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Posséder


Jedino

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Membre, Jedi pas oui, jedi pas no, 32ans Posté(e)
Jedino Membre 48 051 messages
32ans‚ Jedi pas oui, jedi pas no,
Posté(e)

Quand je me lève le matin, je me dis que je vais avoir un certain temps aujourd'hui. Un temps à moi. J'ai la possibilité de me prendre le temps maintenant que je suis vacance, patienter à ne rien faire de concrètement intéressant. Puis vient le moment d'aller manger, chance inestimable parce que mes parents possèdent de quoi me le procurer. Ma matinée se résume avec d'autres biens sympathiques et variés : brosse à dents, livres, ordinateurs, etc... Je possède indirectement toutes ces choses qui font ma vie.

Mais, parfois, j'ai une humeur morose. D'autres fois, elle est plutôt joyeuse. Ainsi de suite. J'ai en moi des petits affects, des sentiments, des émotions, qui m'appartiennent, me caractérisent, d'une certaine façon. Souvent, cela est lié à ce que je peux avoir, ou non. Quand j'ai une bonne note, je suis fier de moi-même. La honte ou l'indifférence me prennent dans le cas contraire. Vous remarquerez que l'être, c'est le fait de greffer la possession au "je" que nous semblons incarner. Autrement dit, il est la forme la plus personnelle de l'avoir. Cela, vous le trouvez partout, y compris dans les relations, aussi intimes sont-elles : quand j'aime une fille, je désire aussi la posséder, l'avoir pour moi, et dans l'idéal occidental, rien que pour moi. A ce moment-là, j'ai en moi une forme d'extrême du ressenti émotionnel et sentimental. Normalement, en tout cas. Difficile de le savoir.

Bref, nous sommes à ce point attachés à la propriété que le fait de ne pas pouvoir l'acquérir nous angoisse. Il existe pourtant des personnes qui sont plus détachées que les autres de ce besoin d'avoir, que ce soit pour les objets ou les "nécessités" sociales. Si tu ne gagnes pas ça comme argent, tu es cela. Si tu n'as pas d'amis, tu es ceci. Si tu en as, te voilà cela. Ce que vous possédez semble faire de vous ce que vous êtes en vous classant dans une grande famille de je ne sais quoi : riche, pauvre, extraverti, asocial, cadre, ouvrier, etc...

Oui, je joue sur les mots. Oui, cela est faux. Je souhaite malgré tout ajouter que ce besoin de possession implique un besoin de l'être. Il y a une interdépendance entre le fait d'avoir et d'être. D'autre part, l'être n'est pas plus profond que l'avoir. Il est une façon de parler, une illusion, certes probablement bonne, de ce que nous ne sommes pas. Notre conception du "moi" diverge entre ce que nous avons et ceux qui nous ont. Il y a une sorte d'équilibre cherché. Quelqu'un qui donne attendra autant en retour. Si les deux ne convergent pas, il y a risque de rupture. De même, celui qui pourrait donner et ne donne pas est vu négativement comme "avare" ou "égoïste", et celui qui donne plus qu'il ne devrait passe pour "généreux" ou pour "philanthrope". Au fond, notre problème, outre le besoin de posséder et de l'être, est que nous associons aussi à cela un niveau qui rend possible une estimation entre le "bon" et le "mauvais". La même chose se retrouve dans les objets et souvenirs de grande valeur, à savoir qu'ils ont une importance "supérieure" à nos yeux.

De là j'affirme, à tort, que dans une pareille tension, il paraît insensé d'espérer être heureux. D'ailleurs, le bonheur n'est que trop lié à ce qui nous corrompt déjà, et rien que pour cela, il ne peut être aussi beau que rêvé.

Oui, j'ai une vision réductrice des choses. Chacun ses biens. Mais, n'oubliez pas, toutefois, Proudhon.

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Membre, 90°, 49ans Posté(e)
miq75 Membre 2 862 messages
49ans‚ 90°,
Posté(e)

Avoir n'est pas être. C'est la société dans laquelle nous vivons qui tente de nous faire croire le contraire, mais posséder est-il si important ? Est-ce que simplement utiliser ne serait pas suffisant ? Aujourd'hui, posséder n'est-il pas qu'un moyen de se rassurer quand à la possibilité absolue (et surtout, malheureusement, exclusive) d'utiliser.

