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Grèce : des sacrifices pour rien


economic dream

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Membre, 32ans Posté(e)
economic dream Membre 3 028 messages
Baby Forumeur‚ 32ans‚
Posté(e)

Bonjour à tous,

Et dire que certains économistes bornés pensent que la Grèce ne fait pas assez d'austérité ...

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Des sacrifices pour rien

La récession actuelle rend caducs les efforts des Grecs pour sortir de la crise. Mais l'Europe reste inflexible en exigeant toujours plus d'austérité. Comment sortir de ce cercle vicieux ? Le quotidien Ta Nea a quelques idées...

23.08.2012 | Eliza Papadaki | Ta Nea

2308-grece01.jpg

© Droits réservés

Dessin de Burki paru dans 24 Heures, Lausanne.

Si nous voulons régler le problème, il faut regarder la réalité en face. Les scénarios de sortie de la zone euro qui se multiplient en Europe tout comme le pessimisme de ceux qui en Grèce même rappellent que les "chiffres ne collent pas" ont pour base une réalité indéniable. A savoir la longue et sévère récession qui sévit dans le pays et qui devrait encore se poursuivre l'année prochaine.

La récession aggrave les mesures d'ajustement budgétaire, rend inefficaces les coupes successives dans les dépenses publiques et les efforts visant à accroître les recettes fiscales. Les mesures de rigueur sont pourtant la condition sine qua non pour l'obtention des prêts internationaux. Cela constitue un engagement contractuel de l'Etat grec vis-à-vis du Fonds monétaire international (FMI) pour que le pays puisse continuer à servir sa dette – réduite de moitié depuis le mois de mars –, à savoir payer les intérêts de l'amortissement et pourvoir en même temps, avec parcimonie, les besoins domestiques en liquidités. Il s'agit de centaines de millions d'euros.

La condition pour que ces versements continuent à être octroyés, c'est aussi que la troïka [banque centrale européenne (BCE), Commission européenne et FMI] confirme que la dette grecque est bien "viable". Ce qui veut dire que l'économie locale doit être en mesure de prendre la suite lorsque les prêts de zone euro et du FMI seront épuisés. Mais, avec la récession actuelle, il s'agit d'un vœu pieux.Nous sommes donc dans un cercle vicieux. Une réalité qui n'a échappé à personne. Ni à ceux qui, à l'extérieur du pays, préconisent une sortie de la Grèce de la zone euro – à titre de "punition" ou pour le "salut de tout le monde". Ni aux acteurs de la vie politique grecque qui brandissent cette quadrature du cercle soit pour demander l'assouplissement des mesures de rigueur soit pour clamer que la Grèce peut très bien s'en sortir toute seule, sans l'Europe et le FMI qui ne lui auront apporté que chômage et appauvrissement. Mais il s'agit d'être un minimum informé sur la teneur des débats européens actuels pour comprendre que le premier scénario sera très difficile à appliquer. Quant au second, il est tout simplement irréaliste.

Pour pouvoir réellement avancer, il faut savoir – et vouloir – rompre ce cercle vicieux. Rappelons donc les chiffres. On nous a imposé un objectif. Celui de réaliser des économies budgétaires de 11,5 milliards d'euros, soit 5 % du PIB pour les années 2013 et 2014. En rappelant le taux de récession qui sévit actuellement à 6,2 %, le gouvernement va chercher à étaler sur quatre ans l'application du programme de rigueur – soit jusqu'en 2016. Mais son issue est incertaine, d'autant qu'il n'est même pas sûr que ce soit le meilleur choix. En prorogeant de deux ans la réduction des dépenses – et de facto la tutelle de la troïka – il y a un danger réel d'attiser la frustration et le ressentiment des travailleurs qui ne verront pas leurs revenus augmenter.

Il serait donc préférable d'accélérer les efforts visant à récolter les impôts – auprès de ceux qui peuvent les payer et surtout auprès des fraudeurs fiscaux. Ou encore à procéder à des réductions draconiennes dans le secteur public tout en préservant les minima sociaux. Tout en accélérant les privatisations, ce qui aura pour effet direct de réduire la dette tout en apportant des fonds d'investissement dans le pays – l'Italie a pris résolument cette voie. Aussi, les négociations avec l'Union européenne (UE) pourront se concentrer sur les mesures qui favoriseront la croissance et la recapitalisation des banques sans porter le fardeau de la dette, comme le disait récemment le commissaire Olli Rehn.

