec la Vee-Jay Records. Il produira les grands titres I Wish You Would et I Ain't Got You. Il continue alors de jouer dans des clubs jusqu'en 1963 où il enregistre More Blues From The South Side.

800px-Billy_Boy_Arnold_%28blues_musician%29_2.jpg

Pourtant les temps sont durs et Billy doit se résoudre alors à devenir chauffeur de bus et plus tard agent de probation. En 1970, il commence alors à jouer lors de grands festivals et à travers toute l'Europe. En 1993, Billy Boy Arnold enregistre Back Where I Belong qui est alors le plus grand succès de toute sa carrière. Suite à cette réussite, il est alors invité dans les plus grands festivals des États-Unis et d'Europe tels que : Toledo's Rocks, Montreal Jazz Fest... En 1995, un nouvel album sort Eldorado Cadillac, le troisième album dort en 2001 : Boogie ’n’ Shuffle. Encore aujourd'hui Billy Boy Arnold écrit et compose des chansons et participe parfois aux tournées blues aux États-Unis et en Europe.

Billy Boy Arnold a participé à plusieurs grands festivals :

San Francisco Blues Festival en 1992,

Nord Sea Jazz en 2009

Chicago Blues Festival en 2010

Son plus grand succès reste sans nul doute son premier album Back Where I Belong qui a su imposer le blues poétique et original de Billy Boy Arnold.

source wikipédia anglais

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 16ans Posté(e)
saintluc62 Membre 4 533 messages
Baby Forumeur‚ 16ans‚
Posté(e)

Lil 'Ed Williams (né le 18 Avril 1955, Chicago, Illinois, États-Unis) est un guitariste de blues américain, chanteur et auteur-compositeur. Avec son backing band, le Blues Imperials

Williams et son demi-frère James "Pookie" Young, ont reçu les encouragements dans leur enfance et sous la tutelle de leur oncle, JB Hutto, et en 1975, les demi-frères et sœurs avaient formé la première version du Blues Imperials.

Une décennie plus tard Alligator Records leur a offert la chance d'enregistrer un album.

Ils ont ensuite participés dans des festivals de musique et fait de nombreuses tournées. Leur libération vint avec leur deuxième album intitulé, Poulet, Sauce & Biscuits (1989), et leur troisième album, What You See is what you get a été publié en 1992. A ce stade, lil y eu dissolution du groupe, tandis que Williams a publié deux albums solo, Keep On Walking, suivie par qui a été Talking (1998), ce dernier avec Willie Kent .

En 1999, la sortie de Get Wild a marqué la réunion du groupe, et a été suivie dans les années suivantes avec Heads Up (2002), Rattleshake (2006), et Full Tilt (2008).

En Juin 2008, Williams et les Blues Imperials au Festival de Blues de Chicago. La même année, Williams invité sur l'album de Magic Slim, Midnight Blues. En Juin 2009, Williams est apparu en tant qu'invité sur le jeu radiophonique, produit par Chicago Public Radio et la National Public Radio, Wait Wait ...

En 2013, Lil 'Ed Williams et le Blues Imperials ont été en nomination pour un Prix de musique Blues dans la « Blues Music Award in the 'Band» catégorie.

800px-Lil%27_Ed_Williams_and_the_Blues_Imperials_at_the_2008_Ottawa_Bluesfest_%28a%29.jpg

Discographie:

Lil' Ed Williams and the Blues Imperials

Roughhousin' (1986) - Alligator

Chicken, Gravy and Biscuits (1989) - Alligator

What You See is What You Get (1992) - Alligator

Get Wild (1999) - Alligator

Heads Up (2002) - Alligator

Rattleshake (2006) - Alligator

Full Tilt (2008) - Alligator[5]

Jump Start (2012) - Alligator

[edit]Solo

Keep on Walkin' (1996) - Earwig Music

Who's Been Talking (1998) - Earwig Music

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 16ans Posté(e)
saintluc62 Membre 4 533 messages
Baby Forumeur‚ 16ans‚
Posté(e)

Deitra Farr, est une chanteuse de blues américaine, née à Chicago le 1er août 1957.

Elle est aussi à l'aise avec des ballades, musique pop, la soul et le blues, et elle présente une délicieuse combinaison de tous ces styles sur son premier album, The Search Is Over. Farr a passé son enfance à écouter la radio et de la musique soul des années 60. Elle a commencé à chanter dans la chorale de l'école catholique.

Farr fait ses premiers pas en studio d'enregistrement quand elle avait 18 ans en tant que chanteuse pour la bande Jimmy Mayes », Mill Street Depot. Le single "You Will ne Soutenez-moi" a obtenu l'antenne autour de Chicago et a suscité l'enthousiasme. Après avoir été diplômée de Columbia College (Chicago) avec un diplôme en journalisme, Farr a rencontré le pianiste Erwin Helfer. Helfer avait appris et joué avec des gens comme Willie Mabon, Little Brother Montgomery, et Sunnyland Slim. Farr a commencé à chanter avec le trio Helfer avant un concert solo à Chicago. Elle a commencé à attirer les foules à ses spectacles, a contribué dans une large mesure par le fait qu'elle avait des noms légendaires a jouer avec elle, des gens comme Homesick James, Louis Myers, et Sunnyland Slim.