Donner un bien coûtes-t-il quand on a conscience qu'on a plus le besoin d'utiliser ce bien, ou quand on sais par expérience qu'utiliser ce bien ne nous apporterais plus de plaisir, alors qu'au contraire la satisfaction de celui à qui on le donne, elle, nous en apporterais ?

Mais pourquoi alors donner le bien et non pas seulement son usage, tout en en gardant la propriété ?

Donner seulement l'usage, n'est ce pas se réserver la propriété par peur d'avoir besoin plus tard ? N'est ce pas se rattacher soi-même au besoin apporté par le bien ? Avoir peur de ne plus avoir est-il compatible avec le bonheur ?

Au contraire, donner son avoir, n'est ce pas transformer cet avoir en être : Être celui qui à donné ? Être celui qui à procuré du plaisir à celui qui reçoit (par le biais du profit de l'utilisation du bien reçu) ? Ne vaut-il pas mieux dans ce cas être que avoir ?

Qu'est ce qui fait le bonheur ? Posséder ? Utiliser ? Permettre d'utiliser tout en gardant la propriété ? Permettre d'utiliser sans se soucier de la propriété ?

Qu'est ce qui défait le bonheur ? Avoir peur (peur de ne pas avoir) ?

N'est ce pas la société qui nous enseigne ce qu'il faut craindre ? (La faim, pas de toit, pas de "richesses"...) Mais à quel point as-t-elle raison sur ce sujet ? As-t-on réellement besoin d'être ultra-riche (comme un occidental ?) pour vivre ? Le paysan du tiers-monde ne vis-t-il pas ? N'est ce pas uniquement pas confort que je n'envie pas sa vie ? Ce confort n'est-il pas défini uniquement par la société dans laquelle je vis ? La souffrance liée à la pauvreté de ce même paysan du tiers monde n'est-elle pas liée elle-même à la notion de propriété (d'avoir ?) véhiculée par notre modèle occidental de société ?

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Membre, 35ans Posté(e)
Fabcan Membre 1 380 messages
Baby Forumeur‚ 35ans‚
Posté(e)

Donc pour toi, etre et posseder sont la meme chose? Et donc, plus generalement, etre et faire sont similaires? Et que fais-tu donc de la part de notre etre qui est incoercible et inviolable? Tu sais, la part de toi meme qui reste, meme quand tu as tout perdu et que tu as arreté de faire? C'est bien la vision idéologique contemporaine qui te fait assimiler l'etre et l'avoir. Plus globalement, tu confonds éthique de l'etre et éthique du faire. Cette derniere pronant que nous ne sommes que ce que nous faisons et que nous ne sommes plus rien quand nous faisons plus rien. A mon sens, cette vision est fallacieuse car nous ne pouvons pas réduire les etres humains au faire comme nous sommes actuellement en train de le réaliser, car dans ce cas, on uniformise tout et tout le monde veut faire et posseder les meme choses. Un exemple d'un autre temps, etre un torrero sublime ne consiste pas a toréer des taureaux. Un torrero est torrero tout le temps dans son attitude, meme quand il mange, meme quand il va aux toilettes, meme quand il discute d'autre chose. Les vrais héros sont ces personnes la, c'est a dire ceux qui sont, et non ceux qui ne font que faire. Mais de nos jours, les héros sont morts et disparus. 

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Membre, Jedi pas oui, jedi pas no, 32ans Posté(e)
Jedino Membre 48 051 messages
32ans‚ Jedi pas oui, jedi pas no,
Posté(e)

Avoir n'est pas être. C'est la société dans laquelle nous vivons qui tente de nous faire croire le contraire, mais posséder est-il si important ? Est-ce que simplement utiliser ne serait pas suffisant ? Aujourd'hui, posséder n'est-il pas qu'un moyen de se rassurer quand à la possibilité absolue (et surtout, malheureusement, exclusive) d'utiliser.

Donner un bien coûtes-t-il quand on a conscience qu'on a plus le besoin d'utiliser ce bien, ou quand on sais par expérience qu'utiliser ce bien ne nous apporterais plus de plaisir, alors qu'au contraire la satisfaction de celui à qui on le donne, elle, nous en apporterais ?

Mais pourquoi alors donner le bien et non pas seulement son usage, tout en en gardant la propriété ?

Donner seulement l'usage, n'est ce pas se réserver la propriété par peur d'avoir besoin plus tard ? N'est ce pas se rattacher soi-même au besoin apporté par le bien ? Avoir peur de ne plus avoir est-il compatible avec le bonheur ?

