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PassionDriver

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Membre, 28ans Posté(e)
PassionDriver Membre 70 messages
Baby Forumeur‚ 28ans‚
Posté(e)

"Bonjour à tous, vous êtes sur Radio Soleil, la radio branchée de la côté ouest. Il est 5 heures, c'est le début de nos émissions. Tout de suite, les titres, puis la musique, mais immédiatement, retrouvez la météo avec Dave. Alors Dave, peut on déplorer encore de violents orages comme hier ? "Effectivement, Kate, de violents orages sont à prévoir sur toute la côté ouest, les plus violents se trouveront dans la vallée de San Francisco, mais aussi à Los Angeles, et les autres régions de cette zone seront aussi touchés.". Merci beaucoup pour ce bulletin météo, Dave. On ne déplore également pour la journée d'hier aucun accidents majeurs, quelques poteaux tombés, des poubelles envolés, mais rien de bien grave. On passe tout de suite...".

J'éteignis la radio, me dirigeais vers la cuisine pour y prendre mon petit déjeuner. Le travail commençait tôt quand on était fonctionnaire de police. Toute ma famille avait étaient des pêcheurs. Seulement, la concurrence avec le Japon avait fait du mal à la pêche dans la région. Presque tout les pêcheurs avait été démis de leurs fonctions jusqu'à alors. Mon père avait pu, quand j'avais à l'époque 7 ans, reprendre une petite épicerie. Mon père est mort dans les années 70. Une longue vie de labours et de malheur. Ma mère était morte à mon accouchement, elle était atteinte d'une grave maladie. J'étais désormais sans famille, sans amis, juste une voiture de police et responsable d'une petite section d'autoroute.

Une fois mon petit déjeuner fini, j'enfilais mon imperméable au dessus de ma veste de police. Je sortis du garage ma vielle Dodge Dart de police. Un vieux tas de boue, mais j'adorais son bruit ! Je me dirigeais vers la ville, je devais d'abord émettre à mon supérieur un rapport de veille. Deux accidents, une vielle dame qui était sorti de la route, j'avais du prendre mon pick up pour la sortir, à cause de la boue, et un homme qui était rentré dans un poteau électrique. Des accidents banales, comme on en voit tous les jours. La Dart démarra au quart de tours, je m'engageais directement sur la nationale, en direction de San Francisco. J'arrivais au commissariat, vers 6 heures. Le rendez vous dura une demi heure, je dus signer, comme à mon habitude, un rapport émettant des faits déroulés. Quelques années plus tôt, j'étais le second du responsable de cet portion, mais il était mort d'une grave maladie il y a 3 ans, j'avais donc repris son post, et sans suppléant, les restrictions budgétaires de la police du à la crise avait fait perdre beaucoup de facultés à la police américaine. Une fois le rapport remplie et rendue, je sortis. Toujours cette brume étouffante et ces horribles éclairs. Je décidais, comme on était samedi, et que le samedi était mon jour de repos avec le dimanche, d'aller faire un tour en ville. Je pris la direction du centre ville pour aller me changer les idées dans une petite exposition d'artistes venus d'Europe.

Je n'alluma pas la radio. Je ne me sentais pas mal, et cette petite exposition allait, je l'espère, remettre mes idées en place. L'exposition se tenait derrière un petit pub sombre du vieux San Francisco, dans un quartier populaire de la ville, loin de la banlieue résidentielle. Un petit comité d'accueil bien sympathique si tenait, et on y voyait alors quelques vieux peintures, donnait des conseils aux apprentis peintres qui exposaient ici. Il y a avait beaucoup de jeunes gens issus d'Europe de l'est, qui avaient fuis leurs pays avant le début de la guerre froide. Je ne me voyais pas très bien dans ce genre de petites festivités artistiques, les gens aussi avait le même oeil que moi. Un flic n'avait rien à faire dans des organisations artistiques des jeunes des campus universitaires environnants. Malgré tout, j'avançais progressivement dans la salle, et je fus surpris par la beauté de ces peintures. Je m'y retrouvais étrangement dans ses peintures. J'y découvrais beaucoup sur moi-même. Une petite voix avec un fort accent russe me sortit alors de mes pensées.

"- Excusez-moi, monsieur, cela vous intéresse t'il la peinture ?

- Euh... oui, enfin, c'est la première fois que...

- Que vous venez ici, non ? En général, il n'y a que des fils et fille d'immigrés qui viennent ici, c'est un peu notre refuge, notre coin à nous en somme. Un peu comme un ghetto. Vous êtes là pour contrôlez ?

- Oh, non, pas du tout. Je suis juste passé, car j'étais intéressé, et...

- Vous aviez dit plutôt que vous n'aimiez pas la peinture, Monsieur ?

- Oui, mais je suis venu pour découvrir justement. D'ailleurs, je dois y aller, au revoir mademoiselle.

- Très bien, tenez, ma carte de visite, si jamais vous voulez avoir d'autres informations sur les peintres d'ici".

Je la remercia et sortis vite fait de la petite pièce où la chaleur était devenu étouffante. Je me sentis mal au vu de cette maladroite conversation et la froideur de cette jeune femme. D'ailleurs, il était presque midi, je pris alors ma voiture pour aller manger un petit bout pas trop loin ici.