401px-Deitra-Farr_Chicago_Blues_Fest_2012-06-10_photoby_Adam_Bielawski.jpg

Farr a chanté sur les débuts de Dave Specter, Bluebird Blues, en 1991, et une maison de disques japonaise, DIW, elle figure sur une compilation des artistes de blues de Chicago appelé Chicago Blues Nights. Elle peut également être entendu sur Ladies Chicago Blues Finest, une compilation du label Loup Records, qui a été remarqué à l'étranger et lui a permis de faire le tour de l'Europe. Farr est passée à la vitesse supérieure après avoir accroché avec le Heat de bande Mississippi en 1993 et ​​a enregistré deux albums avec eux. Elle fait ses débuts pour le London Records basé JSP, produit par le guitariste / imprésario Johnny Rawls, sorti en 1997. Sa voix était douce et confiante, et ses chansons couvrant un vaste paysage thématique.

Albums

Dave Spector and the Bluebird Blues (Delmark)

Chicago Blues Nights (Toyko Records)

Burning Chicago Blues Machine (Toyko Records)

Chicago Beau - My Ancestors (Toyko Records)

Vinir Dora - Iceland (Straight Ahead Records)

Mississippi Heat - Learned the Hard Way (Van Der Linden Records)

Mississippi Heat - Thunder in My Heart (Van Der Linden Records)

Chicago's Finest Blues Women (Wolf Records)

Deitra Farr - « The Search is Over » (JSP Records)

Deitra Farr - Let it Go ! (JSP Records)

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 16ans Posté(e)
saintluc62 Membre 4 533 messages
Baby Forumeur‚ 16ans‚
Posté(e)

George « Buddy » Guy, né le 30 juillet 1936 à Lettsworth (Louisiane), est un musicien américain de blues et de musique rock. Il est le père de la rappeuse Shawnna.

Influencé dès son enfance par John Lee Hooker, Muddy Waters et Howlin' Wolf qui lui donneront plus tard envie d'émigrer vers Chicago, il se fabrique à l'âge de treize ans une guitare de fortune à partir d'une moustiquaire et d'un morceau de bois. Mais, c'est à seize ans que son père lui offre sa première vraie guitare, une deux cordes. Buddy joue alors simplement de la guitare pour passer le temps.

Quelque temps plus tard, alors qu'il est assis sur le seuil de sa maison en train de jouer de la guitare, un inconnu l'aborde, lui dit qu'il le regarde jouer chaque soir et qu'il voudrait lui offrir une guitare neuve. Et c'est ainsi que Buddy se retrouve le lendemain avec une guitare flambant neuve, plus motivé que jamais pour imiter ses idoles. Dès lors, il s'entraîne avec assiduité et se donne rapidement en concert à Bâton-Rouge avec les bluesmen locaux comme le Big Poppa John Tilley Band, Lightnin' Slim, Guitar Slim, Slim Harpo ou Lazy Lester. Mais Buddy sait déjà que son avenir n'est pas dans ce Sud ségrégationniste et pense déjà à partir au Nord des États-Unis. En quête d'un emploi bien payé, il part en 1957 pour Chicago, la ville de ses idoles. À cette époque, il n'imagine pas encore faire carrière dans la musique.

800px-Buddy_Guy_1998.jpg

Arrivé à Chicago, il parcourt la ville pendant plusieurs jours, sans argent, jusqu'à ce qu'il rencontre un homme qui lui demande s'il peut lui jouer de la guitare en échange d'un whisky. Buddy Guy accepte et emballe l'inconnu qui le conduit aussitôt dans une boîte où joue un de ses amis, un certain Otis Rush. Et alors même que Rush s'apprête à partir, Buddy se met à jouer The things I used to do. Otis dira seulement au patron de l'engager.

Dès lors Buddy, qui joue plusieurs fois par semaine, ne tarde pas à attirer un large public et se fait même remarquer par Muddy Waters qui lui prodiguera quelques conseils. Dans cet amas de bars à blues, Buddy croise d'autres jeunes qui eux aussi ne tarderont pas exploser comme Magic Sam, Earl Hooker ou Freddie King. Mais c'est surtout la rencontre avec sa première source d'inspiration, B.B. King, qui restera la plus bénéfique pour Buddy. Sa notoriété grandissante l'entraîne alors sur les différentes scènes de Chicago en compagnie d'autres bluesmen de renom : avec Otis Rush au Club 708 ou encore au Trianon Ballroom avec B.B. King.

En 1958, Buddy rencontre Willie Dixon et enregistre grâce à lui pour le label Cobra Sittin' and cryin' the blues avant de devenir, pour Chess, guitariste de studio, puis en solo. Il enregistre ainsi avec Ike Turner (This is the end), Otis Rush, Sonny Boy Williamson, Muddy Waters et Willie Dixon. Parallèlement à sa carrière de sideman, il enregistre aussi en solo, entre 1958 et 1964, plusieurs 45 tours, Sit and cry, Try to quit my baby..., Broken hearted blues et surtout First time I met the blues qu'on retrouve aujourd'hui réunis sur les deux CD Buddy Guy on Chess vol. 1+2.

Buddy se produira ensuite avec l'harmoniciste Junior Wells sur l'album Buddy Guy & Junior Wells play the blues et sort en 1960 les singles Let me love you baby et Ten years ago. On le retrouve également sur l'album live Blues from Big Bill's enregistré au Copacabana Club à Chicago avec ses amis Howlin' Wolf et M. Waters.

