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Areva tente de faire censurer par Free le site web de l'Observatoire du nucléaire avant même que la Justice ne tranche !


eklipse

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Membre, Dazzling blue², 53ans Posté(e)
eklipse Membre 14 471 messages
53ans‚ Dazzling blue²,
Posté(e)
Areva tente de faire censurer par Free le

site web de l'Observatoire du nucléaire

avant même que la Justice ne tranche !

La société radioactive Areva a assigné l'Observatoire du nucléaire devant le Tribunal de grande instance de Paris à la date du 1er février 2013, se considérant diffamée par des informations et commentaires concernant les curieux versements financier d'Areva au budget du Niger.

Pourtant, sans attendre le verdict de la justice qu'elle a elle-même saisie (cf assignation à comparaître ), la société Areva met en demeure l'hébergeur Free pour l'amener sous 48 heures à censurer le site web de l'Observatoire du nucléaire (cf courrier à Free du cabinet d'avocats d'Areva)

Ce dernier a demandé aux services juridiques de Free de répondre à Areva que la moindre des choses était d'attendre le verdict de la justice avant de décréter que tel ou tel contenu était "diffamatoire". Mais il est impossible à cette heure de savoir si Free va céder devant les pressions d'Areva.

L'Observatoire du nucléaire dénonce les méthodes d'Areva qui relèvent de l'intimidation et bafouent la liberté d'expression, la présomption d'innocence et l'indépendance de la Justice.

-------- Message original --------

Sujet: Fw:

Date : Tue, 15 Jan 2013 12:00:03 +0100

De : Service contentieux <scontentieux@iliad.fr>

Pour : <contact@observatoire-du-nucleaire.org>

Monsieur,

Nous vous prions de trouver ci joint le courrier recommandé que nous avons recu des avocats de la société AREVA concernant le contenu du site observ.nucleaire.free.fr dont vous êtes le responsable. En conséquence, nous vous prions de prendre les mesures utiles qui s'imposent, dans un délai de 48 heures, à compter de ce jour et de nous le confirmer par écrit.

Dans cette attente, nous vous prions de croire, Monsieur, à l'assurance de nos sentiment distingués.

Le service juridique de FREE

http://observ.nucleaire.free.fr/

:mef:

http://fr.wikipedia.org/wiki/Stéphane_Lhomme

Stephane_Lhomme_Observatoire_du_Nucleaire_France.jpg

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Membre, Posté(e)
GuyMoquette Membre 1 651 messages
Baby Forumeur‚
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Areva les terroristes internationauux.

Avec le soutien de l'etat francais... c'est vrai qu'il faut mettre en avant la mafia du nucléaire dans notre ripoublique...

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Invité yakiba
Invités, Posté(e)
Invité yakiba
Invité yakiba Invités 0 message
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la neutralité du net ils connaissent pas arevasleep8ge.gif

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Membre, Posté(e)
nana89 Membre 902 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Bonjour, malheureusement je ne suis pas du tout surprise, c'est toujours les meme méthodes à savoir la censure, si les gens savaient ils s'indigneraient et réagiraient :

Nucléaire

Comment Areva laisse mourir ses travailleurs au Niger

Les Français s’éclairent et se chauffent grâce à leur travail : ces centaines de mineurs nigériens qui ont passé 20 ou 30 années de leur vie à extraire de l’uranium pour Areva. De l’uranium qui, importé en France, alimente ensuite nos 58 réacteurs nucléaires. Souvent victimes des effets des radiations, ils souffrent et meurent aujourd’hui dans l’indifférence. Pas question de reconnaître leurs maladies professionnelles. Combien de temps le leader français du nucléaire continuera-t-il à les mépriser ?

reportage : Mon lien

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Membre, Posté(e)
Apocalypse 666 Membre 49 messages
Baby Forumeur‚
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C'est trés juste nana !

