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contention en hôpital psychiatrique

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lola2222

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Membre, Posté(e)
olimoi Membre 38 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Tu sais, c’est comme la CI, c’est vrai que cela peut être thérapeutique pour certains et très contre productif pour d’autre. Ils n’ont pas été plus dur avec moi qu’avec les autres, c’était pareil pour tous ceux qui passaient en iso, nombre de cigarettes limitées, au début, c’est vrai qu’au début, j’essayai d’y déroger, mais sans succès. Mais tout le monde était très traité de la même façon, (sauf certains énergumènes), certains patients ont dit également que certains HP, c’était pire, ils ne m'ont pas rabaissé spécialement plus que les autres et ils n'ont pas été plus durs envers moi que les autres, je pense. Je ne sais pas si dans l’hosto où tu travaillais, une personne en CI, pouvait fumer plus, pouvait fumer à chaque fois qu’elle le demandait, un paquet par jour, s’il pouvait prendre sa douche quand il voulait ?

Chez vous, ton ancien hosto, est-ce qu’on disait : « vous êtes en iso pour la journée, vous êtes interdit de visite aujourd’hui » ???, je m’en foutais des visites, mais ce côté, « je suis puni et les proches (sœur ou mère) vont le savoir en venant » , moi c’est ça qui me faisait très mal, les visites, je m’en foutais complètement( je n’en voulais même pas) et c’était pareil pour tous les autres patients en CI, sauf que certains tenaient à ces visites, moi pas du tout, en revanche qu’on sache que je suis dans une chambre, que j’ai pas le droit d’en sortir, et que j’ai des petites sorties « escortées », même plusieurs fois par jour, c’est humiliant, alors que d’autres pensionnaires s’en foutent complètement de ce petit détail.

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Membre, Posté(e)
olimoi Membre 38 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Il y a un point très important à souligner, les IDE expliquaient bien tout ce qu’ils faisaient, justifiaient bien le PK du comment, évitaient la mise en contention, sauf cas de force majeure et beaucoup de patients trouvaient cela normal !!!, par rapport à beaucoup d’autres HP, où les conditions étaient déplorables, d’après eux. De même la psychologue expliquait bien, on trouvait beaucoup de choses lors des MCI : drogue, médocs, coupe ongles,…, surtout petits tél portable, un patient n’a pas le temps de le cacher lors d’une MCI et rien de plus facile que de le cacher dans un caleçon américain( que donc le seul moyen de le trouver, enlever le sous-vêt, c’était toujours de tout petit portable), donc la psychologue expliquait bien que c’était pour éviter que le patient se fasse du mal et en CI, c’était pas la meilleure chose que d’avoir des contacts tél avec les autres .

Quand je suis arrivé, j’ai moi-même demandé un pyjama, j’avais même pas mon portable, je ne savais pas qu’on confisquait certains objets, je ne sais pas si c’était le cas dans ton hosto, si les patients pouvaient avoir leur propre portable, mais moi, si on m’avait demandé en arrivant, même fouiller mes affaires, même vider mes poches, je serais tout simplement reparti, j’aurai jamais accepté cela, par principe.

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Membre, Posté(e)
Esope Membre 293 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Bonsoir,

Les échanges que nous avons ici sont très intéressant pour le sujet posé. Que ce soit l'échange infirmière / patient (Jackie - qui prend soin d'écrire en mauve ;) - / Olimoi) ou Arthur / Mel Breizh.

Interroger l'univers psychiatrique c'est interroger les états mentaux déviants plus ou moins pathologique (appelé vulgairement 'folie'), leur perception et leur traitement par une société; une société donnée, avec une histoire, une culture, et pas seulement des états psychiques purs dans un monde des idées.

Je remarque essentiellement 2 éléments :

1. la violence et la sécurité

2. le respect et la liberté d'action

L'univers psychiatrique est particulier dans l'institution hospitalière. Son histoire a longtemps voisiné avec celle de la prison. Et ils entretiennent donc encore des rapports fonctionnels, des "cousinages", un peu comme l'école de la république avec ses casernes...

Les états mentaux ne sont pas des désordres uniquement génétique. la plupart sont même bien plutôt construit au cours d'une existence. Existence qui prend 'corps' (et âme) dans une société donnée, dans une famille, une espace, des relations etc.

Or si la folie est connue de toutes les sociétés humaines, toutes ne la regardent et n'y répondent pas de la même manière. Et, surtout, toutes les sociétés ne produisent pas les mêmes troubles...