Mais le grand succès n'arrive qu'au milieu des années 1960. Durant les années 1960 et 1970, il enregistre plusieurs classiques du Chicago blues comme A man and the blues, This is Buddy Guy (avec Clapton), Hold that plane et surtout Stone Crazy. Grâce au soutien d'Eric Clapton qui le cite souvent comme une de ses grandes influences, Buddy parvient à toucher facilement le public blanc et part en tournée à travers le monde. En 1965, il joue en Europe à l'American folk blues festival. En 1967, il est cette fois-ci au Mariposa folk blues festival à Toronto. En 1970, il fait la première partie de la tournée française des Rolling Stones et participe au célèbre Festival Express à travers le Canada durant l'été de la même année, en se produisant aux côtés de Janis Joplin, The Band et The Grateful Dead entres autres. Néanmoins Buddy se fait progressivement oublier des maisons de disques pendant les années 1970.

420px-BuddyGuyBonnaroo2006.jpg

Les années 1980, marquées par la new wave, mettent l'ensemble des bluesmen à l'écart du succès public. Pendant cette période Buddy Guy sort notamment, avec son ami Junior Wells, Buddy Guy and Junior Wells play the blues, Buddy Guy and the Juniors, Drinkin' TNT ou encore Going back ressorti en 1991 sous le titre Alone & acoustic.

En 1989, Buddy ouvre son club Legend à Chicago. Au début des années 1990 poussé par un renouveau du blues aux États-Unis et en Europe, il sort un album qui relance sa carrière : Damn right, I've got the blues en compagnie de Mark Knopfler, Jeff Beck et Eric Clapton. Il sort juste après, en 1993, l'album Slippin' in et joue au côté de jeunes bluesmen comme Jonny Lang.

En 2001, il sort Sweet Tea, un album lancinant et moite dans la tradition du blues hypnotique de Junior Kimbrough, dont Guy fait quelques reprises dans Sweet Tea, et dont il a recherché le même style de son.

Buddy Guy est aujourd'hui considéré comme une légende du blues, au même titre que BB King, John Lee Hooker, Muddy Waters ou Albert King.

Grammy Awards : 1991, 1993, 1995 et 1996.

W.C.Handy Blues Awards : 1982, 1990 (2), 1991 (2), 1992 (5), 1993 (4) et 1995 (3).

Billboard Century Awards : 1993

579px-BuddyGuyEricClaptonCrossroads2007.jpg

1967 Left My Blues in San Francisco, Chess

1968 A Man & the Blues, Vanguard

1968 This Is Buddy Guy! [Live], Vanguard

1970 Buddy Guy, Junior Wells & Junior Mance Buddy and the Juniors, Blue Thumb

1971 In the Beginning (1958/64), Drive

1972 Buddy Guy & Junior Wells Play the Blues, Atlantic

1972 Buddy Guy & Memphis Slim South Side Reunion

1972 Hold That Plane!, Vanguard

1974 Drinkin' TNT 'n' Smokin' Dynamite [live], Blind Pig

1977 Live in Montreux, Evidence

1979 Pleading the Blues, Evidence

1979 Buddy & Phil Guy, JSP

1979 Got to Use Your Head, Blues Ball

1980 The Dollar Done Fell, JSP

1981 Stone Crazy!, Alligator

1982 DJ Play My Blues, JSP

1983 Buddy Guy, Chess

1983 The Original Blues Brothers Live, Magnum

1985 Ten Blue Fingers, JSP

1987 Chess Masters, Chess

1987 Complete DJ Play My Blues Session, JSP

1988 Breaking Out, JSP

1988 Live at the Checkerboard Lounge, JSP

1989 I Ain't Got No Money, Flyright

1991 Alone & Acoustic, Alligator

1991 Damn Right, I've Got the Blues, Silvertone

1992 My Time After Awhile, Vanguard

1993 Live At The Mystery Club, Quicksilver

1993 Feels Like Rain, Silvertone

1994 Drinkin' TNT 'n' Smokin' Dynamite, Sequel

1994 Slippin' In, Silvertone (Grammy Award du Meilleur disque de Blues contemporain)

1995 I Cry, Blues Masterworks

1996 Live: The Real Deal, Silvertone

1997 Try to Quit You Baby, Ronn

1998 As Good as It Gets, Vanguard

1998 Heavy Love, Silvertone

1998 Last Time Around—Live at Legends, Jive

1999 The Real Blues, Columbia River

2001 Sweet Tea, Jive

2002 Blue on Blues, Fuel 2000

2002 Everything Gonna Be Alright, Black & Blue

2003 Blues Singer, Silvertone (Grammy Award du Meilleur disque de Blues traditionnel)

2003 Chicago Blues Festival 1964 [live], Stardust

2005 Bring 'Em In, Jive

2008 Skin Deep, Silvertone

2010 Living proof, Silverstone records

Live avec Eric Clapton

1987 Live At Ronnie Scott's

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 16ans Posté(e)
saintluc62 Membre 4 533 messages
Baby Forumeur‚ 16ans‚
Posté(e)

William McKinley Gillum, dit Jazz Gillum, était un chanteur, harmoniciste de blues américain, né à Indianola, Mississippi, le 11 septembre 1904, décédé à Chicago, Illinois, le 29 mars 1966

jazz-gillum1-3d4bc62.jpg

29 Mars 1966 , lors d'une dispute, il a été blessé à la tête et a été déclaré mort à son arrivée à l'hôpital Garfield Park de Chicago. Il est enterré au cimetière Restvale à Worth, Illinois.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 16ans Posté(e)
saintluc62 Membre 4 533 messages
Baby Forumeur‚ 16ans‚
Posté(e)

Kenneth "Buddy" Scott (9 Janvier 1935 - 5 Février 1994) est un guitariste de blues américain.