J'entrais dans un petit restaurant français fort sympathique. Je m'asseyais au bar, le patron, avec un fort accent étranger, me demandais ce que je désirais. Je ne savais pas, et il me conseilla une charmante omelette. Un petit peu de vin, histoire d'avoir un peu moins froid, et je rentrais vite fait chez moi. Dimanche, une longue journée à rester chez moi sans courant électrique, fortement diminué par les forts orages qui touchait la région.

Des tonnerres et de forts torrents de boue coulés sur les routes, et plusieurs voitures étaient dorénavant dans le fossé.

J'arrivais chez moi, dans un petit chalet en bois. Une petite habitation de service, le confort minimum, une télé, un téléphone, une salle de bains avant robinet et douche, un canapé, une cuisinière, un four, un canapé, quelques armoires et un lit. Juste le minimum autorisé par les nouvelles restrictions.

J'avais aussi pu, grâce à mes économies, m'acheter une vielle Dodge Dart que je retapais pendant mon temps libre. Elle marchait dorénavant du tonnerre, et c'était ma petite fierté. Mais le métier de policier était gris et monotone, sans âmes. Je n'avais pas de femmes, pas d'enfants, pas d'amis, hormis quelques collègues, que je saluais aimablement en tant que collègue. J'étais aussi le poste de surveillance le plus éloigné, ce qui ne m'arrangeais guère. Je me changeais et allais me coucher.

Le lendemain, je fis la grasse matinée jusqu'à midi. Une longue journée ennuyeuse s'annonçait. Je me faisais griller des tartines à l'aide du grille pain, et alla m'asseoir a ma table à manger de ma petite cuisine. J'allumais le poste de télévision pour y apprendre les dernières informations de la matinée. Plusieurs accidents, et les orages n'étaient pas encore finis suivant le bulletin météo du matin. Je soupirais et éteignis ce bazar.

Qu'est ce que je pourrais faire pendant ces longues heures de week-end à part quelques petits trucs à fignoler.

Une fois la voiture lavé, la cuisine repeinte, le ménage fait, il était 15 heures et j'avais encore plusieurs heures devant moi.

Je pris les clés de ma Dart et alla faire un tour en voiture. Je me souvenais de la carte de visite de la peintre russe. Je me dirigeais vers l'exposition, encore de partie.

La salle était encore plus déserte qu'hier. Quelques personnes peignait dans une petite salle à côté, mais pas le moindre oiseau à l'accueil.

J'attendais que quelqu'un se présente à moi, mais ce fut moins qui fit le premier pas. J'ouvris la porte de la première salle, et je vis deux personnes en pleine discussion. Je m'excusais et refermais la porte derrière moi. Je partis enfin, l'attente étant trop longue et pénible. Je pris mon parapluie et sortit dans la rue. Je me pressais alors à la première cabine téléphonique venu, décrocha le combiné et appela le numéro de la carte de visite de la peintre russe.

"- Bonjour, vous êtes bien chez California Communications. Insérez une carte d'abonnement téléphonique ou des pièces dans la boîte électronique à votre disposition. * Merci de bien vouloir composez votre numéro. *******. Merci de bien vouloir patientez, nous contactons votre correspondant."

- Allô ? Qui est à l'appareil ?

- Euh... Oui, bonjour, c'est moi... Enfin, je veux dire... Le policier qui était à la fête... Non, à... euh... à la... à l'exposition de peinture.

- Euh... Excusez moi, monsieur, je ne me souviens plus.

- Mais si, voyons, le policier qui semblait un peu perdu, même que vous m'aviez demander ce que je faisais ici, et si s'était pour surveillez quoi que ce soit.

- Ah oui... Je me souviens déjà un peu plus de vous. Que me voulez vous en fait ?

- Vous m'aviez laissé une carte de visite, et j'aimerais en connaître un peu plus sur la peinture.

- Ça vous intéresse autant que ça la peinture ?

- A vrai dire, pour être honnête, non, mais comme j'ai pris mon week-end, je ne savais pas très bien quoi faire, donc j'ai pensé, qu'à l'occasion, je pourrais obtenir un petit rendez-vous pour que vous puissiez m'en apprendre un petit plus, ça ne me ferais pas de mal.

- Eh bien, à vrai dire, je ne pense pas que ce soit très poli de demander et mentir à ce sujet pour faire quelques rencontres. Je vous rappelle que c'est un comité, et que je n'accepterais pas que vous vous permettiez de venir en visiteur, Monsieur... Monsieur ?

- Monsieur Richards, un nom banal, si vous voulez...

- Très bien, Monsieur Richards, très bien. Je pense que vous avez des choses à faire, et moi aussi, alors allez dans des bars pour trouvez quelques demoiselles à charmer. Très bien. Au revoir Monsieur Richards. Et tâchez d'être plus poli la prochaine fois. Pourquoi m'embêterez je avec une prochaine fois d'ailleurs ?

- Mais madame, ce n'est pas du tout ce que je voulais dire, il y a erreur et..."