L'anorexie, par exemple, est ainsi une maladie à forte prévalence sociétale. Le changement du rapport à l'enfant durant les deux derniers siècle, la libération féminine et le changement de rapport au corps et aux moeurs, l'élévation du niveau d'instruction etc. sont autant de facteurs inductifs de la prévalence de cette pathologie. En réalité, une psychopathie est, souvent, également une sociopathie, voire, avant tout, une sociopathie.

Un intervenant soulignait le rapport au Père (Arthur?) dans la contention. Le fonction de limite du père, provient de sa fonction sociale symbolique de reproduction de l'ordre et du respect de la règle. Le père représente, de fait, la société (nous retrouvons d'ailleurs ici ce qu'est le divin -le Père- Voir ce fil si la question vous intéresse).

L'institution psychiatrique, tout comme l'institution pénitentiaire, a pour vocation première la mise à l'écart de sujets qui représente un trouble pour une 'normalité', dans laquelle les difficultés à suivre l'ordre établi sont gérer soit sur la durée et/ou la résignation, soit par des formes collectives (familles, associations, activisme, terrorisme). Cette dernière forme d'expression est d'ailleurs souvent assimilée à la folie.

Nos sociétés post-modernes ont brisé ou dépassé, selon le point de vue, les formes collectives. Pas toutes, certes, mais beaucoup de celles qui donnaient du sens aux vies individuelles, ou les raccrochaient au train. Les situations de décrochage en régime d'individualisme libéral deviennent donc plus courantes, favorisées par la fragilité relationnelle, par l'émiettement et l'évanescence du lien social, la désafiliation.

Rien d'étonnant donc à la multiplication de psychopathologie. Et surtout à la diffusion de leur gradation dans toute la société. Une diffusion qui les a rendu plus sensible et a contribué à changé, progressivement, le regard et la prise en charge, sans toutefois couper les ponts avec une histoire institutionnelle et sociale de ces représentations. La route est longue...

La critique de la société peut et doit être faite, mais la souffrance qu'elle engendre ne peut attendre des solutions politiques, des transformations sociétales complexes et des utopies, nécessaires mais lointaines. Or cette souffrance est vécue comme telle par ceux et celles qui sont trop loin dans la difficulté d'adaptation : "les malades", mais vécue, malgré les évolutions, comme un risque pour les "non malades". C'est ici que l'institution joue avec toute l'humanité des personnels soignants. Une humanité qui présente alors ses imperfections avec plus d’acuité dans ces situations extrêmes (comme pour la prison, la gestion de la pauvreté, le handicap, etc.).

Etre humain demande souvent de l'énergie, et la lassitude de conditions de travail, du manque de moyen, mais aussi la répétition, l'habituation, les fatigues ou problèmes personnels rendent difficiles la prise en charge du risque, de personnes fragiles et/ou dangereuses. Une dangerosité qu'il n'est pas facile d'évaluer, et ou l'erreur peut être plus que grave. C'est particulièrement vrai pour les personnels en contact constant avec les patients. La formalisation de la relation médecin / patient atténue, elle, souvent ce risque. On retrouve encore là la composante sociale (hiérarchie, considération, crainte) du patient lui-même à son état.

Je ne cherche pas à justifier la situation décrite à l'origine de ce topic mais à rendre sensible toute la subjectivité du rapport à ce qui est décrit et aux pratiques thérapeutiques de manière générale, voire même aux pratiques de contrainte, de coercition, d'une partie de la société vis à vis d'une autre.

Mais c'est sur le long terme que la critique sociale d'une société dés-humanisante, ou de moindre humanité, peut porter et apporter des solutions. Par moins de situation pathologique et surtout d'états limites. Cette critique, ce peut être aussi des comportements, des choix de lieux d'habitation, de travail, de relations affectives et amicales, de consommation etc. Une reprise en main de soi par une reprise sur le monde, sur le sens. Mais je sais que la capacité de choix est inversement proportionnelle à l'adaptation au système dominant. Avancer est long, demande de l'entraide, de l'espoir, toute chose qui sont manipulées trop souvent par un système qui aime les injonctions paradoxales, qui les utilisent au plus grand profit des "gagnants', des hyper-adaptés à cette folie réelle qu'est un système de dés-humanisation de l'être.

Il faut avancer, doucement mais surement ;).

Et pour cela, il faut parler, et écouter, être attentif. Reprendre, autant que faire se peut, de la distance, pour les patients comme pour les soignants.