763px-Buddy_Scott.jpg

Scott est né à Goodman, Mississippi, Mississippi, et venait d'une famille de musiciens de blues de Chicago. Ses deux frères, chanteur et guitariste Howard Walter, ont joué localement, et son fils est Kenneth "Hollywood" Scott. Il a appris à jouer de la guitare par sa mère et de Reggie Boyd. Il est né dans le Mississippi, mais a déménagé à Chicago quand il avait sept ans, et a rejoint le groupe de doo-wop Les Masqueraders. Ses frères ont formé un groupe, Les Frères Scott, Buddy a formé un groupe appelé Scotty et enregistré plusieurs singles tard dans les années 1960. Ils ont joué localement dans les établissements de blues de Chicago. Scott a signé un contrat d'enregistrement avec The Verve en 1993 et ​​sort son premier grand label libération, Bad Avenue, cette année-là, mais il est mort du cancer de l'estomac à Chicago, Illinois, peu de temps après la sortie de l'album

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 16ans Posté(e)
saintluc62 Membre 4 533 messages
Baby Forumeur‚ 16ans‚
Posté(e)

Bonny B, né Su Pheaktra Bonnyface Chanmongkhon à Pôsat au Cambodge, le 20 juillet 1974, est un chanteur et harmoniciste de blues et de gospel, recordman du monde du marathon d'harmonica pendant 24h non-stop dans le Livre Guinness des records.

Bonny_B.jpg

Il a vu le jour en 1974 sous un arbre sacrée le Bagnan. Il passe ses premières années sous le régime de Pol Pot.

En 1978, poursuivi par les Khmers, lui et sa famille se réfugient dans la jungle près de la frontière thaïlandaise. Après trois jours et trois nuits de marche, sans manger, ils se retrouvent enfin en sécurité en Thaïlande.

En 1979, avec l'aide de sœurs catholiques, toute la famille débarque à Fribourg (Suisse) et y obtient l'asile politique.

Il commence l'école en 1980, devant se battre pour être accepté et se faire une place dans la communauté. C'est de 1988 à 1991, alors qu'il est à l'école secondaire, qu'il commence à prendre goût à l'harmonica et à la country music, « à cette époque je copiais et j'écoutais beaucoup de CD de country. »

Un jour, l'école organise une journée d'animation, "ils ont engagé deux bluesmen dont un jouait de l'harmonica; le blues est venu comme ça. Mon premier CD était John Lee Hooker, puis Muddy Waters et Little Walter, Jimmy Reed, Otis Rush, puis tous les vieux bluesmen noirs des années 50".

Délaissant les études, Bonny suit de 1992 à 1995 une formation de pâtissier-confiseur, activité qui lui permettra de subvenir à ses besoins, mais la musique prend une place de plus en plus grande dans sa vie.

En 1992, il forme son premier groupe "Bonny B. and the Spirit of Blues" et jouaient leur premier concert deux mois après leur rencontre. Suivront "Born To Blues" en 1994, "Bonny B. Blues Band" en 1996 et "Bonny B. Band" en 1998.

En parallèle, il joue également en duo avec son petit frère Michel à la guitare. Il est aussi engagé comme sideman avec, entre autres, Tom Cat Blake, Little JC, Kevin Flynn.

Avec ces différentes formations il joue de 50 à 100 concerts par année, en Suisse comme à l'étranger.

En 1994, il ouvre une école d'harmonica et de chant.

En mai 1998, Bonny décide de partir à Chicago à la quête du blues, "il fallait que je me rende sur place, comme en pèlerinage". Ne parlant pratiquement pas anglais, il ne se laisse pas impressionner pour autant et se retrouve "jammant" avec Louisiana Red, Buddy Guy, Jimmy Johnson, Kenny Neal, John Primer, Mc Kenzy ou Bernard Allison dans les clubs mythiques que sont le Blue Chicago, le Buddy Guy Legend's ou le Koko Taylor.

À cours d'argent, il joue dans les bars et les rues de Chicago pour payer son billet retour.

C'est également en 1999 que Bonny décide d'enregistrer un album. Il s'associe avec son vieux complice, le batteur Sal Lombardo, ainsi qu'avec le guitariste Laurent Poget.

Cette collaboration débouchera sur l'album « CAMBODIA » qui sort en Suisse en mars 2000.

Mars 2001, sortie du disque en Europe chez DixieFrog sous le nom de "Something's wrong".

On le retrouve aussi dans plusieurs compilations de blues (notamment "Levis, Blues compilation 2002").

bonny_b-3d69baa.jpg

En 2002, Bonny B. travaille avec plusieurs artistes américains comme Vic Pitts, Michael J. Robinson, Jesse James King, Sugar Blue, Mark Woodward, Napoleon Washington…

Mars 2003, il sort son deuxième album "If this is life" et signe avec le célèbre label Universal Music ainsi que son sponsor "Hohner Harmonica".