C'est une véritable hécatombe là bas dans l'indifférence totale

De toutes évidences, la guerre au mali que la france mène, n'est pas une guerre pour délivrer le pays du terrorisme, belle pirouette hypocrite, comme si la france comme tu le montres dans ce lien a une quelconque compassion pour les humains qui souffrent, non, le but caché ce n'st pas la paix, c'est la sécurisation du pillage des ressources de l'afrique

Ce qu'on appelle le terrorisme est en fait la réaction légitime des révoltés des pays envahis qui en ont marre de se faire voler par l'occident, il est vrai qui sont récupérés par les mouvement extrémistes religieux

Imaginez un instand que des sénégalais ou des australiens, par hasard, arrivent avec leur chars et leurs ingénieurs et s'appropient un gisement dans notre cher pays, seriez vous d'accord ?

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Membre, 46ans Posté(e)
epmd71 Membre 10 304 messages
Baby Forumeur‚ 46ans‚
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ce qui s'apppelle voir que la partis emmerger de l'iceberg :dort:

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Membre, Dazzling blue², 53ans Posté(e)
eklipse Membre 14 471 messages
53ans‚ Dazzling blue²,
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Membre, Dazzling blue², 53ans Posté(e)
eklipse Membre 14 471 messages
53ans‚ Dazzling blue²,
Posté(e)
NUCLÉAIRE

Comment Areva laisse mourir ses travailleurs au Niger

PAR EMMANUEL HADDAD (14 JANVIER 2013)

Les Français s’éclairent et se chauffent grâce à leur travail : ces centaines de mineurs nigériens qui ont passé 20 ou 30 années de leur vie à extraire de l’uranium pour Areva. De l’uranium qui, importé en France, alimente ensuite nos 58 réacteurs nucléaires. Souvent victimes des effets des radiations, ils souffrent et meurent aujourd’hui dans l’indifférence. Pas question de reconnaître leurs maladies professionnelles. Combien de temps le leader français du nucléaire continuera-t-il à les mépriser ? Reportage.

L’extraction minière d’uranium au Niger serait-elle l’une des activité les plus sûres au monde ? Areva y exploite deux mines depuis le début des années 1970 [1], et emploie aujourd’hui 2 600 personnes. Or, en un demi-siècle, seuls sept dossiers de maladies professionnelles d’employés travaillant dans les mines d’uranium d’Arlit et Akokan, dans le Nord-Niger [2], ont été validés par la sécurité sociale nigérienne. Et sur les sept travailleurs victimes de pathologies professionnelles, cinq sont des expatriés français, indique Ousmane Zakary, du Centre de sécurité sociale de Niamey. Seuls deux mineurs nigériens sont concernés, alors que le personnel nigérien constitue 98% des employés d’Areva sur place. Une performance sanitaire !

L’extraction d’uranium ne serait-elle pas plus dangereuses pour la santé des travailleurs que la culture d’oignon ou de mil ? Les Français, dont une large part de l’électricité est produite grâce au minerai nigérien – qui alimente un tiers des 58 réacteurs nucléaires – doivent-ils se réjouir de l’attention portée par Areva à la santé de ses salariés ?« Les mineurs d’uranium sont exposés à des radiations ionisantes tant par irradiation externe qu’interne. Ils sont exposés dans les carrières d’uranium, les mines souterraines, les usines d’extraction de l’uranium, mais aussi à leur domicile et en ville », décrit pourtant Bruno Chareyron, directeur du laboratoire de la Commission d’information et de recherche indépendantes sur la radioactivité (Criirad). L’organisme a réalisé de nombreuses analyses sur la présence de gaz radioactifs dans l’air, l’eau et l’alimentation à Arlit. Dans cette zone, 35 millions de tonnes de déchets radioactifs sont empilés à l’air libre depuis le début de l’exploitation. Au gré du vent, du gaz radon et ses dérivés s’en échappent. Des substances « classées cancérigènes pour l’homme par l’IARC [Centre international de recherche sur le cancer] dès 1988 », précise l’ingénieur en physique nucléaire.