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Membre, 48ans Posté(e)
Jackie Brown Membre 120 messages
Baby Forumeur‚ 48ans‚
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bien écris Esope, c'est pas toujours facile... prendre de la distance et aussi se remettre en question souvent me semble important également

( et oui j'adooooooooore le mauve ;) )

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Membre, Posté(e)
olimoi Membre 38 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

qui doit se remettre en question, personnellement, je pense pas que dans cas, je doive me remttre en question,j'ai pourtant beau cherché, j'étais pas en tort, je me suis dans toujours remis en question dans ma vie, mais de là permettre aux autres de décider pour moi et de me contraindre, jamais.

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Membre, 48ans Posté(e)
Jackie Brown Membre 120 messages
Baby Forumeur‚ 48ans‚
Posté(e)

je parle dans la vie, en général, Olimoi.

on a tous notre lot d'épreuves difficiles, et le fait d'avoir été en HDT et en plus en CI, donc priver de certaines libertés en fait partie pour toi.

jte souhaite de ne plus connaitre ca et d'avancer comme tu le veux dans ta vie

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Membre, Posté(e)
olimoi Membre 38 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

J'évoquais juste une opinion personnelle évidemment , j’apprécie ton point de vue, je voulais juste comprendre, ça m’aide. Est-ce que le fait que certaines choses soient bien expliquées par les IDE et psychologues,… ( voir #61 #61, seul moyen de trouver des petits portables,…) et accepter par les gens signifient qu’on ne doit pas les supprimer, les interdire. Une personne devrait avoir le doit de refuser cela (même en garde à vue, je pense qu’une personne à le droit de refuser certaines choses, vu qu’elle n’est pas spécialement inculpée), de même par rapport à un vigile, une personne à le droit de refuser.On devait éviter toute restriction de liberté, toute méthode coercitive, un vigile en chef n'a pas ce pouvoir, un magistrat n'a pas toujours ce pouvoir,..., mais un psy en a le pouvoir, pas seulement celui d'interdire la liberté, mais également de faire déshabiller, contre son gré, si la personne refuse, il a le droit de juger et d'exécuter du bien fondé,sans compter qu'en général, il délègue ses pouvoirs( infirmière en chef, cadre infirmier, responsable,...).Merci pour ton encouragement et tes souhaits.

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Membre, 48ans Posté(e)
Jackie Brown Membre 120 messages
Baby Forumeur‚ 48ans‚
Posté(e)

normalement la chambre d'isolement est thérapeutique, il ne s'agit pas d'une punition, pour plusieurs cas de figure , en prévention ou traitement d'une personne qui peut etre dangereuse pour elle même ou pour les autres, en cas de rupture thérapeutique car risque de fugue, si le patient le demande ( c'est possible aussi )...

et tout est décidé en équipe, combien de clopes on donne, à quelle heure, si y a droit aux visites, les heures de"sorties", si droit au portable, si mise en pyjama.... la fouille fait partie du protocole de surveillance. sinon tout est décidé avec le médecin.

d'ailleurs c'est pour ca qu'il a ce droit, contrairement aux vigiles, flics ou magistrat, un psychiatre est un médecin qui a ce pouvoir prescripteur de mise en isolement, qui normalement est faite dans l’intérêt du patient et réévaluer.

après on est pas au pays des bisounours et des abus peuvent surement exister...

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Membre, Posté(e)
Esope Membre 293 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

normalement la chambre d'isolement est thérapeutique, il ne s'agit pas d'une punition

La difficulté réside dans le point de vue. La norme est en soit un point de vue subjectif mais plus largement partagé et vecteur de continuité sociale, culturelle...

Mais j'invitais à une chose, la liberté de reconstruire le monde.

Je vais utiliser la déclaration d'indépendance des USA :

"...Nous tenons ces vérités comme allant d'elles-mêmes : tous les hommes sont créés égaux ; ils sont dotés par le Créateur de certains droits inaliénables ; parmi ces droits se trouvent la vie, la liberté et la recherche du bonheur. Les gouvernements sont établis parmi les hommes pour garantir ces droits, et leur juste pouvoir émane du consentement des gouvernés. Toutes les fois qu'une forme de gouvernement devient destructive de ce but, le peuple a le droit de la changer ou de l'abolir et d'établir un nouveau gouvernement, en le fondant sur les principes et en l'organisant en la forme qui lui paraîtront les plus propres à lui donner la sûreté et le bonheur. La prudence enseigne, à la vérité, que les gouvernements établis depuis longtemps ne doivent pas être changés pour des causes légères et passagères, et l'expérience de tous les temps a montré, en effet, que les hommes sont plus disposés à tolérer des maux supportables qu'à se faire justice à eux-mêmes en abolissant les formes auxquelles ils sont accoutumés. Mais lorsqu'une longue suite d'abus et d'usurpations, tendant invariablement au même but, marque le dessein de les soumettre au despotisme absolu, il est de leur droit, il est de leur devoir de rejeter un tel gouvernement et de pourvoir, par de nouvelles sauvegardes, à leur sécurité future. Telle a été la patience de ces Colonies, et telle est aujourd'hui la nécessité qui les force à changer leurs anciens systèmes de gouvernement..."

