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Un est deux


Jedino

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Membre, Jedi pas oui, jedi pas no, 32ans Posté(e)
Jedino Membre 48 021 messages
32ans‚ Jedi pas oui, jedi pas no,
Posté(e)

Comment devrais-je réagir en sachant pertinemment qu'aujourd'hui est le dernier de mes jours? De quelle façon faut-il occuper ma dernière vie pour qu'elle soit unique? Je l'ignore. Ce n'est pas faute d'y avoir songé de longues heures. Des heures qui ne passaient pas, qui ne passaient plus. Le temps est si précieux. Sauf s'il s'arrête de courir devant nous.

Le miroir. Suis-je vraiment cet être frêle et affaibli? De mes souvenirs, il ne reste rien. Rien qui n'en vaille la peine. Ce n'est pourtant pas faute d'avoir connu de belles choses. Comme tout le monde, j'ai rencontré, aimé, vécu, éprouvé, détesté et pleuré. Comme chacun, j'ai eu cette impression étrange de ne plus être moi-même. Aujourd'hui, je doute avoir jamais été celui que je pensais être. Qui sommes-nous donc pour nous connaître, finalement?

Je me prépare. Même mes habitudes ne souhaitent pas changer. Sûrement qu'une belle journée est une journée qui nous ressemble. Au moins en apparence. Suis-je ce que je vois, ce que je crois? Je me rends compte à quel point les questions ne méritent pas de trouver une réponse. Elles ne font pas que vous hanter : elles vous aspirent.

Il paraît que le monde crée des hommes presque divins. Il paraît aussi qu'il forme des monstres. Une sorte d'ambivalence nécessaire, inéluctable. Peut-être qu'on ne décide pas de notre destin, oui. Rien ne l'indique, rien ne le contredit. Mais, je crois qu'en réalité, nous n'avons ni chemin tracé, ni chemin à suivre. Il n'y a pas chemin là s'il n'y a pas visibilité. Nous serions plutôt ces enfants perdus dans le néant du possible, prenant porte après porte, sans pouvoir en connaître l'issue, se refermant derrière nous. Prisonniers de nos choix.

Il est temps de sortir. Affronter l'existence. Celle qui m'attend, celle qui me prend. Je ne parviens pas à comprendre de quelle manière je sais que, ce soir, tout sera terminé. Je n'ai pas même su comment je réussissais à sentir, quelques fois, l'inévitable. Mon don se situe là, sans doute : savoir que, dans peu de temps, tel événement se passera en ma défaveur. Souffrir est déjà pénible en soi : le prévoir instinctivement, ça n'aide pas.

Ces rues. Ces visages. Je ne les connais pas. Chaque jour n'est-il pas nouveau et différent aux précédents? S'égarer dans le quotidien, voilà le délire. Le plus inactif des hommes cherchera à bousculer la platitude de son séjour. Quoi que l'accepter reste une façon de s'en sortir. Qu'importe la décision : elles sont toutes aussi éphémères qu'efficaces. Cela dépend de nos attentes, de notre degré d'aliénation.

Malgré le béton, le bitume et la brume, je sens comme une poésie en ce lieu banal et singulier. Il y a toujours à découvrir. On oublie souvent de simplement regarder. Le rythme est si saccadé. Je m'en excuse. C'est la faute à mes pensées. Je n'ai pas été un être très constant. Pas tout à fait déviant, non plus. Se définir, quelque chose de très chiant.

Je ne sais pas où je vais, mais je sais où je finirai. L'altruisme, c'est emporter les autres là où nous allons. Je ne suis pas un grand voyageur. Je pars néanmoins voyager. Qui sommes-nous? Nul ne le sait. Personne n'a su m'expliquer ce qu'était un homme. Ce n'est pas faute d'y avoir accroché des termes et des idées. Oui. Qui suis-je? Ce fou étrange et gentillet? Ce malheureux silencieux et hébété? Ou plutôt, ce désespoir qui doucement se réveille dans mon âme de raté? Nul ne sait car nul ne peut le dire. Il n'empêche, la seule certitude qui m'habite actuellement, c'est que le fer qui me chatouille le torse apprendra à ceux qui ne me connaitront jamais qui j'ai été, qui je suis, et, sans doute, qui je serai.

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Membre, Posté(e)
le merle Membre 21 605 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)

bonjour jedino

çe texte est inquiétant et semble écrit par une personne désespérée .

au cour de la vie , nous ne savons pas toujours ou nous allons mais ,nous y allons quand mème .

le miroir reflète notre apparence physique mais pas notre àme ni notre coeur .

notre vie suit un chemin nommé destin plein de surprises ou trop serein .

comment décrire un homme ? les philosophes si sont essayés avec plus ou moins de bon sens et de logique mais ,nous restont sur notre faim .

nul n'est raté . car il ni à pas de référençe dans la nature sinon celles des hommes .

il est impossible de rater sa vie car , le but réel de la vie est de la vivre tout simplement , le reste n'est que littérature . :)

bonne journée

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Membre, Jedi pas oui, jedi pas no, 32ans Posté(e)
Jedino Membre 48 021 messages
32ans‚ Jedi pas oui, jedi pas no,
Posté(e)

Le désespoir est effectivement important ici, je crois. Mais votre question se posait peut-être à moi qui en suis l'auteur?

Cela dit, nous sommes d'accords sur toute la ligne.

Si ce n'est que je commence à douter de la philosophie-même.

Bonne soirée!

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