Et elle raccrocha son téléphone à ce moment précis. Je ne comprenais pas, je paraissais perplexe, j'avais des remords. Est-ce que c'était moi qui l'avait un peu bousculé ? Je ne savais pas. Comment lui affirmer mes vrais positions ? Je voulais vraiment m'intéresser à la culture d'Europe de l'est, et elle croyait que je voulais la draguer. Comment aurais je pu savoir que c'était elle qui allait décrocher, vu que c'était la carte de visite du club où le numéro était affiché ! Tant pis, peut-être aurais je l'occasion de me trouvez des amis ailleurs, en dehors de mes collègues un peu trop vantard et sans mérite.

Je me réveillais de bon matin, pensant encore aux évènements d'hier. J'étais encore terriblement agacé de la façon dont elle m'avait annoncé glacialement ce qu'elle pensait de ma présence dans cette exposition. Et puis de toute façon, j'étais un vieux loup de mer solitaire, rien ne pouvait me changer, je le savais bien, et je n'avais pas envie de changer. Je regarda dans l'après-midi deux films policiers à la télé, et cet évènement agaçant et gênant me sortit très vite de la tête. Je me couchais de bon heure, car je reprenais le travail demain matin. Je passais une nuit agréable, sans encombre, il faisait froid, mais j'avais un petit chauffage d'appoint dans ma chambre.

Le lendemain matin, 6 heures sonnait, et je me réveillais de très bonne humeur, je vis en effet un rayon de soleil envahir ma chambre une fois la levée de rideau. Une belle journée s'annonçait, sans trop de problèmes apparents. Je pris mon petit déjeuner, pris ma vielle mais encore solide Dodge Dart, et m'en allais sillonner les longues plaines sous ma garde. J'en étais fier de ce grand territoire où j'étais le seul représentant de l'ordre ici. Pas de problèmes, pas de tracas, pas d'ennuis. Tout allait pour le mieux. Une demi heure s'écoula, le soleil était totalement levée, et ma première mission apparue. Une première voiture dans le fossé. Je m'arrêtais donc. C'était un vieux indien d'une réserve naturelle qui bordait mon "territoire". Sa voiture était en piteuse état, la voiture avait dérapé, au vu des longues traces de pneus jonchant le sol, avait percuté un poteau électrique, et était tombé dans un large fossé. L'indien n'avait rien, mais je demandais quand même, histoire d'en avoir le coeur net.

"- Bonjour monsieur, vous n'avez rien.

- Rien qui puisse pour ennuyer, non.

- Comment avez-vous eu cet accident ?

- Ça ne se voit pas, non ? C'est quand même frappant non ?"

J'étais quand même déstabilisé par cette première approche, un peu froid de la part du vielle indien.

" - Oui, oui, mais vous comprenez...

- J'veux pas d'histoire avec vous, j'ai glissé.

- Mais voyons monsieur, je ne vous veut pas de mal, je suis le shérif de ces plaines, et je veux que tout ce passe pour le mieux ici. Alors, attendez moi ici, je vais apporter des chaînes et vous tractez avec mon pick-up.

- Je n'ai pas besoin de vous, vous m'avez apportez assez d'ennuis.

- Mais voyons Monsieur, je ne peux pas vous permettre de laisser votre voiture dans le fossé, ça risque de gêner, et je suis là pour ça.

- Vous m'avez déjà assez fait chier, vous, les flics.

- Hé ho, doucement, mon brave monsieur, comment vous osez me parler ? J'appelle une dépanneuse qui sera à vos frais si vous ne voulez toujours pas que je vous dépanne, mais ne restez pas impolies.

- Vous, blancs, vous avez apporté à mon ancienne tribu dont mon père était le Grand Manitou, la drogue, les armes, les maladies, la peur. Alors, je n'ai pas envie de vous parler, croyez le bien.

- Voyons monsieur, je n'y suis pour rien. J'appelle une dépanneuse et je m'en vais. Vous n'avez pas le choix, ou je vous emmène au poste si vous insistez. Compris ?

- Au revoir.

- Comment ?

- Au revoir.

- Ah, oui. Au revoir monsieur."

Des approches comme ça avec les indiens, toujours ancré par les hommes qui avaient ruinés leurs camps, était encore trop fréquent. Il faut dire qu'ici, les inégalités raciales touche toutes les minorités. Après ce petit incident, je continuais ma ronde, sans trop de soucis, à part une crevaison d'une voiture, mais rien de plus. Ah si ! Un sanglier percuté par un camion sur la grande nationale qui traversait mon territoire de garde.