"On dit de lui qu'il est l'un des meilleurs harmonicistes et chanteurs de Suisse. Bonny B. n'a pas son pareil pour insuffler la chaleur du blues lors de ses concerts en Suisse ou à l'étranger." Disque Office

Dès octobre 2004, Bonny B. atteint le rythme de 120 concerts par année. Il signe son 1000e contrat et voyage dans toute la Suisse.

Printemps 2005, sortie de son troisième album "I got the blues" sous les labels DixieFrog et Disque Office.

2005: sortie prévue de son premier album "CAMBODIA" ("Something's wrong") aux USA et au Canada avec le label DixieFrog.

Claude Nobs découvre le dernier album de Bonny B. et décide de le faire jouer au Montreux Jazz Festival avec Alice Cooper.

Apparition dans l'émission Garage (TSR 2) lors du vernissage de son dernier album.

En parallèle, il décide de faire découvrir le blues dans les école publiques, secondaires et collèges dans toute la Suisse romande, dans le cadre de concerts pédagogiques sur l'histoire et l'évolution du blues.

2006 : Bonny B. projette d'ouvrir une école au Cambodge pour les enfants déshérités, financée par la vente de son dernier album et par des concerts de soutien.

2007 : lors de sa tournée "James brown Tour" la presse le surnomme le "James Brown Asiatique!"[réf. nécessaire] Bonny B. change de nom d'artiste, il s'appellera Bonny B. Brown pour rendre hommage à l'un de ses maîtres.

Novembre 2007, début de la construction de l'école au Cambodge. Bonny B. a récolté de par ses concerts de soutien la somme de 35 000 CHF pour mener à bien le projet.

2008: Bonny B. est engagé comme harmoniciste responsable des workshops pour Hohner Harmonica dans tous les magasins de musique de Suisse.

Il forme son premier Chœur de Gospel le FRI-GOSPEL SINGERS et organise des Stage de Chant Gospel à GIEZ. Bonny B. est engagé comme enseignant d'harmonica Blues à l'école ETM à Genève.

2009 : le 28 février, Bonny B. se lance dans un pari: devenir le seul harmoniciste au monde à jouer de l'harmonica pendant 24h non-stop pour le Guinness World Records. Tout cela afin de collecter des fonds pour son école au Cambodge. Bonny B. ouvre son premier Blues Club à Fribourg où il organise des concerts de Blues avec des artistes américains.

2010 : Bonny B. ouvre son deuxième Blues Club, le "Rock Bottom Blues&Jazz Club" à Giez en collaboration avec Fabienne Decker. Bonny B. enregistre au mois de mars son 8e album qui est produit en collaboration avec Bob Margolin. Création d'un festival de Blues à Giez les 10-11-12 septembre.

2011 : Tournées avec la première édition BLUES LEGEND TOUR avec FINIS TASBY-BOB MARGOLIN-DAVE RILEY-BOB STROGER Sortie d'un nouvel Album intitulé BONNY B. live at Blues Club Fribourg.

2011 : Enregistrement LIVE de son dernier album au BLUES CLUB FRIBOURG Hommage à Muddy Waters et Pinetop Perkins produit par Bonny B. et Ice B.

2011 : Participation à plusieurs émissions de radio et de télévisions et développe son école BLUE SCHOOL à Genève, Yverdon, Fribourg et Giez

2011 : Création de son premier Festival Phayoun pour récolter des fonds pour maintenir son école au Cambodge. La première édition a été une réussite totale Programmé avec plus de 50 Artistes ! Manifestation dans 3 endroits à Fribourg.

2012 : Il décide de déménager son festival de blues vers Fribourg dans son blues club. Bonny B. est enfin artiste à Hohner Allemagne et est même retenu pour une nomination à l'harmonica chrystal de Belgique comme un des meilleurs harmoniciste du monde. Selectionné par le public. Pendant sa tournée avec Bob Margolin , il enregistre en duo, un album avec ce grand bluesman.

Modifié par saintluc62
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 16ans Posté(e)
saintluc62 Membre 4 533 messages
Baby Forumeur‚ 16ans‚
Posté(e)

Billy Branch (né le 23 octobre 1951 à North Chicago, dans l'Illinois aux États-Unis) est un chanteur-harmoniciste de blues américain.

Billy_Branch_%28blues_musician%29_2.jpg

Natif de North Chicago, en banlieue nord de Chicago, Billy Branch a vécu une grande de partie de son enfance à Los Angeles et n'a connu le blues qu'une fois revenu à Chicago en 1969 pour y fréquenter l'Université (sciences politiques) où il logeait chez son père. Cela l'amène à fréquenter la scène blues locale et à apprendre l'harmonica.

Il joue avec le pianiste Jimmy Walker dont il prit soin au long des années et jusqu'à sa mort entraînée par son diabète, gagne la célèbre « bataille de harmonicas » organisée par Little Mack Simmons. Il fait ses débuts en studio en accompagnant le chanteur de soul-blues Mc Kinley Mitchell et grave ses premiers titres en vedette pour le petit label Barrelhouse en 1975.