Mais tout cela nécessite une vision bien au-delà du moyen terme, et le courage politique de mener les réformes à leur terme en ouvrant des perspectives d'avenir sans pour autant renforcer le sentiment d'injustice sociale. Et c'est exactement ce qui nous manque.

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Membre, Posté(e)
juuken Membre 4 860 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

je suis perplexe de l'attitude des grec, ont les tond comme des moutons. Je pensais qu'ils auraient renversé ce gouvernement et auraient quitté l'euro, non a part cela ils subissent et ce taisent :sleep:

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Membre, 39ans Posté(e)
Donny Membre 621 messages
Baby Forumeur‚ 39ans‚
Posté(e)
Il serait donc préférable d'accélérer les efforts visant à récolter les impôts – auprès de ceux qui peuvent les payer et surtout auprès des fraudeurs fiscaux. Ou encore à procéder à des réductions draconiennes dans le secteur public tout en préservant les minima sociaux. Tout en accélérant les privatisations, ce qui aura pour effet direct de réduire la dette tout en apportant des fonds d'investissement dans le pays – l'Italie a pris résolument cette voie. Aussi, les négociations avec l'Union européenne (UE) pourront se concentrer sur les mesures qui favoriseront la croissance et la recapitalisation des banques sans porter le fardeau de la dette, comme le disait récemment le commissaire Olli Rehn.

Les privatisations permettent d'avoir de l'argent à court terme, mais cela réduit les recettes de l'état. Le mieux c'est de voir la courbe de la dette française, les vagues de privatisations ralentissent un peu l'endettement, mais il repart de plus bel à peine un an après.

je suis perplexe de l'attitude des grec, ont les tond comme des moutons. Je pensais qu'ils auraient renversé ce gouvernement et auraient quitté l'euro, non a part cela ils subissent et ce taisent :sleep:

Cette attitude de soumission serait exactement la même avec la France.

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Membre, 32ans Posté(e)
economic dream Membre 3 028 messages
Baby Forumeur‚ 32ans‚
Posté(e)

Oui c'est une traduction d'un article grec , et il y a des points avec lesquels je ne suis pas d'accord.

Mais si ils parlent de privatiser les compagnies de taxi, je suis d'accord.

En général, privatiser appauvrit l'Etat à long-terme et fait diminuer les recettes publiques.

En outre, en période de crise, ces privatisations ne rapportent rien du tout et l'augmentation des prix suite aux privatisations, de l'énergie par exemple , peut être un fardeau pour l'économie.

@juuken :

Les Grecs ont surtout été dégoûtes par les élections truquées en juin, où on a volé le pouvoir à Syriza.

En outre, divers hommes politiques et des généraux ont menacé de faire un coup d'Etat militaire si les Grecs ne suivaient pas le "bon chemin " ( càd la soumission à la troïka).

Les Espagnols semblent plus contestataires...

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Membre, 39ans Posté(e)
Donny Membre 621 messages
Baby Forumeur‚ 39ans‚
Posté(e)

Effectivement les taxis n'ont rien à faire dans le domaine public, mais pour les secteurs monopolistiques c'est une autre histoire. Le monopole privé est bien pire que le monopole public, et certains secteurs ne peuvent fonctionner que par monopole. Il y a aussi ceux qui exploitent des infrastructures payées avec nos impôts. Le moindre serait que nos investissements nous rapportent. Nationaliser les pertes et privatiser les bénéfices, libéral ou non ça s'appel être un pigeon.

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Invité Imanouèl
Invités, Posté(e)
Invité Imanouèl
Invité Imanouèl Invités 0 message
Posté(e)

L'article oublie de mentionner le fait que la Grèce n'a plus aucune marge fiscale. Ou quasiment plus.

(Ou quand certains accusaient les "riches grecs" de ne pas payer d'impôts alors que plus des 2/3 des grecs sont prélevés à la source, toutes classes sociales confondues).

Partant de là, on nationalise avec quoi ?

La Grèce repart sur quelles bases ? Elle s'appuie sur quoi pour repartir à l'intérieur de cette zone Euro ? (et même à l'extérieur).

Le secteur public en Grèce c'est 40 % du PIB, le secteur industriel représente même pas 20 % du PNB, et le secteur tertiaire...70 % du PNB ! (le reste pour l'agro-alimentaire, le tabac etc...).