Au contraire, donner son avoir, n'est ce pas transformer cet avoir en être : Être celui qui à donné ? Être celui qui à procuré du plaisir à celui qui reçoit (par le biais du profit de l'utilisation du bien reçu) ? Ne vaut-il pas mieux dans ce cas être que avoir ?

Qu'est ce qui fait le bonheur ? Posséder ? Utiliser ? Permettre d'utiliser tout en gardant la propriété ? Permettre d'utiliser sans se soucier de la propriété ?

Qu'est ce qui défait le bonheur ? Avoir peur (peur de ne pas avoir) ?

N'est ce pas la société qui nous enseigne ce qu'il faut craindre ? (La faim, pas de toit, pas de "richesses"...) Mais à quel point as-t-elle raison sur ce sujet ? As-t-on réellement besoin d'être ultra-riche (comme un occidental ?) pour vivre ? Le paysan du tiers-monde ne vis-t-il pas ? N'est ce pas uniquement pas confort que je n'envie pas sa vie ? Ce confort n'est-il pas défini uniquement par la société dans laquelle je vis ? La souffrance liée à la pauvreté de ce même paysan du tiers monde n'est-elle pas liée elle-même à la notion de propriété (d'avoir ?) véhiculée par notre modèle occidental de société ?

Nous sommes d'accord sur le fait que cela nous concerne nous, occidentaux, en particulier, parce que c'est notre société qui l'enseigne, d'une certaine façon.

Nous sommes aussi d'accord sur le fait que j'exagère sans nul doute l'importance de la possession à l'état pure. Il y a, oui, l'utilité qui peut jouer.

Et puis, nous le sommes aussi sur le fait que l'être semble découler de l'avoir. Mais, de là à l'estimer comme "mieux", je ne sais pas. Sans doute, oui. Il vaut mieux tendre vers le mieux que le pire, au final.

Le problème des discussions, sur le bonheur ou sur autre chose, c'est que nous avons, justement, chacun "notre" opinion sur la question, une vision des choses qui diffère sans l'être réellement. Un matériau a beau être modifié de mille façons différentes, il reste la même chose au départ. Mais, oui, il peut être plus ou moins élégant, agréable, étrange, etc...

Et, nous sommes d'accords sur le fait qu'avoir n'est pas être. Si c'est l'impression que j'en donne, je me suis mal exprimé. Je les mets en lien, je fais sortir l'un de l'autre, mais je ne les confonds pas, en tout cas, pas dans ma tête.

Je ne sais pas si j'ai répondu à tout, je ne sais pas si les réponses sont décevantes, ou non, mais je crois sincèrement que nous nageons que trop dans le besoin de posséder les choses, et que ces choses, nous allons jusqu'à les confondre avec ce qui n'est pas matériel à proprement parler. Mais ça, je ne le dis pas.

Donc pour toi, etre et posseder sont la meme chose? Et donc, plus generalement, etre et faire sont similaires? Et que fais-tu donc de la part de notre etre qui est incoercible et inviolable? Tu sais, la part de toi meme qui reste, meme quand tu as tout perdu et que tu as arreté de faire? C'est bien la vision idéologique contemporaine qui te fait assimiler l'etre et l'avoir. Plus globalement, tu confonds éthique de l'etre et éthique du faire. Cette derniere pronant que nous ne sommes que ce que nous faisons et que nous ne sommes plus rien quand nous faisons plus rien. A mon sens, cette vision est fallacieuse car nous ne pouvons pas réduire les etres humains au faire comme nous sommes actuellement en train de le réaliser, car dans ce cas, on uniformise tout et tout le monde veut faire et posseder les meme choses. Un exemple d'un autre temps, etre un torrero sublime ne consiste pas a toréer des taureaux. Un torrero est torrero tout le temps dans son attitude, meme quand il mange, meme quand il va aux toilettes, meme quand il discute d'autre chose. Les vrais héros sont ces personnes la, c'est a dire ceux qui sont, et non ceux qui ne font que faire. Mais de nos jours, les héros sont morts et disparus.