Pas de suivi médical pour les anciens mineurs

Pourquoi n’y a-t-il pas plus de maladies professionnelles déclarées ? Soit Areva est effectivement exemplaire, soit ces maladies professionnelles sont dissimulées, écartées des études et des statistiques. Au Centre de sécurité sociale de Niamey, la capitale nigérienne, Ousmane Zakary esquisse une réponse. C’est le médecin des filiales d’Areva en charge de l’extracion (la Somaïr et la Cominak) qui doit alerter la sécurité sociale de l’existence d’une maladie professionnelle au sein de son personnel. Puis un médecin du travail mène une contre-expertise. Or « de nombreux ouvriers se plaignent que le médecin de la Cominak leur pose des problèmes pour déclarer leur maladie professionnelle. On essaye de leur cacher leur situation de santé », témoigne Ousmane.

Pire : seuls les mineurs en activité peuvent recevoir une prise en charge sanitaire de l’État nigérien. « Il n’y a pas de suivi médical pour les anciens mineurs. Pourtant les maladies liées à la radiation se déclarent souvent des années plus tard, décrit Ousmane. « Il y a quatre ans, le directeur adjoint d’Areva au Niger et son DRH sont venus pour en savoir plus sur la situation des anciens mineurs ». Cette visite n’a rien changé : les anciens travailleurs des mines d’uranium du Niger ne sont toujours pas couverts par leur ancienne entreprise ou par l’État.

suite

http://www.bastamag.net/article2858.html

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Membre, Dazzling blue², 53ans Posté(e)
eklipse Membre 14 471 messages
53ans‚ Dazzling blue²,
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L’industrie nucléaire française procède à un véritable pillage au Niger

Par Sophie Chapelle (26 octobre 2009)

Depuis 40 ans, la multinationale Areva puise abondamment dans les ressources d’un des pays les plus pauvres de la planète. Le Niger pourrait demain devenir le deuxième producteur mondial d’uranium. Pourtant, le pays figure à la dernière place de l’indicateur de développement humain. C’est dans cette absence de partage des richesses et sur fond de crise institutionnelle, que se profile une catastrophe sociale, environnementale et économique. Produire ici de l’électricité d’origine nucléaire a pour corollaire, là-bas, contaminations radioactives et désertification.

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Areva, champion français de l’industrie nucléaire, le clame fièrement : sa nouvelle mine d’uranium d’Imouraren, au Niger, sera la plus importante d’Afrique et la deuxième au monde. Areva répète avoir « fait du développement durable la clé de voûte de sa stratégie industrielle avec la triple ambition d’une croissance rentable, socialement responsable et respectueuse de l’environnement ».

Dans le cadre de cette stratégie, Areva a organisé le 16 mai dernier à Agadez, dans le nord du Niger, « une audience publique et un atelier de validation de l’étude d’impact environnemental d’Imouraren ». La multinationale de l’atome se serait-elle reconvertie à un soudain souci de transparence ? « Un écran de fumée », selon le collectif Areva ne fera pas la loi au Niger, au moment où - coïncidence ? - l’état d’exception est décrété sur la région d’Agadez. Dénonçant l’impossibilité de consulter le rapport provisoire, la mise à l’écart du comité Ad-hoc, la réduction du temps imparti à la consultation, le collectif associatif demande de disposer de cette étude d’impact et d’une contre-expertise scientifique indépendante. Il attend toujours.

Areva, éco-responsable ?