Passons sur l'aspect théocratique du début du paragraphe. Ce qui est en gras est important dans le principe :

Les repères d'une société ne sont pas immuables, ni naturels, jamais !!! Il faut toujours être prudent si on veut rénover, changer, trouver d'autres voies mais le faire est un devoir humain !!! C'est même la seule façon de bien comprendre et de manifester son humanité.

Et il ne faut pas oublier que la psychanalyse, et la psychiatrie ne sont pas univoquement tournée vers le soin mais également vers le maintien d'un ordre social, lequel est lui-même actuellement une démesure pathologique culturalisée? Je suppose que certain(e)s connaissent "souffrance en France" de Dejours mais beaucoup de choses sont à cette aune, du travail à l'alimentation en passant par l'habitat, le déplacement, les relations etc.

Le souffrant psychique doit prendre la mesure, non pas de sa culpabilité dans une remise en cause de lui seul, mais de sa place dans la suite d'interactions sociales qui lui donne sens et existence.

De fait, prendre du recul est important, y compris sur les normes de repères, aussi bien pour les patients que pour les soignants. Mais il faut ici rester critique tant sur la 'normalité' que sur les portes de sorties des souffrances qu'elle inflige. Il s'agit de trouver un chemin de simplicité dans la relation au monde réel, matériel, tangible pour remembrer le corps dans l'espace physique qui est le sien, et dont l'esprit, l'intellect, l'âme (peu importe le terme), dépend pour exister.

Foin de la réussite, des diplômes, de la popularité, des obligations qui nourrissent surtout des appétits démesurés et cyniques. Il faut rechercher et construire du bonheur de proximité et de longue durée dans des choses vraies et simples.

Beaucoup de troubles sont avant tout l'expression du décalage et de la capacité à gérer ce décalage. De fait, là se trouve aussi la plus grande sensibilité, le lancement d'alerte des dangers de la folie généralisée du monde contemporain, un peu comme le Canari au fond de la mine !!!

Les soignants ne doivent pas être trop convaincu par le système social, ne peuvent pas être acquis à sa cause sans risquer d'être brutaux par inadvertance car inintelligents du sens des troubles psychiques. Ils deviennent en ce cas des agents de la violence symbolique. Il faut de l'amour de l'Homme pour soigner, comme pour éduquer des enfants. Mais la sélection sociale des soignants, comme des professeurs est bien loin d'être favorisée en ce sens, et pour des raisons évidences de volonté du système à se maintenir en place. Ce qui n'empêche pas, heureusement, la construction d'équipes très positives dans des lieux ou cette perception a trouver moyen de s'imposer, d'être protégée, favorisée... C'est une lutte permanente !

Les souffrants doivent se méfier de la facilité à laquelle le terme de 'pathologie' peut les inviter, subtilement et sournoisement. Ils sont de possibles détenteurs de forts potentiels de créativité, ce qui participe de leur instabilité, de leurs troubles (le foisonnement organique est plus difficile à contenir et à maîtriser que la matière minérale inerte). Et doivent inversement se méfier dans le même temps du sentiment de puissance que cette conscience peut entraîner, ressentir la beauté de l'être et de la créativité dans l'humilité du corps... Et lui donner eux-même du sens (le sens n'existe pas ex-nihilo).

:)

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Membre, Posté(e)
olimoi Membre 38 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Tout à fait Jackie, la CI avait un objectif thérapeutique comme tu dis, on m’a toujours bien expliqué, « ne pas prendre les médocs pouvaient provoquer une rupture thérapeutique (même si je ne les avalais pas toujours, ils ne le voyaient pas), pareil pour le pyjama, risque de fugue. Mais moi, je n’acceptais pas certaines choses même si

1) Il y avait toujours des PM bien expliqués, avant une MCI, l’équipe se réunissait, discutait, ensuite on expliquait à la personne le pk du comment, tout était décidé en équipe, droit de parler avec la psychologue, je n’acceptais pas également l’idée de limitation :

2) Pourtant les IDE donnaient des cigarettes en nombre limité (même à ceux qui n’en avaient pas d’habitude), mais le nombre était décidé en équipe, mais je me dis cela change quoi que je fume 10 clopes de plus que ce qui est autorisé, vu que d’habitude, hors ISO, on peut fumer autant qu’on veut!!!

