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Réforme bancaire : une déception


economic dream

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Membre, 32ans Posté(e)
economic dream Membre 3 028 messages
Baby Forumeur‚ 32ans‚
Posté(e)

Bonjour à tous,

Non , l'adversaire de François Hollande n'est pas la finance sleep8ge.gif

On est loin d'un vrai Glass-Steagall Act, pourtant soutenu par de nombreux prix Nobel de l'économie.

"

Réforme bancaire: des lobbys très investis

Par Benjamin Masse-Stamberger

Les banquiers français ont fait feu de tout bois pour empêcher une mise en cause de leur modèle économique. Les dispositions arrêtées par le gouvernement devraient leur donner satisfaction. C'est une régulation a minima des activités spéculatives qui se profile.

79760_france-s-president-hollande-delivers-the-opening-speech-of-a-major-labour-conference-at-the-french-economic-social-and-environmental-council-cese-in-paris.jpgRÉFORME BANCAIRE - Face à la vigueur du réquisitoire du candidat François Hollande, Baudouin Prot (BNP Paribas), Jean-Paul Chifflet(Crédit agricole) et Frédéric Oudéa (Société générale) ont, à partir de 2011, multiplié les plaidoiries auprès des responsables socialistes.REUTERS/Kenzo Tribouillard/Pool

Il est 15 h 43, au Bourget, en ce dimanche 22 janvier 2012. Devant un parterre conquis, François Hollande attaque le passage clef de son discours : "Mon véritable adversaire, il n'a pas de nom, pas de visage[...], il ne sera pas élu, et pourtant il gouverne. Cet adversaire, c'est le monde de la finance." Cet adversaire "a pris le contrôle de nos vies", "emprise devenue un empire", qu'il faut remettre au service de l'économie réelle. Un tournant, dans une bataille électorale qui mènera finalement le candidat socialiste à la victoire. 7 h 48, le lendemain : le téléphone de Karine Berger, économiste proche du candidat, identifiée comme partisane d'une ligne dure concernant la finance, se met à sonner. Au bout du fil, un représentant de la Fédération bancaire française (FBF), qui désire la rencontrer. La future députée des Hautes-Alpes est loin d'être la seule personne contactée dans l'entourage du candidat.

Ce n'est que le début de presque un an de lobbying intense auprès de la gauche, puis du pouvoir, pour édulcorer la proposition socialiste de séparer, au sein des banques françaises, les activités spéculatives des activités "utiles à l'économie". Une contre-offensive couronnée de succès : l'ambition du projet de loi élaboré à Bercy, qui doit être présenté le 19 décembre, en Conseil des ministres, est bien moindre que celle de ses équivalents britannique, américain, ou même du rapport Liikanen, rédigé à la demande de la Commission européenne.

"Après le 6 mai, les hiérarques du parti ont convaincu le président de la nécessité d'attendre pour légiférer"Le lobbying des banques françaises s'est en fait enclenché dès la fin de la primaire socialiste, à l'automne 2011. Le 29 novembre, les patrons de trois grandes banques françaises, Baudouin Prot (BNP Paribas), Frédéric Oudéa (Société générale) et François Pérol (BPCE), ont convié une bonne dizaine de parlementaires socialistes à leur table pour débattre de la crise européenne. Au menu : un discours martial contre le "complot anglo-saxon", et l'"isolationnisme allemand". "Nous avons été interloqués par la violence des propos tenus", témoigne l'un d'eux. L'objectif est double : séduire par le biais d'un discours nettement plus à gauche qu'à l'accoutumée ; convaincre que les institutions financières françaises sont les victimes d'attaques venues de l'étranger. Et, surtout, que leur modèle économique, qui repose sur une complémentarité entre activités de dépôt (crédit aux particuliers, entreprises...), et de marché, est en revanche irréprochable. Forcément irréprochable...

Cette ligne de conduite demeurera tout au long de cette lutte d'influences. Pour parvenir à imposer sa vérité, le lobby bancaire dispose d'un puissant arsenal. La FBF, bien sûr, son bras armé, dont la présidence est assurée à tour de rôle par les patrons de grandes banques. En coulisse, Pierre de Lauzun, directeur général délégué, dresse les plans et peaufine les argumentaires. Chaque établissement dispose également de "relais" plus ou moins officiels, qui ont généralement accompli un parcours au sein de l'appareil d'Etat - beaucoup sont inspecteurs des Finances, souvent passés par la direction du Trésor. La plus belle prise est Xavier Musca, ex-directeur du Trésor et secrétaire général de l'Elysée, recruté l'été dernier par le Crédit agricole en tant que directeur général délégué.

A la Société générale, c'est Gilles Briatta qui officie : avant d'arriver dans la banque, en novembre 2011, cet ancien conseiller technique de Michel Barnier était le conseiller Europe de François Fillon à Matignon. Côté BNP Paribas, l'offre est démultipliée entre le directeur général délégué, François Villeroy de Galhau (ancien directeur du cabinet de Dominique Strauss-Kahn à Bercy), Baudouin Prot, président du groupe, et Jean-Laurent Bonnafé, son directeur général. Mais le véritable stratège en chef demeure Michel Pébereau : en première ligne pour concevoir le plan de sauvetage bancaire de 2008, l'homme a officiellement quitté la présidence de BNP Paribas le 1er décembre 2011. Mais il continue d'officier en coulisse.