Derrière les grands discours socialement responsables et respectueux de l’environnement se cache une toute autre réalité. Des études indépendantes ont d’ores et déjà été menées. La Commission de recherche et d’information indépendantes sur la radioactivité (CRIIRAD) révèle que les eaux distribuées dans la ville minière d’Arlit, où opère Areva, ne sont pas aux normes de potabilité : d’après les prélèvements de 2004 et 2005, le taux de contamination de ces eaux dépasse de 7 à 110 fois les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé ! Toujours selon la Criirad, des boues radioactives et d’énormes masses de déchets radioactifs, les « stériles », sont stockées à l’air libre. La société civile nigérienne, via l’association Aghir In Man ou le réseau Rotab, ont tenté d’alarmer Areva et les responsables politiques nigériens sur la question. En vain. A ce jour, rien n’a été fait pour revoir la gestion de ces sites uranifères, selon le collectif Areva ne fera pas la loi au Niger.

carriere_uranium_niger-9dbe9.jpg

Il n’y a pas que la contamination radioactive qui pose problème. Areva, et d’autres industries minières, contribuent à la désertification du pays. « L’économie pastorale est en train de disparaître dans le Nord du Niger, région où s’installent les miniers du monde entier. On va vers une catastrophe environnementale et économique », prévient l’hydrogéologue Alain Joseph. L’élevage extensif - principale source de revenus d’un des Etats les plus pauvres de la planète - mené par les Touaregs, les Peulhs et les tribus arabes Kounta dans l’immense plaine de l’Irhazer est fortement remis en cause par l’assèchement des nappes phréatiques d’Agadez (nord du Niger), seule ressource en eau de la région. La cause de leur épuisement ? L’octroi de concessions minières : 139 permis de recherche et d’exploitation ont été vendus en moins d’un an. L’eau des nappes est acheminée vers des mines de charbon qui alimente en électricité les installations d’Areva à Arlit.

Un comportement prédateur

A Akokan et Arlit, les sociétés Cominak et Somaïr, dont Areva est l’opérateur, ont déjà épuisé à 70% l’aquifère carbonifère au nord du Tarat, à raison de 22 000 m3/j depuis 38 ans. Ces deux sociétés envisagent d’utiliser un pipeline de 30 km et de déplacer leurs pompages vers l’ouest, dans la nappe des grès d’Agadez. « C’est significatif du comportement prédateur minier : on s’installe, on prend le maximum et après moi, le désert, s’insurge Alain Joseph. Non content d’avoir vidé l’aquifère du Tarat, Areva s’installe maintenant à Imouraren. Bien d’autres pays, la Chine, le Canada, l’Inde, l’Australie, se ruent sur les ressources du sous-sol nigérien. Nous allons assisté à un assèchement rapide de cette nappe. Comment vont vivre les pasteurs si les sources sont épuisées ? Comment vont-ils se déplacer dans un univers qui va être maintenant essentiellement minier ?

suite

http://www.bastamag....article716.html

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Membre, Dazzling blue², 53ans Posté(e)
eklipse Membre 14 471 messages
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http://blogs.mediapart.fr/blog/patrig-k/170113/uranium-2013-fin-des-livraisons-russes-aux-usa

Les richesses du Mali, ce que l'on ne nous dit pas.
02 octobre 2012 Par Patrig K


France Culture & l'émission "Terre à Terre" qui est diffusée le samedi de 7h à 8h, a choisit au mois d'octobre le thème du nucléaire

samedi 6 octobre : Exploitation de la mine d'uranium de Faléa au Mali, avec Many Camara

Vidéos: Interview Many Camara, universitaire résidant à Angers, qui est le représentant en France de Faléa 21. Il présente la situation générale de l’exploitation des richesses minières maliennes. Dans une 2e partie il exposera les objectifs du projet citoyen Faléa 21. Par T. Gourichon. CitiZen Nantes. Août 2010


Many Camara© Par blogbreil







http://blogs.mediapart.fr/blog/patrig-k/021012/les-richesses-du-mali-ce-que-lon-ne-nous-dit-pas
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Membre, Dazzling blue², 53ans Posté(e)
eklipse Membre 14 471 messages
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L'Observatoire du nucléaire craint pour sa survie avec le procès Areva

Publié le 29.01.2013, 21h19

Stéphane Lhomme, directeur de l'Observatoire du nucléaire, a indiqué mardi craindre pour la survie de cet organe écologiste, à quelques jours du procès en diffamation que lui intente le groupe nucléaire Areva vendredi devant le tribunal correctionnel de Paris.