Mais c'est surtout lorsque Willie Dixon l'engage dans le Chicago Blues All Stars, au début en tant qu'apprenti de l'harmoniciste attitré de la band Carey Bell, que Billy se fait remarquer du public international du blues par l'ampleur, la chaleur et la précision de son jeu d'harmonica, fortement ancré dans la tradition de Little Walter mais avec une approche personnelle importante. Il fonda ensuite le groupe Sons of the Blues avec le guitariste/chanteur Lurrie Bell et le bassiste J.W.Williams, qui donna les séances légendaires de la collection Chicago-The blues-Today pour Delmark. Depuis, Branch s'est un peu imposé comme l'harmoniciste le plus disponible de Chicago, entre technique et tradition, capable de jouer avec n'importe qui.

Il a participé à plus de deux cent séances d'enregistrement (de Buster Benton à Lou Rawls, Johnny Winter,John Primer....) depuis trente-cinq ans. En compagnie de son groupe les « Sons of the Blues » qui a accueilli ensuite plusieurs excellents guitaristes comme Carl Weathersby, Carlos Johnson, Giles Corey, Minoro Maruyama et chanteuses comme Valerie Wellington, Billy a aussi enregistré plusieurs albums, depuis sa participation à la célèbre anthologie Living Chicago blues (Alligator) jusqu'à ses derniers disques pour Verve-Gitanes.

750px-Billy_Branch_%28blues_musician%29.jpg

Parmi ses meilleurs titres, ceux enregistrés avec Junior Wells, Carey Bell et James Cotton sur Harp Attack (Alligator), excellente réunion d'harmonicistes légendaires de Chicago et sur Where's my money ? (Evidence). Billy Branch apporte dans sa musique une très forte conviction personnelle pour tout ce qui concerne la culture afro-américaine et sa valorisation. Sa renommée internationale est aussi due -outre à deux Grammy Awards pour Harp Attack et Double Take (en due avec Kenny Neal, enregistré en France au studio Lakanal / Montpellier)- au programme éducatif qu'il a créé, The Blues in the Schools, au travers duquel il a communiqué sa passion pour le blues à des milliers d'écoliers dans tous les États-Unis.

Son éducation, sa culture, sa sensibilité artistique et ses immenses qualités humaines le démarquent fortement de la moyenne et lui font bien mériter le titre de Blues Defender. Il est aujourd'hui le seul authentique héritier afro-américain de la tradition d'harmonica blues de Chicago en activité.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 16ans Posté(e)
saintluc62 Membre 4 533 messages
Baby Forumeur‚ 16ans‚
Posté(e)

Howlin’ Wolf, de son vrai nom Chester Arthur Burnett, né le 10 juin 1910 à White Station, près de West Point dans le Mississippi et mort le 10 janvier 1976 à Hines dans l'Illinois, est un musicien de blues américain.

Il a connu différents sobriquets dans sa jeunesse, dus à sa taille et son corps massif (1,98 m pour 136 kg), comme Big Foot ou encore Bull Cow.

howlin-wolf-33f58b.jpg

Chester Arthur Burnett naît le 10 juin 1910 à White Station dans le Mississippi de Dock et Gertrude Burnett qui ont eu cinq autres enfants. Enfant, il chante souvent dans l'églisse baptiste d'Aberdeen. Son prénom lui vient de Chester Alan Arthur, 21e président des États-Unis. Enfant il refuse d'aider ses parents aux tâches de la ferme, ce qui lui vaut d'être chassé de la maison par sa mère qui le confie à Will Young un oncle de l'enfant. Chester est maltraité par cet oncle et à treize ans il fugue.Il revient finalement chez ses parents qui déménagent en 1923 à Ruleville. Là les Burnett travaillent dans une plantation mais ils travaillent aussi à Drew et Doddsville. Chester aide alors son père à s'occuper des plantations de coton ou de maïs. Un peu avant ses dix-huit ans il rencontre Charley Patton qui travaille dans une plantation voisine, la Will Dockery Plantation, et qui l'initie à la guitare. Dès lors, il fréquente de nombreux bluesmen dans ces années 1920 - 1930 comme Dick Bankston, Nathan Scott et Jim Holloway. C'est durant cette période qu'il prend le surnom de Howlin' Wolf, après avoir été aussi surnommé Bull Cow ou Foot .

howlin_wolf2-3d83953.jpg

Il explique ceci sur les origines de son nom de scène, qui veut dire Loup Hurlant : « Ce nom est inspiré par mon grand-père, qui me racontait souvent des histoires de loups dans cette partie du pays. » Il le prévenait que les loups l'attraperaient s'il n'était pas sage. Au cours des années 1930 il apprend aussi l'harmonica auprès de Sonny Boy Williamson II qui est le mari de sa demi-sœur et voyage avec d'autres musiciens de blues tels que Robert Johnson, Johnny Shines, Honeyboy Edwards, Robert Junior Lockwood et Son House. C'est à la même période qu'il se marie pour la première fois avec la sœur de Willie Brown. Il se remariera plus tard avec Lillie Handley avec qui il restera jusqu'à sa mort. En 1941, il est appelé sous les drapeaux mais il reste cantonné à Seattle où il joue souvent pour les soldats, bien que cela ne l'enchante guère. Après la guerre il retourne travailler dans les champs pour finalement décider de se consacrer à la musique et de former son propre groupe.