De plus, pour certains, c’était beaucoup mieux que certains HP. Il y avait 2 personnes qui le trouvaient même très bien, même si elles trouvaient des techniques pour détourner des règles. Il y avait une, plutôt anorexique, ailleurs, elle était obligé de tout manger, sinon, elle était en iso. Un autre, avait de la drogue, en venant, ce n’est que lors d’une MCI qu’ils l’ont trouvée (pacsons dans le sous-vêt), il était même beau joueur. Les psys accordait du temps au patient en général, mais moi, je ne voulais pas leur parler, en plus, je pensais que cela m’aurait permis de sortir plus vite, déjà qu’avec un généraliste, je me contentais du strict minimum dans le passé. Moi, je ne voulais pas être là, donc, c’est pour cela que cela se passait mal !!!!!!, que je piquais des colères. Je ne peux même pas dire qu’il y a eu abus, ce qui me fait encore plus mal. Il y avait des MCI aménagées, là aussi, ils expliquaient bien, on pouvait sortir 3 fois 2h par exemple, et l’IDE expliquait bien : au moindre dérapage, l’aménagement est supprimé, donc si par exemple, j’essayais de quitter, de mettre mes vêtements perso, pareil pour les visites, moi, c’était 30min, moi elle durait max 5, je n’en voulais pas vraiment, et je voulais pas entendre, « il est temps de retourner dans votre chambre », je me dis c’est le comble, je donne mon accord, consentement alors que pourtant, je suis censé être incapable de le donner . Tout ça été possible, parce que la famille ( sœur et mère) a signé, d’ailleurs pour elle, hors de question de lever l’HDT, ma sœur m’a dit qu’elle s’inquiétait trop pour moi, qu’elle s’était trop inquiétée dans le passé, que j’étais entre de bonnes mains et changeait de sujet, la famille fait évidemment plus confiance aux toubibs, même si ceux-ci font bien leur travail, du moins ils pensent bien faire. Jackie, j’apprécie beaucoup ta compréhension, ton objectivité de soignante.

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Membre, Posté(e)
olimoi Membre 38 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Le grand couac, c’est l’habitude utilisée par les soignants, même si ceux-ci font leur travail avec le plus grand dévouement. Même moi, je trouvais normal, qu’une personne en HO (hospi contrainte), soit fouillée, contrainte, très surveillée (alors que parfois, elle a seulement eu un problème mais sur la voie publique). Enfin, ce que je voulais dire, c’est qu’en HL, en cas de petit problème, la contrainte est rare, un patient peut refuser la fouille de sa chambre, de ses vêtements,…, la contention est encore plus rare, et si elle est appliquée, c’est une 1h, ensuite, le patient doit quitter l’hosto ou changer radicalement de comportement. En revanche en HDT, une personne même plus calme, plus lucide qu’une personne en HL, les soignants vont la contraindre (sans spécialement abuser de leur pouvoir), ils vont suivre le règlement, si la personne refuse, ils pourront la contraindre à mettre le pyjama, à se déshabiller (entièrement),…, à être fouillée. Il y avait une personne(les infirmières disaient entre elles, « oui, mais il est en HL,… ») qui délirait, emmerdait les autres, insultaient les IDE, ils lui ont juste pris sa veste, sont restés avec lui 1H dans la chambre, le temps que l’interne viennent, ce taré est finalement parti, après avoir signé une décharge, en dialoguant gentiment avec lui, malgré son comportement et ils l’ont quasi supplié de se calmer et surtout à signer pour quitter. Alors qu’en HDT, on se comporte autrement, ils ne sont pas plus méchants ou plus gentils, mais là c’est le dialogue, ensuite contrainte (grâce au fait qu’une personne ait signé, c’est plus facile pour les IDE, mais le comble, c’est que même la famille en est contente, elle se dit que le proche ne pourra pas quitter sans l’accord de celle-ci, que le proche se conformera, prendra de toutes façons ses médocs, c’est ce que ma famille m’a dit, de toute façon, maintenant, tu n’as pas le choix, et qu’elle demandera jamais la levée de l’HDT avant terme, qu’au moins en HP, je faisais pas ce je voulais, comme à la maison, que je devais me conformer aux règles, soins , que si je me retrouvais en contention, iso, je n’avais qu’à m’en prendre à moi-même et à changer de comportement. Alors que moi, j’appartiens aux personnes qui acceptent beaucoup mais qui refusent toujours quelque chose quand on oblige, insinue,…Dans le cas des HSC, la loi est très étrange, une chose (contrainte, pyjama, fouille) peut être quasi ment impossible, mais elle devient très légitime, si une personne à signer (n’importe qui, du moment que c’est un membre de la famille : mère, sœur, frère) !!!