Le lendemain, je commençais à en avoir marre de tout ce train de vie absurde et sans saveurs. J'avais besoin de m'évader, de découvrir de nouveaux horizons, de nouvelles cultures, de nouveaux gens, de partir de ce monde, de cette culture d'hyper consommation, d'individualiste au grès des humeurs, de temps et du programme télé. Que faire ? Respirer, oui. M'évader ? Pas entièrement. Je n'avais pas de réponse. Je sortis encore ma vielle Dart, et m'en allais vers la belle cité, me baladant dans les rues quasi-déserte de la ville. Arrivé au quartier russe de la ville, je m'arrêtais. Je sortis de mon blouson la carte de visite que la jeune peintre m'avait remise. Je regardait furtivement à gauche et à droite, pas de panneaux de signalisations. J'en étais bon pour suivre l'itinéraire à mon instinct. De toute manière, j'avais le temps. Toute la nuit suffisait pour moi, j'étais libre. Je trouvais au bout d'une petite demi heure la petite salle où avait lieu l'exposition permanente. Exposition, pas vraiment, regroupement de peintres plutôt. Les autres personnes n'était pas les bienvenus, j'en avais fait moi même l'expérience. Malheureusement, la salle était fermé. Je vis au fond de la rue un petit cabaret encore ouvert à cette heure avancée de la nuit. J'entrais. Le salon était bombé. Principalement de marins, venus après leurs petites pêches. L'industrie de la pêche était morte avec la concurrence énorme venant du Japon, seul quelques immigrants reprenait les vielles enseignes de pêches, pour avoir un travail, et un salaire en net infériorité avec ce qui était réclamé par les américains. Comme plus personne n'en voulait, la crise était présenté sur tout le sol américain, il fallait bien un travail. L'ambiance du cabaret était festive, des danseuses et des musiciens montrait leurs talents au yeux du public. Ici, pas de table individuelle, quelques grandes tables où tout le monde se joignait.

Je me mis au fond de salle, à côté d'un vieux marin fumant sa vielle pipe. J'essayais de m'approcher doucement, pour ne pas être trop indiscret, je connais, s'était mon métier en même temps.

" - Bonjour, mon cher monsieur, je...

- B'jour. Ce serait pour quoi ?

- Oh rien, de bien grave, juste un petit renseignement...

- Un renseignement sur quoi au juste ?

- Eh bien, je voudrais savoir...

- Ecoutez, je ne répondrais pas aux questions d'un flic et...

- Mais voyons monsieur.

- De quoi voyons, j'ai dit NON, monsieur, et je me réserve encore le droit de..."

Un homme, la trentaine, m'interpella et me fit signe de le suivre dans une petite pièce, à l'écart.

"- Mais vous êtes fou mon ami ? Que venez vous faire dans un petit cabaret russe comme celui-ci ? Vous vouliez-vous faire insultez ?

- Mais voyons, je cherchais juste un renseignement sur...

- Pas de question, c'est un cabaret russe ici ! Seuls les gens de l'est sont les bienvenus ici par les clients, les marques de la guerre froide sont encore très présents dans la communauté russe.

- Mais je voulais avoir un renseignement sur une exposition russe qu'il y avait dans le quartier il n'y a pas si longtemps, j'y étais allé et...

- Et je doute que vous n'ayez été bien accueilli, comme ici, n'est ce pas.

- C'est ça, mais une jeune femme m'a donné la carte de visite du club lors de notre première rencontre, et je voudrais en savoir plus sur l'art russe.

- Et bien, allez à la bibliothèque, et regardez dans les livres, tout simplement monsieur.

- Je sais, je sais. Mais je voudrais avoir un contact humain, c'est impossible ? (le ton monte)

- Non, je vous le dis pour vous, vous ne vous ferez aucun ami ici. Tout le monde déteste la police ici. Vu le travail que vous faites en même temps.

- Comment le travail que nous faisons ? Je suis un honnête policier, j'ai oeuvré pour une noble cause toute la vie, celle du respect de la loi et des autres. Je suis responsable d'un secteur, et je suis à la circulation.

- Bon, le comité de peintre travaille se réunit dans cette salle exclusivement le samedi soir, ça vous va ? C'est exceptionnel les autres jours. Maintenant tirez-vous de mon bar.

- Comment osez vous me parlez ainsi, je ne vous ai rien fait ?"

Je n'aurais pas du hausser le ton, et maintenant, je le regrettais. la salle bruyant s'était tait pour écouter notre conversation. Je fus huer sous les insultes "Sale flic de merde !".

Je repris la route de chez moi, en silence. Les larmes me montait. J'avais oeuvré tout une vie. Qu'est ce qui pousse les hommes à s'entretuer ainsi ? Je n'avais rien fait moi !

Les larmes me montait. J'avais envie de faire quelque chose, la goutte de vin dans l'eau, ce besoin de se démarquer si pressant.

Les politiques de notre pays capitaliste, dans la montée du communisme des années 20, et bien après, avait une fâcheuse tendance à bouffer du bolchevique. Hors, depuis quand les russes sont tous communistes ? Le patron du FIB de l'époque avait fait mener une guerre sans pitié contre tous les ressortissants politiques s'opposant au capitaliste de notre Oncle Sam...

Je rentrais chez moi, un soir de plus, sans que rien ne provoque chez moi un changement. J'avais beau essayer de tout faire pour aider les gens, tout le monde me prenait pour un policier véreux. J'en avais assez de cette mouise, de cette merde dans laquelle chaque jour m'enfonçait. Samedi prochain, j'irais voir ces gens. La passion de ces gens me passionnaient. Ils étaient gentils, partageait tout entre eux, s'aimer, n'avait crainte d'aider même si des avantages disparaissaient pour eux. J'irais, et coûte que coûte, je m'intégrerais.