Avant cela il quitte le Mississippi pour l' Arkansas où il devient DJ d'une radio locale, KWEM, à West Memphis à partir de 1948. C'est donc là qu'il recrute les autres membres du groupe dans lequel se succèderont les harmonicistes Little Junior Parker et James Cotton et les guitaristes Matt Murphy, Pat Hare et Willie Johnson. Burnett en profite pour abandonner la guitare traditionnelle au profit de la guitare électrique. En 1951, il enregistre son premier titre Moanin' at Midnight (avec Ike Turner au piano) pour le label Sun de Sam Phillip. Ce disque sera suivi de quelques autres, comme How Many More Years (avec encore Turner au piano), toujours pour cette maison de production.Moanin' at Midnight et How Many More Years seront des succès et se classeront dans les hits-parades américains de Rythm'n'Blues. À la fin de 1952, il déménage à Chicago. À partir de cette date, il enregistre de nombreux titres pour la maison de disques Chess Records, dont Evil et I'm the wolfen 1954, Smokestack lightnin en 1956 , Sittin' on top of the world en 1957,, aux côtés de James Cotton et de Hubert Sumlin. Willie Dixon, le compositeur et arrangeur attitré de Chess, lui écrit également plusieurs titres qui seront des succès et restent des classiques du blues : Wang dang doodle et Back Door Man en 1960,The Red Rooster et I ain't Superstitious en 1961, etc., aux côtés de James Cotton et de Hubert Sumlin. Dixon devient le contrebassiste dans le groupe de Howlin' Wolf, aux côtés de James Cotton et de Hubert Sumlin. Cependant ces succès restent cantonnés aux états du Sud, alors que dans ceux du Nord ils sont ignorés. Ils atteindront malgré tout les côtes anglaises et feront partie des influences de jeunes musiciens anglais comme les futurs membres des Rollling Stones ou des Yardbirds.

howlin-wolf-3d8395f.jpg

Durant les années 1950 et 1960, il se produit régulièrement dans les clubs de Chicago2. De 1961 à 1964, il participe à des tournées en Europe dans le cadre de l'American Blues Festival, aux côtés de James Cotton et de Hubert Sumlin et en 1962 il joue au premier International Jazz Festival, de Washington. En 1968, il participe au festival folk de l'université de Chicago. Ces années 1960 sont très riches avec de nombreux enregistrements, des concerts et des tournées américaines et européennes. Parmi les disques produits durant cette période, l'album London Sessions marque l'influence qu'Howlin' Wolf peut avoir sur les musiciens anglais de rock. En effet, Howlin'Wolf est accompagné d'Éric Clapton, Steve Winwood, Bill Wyman et Charlie Watts qui reconnaissent ainsi ce qu'ils doivent au vieux bluesman. Cependant, la santé de Howlin' Wolf s'affaiblit et à la fin des années 1960, il est victime d'une attaque cardiaque. En 1972, il est fait docteur Honoris causa de l'université Columbia à Chicago. En 1975, malade, il est admis à l'hôpital à Hines dans l'Illinois où il meurt le janvier 1976 d'un cancer des reinsA 6. Il est enterré au cimetière de Oak Ridges à Hillside dans l'Illinois.

Il continue sa carrière jusqu'à sa mort, apprécié du public blanc et reconnu comme l’une des grandes figures du Blues contemporain. Eric Clapton, qui lui a notamment repris Spoonful, paya sa pierre tombale

Howlin' Wolf fut un des premiers bluesmen a électrifié sa guitare qui souvent donne un son sursaturée

Grâce à sa voix puissante et rocailleuse ponctuée de phrases d'harmonica - la phrase de Sitting on top of the world ressemble à celle de Come on in my kitchen de Robert Johnson - Howlin’ Wolf s’est créé un style bluesy particulier facilement reconnaissable. D'ailleurs, même si c'est aussi un joueur de guitare, il s'entoure d'autres guitaristes pour se concentrer sur son chant « exceptionnel »

L'art de Howlin 'Wolf apparaît aussi dans ses prestations scéniques qualifiées de « tragique(s) et incantatoires(s) » qui le voient comme une véritable bête de scène

Howlin'Wolf a influencé de nombreux musiciens blancs ou noirs, anglais ou américains comme : Cream, John Fogerty, Little Wolf, les Rolling Stones, Johnny Shines, The Yardbirds, etc

howlin-wolf-3d8396d.jpg

De nombreux albums et compilations existent, de qualité de performance et d’enregistrement diverses. Les albums suivant sont cependant recommandés[réf. nécessaire] :

Moanin' in the Moonlight (1959)

Howlin’ Wolf (1962)

The Real Folk Blues (1966)

The Super Super Blues Band (1967), avec Muddy Waters et Bo Diddley

The Howlin' Wolf Album (1969)

Going Back Home (1971)

The London Howlin’ Wolf Sessions (1971), avec Eric Clapton, Steve Winwood, Bill Wyman et Charlie Watts.

The Chess box, coffret de 3 CD qui couvre sa carriere chez Chess Records de 1951 à 1973

Back Door Wolf (Chess 50045)

His Best (1997)

Smokestack Lightning: The Complete Chess Masters 1951-1960 (4CD) (Hip-O Select) (2011)

En 1975, il est récompensé au festival de Montreux pour son album Back Door Wolf. En 1980 Howlin'Wolf est inscrit Blues Hall of Fame et en 1991 au Rock and Roll Hall of Fame

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 16ans Posté(e)
saintluc62 Membre 4 533 messages
Baby Forumeur‚ 16ans‚
Posté(e)

Aaron Thibeaux Walker ou T-Bone Walker ou Oak Cliff T-Bone (né le 28 mai 1910 à Linden au Texas et mort le 16 mars 1975) était un guitariste, chanteur et compositeur de blues américain.