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Membre, Posté(e)
miell Membre 5 messages
Baby Forumeur‚
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Je ne pige pas pourquoi t’as accepté, « dans ce cas; on pouvait contraindre à mettre le pyjama.

mais à choisir entre garder ses vêtements et avoir une "petite fouille", et se déshabiller, se faire fouiller et se mettre en pyj, les gens optaient pour la 1ere proposition en général ».

M</SPAN>ême ce que dit jacky est complètement FAUX, elle est pas policier, elle travaille dedans, donc, elle croit que c’est vrai, si t’avais refusé, elle aurait rien pu faire, sinon toi aussi, tu toucherais l’infirmière, on pourrait rien te dire aussi, et il faut jamais faire ça évidemment, mais c’est pas logique ce que tu dis. Et pk t’as obéi à la chef infirmière, médecin, c’est des gens comme les autres, pas des gendarmes. Si t’avais refusé, elles auraient rien pu faire, mais t’as accepté, donc, ils ont vu que t’avais peur, et les médecins et infirmières t’ont encore demandé après, te fouiller, te déshabiller, c’est normal, t’as rien dit la première fois, donc pour elles, t’étais toujours d’accord, t’avais qu’à dire non la première fois. C’est comme une femme qui va chez le gynécologue, c’est normal qu’elle se déshabille, elle le fait tjrs, mais elle n’est pas obligée d’aller le voir. Et tu aurais dû quitter l’hôpital, t’as fais du mal à personne, donc, t’étais pas obligé de rester, toi aussi, c’est de ta faute.

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Membre, 48ans Posté(e)
Jackie Brown Membre 120 messages
Baby Forumeur‚ 48ans‚
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Miell, Olimoi a été hospitalisé à la demande d'un tiers, c'est pour ça qu'il n'a malheureusement pas eu le choix...

pour t'informer sur l'hdt

http://www.urgences-...n-a-la,591.html

le décret de compétences infirmier ( art R.4311-6 )

http://www.infirmier...t-v-annexe.html

et la surveillance lors d'une mise en chambre d'isolement

http://www.infirmier...sychiatrie.html

bonne lecture...

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Membre, Posté(e)
olimoi Membre 38 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Mais moi, c’était une HL, qui est devenue une HDT après 5 jours!!!. Le premier jour, j’ai moimême demandé un pyjama, ( je savais même pas qu’on fouillait les chambres, qu’on confisquait certains objet, sinon, je serais resté et j’aurais même pas été), au début, je mettais mes vêtements, ensuite le pyjama, le psy de garde me disant, vous verrez cela demain avec votre référent. Mon psy m’avait dit « qu’éventuellement » il pouvait demander une HDT (j’avais un peu compris, mais je ne savais pas ce que c’était). D’ailleurs par exemple, il y en avait une qui était en HL, avait des perm, son psy s’était absenté 5-6 jours, elle a voulu quitter, mais une IDE lui a dit, votre psy a laissé des consignes, si vous demandez à quitter, il y aura une HDT, je trouvais pas ça normal !!! L’infirmière en chef était assez autoritaire, mais loyale et correcte, (après avoir été pris avec un joint) elle m’avait demandé si je dissimulais quelque chose, d’aller au toilette l’enlever et le rendre, quand j’étais en sous-vêt, elle m’a également dit si je voulais qu’un IDE homme vienne, ce jour là, il y avait très peu d’IDE homme ( je trouvais ça humiliant, même choisir homme ou femme, j’ai préféré rien dire).,elle est sortie direct après et a dit à l’IDE de confisquer le caleçon, 3 h après, l’affaire était classée, elle est venue m’expliqué gentiment que c’était pas bien, qu’il fallait pas recommencé, comme si j’étais un enfant. Quant à l’HDT contrainte, ça n’a aucun sens, j’avais besoin de soins, mais je n’ai jamais mis en danger la vie des autres, loin de là. Et pour la famille, c’est une excellente solution, ça les conforte encore plus dans leur décision, HDT= sûr et certain que je ne quitterais pas. Après une dispute avec mère, il y a eu une autre dispute avec ma sœur, pour elle, tu y es, tu y restes, ce n’était même pas la peine d’imaginer une levée de l’HDT pour l’instant et encore moins contre avis médical. Comme si la famille avait des droits sur moi, je suis majeur. Même les coups de téléphone à la famille étaient interdits à un moment, ensuite, seuls étaient autorisés les appels à certains membres de la famille, décidés par le psy et la famille, ça n’a rien de légal ???