Dimanche soir, j'allume mon vieux poste de télévision poussiéreux et sale. Ça faisait une éternité que je ne l'avais plus allumé ! Les informations ne m'intéressait pas. Toujours les mêmes. Meurtres, chômages, crise, dette, homicide. Des mots qui résonnait dans la tête, et ressortait dès la télévision éteinte. Des choses qui s'immiscent dans les conscience, mais qui passent inaperçue. Toujours les mêmes informations, qui font maintenant office de divertissement aux yeux du jeune public. Un monde où tout le monde serait libre n'existe pas, un monde où le monde serait libre de penser ce qu'il veut n'existe pas non plus. L'histoire a été écrite par les vainqueurs pour les vaincus, cette vision des choses était devenu plus que vraisemblable à la vue des journaux télévisés. Les choses empiraient, et personne ne voyait rien. Enfin, on dit que personne ne voit rien. La plupart des gens voient bien que tout va mal, mais n'y a t'il rien de plus simple que de faire taire un simple ouvrier ? La liberté d'expression est un droit fondamental, mais le droit de propager son opinion n'existe pas. J'en avais marre de tout ce bazar, je ne voulais pas changer quelque chose, c'était peine perdue. Je voulais me libérer de cet empire de cette sociète trop injuste à mes yeux. Je devais y aller, samedi prochain. Une semaine, j'en ai passé des centaines. J'ai aujourd'hui 30 ans passé, cela faisait 8 ans que j'exercais ce métier, plus les deux années d'apprentissage. La semaine allait être longue, au vu de mon impatience croissante d'heure en heure. Enfin des gens au recul de tout ça, vivre des moments magiques, au cinéma, dans des cafés populaires, respirer l'air magique qui fait de San Francisco San Francisco. Un moment de pur délectation.

Après d'infructueuses tentatives d'être amis avec des gens, qui en définitive, ne me correspondait pas, j'entrais dorénavant dans une crise.

Une crise morale et profonde. Je ne savais plus ce que je devais faire et ce que je devais en ce monde. Mille questions me tournaient sans cesse dans ma tête, s'enlaçant dans mes pensés obscures et profondes. Je ne me posais plus trop de questions sur mon travail, mais bien sur moi. Quelques choses de beaucoup plus profonds et spirituelles, en quelque sorte. Cette nuit là fut différente des autres nuits. Je n'arrivais pas à dormir. Il y a bien des nuits où le sommeil ne me venait pas, plus par une grosse gastro que par autre chose. Ce fût la première fois que la venue d'un malaise moral me submergea. Je n'irais pas travailler demain matin. De toute façon, qui s'en apercevras ? Si il y a un problème, je dirais sincèrement et simplement que j'étais occupé à un autre endroit. Et de toute façon, ça faisait une dizaine d'années que je remplissais de mon mieux ma fonction de policier de secteur, et qu'est ce qui avait changer ? Rien. Qu'est ce qui s'était passé de mieux, qui aurait pu bouleverser le quotidien des autres ? Qu'avais je fais, à part donner des coups de fils à des dépanneuses. Qui se souciait de mes états d'âmes ? J'avais l'impression d'être prisonnier d'un cercle vicieux, ou seul ma cervelle pouvait décrypter mes pensées. Il fallait que je change d'air, que je côtoie des personnes avoisinant l'art. L'art. J'aime l'art. Une façon de s'exprimer autrement que par les mots, mais en plus belle. Une beauté cachant des mots. Je trouvais tout ceci admirable. Admirable et triste, car souvent incompris du public. Le matin, les petits oiseaux sifflent l'air nouveau venu de l'océan. Les coqs des fermes alentours laissent résonner leurs chants matinaux. Pleins de petits détails que le métier et ses obligations nous privent. Pleins de détails que j'aurais voulu ressentir plus tôt. Comme retourné en enfance, portés par les mailles du filet appelé travail. J'eus peur autrefois des loups, de leur complainte déchirants la nuit. J'eus peur autrefois que ma mère fut mangé par un monstre. J'eus peur autrefois par la guerre, l'amour, la drogue et les armes. Puis vient ensuite l'adolescence, et sa ferveur de vouloir croire ce qu'on veut croire. Et l'ont grandit, en cherchant et en voulant une voiture, une femme, une famille, un logement. Puis on oublie nos anciennes visions féroces du monde, où notre fougue de jeunesse nous croyait capable de pouvoir déplacer des frontières, de pouvoir faire s'unir des peuples entiers dans la paix. Le temps finis par effacer, et on fini par s'insérer. Insertion, vague mort, j'emploierais plus celui de soumissions. Les méchants loups sont devenus détraqués, en uniformes brandissant PV contestataires. Notre mère croule sous les dettes, et finit par mourir de diabète, que le coca, l'alcool, la cigarette et la mal bouffe aura finalement raison d'elle. Une vision des choses, où l'on ressent enfin l'envie de se dégager, de se retirer des griffes de l'aigle magistral américain, qui nous fascinait à la télévision.