Avoir et posséder sont la même chose, oui. En revanche, être, c'est l'avoir que tu t'appropries. Une intériorisation de l'avoir, si tu veux, ce qui n'est pas tout à fait la même chose, pour moi. Maintenant, et j'ai sûrement là une vision réductrice, négative et/ou pessimiste de l'homme, je ne crois pas en notre petit monde intérieur intouchable que posséderait notre être. J'ai appris que je possédais une raison, probablement un esprit, bref, la capacité à raisonner logiquement et froidement. Mais, ce ne sont là que des mots, des façons d'exprimer ce que nous sommes, c'est-à-dire une qualité parmi de nombreuses autres que nous avons en nous. Quand j'arrête de faire, il me reste ce que je suis. Cela, je ne le nie pas. Et, je n'ai pas eu l'impression de parler de l'éthique du faire qui concerne largement, et plutôt, la question de l'ennui. Posséder n'est pas faire. Peut-être est-ce se donner les moyens de faire, mais ce n'est là qu'un lien possible. Ici, je réduis l'humain non pas dans l'action, mais dans la possession. Les deux me semblent vrais. Nous fuyons l'ennui, mais ça, Schopenhauer l'a largement explicité et critiqué. D'une certaine façon, j'y ajouterai le besoin, donc, de posséder, que ce soit l'avoir ou l'être, comme si nous ne pouvions pas faire sans. Nos outils, nos vies, baignent dedans. Après, oui, il y a comme vous le faites remarquer, la place de l'utilité qui en découle, du faire, si tu veux. La seule chose qui m'échappe, au fond, c'est pourquoi.

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Membre, Posté(e)
le merle Membre 21 605 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)

Quand je me lève le matin, je me dis que je vais avoir un certain temps aujourd'hui. Un temps à moi. J'ai la possibilité de me prendre le temps maintenant que je suis vacance, patienter à ne rien faire de concrètement intéressant. Puis vient le moment d'aller manger, chance inestimable parce que mes parents possèdent de quoi me le procurer. Ma matinée se résume avec d'autres biens sympathiques et variés : brosse à dents, livres, ordinateurs, etc... Je possède indirectement toutes ces choses qui font ma vie.

Mais, parfois, j'ai une humeur morose. D'autres fois, elle est plutôt joyeuse. Ainsi de suite. J'ai en moi des petits affects, des sentiments, des émotions, qui m'appartiennent, me caractérisent, d'une certaine façon. Souvent, cela est lié à ce que je peux avoir, ou non. Quand j'ai une bonne note, je suis fier de moi-même. La honte ou l'indifférence me prennent dans le cas contraire. Vous remarquerez que l'être, c'est le fait de greffer la possession au "je" que nous semblons incarner. Autrement dit, il est la forme la plus personnelle de l'avoir. Cela, vous le trouvez partout, y compris dans les relations, aussi intimes sont-elles : quand j'aime une fille, je désire aussi la posséder, l'avoir pour moi, et dans l'idéal occidental, rien que pour moi. A ce moment-là, j'ai en moi une forme d'extrême du ressenti émotionnel et sentimental. Normalement, en tout cas. Difficile de le savoir.

Bref, nous sommes à ce point attachés à la propriété que le fait de ne pas pouvoir l'acquérir nous angoisse. Il existe pourtant des personnes qui sont plus détachées que les autres de ce besoin d'avoir, que ce soit pour les objets ou les "nécessités" sociales. Si tu ne gagnes pas ça comme argent, tu es cela. Si tu n'as pas d'amis, tu es ceci. Si tu en as, te voilà cela. Ce que vous possédez semble faire de vous ce que vous êtes en vous classant dans une grande famille de je ne sais quoi : riche, pauvre, extraverti, asocial, cadre, ouvrier, etc...

Oui, je joue sur les mots. Oui, cela est faux. Je souhaite malgré tout ajouter que ce besoin de possession implique un besoin de l'être. Il y a une interdépendance entre le fait d'avoir et d'être. D'autre part, l'être n'est pas plus profond que l'avoir. Il est une façon de parler, une illusion, certes probablement bonne, de ce que nous ne sommes pas. Notre conception du "moi" diverge entre ce que nous avons et ceux qui nous ont. Il y a une sorte d'équilibre cherché. Quelqu'un qui donne attendra autant en retour. Si les deux ne convergent pas, il y a risque de rupture. De même, celui qui pourrait donner et ne donne pas est vu négativement comme "avare" ou "égoïste", et celui qui donne plus qu'il ne devrait passe pour "généreux" ou pour "philanthrope". Au fond, notre problème, outre le besoin de posséder et de l'être, est que nous associons aussi à cela un niveau qui rend possible une estimation entre le "bon" et le "mauvais". La même chose se retrouve dans les objets et souvenirs de grande valeur, à savoir qu'ils ont une importance "supérieure" à nos yeux.