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Membre, 48ans Posté(e)
Jackie Brown Membre 120 messages
Baby Forumeur‚ 48ans‚
Posté(e)

comme je t'expliquais ça fais partie des règles qui sont décidées en équipes et avec le médecin, c'est le contexte médical qui rend ce genre de mesure légales.

après, même si tu n’était pas dangereux pour les autres tu l’étais peut etre pour toi, je ne connais pas ton histoire, mais le fait est que cette hospi à été demandée par ta famille, et validée par 2 médecins.

ton HL étant devenue HDT, c'est l'HDT qu'on prends en compte.

pour la lecture, je répondais surtout à Miell qui disait que c’était de ta faute et que tu aurait du quitter l’hôpital, alors que tu n'avais pas le choix, c'est une hospitalisation sans consentement avec privation de liberté. donc c'est normal que tu ait été choqué, tu ne savais pas à quoi tu pouvais t'attendre, on ne t'as pas donné le choix.

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Membre, Posté(e)
miell Membre 5 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Jacky, je ne mets pas en doute tes compétences, je connais assez bien le droit. Tes liens sont intéressants, s’adresse à des infirmiers, mais ne se substituent pas à la loi. surtout ton art R.4311-6, qui lui à valeur de loi. Le fait que les personnes acceptent de vider leur sac, poche, montrer les coutures, est un accord tacite et mutuel. Toute personne a le devoir d’éviter un suicide, d’aider un autre s’il est en danger. Si la personne refuse de se laisser fouiller, de vider ses poches, face au procureur ce, en évoquant l’ art R 4311-6, l’infirmier risque gros. Tu as une personne qui refuse de montrer ses coutures, mettre le pyjama et il n’y pas du tout péril imminent, l’infirmière appelle des collègues, etc., la personne s’oppose, enfin de comptes, on la déshabille totalement, l’infirmier dira que sa collègue lui a dit que cette femme voulais pas vider ses poches, qu’elle pensait que son soutien avait l’air rembourré, tu crois que si l’infirmière dit mais le médecin « l’a dit et prescrit », cela changera quelque chose, tu crois que le procureur dira, c’est pas grave, cette femme a été traumatisée, elle avait rien sur elle, et vous n’avez fait que suivre l’avais de votre collègue qui a fait ce que le médecin à dit. Nul n’est censé ignoré la loi, surtout dans ce genre de cas, un règlement interne est souvent en désaccord avec la loi. Quant à olimoi, l’infirmière en chef a bluffé , en lui demandant, s’il avait quelque chose, d’aller au wc l’enlever, qu’on le trouvera, de même en sortant et en demandant à son IDE de faire enlever le slip et de le confisquer, en sortant, elle ne s‘est pas mouillée, s’il avait refusé de l’enlever, elle n’aurait pas pu, et il l'aurait gardé, donc, il a quand même une part de responsabilité, tout comme le fait de ne pas avoir essayé de s’en aller.

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Membre, 48ans Posté(e)
Jackie Brown Membre 120 messages
Baby Forumeur‚ 48ans‚
Posté(e)

ça je l'ai dis avant que la fouille avait ses limites, on est pas non plus en prison. après chaque cas est different et on fais suivant l'état du patient.

et s'il etait parti alors qu'il était en hdt il aurait été rechercher par la police, c'est la loi ( puisque tu parles de loi ) si on ne retrouve pas la personne au bout de 30 minutes, on est obligé d'appeler la police.