Je pris ma voiture, laissant derrière moi ma maison et mon passé. J'ouvris la fenêtre, et respira un bon coup. Je découvrais comme respirer était simple et beau à la fois. La chance que j'avais de côtoyer la nature chaque matin. Je me dirigeais alors vers San Francisco, ou plus précisément vers le quartier russe. Il fallait une vingtaine de minutes pour y aller, mais ces vingt minutes me paraissant longues, un moment long et heureux. Ne pas être pressé par le temps, regarder les choses telle qu'elles sont, se poser des questions farfelues sur l'existence des choses. Vivre. La radio allumée, laissant apparaître un souffle de joie dans l'habitacle de la vielle Dodge. Se balader en sentent l'air frais du matin et son gros moteur pétaradait. Un véritable bonheur. J'arrivais ensuite dans le quartier russe de la ville, où plusieurs commerçant russes commençaient à étaler les différents produits frais sur les étalages de leurs vitrines. Les vielles rues pavés de la ville laisser bon respirer une atmosphère rassurante. Je me garais devant la petite salle. Non sans grand étonnement, la porte fut close. Mais une petite indication écrite sur une petite affiche au coin de la porte attira mon attention : "Grande conférence des arts par le comité des arts des jeunes talents russes. Début : 21h. Danse, dîner, buffet. Venez nombreux. Note : une carte d'adhésion au club ou une carte d'étudiant en options arts visuels ou musique devra être présenté pour toutes entrées. Prix : 15 € ou 10 € si étudiant".

Ce soir, c'est décidé, j'entrerais coûte que coûte. En attendant, je décida d'aller dépenser le trop peu d'argent, mais suffisant pour se faire un peu plaisir, que j'avais cotisé depuis des années. J'entrepris donc d'aller manger une pizza dans un des ces restaurants du quartier italien de la ville. C'est vrai, ce n'est pas parce que nous sommes américain que nous n'avons pas le droit d'élargir nos horizons et découvrir de nouvelles choses, de nouvelles saveurs et de nouvelles odeurs. L'après midi, j'irais faire un tour du côté d'un des plus grands parcs de la ville, après le Golden Gate. Puis le soir venu, je m'introduirais dans la fête.

J'ouvris la porte de la pizzeria. Une délicieuse odeur me monta au nez. Pourquoi diable avez-je attendu aussi longtemps avant de venir dans des restaurants comme celui-ci ? Je m'installa à une table, personne ne venait. Il faut dire que le restaurant était quasiment désert, seul une dame de ménage, regardant la rue et s'appuyant à son balai en guise de reposoir scrutait la rue. Je regarda sur les murs, de jolies affiches présentait Rome, les côtes amalfitanaises, Venise et Milan étaient accrochés aux murs. Que ces endroits me paraissaient magnifique ! Je n'avais pourtant jamais voyagé. Mon père avait beau être pêcheur, il n'avait vu que les environs, et moi, je n'avais jamais vu la mer. Réjouissant, mais tellement triste. Tellement triste de n'avoir su profiter du seul instant présent durant toutes ces années. Toutes ces années, où ma seule préoccupation fut d'être simple garde policier. Bien sûr, j'avais aimé ce travail, mais plus maintenant. J'en avais juste marre de la solitude. Je voulais, je devais découvrir de nouvelles personnes, de nouvelles choses. Et pas simplement de nouvelles personnes égarés sur la route après un accident, non, de vraies relations. Avoir des personnes auprès de toi à qui tu peux faire confiance, des amis qui te donnent une raison de vivre, auquel tu ferais tout pour les tirer d'une quelconque situation. Un homme arriva, me tirant de mes pensés idéalistes et rêveuses.

"- Bonjour,amico. Que voudriez-vous mangez ce midi ?"

- Euh, et bien, je ne sais pas encore. Qui a t'il aujourd'hui ?

- Aujourd'hui ? Mais chez moi, il y a de tout comme pizza amigo ! Aux tomates fraîches, aux fruits de mer, au fromage... Qu'est ce qui vous ferez plaisir ?

- Eh bien, je pendrais bien une pizza au fromage.

- Très bien ! Et, Luigi, apportes moi une pizza fromage ! 'L'homme au fond de la salle s'exécuta'. Mais dites moi, vous venez de quel région d'Italie ?

- A vrai dire, je ne suis pas italien.

- Tiens ? C'est plutôt rare ici, que des américains viennent nous rendre visite !

- J'ai juste envie de manger autre chose.

- Et vous habitez où amico ?

- Et bien, j'habite tout à l'est de San Francisco. Je suis policier et je surveille les environs.

- Ah ? Policier vous dites ? Très bien. Euh... Excusez-moi monsieur, je dois aller préparer votre commande."

Apparemment, les étrangers d'ici n'aimait pas beaucoup la police, comme j'avais pu le constater avec mon indien. Mais qu'avez donc fait les policiers pour qu'on les méprise à ce point ? Je ne sais pas. Je sombrais dans mes pensés lorsque mon serveur m'apporta ma pizza. "Voilà monsieur. Ça vous fera 6 $ tout juste". Je mangeais la pizza, paya et m'enfuit en voiture vers Golden Gate. Le symbole de cette ville, presque la grandeur de cette ville. Que serez San Francisco sans ce pont ? Ces dernières journées avait été éprouvantes et riches en émotions depuis ce petit moment de tristesse qui m'avait poussé vers cette petite exposition d'arts, où l'ambiance m'avait transformé. Enfin, c'est ce que j'essayais de penser. Bientôt, ce soir, je découvrirais enfin ce lieu qui m'intriguait et me fascinait tant.

