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6 août 1890. William Kemmler, le premier exécuté sur une chaise électrique, fait de la résistance.


Invité David Web

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6 août 1890. William Kemmler, le premier exécuté sur une chaise électrique, fait de la résistance.

Vidéo : Il grille, il fume, mais il est toujours vivant. Il faut remettre le courant pour que le condamné consente enfin à mourir.

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William Kemmler jette un regard placide sur la chaise censée l'électrocuter dans quelques minutes, puis il s'adresse posément à l'assistance. "Messieurs, je vous souhaite bonne chance. Je pense me rendre dans un endroit agréable, et je suis prêt à y aller." Incroyable, cet homme d'une trentaine d'années s'apprête à inaugurer la mort par électrocution avec le flegme d'un Britannique sur le point de tester un nouveau thé. Bien mal lui en prend, car l'électrocution tourne au cauchemar. La première secousse dure 15 longues secondes sans parvenir à le tuer. Il faut le mettre une deuxième fois au courant, avec un voltage double, pour qu'enfin il grille des pieds à la tête. Claude François applaudit dans sa salle de bains (voir éphéméride du 11 mars). Les dix-sept témoins de l'exécution se rappelleront à jamais l'odeur de cochon grillé qui se dégage alors du cadavre.

S'il y a un Américain pour se réjouir de cette triste cérémonie, c'est bien l'immense inventeur Thomas Edison, vénéré par tous les Américains pour ses innombrables trouvailles. Il instrumentalise cette première exécution pour promouvoir le courant continu dont il est l'apôtre. En effet, depuis plusieurs années, il mène une guerre industrielle contre George Westinghouse, qui, lui, mise sur le courant alternatif. C'est à qui des deux convertira le maximum de ménages américains. Sachant pertinemment son procédé moins performant et trop cher par rapport à celui de son concurrent, Edison n'a plus qu'un seul argument à brandir : celui de la sécurité, en accusant le courant alternatif d'être mortel en cas d'électrocution accidentelle.

Pour le prouver, il va jusqu'à organiser devant la presse des séances d'électrocution de chiens et de chats. Soumis à un courant continu, ils en réchappent, pas avec le courant alternatif. Du coup, quand l'État de New York choisit de faire griller ses condamnés à mort sur une chaise électrique, jugeant la méthode plus moderne, plus humaine que la pendaison, il fait des pieds et des mains pour que celle-ci soit alimentée par du courant alternatif. Il espère ainsi effrayer les consommateurs tentés par celui-ci. Il met dans sa poche le président du comité chargé par l'État de régler les détails de l'exécution. Il paie même un certain Harold Brown pour fabriquer une chaise électrique à courant alternatif, puisque Westinghouse refuse de le faire. Bref, Edison parvient à ses fins quand le comité opte pour le courant alternatif.

"Au revoir"

L'heureux assassin choisi pour étrenner la chaise électrique est un certain William Kemmler qui a découpé son épouse à la hache. Westinghouse, qui sent venir l'entourloupe, tente de faire reculer l'échéance. Il va jusqu'à payer des avocats à Kemmler pour qu'il puisse faire appel de la sentence en plaidant que l'électrocution est cruelle et représente une punition inhabituelle. Aussitôt, Edison et Brown montent au créneau pour affirmer que l'exécution par l'électricité est rapide et sans douleur. Finalement, la cour d'appel autorise l'exécution. Vite mis au courant, le condamné prend la nouvelle avec calme et sérénité. Des années d'alcoolisme l'ont rendu complètement abruti.

Le 6 août 1890, Kemmler est réveillé à 5 heures du matin après une nuit aussi bonne que toutes les précédentes. Il s'habille rapidement, enfile un costume, une chemise blanche et une cravate. Après le petit déjeuner avalé avec appétit et une prière, un coiffeur lui fait une tonsure au sommet du crâne où seront fixées les électrodes. Il quitte ses gardiens avec un chaleureux "au revoir", comme s'il partait effectuer une balade matinale. Peu après 6 heures, le condamné pénètre dans la chambre de la mort, manifestant le même calme olympien. Le bourreau Charles Durston le fait asseoir sur la chaise, puis s'adresse à l'assistance composée de dix-sept témoins. "Messieurs, voilà William Kemmler. Je viens de lui lire à l'instant son arrêt de mort et je lui ai dit qu'il allait mourir, et s'il a quelque chose à dire qu'il vous le dise." Celui-ci récite d'une voix atone quelques mots visiblement appris par coeur : "Bon, messieurs (...), les journaux ont prétendu plein de choses qui sont fausses. C'est tout ce que j'ai à dire."