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Membre, Posté(e)
olimoi Membre 38 messages
Baby Forumeur‚
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A la base, Je me suis rendu aux urgences générales, pour un autre problème, pas vraiment lié à la psychiatrie. Quant au respect d’un règlement, PM, famille et soignants, trouvent cela très thérapeutique. Les soignants analysent tout !!!, même après m’être engueulé avec ma mère, ce fut le cas avec ma sœur, il était hors de question de levée l’HDT pour elle, la dispute a continué dans le couloir, là la psy et la chef IDE m’ont dit d’arrêter, je me suis encore mis plus en colère, même si ma sœur et la psy restaient très calme, et on m’a dit de retourner directement à la CI, je voulais pas et me sentais honteux, j’estimais que la psy n’avait pas à s’en mêler, quand je suis rentré dans le bureau, la chef m’a encore dit de me calmer, j’étais plus énervé, elle m’a dit d’un ton calme, que j’étais en MCI aménagée( 3x2h), que si je continuais, ça allait devenir une iso normale, ( ce qui est arrivé 2h plus tard), moi, j’exigeais de partir, là, ils ont pris le paquet que je tenais apporté par ma sœur , lui ont demandé si elle m’avait apporté un briquet, elle est sortie et est partie, j’ai balancé des feuilles, aucune violence physique, mais direction CI . Ce qui fait mal, c’est que même la famille croit que c’est thérapeutique, par après, une proche, tjrs calme m’a dit, t’es en MCI aménagée, reste calme, t’es pas chez maman ici, sinon tu finiras encore en CI, que les soignants m’encadraient bien, (comme si j’étais un gosse déjà en retenue, et que cette retenue pourrait encore être maintenue) !!! Ni les proches, ni les soignants n’ont ce droit, ils parlent de principe de précaution, ça sort d’où et s’est basé sur quoi ????

C’est vrai qu’un patient en HDT est revenu menotté, mais je me dis que l’HP a dû dire qu’il était hyper dangereux pour les autres et qu'il était en HO ?

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Membre, 48ans Posté(e)
Jackie Brown Membre 120 messages
Baby Forumeur‚ 48ans‚
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non pas forcément, mais s'il ne voulait pas revenir peut être que les policiers ont du le menotter pour l'obliger à revenir...

maintenant, je parle de ce que j'ai vu et vécu en tant qu'infirmière, j'essaie d’être le plus objective possible, mais ça ne veut pas dire que je cautionne tout ce qui s'y passe, d'ailleurs je n'y suis resté que 2 ans car je trouvais qu'on y faisais beaucoup de choses sur le compte du "thérapeutique"... en tant que soignante je ne m'y retrouvais plus.

bref, tout ca pour dire qu'il y a des choses que je ne pourrai pas t'expliquer puisque moi même je n'étais pas toujours en accord avec les soins proposés ...

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Membre, Posté(e)
miell Membre 5 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Je suis d’accord avec toi la fouille a ses limite, la fouille aux corps (invasive) est évidemment strictement interdite, mais même la fouille tout cours, vêtements et déshabillage, est interdite, elle n’est possible que si la personne accepte, rien ne l’y oblige comme c’était ton cas jacky. Si olimoi avait commencé par refuser la fouille intégrale, à surtout refuser la MCSI aménagée, il était +-consentant, on peut pas vraiment reprocher quelque chose à l’équipe soignante,. Et il est vident que cela est thérapeutique, pour l’équipe médicale, et pour la famille, ils se disent, mais maintenant, il ne menace plus de TS , il ne hurle pas, il ne prend pas de drogue, n’essaiera pas de fuguer, à la moindre incartade, il retourne en iso, même en leur présence durant la visite, il en résulte qu’ils en sont très contents, apprécient le côté thérapeutique qui porte bien ses fruits. Avec les soignants, le patient ne comporte plus comme chez « maman », il retournera en iso, que les proches soient présents ou pas, mais olimoi, c’est toi qui a accepté la fouille et la MSCI aménagée, donc tu étais consentant. J’en ai discuté dans le passé avec certaines connaissances qui ont travaille en psy, une qui avait travaillé en centre fermé, ensuite dans un centre ouvert plus permissif, elle m’avait expliqué qu’il y avait un inventaire uniquement à l’entrée, sans plus, et que les MCSI étaient très rares, mais que dans ce cas, le patient se déshabillait intégralement ( il y avait beaucoup de tox et d’alcoolique), elle fait son travail avec passion, écoute, elle vit pour son métier, mais là, elle était intraitable, si iso, il faut tout enlever( y compris sous-vêtement) et les remettre après, je lui ai rien dit, j’avais pas envie de la blesser, elle fait son travail avec passion , malgré un salaire dérisoire. J’apprécie jacky que tu dises que tu étais pas toujours d’accord.

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