67005.jpg© Jérôme Chatin

L'ex-président de BNP Paribas, Michel Pébereau, est très mobilisé contre la séparation des activités bancaires.

C'est cette armada qui est montée, depuis un an, à l'assaut du pouvoir. Durant la campagne, Jérôme Cahuzac, alors patron de la commission des Finances de l'Assemblée, rencontre la plupart des patrons de banque. Michel Sapin, chargé du projet, et Laurent Fabius s'entretiennent également avec les patrons de BNP Paribas et les dirigeants de la FBF. Pierre Moscovici, alors directeur de campagne, rencontre de son côté Frédéric Oudéa. "Dans l'après-6 mai, les hiérarques du parti ont rapidement convaincu le président de la nécessité d'attendre l'automne pour légiférer plus à froid", témoigne un proche du pouvoir socialiste."

La suite : http://lexpansion.le...tis_363430.html

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Invité Dathan
Invités, Posté(e)
Invité Dathan
Invité Dathan Invités 0 message
Posté(e)

Salut,

Ni surprise, ni déception pour ma part. Les personnes aux responsabilités ne décident de rien, c'est un leurre ;)

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Membre, 66ans Posté(e)
caprepublic Membre 421 messages
Baby Forumeur‚ 66ans‚
Posté(e)

Pébereau connait bien le sujet

Conseiller de Giscard pour la loi "Rothschild" de 1973 qui confie la création monétaire au secteur privé.

Fonctionnaire chargé de la vente par l'état de BNP à des investisseurs privés.

Nommé par ces investisseurs à la tête de la BNP qu'il vient de leur vendre(ça sent pas bon)

BNP,plus gros acheteur de dette souveraine française ,rémunère comme conseiller,quelques centaines de milliers d'€ par an , le directeur de l'agence France Trésor chargée de négocier cette dette par l'état( voir "l'arnaque du siècle" de Dupont Aignan ,jamais contredit)

Pébereau est un des parrains de la maffia de la finance ,avec Proglio parrain du CAC 40

Il devrait comparaitre devant un tribunal populaire

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Membre, 34ans Posté(e)
Mirisme Membre 1 346 messages
Baby Forumeur‚ 34ans‚
Posté(e)

Ah la fameuse loi Rothschild, j'ai lu les débats portant sur l'amendement qui fait tant parler de lui. Rien d'extraordinaire, quelqu'un avait même dit que c'était une précaution inutile. Par ailleurs la Banque de France pouvait toujours prêter de l'argent à l'état avec un plafond de quelques milliards de Francs (plafond qui aurait pu être changé à tout moment avant le traité de Maastricht).

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Membre, 66ans Posté(e)
caprepublic Membre 421 messages
Baby Forumeur‚ 66ans‚
Posté(e)

Seulement cette possibilité(art 19 je crois) n'a jamais été utilisée le plafond était très bas Nos dirigeants ont préféré emprunter aux banquiers privés ,en payant des intérêts,puis ils ont supprimé cette possibilité avant le traité de MAASTRICHT.Lequel traité a défini enterré cette création monétaire(utilisé par les USA ,la Chine ,le Royaume Uni la Suède ?ect)

Il vaut mieux confier la création monétaire à des intérêts privés qui savent ce qu'ils font (la crise des subprimes,l'immobilier espagnol....)plutôt qu' à des représentants d'un état démocratique.Ils s'en serviraient pour le bienfait du peuple et ruineraient les rentiers :D

Pour mémoire De Gaulle utilisait cette forme de création monétaire pour financer ses projets La France était la seconde croissance mondiale derrière les Etats Unis tout en instaurant une protection sociale.Cherchez l'erreur

Il est certain qu'un tel pouvoir doit être très encadré par une sorte de "cours du budget" ,comme en Suède,qui analyserait le budget à priori et définirait clairement les lignes de crédit autorisés.

Quand une banque vous consent une prêt immobilier elle ne débloque les paiements que contre une facture de construction pas de l'achat d'une voiture.

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  • 1 mois après...
Membre, Posté(e)
ilianarq Membre 24 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

C'est aussi les futurs acquéreurs comme moi qui sont le plus déçus de tout ça... nous avions enfin trouvé notre maison à Auch sur ce site http://www.gers.immobilier-agence.net/achat_maison,ville,32013.html mais avec l'inflexibilité des banques aujourd'hui et surtout la crise, les démarhes pour accéder à la propriété deviennent de plus en plus difficiles... Alors quand on vous dit que les taux de crédits immobiliers sont au plus bas, c'est juste un leurre, ça sert à quoi si on ne peut pas s'en servir...

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Membre, L'Économie, C'est Assez Clair !, Posté(e)
Docteur CAC Membre 3 347 messages
L'Économie, C'est Assez Clair !,
Posté(e)

Pour moi la non réforme du secteur bancaire ça veut dire une chose au dessus de tout le reste : le système n'est pas capable de retenir les leçons de ces erreurs, et la on tient l'une de choses les plus démagogies du système.

D'un coté on nous dis qu'il faut libéraliser le secteur et d'un autre coté on voit bien que le risque est pris en charge par l'épargnant qui n'a rien demandé. Et comme c’est l’épargnant qui est financé et bien on a l'excuse pour intervenir et là le libéralisme on en est loin. Alors les acteurs du secteur qui boursicote gagnent à tous les coups ! s'ils gagnent bha ils gagnent et s'ils perdent bha ils remboursent avec de l'argent qui n'est pas à eux ...

Qu'est ce que c'est pervers !

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