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Le vrai coût du maintien de la Grèce dans la zone euro


Yoannbzh

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Membre, 42ans Posté(e)
Yoannbzh Membre 11 816 messages
Baby Forumeur‚ 42ans‚
Posté(e)

Le vrai coût du maintien de la Grèce dans la zone euro

Athènes a enfin trouvé un accord avec ses créanciers, écartant le risque d'une faillite du pays. Mais le maintien de la Grèce dans la zone euro coûtera cher, aux Grecs et aux pays européens qui la financent. A commencer par la France.

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GRECE - La récession et la révision à la baisse des objectifs en matière de privatisations coûteront 40 milliards d'euros d'ici à 2016. REUTERS/Christian Hartmann

Après quatre mois de négociations, la Grèce et ses créanciers sont enfin tombés d'accord sur les nouvelles mesures de rigueur à appliquer et sur le projet de loi de budget 2013. L'Europe peut se réjouir : grâce à cet accord, le risque d'implosion de la zone euro diminue. En effet, en échange de réformes et d'austérité, la Grèce va pouvoir recevoir une aide financière qui servira à recapitaliser ses banques . Elle évitera aussi un défaut de paiement fin novembre. Désormais, la probabilité d'une sortie de la Grèce n'est plus que de 60% dans les deux ans qui viennent, contre 90% auparavant, estiment les experts de Credit Suisse. Cependant, il ne faut pas se leurrer, le maintien de la Grèce dans la zone euro aura un coût très élevé.

Des efforts incommensurables pour les grecs L'accord trouvé sera d'abord coûteux pour la Grèce. Le gouvernement grec de coalition tripartite, droite-socialistes-gauche modérée, a été contraint d'accepter un paquet de nouvelles économies de 13,5 milliards d'euros, afin de s'assurer de la poursuite des versements des prêts UE-FMI au pays. Pour convaincre la troïka, la Grèce a sans doute lâché du lest sur la dérégulation du marché du travail et notamment sur l'abaissement des indemnités de licenciement.

Mais ces efforts s'ajoutent à ceux déjà en cours. En deux ans et demi, le gouvernement grec a dégainé une dizaine de plans de rigueur! Les Grecs ont déjà dû subir tous les sacrifices possibles : réduction drastique des salaires (au moins 25% dans la fonction publique), hausse de la TVA, recul de l'âge de la retraite, allongement de la durée de cotisations, hausse des taxes sur le tabac, l'alcool et sur les produits pétroliers, gel des retraites, baisse du plafond d'imposition sur le revenu des particuliers, etc...

Aujourd'hui, les tensions sociales sont extrêmement fortes. Le taux de chômage s'élève à 25% et la chute du PIB atteint 20%. Ces chiffres risquent de se dégrader encore avec le nouveau train de rigueur. Car on voit mal ce qui empêcherait le texte d'être voté. Sur le papier, le gouvernement de coalition possède une majorité confortable de 176 députés. Et le gouvernement a bien fait comprendre qu'en cas de conflits internes à la majorité, les députés dissidents seraient radiés du Parlement.

De nouveaux financements à trouver pour l'Europe Le maintien de la Grèce dans la zone euro aura aussi un coût élevé pour ses créanciers et notamment les Etats européens. L'effacement d'une partie de la dette grecque au printemps dernier n'a pas suffi : le pays a toujours d'énormes problèmes financiers. La dette publique est plus importante que prévu (170% du PIB en 2011 au lieu de 165%). Enfin, les délais demandés par la Grèce pour respecter ses engagements budgétaires, le manque de croissance et la révision à la baisse des objectifs en matière de privatisations coûteront environ 40 milliards d'euros d'ici à 2016, selon les calculs du Credit Suisse.

Les créanciers privés, qui ont déjà perdu beaucoup d'argent au printemps dernier en renégociant leurs créances grecques, seront sans doute réticents à payer une fois de plus. La BCE pourrait reverser à la Grèce les bénéfices réalisés sur son portefeuille de titres grecs (6 milliards d'euros, selon Credit Suisse). Mais les Etats devront quand même faire un effort financier. Plusieurs options sont sur la table. Les pays européens pourraient par exemple accepter de réduire les taux d'intérêt sur les prêts bilatéraux. En réduisant ses taux d'intérêt de 1%, la Grèce économiserait, par exemple, 2 milliards d'euros d'ici à 2016.

Instaurer un moratoire sur le paiement des intérêts au FESF serait encore plus efficace : il permettrait à la Grèce d'économiser 23 milliards d'euros. Mais dans leur dernier rapport d'étape sur la Grèce, les experts de la Troïka sont beaucoup plus directs. Ils suggèrent aux pays européens d'abandonner carrément une partie de leurs créances, ce qui reviendrait à faire financer le sauvetage de la Grèce par les contribuables de ces pays. Bien entendu, la France est concernée : ses engagements vis à vis de la Grèce seront de l'ordre de 20 milliards d'euros à terme, en raison de prêts via le FESF. Une facture qui vient en complément des prêts bilatéraux décidés en 2010 pour un montant prévu de 16,8 milliards à l'horizon 2013.