Faisant le compte des condamnations demandées par Areva -- insertions dans la presse, dommages et intérêts --, et des frais d'avocats, M.

Lhomme a craint une dépense à hauteur de quelque 30.000 euros, estimant que ce serait alors "la clé sous la porte" pour l'Observatoire, qui se veut un "organisme indépendant de surveillance de l'industrie nucléaire".

"C'est évidemment l'objectif d'Areva qui ne supporte pas d'être critiquée sur ses activités", a-t-il estimé auprès de l'AFP.

LObservatoire du nucléaire avait en effet appelé "corruption", en décembre dernier, un versement de 26 millions d'euros qu'Areva aurait fait au gouvernement nigérien en dédommagement d'un retard des travaux que l'entreprise devait entreprendre pour ouvrir une nouvelle mine d'uranium à Imouraren, au centre du Niger.

M. Lhomme a remarqué que, selon certaines sources, l'argent aurait été versé concomitamment à l'acquisition d'un avion par la présidence nigérienne, et estimé que, "s'il s'agissait d'un véritable dédommagement, alors c'est en centaines de millions d'euros qu'il faudrait compter".

"Ici, ce n'est pas lÉtat souverain du Niger qui taxe la multinationale, mais Areva qui, comme un généreux donateur, donne une somme dont elle choisit le montant", a-t-il affirmé, y voyant "la continuation de la politique de Françafrique" dans la région.

Areva s'était dite en décembre "victime d'une grave atteinte à l'image, la réputation et l'honneur, constituée sur la foi de propos calomnieux et mensongers", après la dénonciation de l'Observatoire du nucléaire.

M. Lhomme, candidat malheureux à la primaire des écologistes pour la présidence de la République, a dénoncé aussi dans cette affaire l'attitude du ministre EELV du développement, Pascal Canfin, "qui défend le fait qu'on n'a pas à s'immiscer dans les échanges entre deux partenaires".

"J'ai eu le soutien du NPA et du Parti de Gauche, mais absolument pas d'EELV dans cette affaire", a-t-il regretté, estimant qu'il aurait vendredi en face de lui au tribunal "Areva soutenue par le gouvernement PS-EELV".

Il a cependant rendu hommage au maire EELV de Bègles (Gironde) Noël Mamère pour "rester très virulent sur le nucléaire et la politique française en Afrique".

http://www.leparisien.fr/bordeaux-33000/l-observatoire-du-nucleaire-craint-pour-sa-survie-avec-le-proces-areva-29-01-2013-2524771.php

Areva au Niger, Lhomme qui dérange

Par Emmanuel Haddad| 21 janvier 2013

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Le 1er février, le militant antinucléaire Stéphane Lhomme sera appelé à la barre, après avoir dénoncé la corruption d’Areva au Niger. Dans ce pays frontalier du Mali où l’armée française opère depuis une dizaine de jours, la France prend un tiers de l’uranium dont elle a besoin. Non sans quelques arrangements, s’insurge le militant.

« Tu vois, nous sommes le quatrième pays producteur d’uranium au monde et nous n’avons même pas de lampadaires. » Maina, membre de l’association Alternative Niger, marche à tâtons dans les rues de Niamey, dépourvues d’éclairage public. Ce qui l’énerve le plus, c’est de savoir que l’uranium nigérien, extrait par Areva et exporté vers la France, éclaire au même moment les routes et les places publiques françaises. Le paradoxe est saisissant : tandis qu’un tiers du minerai jaune utilisé par les 58 réacteurs nucléaires français provient du pays de Maina, le Niger importe les trois quarts de son électricité du Nigéria.