La ballade sur le pont ne fût pas de tout repos. La traversée du pont fut physique, il y avait encore beaucoup de vents sur la baie de San Andreas. Mais surtout morale. Je me posais encore beaucoup de questions, certaines inutiles, d'autres judicieuse. Je me posais dans le petit parc, à l'abris, pour me reposer. La nuit tombait bientôt, je me hâtais pour retraverser le pont, et retourner à ma voiture. Je pris la direction du quartier russe de la ville, et j'y trouvais, allumé, mon petit bar. Un certain élan d'enthousiasme me souleva, mais je fus aussi perplexe. Devais-je y aller ? Je me décidais, et entra. Un petit comité d'accueil était présent, avec un fort accent russe. Un grand homme, habillé élégamment, se présenta à moi.

"Bonjour monsieur, bienvenue à la réunion des jeunes artistes de notre belle ville et de notre beau quartier. Avez-vous une carte de membre ou d'étudiant ?

- Non, excusez-moi, je n'ai rien de tout ça.

- Très bien, monsieur. Puis-je savoir la raison pour lequel vous êtes ici ?

- Et bien, je souhaiterais parler à... Enfin, je souhaiterais faire des connaissances ici. L'atmosphère d'artistes me semble tellement...

- Monsieur, cette réunion a été organisé afin que les artistes, les étudiants et tout les jeunes immigrés d'Europe de l'Est se rencontrent, pas pour que des policiers en civil surveillent nos réunions. Si nous n'avons même plus le droit de nous retrouver entre nous, où allons nous !

- Mais monsieur, je vous dis que je ne suis pas de la police ! Enfin, pas aujourd'hui. Mais qui vous as dit ça au juste ?"

Une troisième voix vint s'ajouter à la conversation. La jeune femme russe à qui j'avais parlé la première fois ici.

"- Que faites vous encore ici ? Il me semble avoir été bien claire sur le sujet la dernière fois, non ?

- Oui, mais écoutez-moi, vous ne m'avez jamais laissé finir.

- Mettez-le dehors, le directeur n'acceptera sûrement pas la venue de quelques policiers en civil envoyé par la police pour nous espionner.

- Mais enfin, qu'est ce que je vous dis depuis le début ?"

A la vue des vigiles au loin, je décida de ne pas causer d'ennuis, et m'en allais, tout simplement. Je me réfugiais dans un petit bar du quartier, commanda un verre de vodka et m'en alla le siroter tranquillement au fond. J'étais à bout d'être incompris. Je décida de tout arrêter, ces conneries de se socialiser, et tout le bordel que je m'étais imaginé.

Je me réveillais, j'avais terriblement mal à la tête. Je ne savais pas quelle heure il était, ni l'endroit où je me trouvais. J'étais enfermé quelque part. Un endroit qui sentait extrêmement mauvais. Dans le noir, je sentais que j'étais assis sur un tas de choses immondes. Je cherchais dans la poche de mon blouson pour y trouver une allumette. Je l'alluma et tomba nez-à-nez avec une boîte de raviolis. On m'avais enfermé dans un conteneur à ordures ! Enfin, enfermé, non, puisque le conteneur était sûrement ouvert. Jeter. Mais pourquoi ? Je fouilla dans la poche de mon manteau et pris mon porte feuille. Combien me restez t'il déjà ? Une bonne centaine de dollars ! Et bizarrement, il ne restait... plus que 85 $ ! Quel voleur volerait t'il une si petite somme quand il y a bien plus ? Tant pis. Je me retirais délicatement du vide ordure. J'avais terriblement mal à la tête. La rue était calme. La nuit aussi. Je ne sais pas dans quel quartier je me trouvais. Tout ce que je savais, c'est que l'endroit où je me trouvais et où j'avais dormi était la cour d'un pub miteux. J'avais donc passé la nuit à boire ? Et quelle heure était il ? Il faisait encore nuit, et la circulation commençait à se faire dense. Je marchais doucement, pour retrouver mes sens. L'air frais du matin, même en centre ville, me faisait du bien. Mes souvenirs paraisse plus clair à mesure que mes pas avancent. C'est décidé, maintenant, j'apprendrais à découvrir les gens avant de m'engager. J'apprendrais à aimer les gens aussi. Et j'apprendrais enfin à vivre.

La nuit, de la musique, de jeunes couples s'entrelaçant avec passion et amour, le souffle de la brise venu embrasser mes joues. Tout ceci était une atmosphère bien particulière.

Le jour, les hommes cherchent tout le temps à gagner du temps en se dépêchant dans toutes leurs actions. La nuit, les hommes cherchent à trouver un moyen de rendre le temps présent plus beau. Voilà toute la différence. Le jour, les hommes gaspillent leurs temps en allant vite en pensant se prendre du bon temps par la suite, alors que la nuit, les hommes trouvent un moyen de rendre beau leUR temps. Une façon de penser bien particulière aussi. On ne se soucie de rien, ni même de savoir si ce qu'on va dire va être bien ou mal. Non, la nuit, les hommes s'en fichent. L'important est de passer le moment présent. Cette atmosphère là me correspondait. Je m'assis à la terrasse d'un café où l'ambiance été bon enfant. On riait, on chantait, on parlait culture, envie, passion, découverte... Je pris un verre de vodka, histoire de bien l'apprécie ce temps. De jeunes gens m'interrompit.

"- Excusez-moi, ne serait-ce pas vous qui m'avez dépêtré d'une situation bien particulière il y a quelques mois ?

