28 novembre 1721. Juste avant d'être roué vif, Cartouche balance 70 de ses hommes. Immense déception !

28 novembre 1721. Juste avant d'être roué vif, Cartouche balance 70 de ses hommes. Immense déception !

Triste réalité ! Le célèbre bandit n'est qu'une donneuse. Parce que sa bande n'est pas venue le délivrer, il la livre sans pitié.

Représentation du brigand Cartouche, roué vif en place de Grève. ©

Dans la nuit du 27 au 28 novembre 1721, Louis Dominique Garthausen, dit Cartouche, achève de balancer tous ses complices au juge. Plus moyen de l'arrêter. Les noms s'enchaînent : Paternotte, Robineau, Vasseur, Para... Au petit matin, il a ainsi livré soixante-dix noms. Il est satisfait de sa vengeance. Ils n'avaient qu'à venir le délivrer comme promis. Le voilà maintenant prêt à retourner en place de Grève pour y être roué vif. Le bourreau Charles Sanson l'y attend avec impatience pour achever le boulot entamé l'avant-veille. Il n'est pas le seul à trouver le temps long. La plupart des spectateurs venus se régaler de son supplice sont restés sur place, se réchauffant autour de grands feux. Personne ne veut rater une miette du spectacle.

D'un pas mal assuré, car il a subi le supplice des brodequins, Cartouche se dirige vers l'échafaud dressé au milieu de la place, noire de monde. Des centaines de têtes se pressent aux fenêtres. Les pères ont amené leurs gosses pour qu'ils s'instruisent. C'est donc lui, le célèbre Cartouche qui terrorise Paris et la France depuis des années ! Ce petit bonhomme de 28 ans avec un début de calvitie. Il faut l'aider à escalader l'échelle de l'échafaud. Sitôt qu'il est sur la plate-forme, un silence de mort s'abat sur la place. Wendy Bouchard, qui est en train de tourner le prochain épisode de Zone interdite, teste la roue avec un agent du GIGN. Les aides du bourreau saisissent Cartouche pour l'attacher sur la croix de Saint-André, où Charles Sanson commence par lui briser tous les membres et les articulations avec une barre de fer. Après chaque coup, le supplicié hurle de douleur. D'autant que Sanson se montre extrêmement maladroit : au lieu d'achever le boulot en huit coups, il lui en faut trois de plus. Mais il y a pire que cela : il a mangé la consigne des juges qui lui avaient demandé d'étrangler discrètement son patient avant de commencer, pour le remercier d'avoir livré sa bande. Quand on lui en fait la remarque, Sanson s'en veut à mort. D'un pas lent, il se dirige vers le piano en se mettant à chanter : " Qu'on me pardonne ou qu'on m'oublie / Je voyage au bout de ma nuit / Mais qu'on me pardonne ou qu'on m'oublie / Mais qu'on me prenne comme je suis."

Pendant ce temps, les aides du bourreau détachent le malheureux complètement désarticulé pour l'attacher à une immense roue, les jambes repliées sous lui comme sur la fiche Ikea. La foule se repaît du spectacle. Mais la star du jour n'y met pas vraiment du sien. Elle expire dans la demi-heure. C'est décevant, dans Koh Lanta les candidats résistent bien plus longtemps... Le cadavre du bandit est exposé durant plusieurs jours. Sanson, qui ne touche pas de salaire officiel, fait payer un sol aux curieux voulant s'approcher. Et ils sont nombreux. Quand le cadavre commence à exhaler un doux fumet incommodant, le bourreau le vend un bon prix aux chirurgiens de la confrérie de Saint-Côme qui l'emportent dans leur amphithéâtre près du couvent des Cordeliers. Ils l'y exposent, faisant payer un écu aux visiteurs.

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Au final, ils ont permis de faire une purge de bandits.. :D

Triste réalité ! Le célèbre bandit n'est qu'une donneuse. Parce que sa bande n'est pas venue le délivrer, il la livre sans pitié.

...dit-il derrière son ordinateur. Au chaud et sans même avoir subit se que Cartouche à subit. Et en ne rappelant même pas le contexte.

Faut tout lire.. même le lien