Maina ignore toutefois qu’en France, ce paradoxe exaspère au moins autant que lui Stéphane Lhomme, le fondateur de l’Observatoire du Nucléaire. Depuis sa vigie citoyenne basée à Saint-Macaire, en Gironde, il surveille les moindres faits et gestes de l’industrie nucléaire française, des malfaçons de l’EPR de Flamanville construit par EDF aux manœuvres d’Areva pour s’accaparer, depuis plus de 40 ans, l’uranium nigérien à un coût réduit.

Dans cette lutte à la David contre Goliath, le militant écologiste est tombé sur une arme de taille le 11 décembre dernier : selon l’AFP Areva aurait offert 26 millions d’euros au Niger pour boucler son budget 2013 et une partie de ces fonds va être utilisée par le gouvernement nigérien pour acheter un nouvel avion présidentiel à Mahamadou Issoufou. « Ce don est une humiliation pour les citoyens du Niger », estime-t-il. Car en parallèle, l’Etat nigérien ne tire que 5% de son PIB des recettes de l’exploitation de l’uranium. Ni une ni deux, il publie un communiqué pour dénoncer un acte de « corruption, probablement sur le plan légal et assurément sur le plan moral », de la part d’Areva, qui entend ainsi « perpétuer sa mainmise sur les réserves d’uranium du Niger. »

Stéphane Lhomme souligne que le cadeau budgétaire d’Areva vient mettre un terme aux critiques du gouvernement, qui multipliait récemment les prises de parole pour dénoncer le manque-à-gagner du Niger face à Areva : « Les déclarations faites de temps à autre par des politiciens nigériens visent plus certainement à obtenir quelques avantages de la part de l’ancienne puissance coloniale, mais assurément pas à remettre en cause le "business de l’uranium", qui n’a pourtant rien apporté de bon au peuple du Niger, qui reste un des plus défavorisés de la planète... » Du côté d’Alternative Niger on s’interroge : « Si c’est un cadeau, quelle est alors la contrepartie qu’attend Areva ? »

Uranium contre réélection

Le problème, c’est qu’Areva dément tout transfert monétaire aux autorités nigériennes et attaque dans la foulée L’Observatoire du Nucléaire pour diffamation. Et bien que l’AFP, avait recueilli l’information de la bouche même du président du groupe parlementaire du parti au pouvoir, le gouvernement nigérien dément aussitôt avoir reçu le moindre franc CFA de la part de l’entreprise française. Le 1er février 2013, le militant anti-nucléaire devra se défendre face aux avocats d’Areva. Ce procès met en péril l’existence de l’Observatoire du nucléaire qui, outre les frais de justice, risque une amende de 25 000 euros.

Inquiet mais pas abattu, Stéphane Lhomme est revenu quelques semaines plus tard, en 2013, avec un nouvel argument pour dénoncer les relations clientélistes entre Areva et le Niger. Le 14 janvier, il publie le compte-rendu confidentiel d’une réunion tenue en novembre 2012 entre trois membres de la direction d’Areva et M. Hassoumi, le directeur du cabinet de la présidence de la République nigérienne. On y apprend qu’Areva s’apprête à distribuer 35 millions d’euros au gouvernement nigérien, « en prenant en compte le manque à gagner généré par le report probable du projet Imouraren ». Imouraren, c’est la future plus grande mine d’uranium d’Afrique située au Nord-Niger, avec des réserves de 100 000 tonnes d’uranium, détenue à 57% par Areva. Confirmée, la promesse de transfert d’Areva au Niger, malgré son démenti officiel un mois plus tard ! Le leader français va d’ailleurs se contredire en janvier 2013 en annonçant officiellement qu’il versera bien 35 millions d’euros à l’Etat sahélien.