Comment on réorganise une nation de services ? Sur quoi ils vont se baser pour revenir à niveau ?

Leur secteur tertiaire ? La Feta ou les vignes ? Le Club Med ?

J'aimerais bien avoir un plan de sortie de crise selon les autorités grecques sous les yeux !

A moins de sortir de l'Euro est d'aller à leur rythme, avec une monnaie adaptée à leur réalité économique, je vois pas....

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Membre, Posté(e)
saint thomas Membre 17 547 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

je suis perplexe de l'attitude des grec, ont les tond comme des moutons. Je pensais qu'ils auraient renversé ce gouvernement et auraient quitté l'euro, non a part cela ils subissent et ce taisent :sleep:

Ils ont subi d'énormes pressions pour voter correctement

Cela n'a marché que pour la moitié d'entre eux car l'extrême gauche est arrivée deuxième en terme de votes d'où le souci pour ensuite faire un gouv avec des positions irréconciliables ,souviens-toi

Mais bon, en France le serrage de ceinture ne servira à rien non plus , pas plus qu'il ne sert à quelque chose en Italie ou en Espagne tant qu'on a cette monnaie et les régles ultra libérales de la Troïka comprises dans le kit

Ca produit juste du chômage, un plombage de la conso et des exportations sur fond de dettes aggravées pour aller "sauver" des pays en faillite qui ne font que s'enfoncer davantage au fil du temps

Si on ne veut pas le voir auj , on le verra mieux demain quand notre propre situation sera bien dégradée, c'est en marche chez nous

On pourra toujours dire que c'est la faute des marchés, des chômeurs fainéants, des fraudes , des délocalisations et que sais-je encore , les boucs émissaires pour regarder ailleurs ne manquent pas sans rien changer à la vraie cause de nos problémes

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Membre, Posté(e)
et-oui Membre 362 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Parlons France :

- la loi DEBRE continue à payer ENCORE pendant 5 ANS après avoir étébattus...........<br style="mso-special-character: line-break;"><br style="mso-special-character: line-break;">- En 3 minutes plus de 11millions d'euros par an, économisés sans toucher à la TVA, sans toucher auxRetraites !!

Quand on ne veut pas, où l'on ne peut pas régler unesituation, on crée une commission !!!!a dit "un sage".

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Membre, 32ans Posté(e)
economic dream Membre 3 028 messages
Baby Forumeur‚ 32ans‚
Posté(e)

Au final, la Grèce ferait mieux d'annuler sa dette publique plutôt que de saigner sa population dans le but de satisfaire les créanciers.

Les médias nous serinent que nous avons sauvé la Grèce , ce qui est faux.

Nous avons sauvé les banques et les créanciers de la Grèce ( 100 des 110 milliards prêtés à la Grèce sont repartis directement dans les poches des créanciers) mais pas les Grecs.

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Membre, 66ans Posté(e)
caprepublic Membre 421 messages
Baby Forumeur‚ 66ans‚
Posté(e)

Tout est là par un homme d'expérience

Roberto LAVAGNA Le 1er ministre qui a redressé la grèce

«Nous avons sauvé les gens plutôt que les banques»

Selon vous les plans d'austérité et de rigueur ne sont pas nécessaires mais c'est pourtant ce qu'on impose à la Grèce...

A tort car l'argent prêté risque de ne jamais être remboursé et le déficit fiscal grec est plus élevé aujourd'hui qu'avant la première injection d'argent frais. Ce sont les mêmes éternelles erreurs. C'est le secteur financier qui impose sa manière de voir les choses au monde entier. On préfère sauver les banques plutôt que les gens qui ont des crédits immobiliers à rembourser. La première chose qu'on a faite nous, c'est de rallonger les échéances pour les propriétaires endettés. Les fonctionnaires du FMI nous ont alors dit que nous violions les règles essentielles du capitalisme! Ils oubliaient simplement que des gens ruinés ne consomment plus, ce qui obère une relance par la croissance.

Au lieu de payer les banques, la Grèce devrait investir dans l'éducation, les sciences et la technologie, financer des infrastructures et récupérer ainsi une certaine productivité, ne serait-ce que dans les secteurs des services ou du tourisme.

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Membre, Posté(e)
juuken Membre 4 860 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

quand on écoute le hollande :" La question ne se pose pas, la Grèce est dans la zone euro et doit y rester" on se dit qu'on est pas près de s'en sortir bien au contraire on continue de creuser

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