220px-T-Bone_Walker,_American_Folk_Blues_Festival_1972_%28Heinrich_Klaffs_Collection_46%29.jpg

Il naît à Linden dans le Texas, d'origines africaine et cherokee et il est de nationalité Americaine. Sa famille déménage vite dans le sud de Dallas. Il y rencontre Blind Lemon Jefferson qui l'initiera au blues. D'abord danseur de claquettes dans les vaudevilles, également pianiste, il devient vite un solide guitariste, chanteur et compositeur.

Son style est cerné dès 1942 sur les enregistrements Mean Old World, et I Got a Break avec le pianiste Freddie Slack. On peut y entendre quelques-uns des premiers solos de guitare électrique du blues. D'autres, comme Junior Barnard, l'avaient précédé sur cet instrument dans le groupe de western swing de Bob Wills, ou Les Paul et Charlie Christian dans le domaine du jazz.

En 1947, il triomphe avec sa nouvelle composition, le blues lent Call It Stormy Monday, le premier gros succès du blues où la guitare électrique est au premier plan.

Toute sa carrière, il a travaillé avec de nombreux musiciens de grande qualité, y compris Teddy Buckner (trompette), Lloyd Glenn (piano), Billy Hadnott (basse), Bumps Myers et Jack McVea (saxophone ténor).

Il est reconnu comme un des meilleurs guitaristes dans le domaine du Blues, ayant influencé entre autres le célèbre B. B. King.

En 2003, le magazine Rolling Stone le classe à la 47e position de sa liste des 100 meilleurs guitaristes de tous les temps.

Discographie:

The beginning, 1929 - 46 (EPM);

Le coffret The complete recordings of T-Bone Walker, 1940-54 (Mosaic Records), superbe mais coûteux. Le mieux est d'acquérir les indispensables;

The complete Black & White recordings (Capitol blues), coffret de 3 CD qui reprend tout ce qu'il a enregistré pour Capitol Records et;

The Complete Imperial recordings (EMI) qui regroupe tous ses titres Imperial, sans en oublier bien entendu;

T-Bone blues (Atlantic)

Enregistrements

T-Bone blues, 1941

Call it stormy monday, 1947

Got a Break

Mean old world

T-Bone jumps again

Long skirt baby blues

T-Bone Shuffle

Disque-hommage

I Got The T-Bone Walker Blues de Roy Gaines (Groove Note, 1999)

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 16ans Posté(e)
saintluc62 Membre 4 533 messages
Baby Forumeur‚ 16ans‚
Posté(e)

Marion Walter Jacobs, dit Little Walter, est un chanteur, harmoniciste et guitariste de blues américain, né à Marksville, Louisiane, le 1er mai 1930, décédé à Chicago, le 15 février 1968. Connu pour son caractère querelleur et acariâtre, il mourut accidentellement lors d'une rixe de rue. Révolutionnant les techniques existantes de l'harmonica blues, utilisant le microphone comme caisse de résonance externe à son instrument, il est surtout réputé pour sa technicité et sa virtuosité qui fascinait dit-on les saxophonistes de jazz.

little-walter-3-3da945f.jpg

En 1947, Marion Jacobs arrive à Chicago ; il fait ses premiers enregistrements dès 1947, et reste associé à Muddy Waters jusqu'au début des années 50. Il enregistre le 12 mai 1952 la chanson Juke : c'est le premier succès d'un morceau d'harmonica dans les charts R&B.

Jacobs "Little Walter" a accompagné à l'harmonica de nombreux artistes : outre Muddy Waters (ses chansons "I just want to make love to you" et "Forty days and forty nights" pour Chess Records ont permis à Little Walter d'enregistrer parmi ses meilleurs solos), citons entre autres John Brim, Memphis Minnie, Johnny Shines, Bo Diddley, Shel Silverstein, Otis Rush, Robert Nighthawk, Floyd Jones, Johnny Young et Rocky Fuller

Son titre Temperature a été repris par Aerosmith sur leur album de reprises Honkin' On Bobo. Willie Dixon dit de lui : Little Walter était un très grand harmoniciste, mais Big Walter - nous l'appelions Big Walter - était un harmoniciste d'Enfer. Big Walter a de très nombreuses fois créé l'ambiance avec un harmonica dont les gens disaient qu'il était dans les mains de Little Walter. En quelque sorte, il a appris à jouer à Sonny Boy Williamson, Little Walter et tous ces gars-là.

Il a été intronisé au Rock & Roll Hall of Fame le 10 mars 2008.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Annonces
Maintenant

Rejoindre la conversation

Vous pouvez publier maintenant et vous inscrire plus tard. Si vous avez un compte, connectez-vous maintenant pour publier avec votre compte.

Invité
Répondre à ce sujet…

×   Collé en tant que texte enrichi.   Coller en tant que texte brut à la place

  Seulement 75 émoticônes maximum sont autorisées.

×   Votre lien a été automatiquement intégré.   Afficher plutôt comme un lien

×   Votre contenu précédent a été rétabli.   Vider l’éditeur

×   Vous ne pouvez pas directement coller des images. Envoyez-les depuis votre ordinateur ou insérez-les depuis une URL.

Chargement

×