Les révélations du document confidentiel ne s’arrêtent pas là. Les représentants d’Areva y annoncent que la mine d’Imouraren ne sera pas inaugurée avant mi-2016, voire en 2017. M. Hassoumi rappelle alors aux représentants d’Areva que « l’année 2015 est une échéance politique importante qu’il convient de ne pas dépasser pour un démarrage du projet Imouraren », car l’ouverture de la mine « correspond à un projet majeur du président ». Sur ce, ils s’engagent à avancer le lancement de la production à 2015. Interprétation du président de l’Observatoire du Nucléaire : « dans la mesure où l’entreprise Areva pourra continuer à s’accaparer à bas prix l’uranium du Niger, elle organisera à la mi-2015 une jolie cérémonie pour simuler le début de la production d’uranium à Imouraren et permettre ainsi au Président nigérien sortant d’en tirer parti pour sa réélection début 2016. »

Dans l’attente de son procès, qu’il envisage désormais avec confiance, le militant réitère ses accusations contre Areva. Il a même trouvé le temps de publier sur Rue89 une tribune où il déclare que la guerre au Mali n’a d’autre visée que de sécuriser l’approvisionnement français en uranium. Il est égalament à l’initiative d’une cyberaction lancée le 15 janvier incitant les citoyens français à demander la vérité sur l’avion présidentiel d’Areva au Niger.

Mise sur écoute, gardes à vue...

Stéphane Lhomme n’en est pas à son premier combat contre l’industrie nucléaire. Porte-parole du réseau Sortir du Nucléaire entre 2002 et 2010, il avait publié en novembre 2003 un document confidentiel défense, où l’on apprenait que le futur réacteur EPR était vulnérable à une attaque d’avion. Or ce réacteur de troisième génération, qui s’est depuis révélé plus coûteux que rentable, était alors l’espoir commercial d’EDF. Face à ce militant zélé, le fournisseur d’électricité publique avait donc opté pour la méthode forte et placé M. Lhomme sur écoute avec la collaboration de l’entreprise suisse SecureWyse. Le militant écologiste subira aussi deux gardes à vues et une perquisition, histoire de calmer sa curiosité mal placée.

Malgré le soutien parlementaire et médiatique, il n’a toujours pas obtenu justice face à EDF : « Après avoir déposé plainte contre EDF pour complicité et recel d’intrusion frauduleuse dans un système informatique, j’ai été entendu à deux reprises par les gendarmes, la seconde fois en décembre 2010. Depuis, le Parquet fait le mort ! La plainte n’est pas classée... ni instruite. Il est clair qu’il y a une volonté de ne rien trouver », estime le militant.

Le 1er février prochain, il espère que cette fois la justice lui donnera raison face à Areva. Et que que l’écho médiatique du procès enverra un signal de solidarité à Maina et aux Nigériens, toujours privés d’éclairage public.

http://www.regards.fr/web/d-edf-a-areva-lhomme-a-abattre,6133

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Membre, Dazzling blue², 53ans Posté(e)
eklipse Membre 14 471 messages
53ans‚ Dazzling blue²,
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Procès Areva : dans un an !

L'Observatoire du nucléaire

dénonce la lenteur de la justice

- Le procès est finalement fixé au vendredi... 20 décembre 2013 : pratiquement dans un an !

- Ce délai insensé permet à Areva de maintenir la pression sur l'Observatoire du nucléaire

- L'Observatoire maintient toutes les accusations portées contre Areva... et va continuer à agir

suite

http://observ.nucleaire.free.fr/observ-denonce-lenteur-justice.htm

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Membre, ♪ ♫ ♪ ♫, Posté(e)
Herman1 Membre 11 499 messages
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Un vrai scandale ce qui s'y passe...dans l’indifférence générale..

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Invité David Web
Invités, Posté(e)
Invité David Web
Invité David Web Invités 0 message
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Merci pour les infos belle dame. Je suivrai.

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