De là j'affirme, à tort, que dans une pareille tension, il paraît insensé d'espérer être heureux. D'ailleurs, le bonheur n'est que trop lié à ce qui nous corrompt déjà, et rien que pour cela, il ne peut être aussi beau que rêvé.

Oui, j'ai une vision réductrice des choses. Chacun ses biens. Mais, n'oubliez pas, toutefois, Proudhon.

bonjour

il m'à fallut beaucoup de temps et d'années pour découvrire que nous apparaissont sur cette terre sans rien posséder et que nous la quitteront sans rien emmener .

mais , à la naissance ,nous reçevont quand mème une chose préçieuse , la vie .

le bonheur est relatif et personne ne ressent le mème .

certaine personne ont besoin de peut pour ètre heureuse , d'autre sont avide ou jamais satisfaite .

parfois ,nous somme reput de satisfactions et satisfait de nous mème mais ,il çe peut-aussi que , quoique l'on fasse ,le plaisir et le bonheur ne soit jamais au rendez-vous .

tranquille ou torturé , notre esprits est toujours à l'oeuvre et à la recherche de çe graal parfois innaccessible , le bonneur .

bonne journée

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Membre, 90°, 49ans Posté(e)
miq75 Membre 2 862 messages
49ans‚ 90°,
Posté(e)

@ Jedino:

Ce que tu regrettes, en somme, c'est la tension sociale qui pousse par conformisme à vouloir posséder au lieu de simplement utiliser. Mais rien ne t'obliges à y accorder de l'importance outre mesure. Ton être n'a pas besoin de posséder pour être. C'est par facilité que tu suis le mouvement et possèdes, mais si tu y résistes, alors tu est d'autant plus. La création de ton être vient avec tes décisions. Pas celle de ton avoir (qui elle vient de l'extérieur de toi).

Tu peut définir ton objectif, ton bonheur, comme la réalisation de ta sortie de cette pression sociale, comme un renoncement à ce désir de propriété au profit d'un désir de partage de l'utilité, si tu le veut. Tu es libre de cela, de même que tu es libre de discuter comme on le fait ici. Moi, cette liberté me convient, alors à ta question "pourquoi", moi je poserais la question pendante : pourquoi pas ? Pourquoi ne pas s'épanouir dans ce monde, qui fournit justement tous les outils nécessaire au développement de l'être comme de l'avoir ?

Enfin, dans l'absolu, je ne crois pas qu'il y ait un bien et un mal, un mieux ou un pire. Tout est question de choix et d'importance qu'on accorde à chaque chose. Tout est relatif à un point de vue local. Et la seule chose qui compte, au final, c'est peut être juste de changer. Positivement, c'est ce qui est immédiatement gratifiant. Mais négativement aussi, parce qu'on ne peut pas aller indéfiniment dans la même direction (ce serait d'un chiant !). Mais là encore, positivement et négativement sont des relatifs.

PS : Tiens, en me relisant je me dit :

L'être, c'est ce qu'on peut donner sans le perdre, l'avoir, c'est ce qu'on perds quand on le donne.

Prends cette phrase, je te la donne. ;)

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Membre, Jedi pas oui, jedi pas no, 32ans Posté(e)
Jedino Membre 48 051 messages
32ans‚ Jedi pas oui, jedi pas no,
Posté(e)

En effet! Et, nous sommes d'accords sur la définition. Enfin, il me semble.

Et, dire que je ne m'en satisfais pas, d'une certaine façon, serait de la mauvaise foi. J'essaie simplement de comprendre. Parfois dans l'erreur, parfois inutilement. Mais, je devais sentir la "fausseté" de la chose, au final. D'où sa place dans les écrits plutôt que dans la section "débat".

Et, oui, il est toujours sympathique d'en discuter. Il n'y a qu'ainsi qu'on apprend vraiment qui nous sommes ;)

Puis, le bien, le mal, le mieux et le pire, ce ne sont que des façons de parler, oui.

Pour finir, je te dirais, en face du "pourquoi pas" que celui-ci ne me dérangerait pas si cela était vrai pour tout le monde, et pas seulement pour "nous" en trop grande partie. Mais au fond, notre façon de vivre n'est pas idéale. Le problème, c'est que nous cherchons à le faire penser. Enfin bref.

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