- Je ne me souviens plus.

- Un de vos collègue voulait m'arrêter parce que j'avais trop bu cette nuit là.

- Il me semble que oui, c'est moi

- Et bien merci, parce que sinon, mon père m'aurait tué. Venez donc vous joindre à nous. Ah oui, vous êtes en service...

- Non, je ne suis plus en service, pourquoi vous dites ça ?"

J'avais effectivement oublié de me changer, j'étais toujours en uniforme.

Je me pris au jeu et rejoignis le jeune homme à sa table.

Plusieurs personnes, gaies et joyeuses, une bouteille de Jacks Daniel's à la main, riaient et chantaient des airs irlandais. La nuit était déjà bien commencée.

Trois jeunes filles et quatre jeunes garçons étaient accoudés à la table. Les bouteilles d'alcool passait, tout comme la guitare acoustique noir qui faisait rythmée le café au rythme du saxophone du jazzman sur la petite scène. L'ambiance était magique. Une magie que j'avais refusé de croire durant tant d'années durant...

La route défilait à vive allure. Mes "nouveaux" amis, dans l'insouciance enivrante de la jeunesse, vivaient leurs vies à fond, sans aucun cas de conscience. Ils écumaient l'air comme si celui ci était précieux. Comme si l'air était une denrée rare, délicieuse et précieuse. J'avais l'impression de voler en roulant. Les rires, l'atmosphère tellement douce, sans aucune tension dans l'air. Je n'avais encore jamais vécu ça. Le genre de souvenirs qu'on se remémore les larmes et le sourire en même temps.

Le vieux autoradio de la vielle Escort grésillant passait des vieux morceaux rock. On roulait à plus de 130, ce qui se révèle dangereux compte tenu de la dure répression policière. Mais ils avaient l'air de s'en foutre royalement. Seul l'instant présent comptait. On se construit avec le passé, et quand les fondations sont solides, on peut envisager le futur sans trop d'appréhension. Mais quand les fondations se résument à être posé la moitié du corps dans la merde, entre crise étudiante, répression policière, drogues durs et autres, on ne pense qu'au futur proche, on appréhende avec peur le moment où tout tombera et s'écroulera sur vous. Et le crack et les joints enfument la salle d'attente.

Une douce odeur de plantes exotiques fumantes et de la douche musique rock, je me sentais vraiment bien à l'intérieur de cette voiture, comme un cocon attendant avec peur de devenir papillon.

Une sirène de police au loin résonna dans ma tête. Je me réveillais vite fait de mes pensés idéaliste et pacifiste, jeta un oeil dans le rétroviseur. Le gyrophare tournant d'une voiture de police tournait. Je restais fixé durant de longues secondes, avant de prononcer les premiers mots.

"- Et les gars, excusez-moi, faut s'arrêter putain ! Y a les flics, arrêtez-vous !

- Eh, calme mon gars. C'est bon cool, je gère tout seul les chtards !

- Mais vous comprenez pas, on est recherché ! C'est la merde si il nous attrape !

- Mais non mon gars, personne n'est dans la merde, je contrôle !"

Qu'est ce que je devais faire ? Je me vidais de toutes mes pensés ultérieur et redevenait raisonnable. Enfin, raisonnable aux yeux de la société, comme il s'entend. On roulait maintenant à une allure folle. Notre course allait être couper sec par un arbre nous coupant de tout lien avec ce monde. Ou bien alors par 5 ans de réclusion criminelle pour une équation en km/h.

Les pneus de notre voiture ne répondait plus vraiment à l'adhérence du sol. Une vielle voiture de patrouille policière s'arrêta devant nous. La vielle Escort pilla et fini dans le fossé. J'étais mort. Vivant physiquement, mais mortellement touché. J'allais perdre mon emploi.

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  • 2 semaines après...
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Membre, Jedi pas oui, jedi pas no, 32ans Posté(e)
Jedino Membre 48 048 messages
32ans‚ Jedi pas oui, jedi pas no,
Posté(e)

Rah, j'étais motivé à lire, et que vois-je! C'est en fait ton histoire sur le blog. Du coup, je n'ai pas relu. Mais, j'en suis presque déçu! Je m'attendais à une autre histoire :D

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Membre, 47ans Posté(e)
g_pu_rien Membre 5 344 messages
Baby Forumeur‚ 47ans‚
Posté(e)

Bien ennuyeux comme texte. Désolé... mais je me suis ennuyé du début à la fin... Il ne se passe absolument rien.

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Membre, 28ans Posté(e)
PassionDriver Membre 70 messages
Baby Forumeur‚ 28ans‚
Posté(e)

Le texte n'est pas fini... cool.gif

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Membre, 47ans Posté(e)
g_pu_rien Membre 5 344 messages
Baby Forumeur‚ 47ans‚
Posté(e)

D'accord, mais là, on ne voit absolument pas où tu veux en venir.

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Membre, 28ans Posté(e)
PassionDriver Membre 70 messages
Baby Forumeur‚ 28ans‚
Posté(e)

Le protagoniste ne sait pas lui non plus ce qui se passe.

Je veux faire un petit roman en fin de compte. Où l'attente est le mot d'ordre, mais attendez un peu, j'ai des petites idées en tête !

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