L'Expansion

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Membre, 44ans Posté(e)
carnifex Membre 5 710 messages
Baby Forumeur‚ 44ans‚
Posté(e)

Le vrai coût du maintien de la Grèce dans la zone euro

Rester ou sortir de l’euro est une décision juridique qui revient au parties concernés. En premier lieu le peuple grec.

Ça n’a pas de « coût ».

Que les gouvernements allemand et français veuille exclure la Grèce de zone euro comme représaille au fait qu’elle refuserait de continuer à se saigner pour ses créanciers, notamment français et allemand, et qu’ils soient prêt à payer de leur trésors publics pour « convaincre » le gouvernement grec de poursuivre ses paiements n’autorise pas à parler de « coût du maintien de la Grèce dans la zone euro ».

Les gouvernements allemand et français défendent ici des intérêts privés, dans une certaine mesure leurs intérêts nationaux, pas l’euro.

Athènes a enfin trouvé un accord avec ses créanciers, écartant le risque d'une faillite du pays.

Le défaut de l’État grec ne provoquerait pas la « faillite du pays ». Il le dispenserait au contraire d’une lourde charge.

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Membre, 32ans Posté(e)
economic dream Membre 3 028 messages
Baby Forumeur‚ 32ans‚
Posté(e)

Je parlerais plutôt du coût de rembourser la dette grecque aux banques.

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Membre, Posté(e)
saint thomas Membre 17 547 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Les gouvernements allemand et français défendent ici des intérêts privés, dans une certaine mesure leurs intérêts nationaux, pas l’euro.

La Gréce est en faillite depuis pas mal de temps

Alors je dirais le contraire , pour préserver leurs interêts nationaux , la France et l'Allemagne veulent absolument que la Gréce reste dans la zone euro

Tu as simplement inversé les choses Carnifex

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Membre, Posté(e)
steph issy Membre 73 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

"Le défaut de l’État grec ne provoquerait pas la « faillite du pays ». Il le dispenserait au contraire d’une lourde charge."

Et comment cela? La Grèce a un besoin crucial de ces fonds pour... Fonctionner. Pourrait-elle selon vous trouver cet argent ailleurs?

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Membre, Posté(e)
saint thomas Membre 17 547 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Et comment cela? La Grèce a un besoin crucial de ces fonds pour... Fonctionner. Pourrait-elle selon vous trouver cet argent ailleurs?

5 ans de recession en restant dans l'euro et c'est sans fin,ils s'enfoncent

C'est comme un malade en état de mort cérébral et que la machine euro aiderait à respirer pour l'éternité tout en faisant plonger le malade un peu plus profondément dans le coma à chaque "respiration" artificielle

Bref, aucun chef d'état de la zone euro ne veut assumer le départ de la Gréce , alors ils banquent , creusant , à coups de garanties indolores pour l'instant, leurs propres déficits

Ca ne pourra pas durer , c'est reculer pour mieux sauter

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Membre, Posté(e)
steph issy Membre 73 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

En tout cas, sans le versement des aides européennes, La Grèce ne pourra payer ses créanciers et les salaires de ses fonctionnaires et retourne immèdiatement au Moyen-Age.

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Membre, Posté(e)
saint thomas Membre 17 547 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Ben apparemment , y'a des états qui ont enfin pigé ce qu'on sait depuis plusieurs années: faut banquer pour la Gréce pour l"éternité

Athènes tarde à finaliser avec la troïka un accord en vue du versement d'une tranche cruciale de prêts de 31,2 milliards d'euros gelée depuis juin.

Le députés grecs ont pourtant voté un nouveau train d'économies budgétaires de 18,1 milliards d'euros, réclamées par l'UE et le FMI, mercredi soir.

Toute cette souffrance pour s'enfoncer toujours plus sans aucun espoir de croissance avec cette monnaie , on marche sur la tête

Tirons-nous car on est bien parti pour rejoindre le club grec , italien et espagnol si telle était toute notre ambition

Ca n'arrive pas qu'aux autres

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Membre, 44ans Posté(e)
carnifex Membre 5 710 messages
Baby Forumeur‚ 44ans‚
Posté(e)

"Le défaut de l’État grec ne provoquerait pas la « faillite du pays ». Il le dispenserait au contraire d’une lourde charge."

Et comment cela? La Grèce a un besoin crucial de ces fonds pour... Fonctionner. Pourrait-elle selon vous trouver cet argent ailleurs?

Une dette n’est pas une source de fonds ; c’est au contraire une source de dépense : il faut payer des intérêts à vos créanciers. Faire défaut sur une dette, c’est se libérer de la charge que représente pour la Grèce les transferts effectués chaque année au profit de ses créanciers.

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