Le condamné se lève comme s'il était impatient de tester la chaise. Tournant le dos au bourreau, il enlève son manteau, puis commence à déboutonner son gilet. Mais l'exécuteur lui demandant de ne pas le faire, il le reboutonne calmement. Le bourreau le fait pivoter pour examiner le trou découpé dans le pantalon afin de pouvoir passer l'électrode fixée à la base de la colonne vertébrale. La chemise dépassant, il tire dessus et coupe un morceau de tissu avec une paire de ciseaux. Kemmler rajuste sa cravate, puis se rassoit sur la chaise électrique. Des assistants fixent les membres avec des straps.

Lire la suite (Le Point).

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Membre, Posté(e)
voilacté Membre 5 896 messages
Baby Forumeur‚
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Oh bon sang quelle horreur... Ça me rappelle "La ligne verte", magnifique film, mais rien que d'imaginer que cette situation ait pu être réelle, ça me glace le sang.

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Membre, Jedi pas oui, jedi pas no, 32ans Posté(e)
Jedino Membre 48 030 messages
32ans‚ Jedi pas oui, jedi pas no,
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Edison le coquin. Il baisse dans mon estime :sleep:

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Membre, Forumeur confit, Posté(e)
Enchantant Membre 17 514 messages
Forumeur confit,
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Cela me rappelle une petite blague…

C’est un condamné sur la chaise électrique qui informe celui qui est prêt à baisser la manette, qu’il saigne d’un doigt.

Auriez-vous un peu de coton pour mon doigt ?

Non, je n’ai rien de tout cela, exclusivement un peu de watt,si vous le souhaitez ?

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Membre, Posté(e)
le merle Membre 21 605 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)

6 août 1890. William Kemmler, le premier exécuté sur une chaise électrique, fait de la résistance.

Vidéo : Il grille, il fume, mais il est toujours vivant. Il faut remettre le courant pour que le condamné consente enfin à mourir.

aout-642518-jpg_444050.JPG

William Kemmler jette un regard placide sur la chaise censée l'électrocuter dans quelques minutes, puis il s'adresse posément à l'assistance. "Messieurs, je vous souhaite bonne chance. Je pense me rendre dans un endroit agréable, et je suis prêt à y aller." Incroyable, cet homme d'une trentaine d'années s'apprête à inaugurer la mort par électrocution avec le flegme d'un Britannique sur le point de tester un nouveau thé. Bien mal lui en prend, car l'électrocution tourne au cauchemar. La première secousse dure 15 longues secondes sans parvenir à le tuer. Il faut le mettre une deuxième fois au courant, avec un voltage double, pour qu'enfin il grille des pieds à la tête. Claude François applaudit dans sa salle de bains (voir éphéméride du 11 mars). Les dix-sept témoins de l'exécution se rappelleront à jamais l'odeur de cochon grillé qui se dégage alors du cadavre.

S'il y a un Américain pour se réjouir de cette triste cérémonie, c'est bien l'immense inventeur Thomas Edison, vénéré par tous les Américains pour ses innombrables trouvailles. Il instrumentalise cette première exécution pour promouvoir le courant continu dont il est l'apôtre. En effet, depuis plusieurs années, il mène une guerre industrielle contre George Westinghouse, qui, lui, mise sur le courant alternatif. C'est à qui des deux convertira le maximum de ménages américains. Sachant pertinemment son procédé moins performant et trop cher par rapport à celui de son concurrent, Edison n'a plus qu'un seul argument à brandir : celui de la sécurité, en accusant le courant alternatif d'être mortel en cas d'électrocution accidentelle.

Pour le prouver, il va jusqu'à organiser devant la presse des séances d'électrocution de chiens et de chats. Soumis à un courant continu, ils en réchappent, pas avec le courant alternatif. Du coup, quand l'État de New York choisit de faire griller ses condamnés à mort sur une chaise électrique, jugeant la méthode plus moderne, plus humaine que la pendaison, il fait des pieds et des mains pour que celle-ci soit alimentée par du courant alternatif. Il espère ainsi effrayer les consommateurs tentés par celui-ci. Il met dans sa poche le président du comité chargé par l'État de régler les détails de l'exécution. Il paie même un certain Harold Brown pour fabriquer une chaise électrique à courant alternatif, puisque Westinghouse refuse de le faire. Bref, Edison parvient à ses fins quand le comité opte pour le courant alternatif.

"Au revoir"

L'heureux assassin choisi pour étrenner la chaise électrique est un certain William Kemmler qui a découpé son épouse à la hache. Westinghouse, qui sent venir l'entourloupe, tente de faire reculer l'échéance. Il va jusqu'à payer des avocats à Kemmler pour qu'il puisse faire appel de la sentence en plaidant que l'électrocution est cruelle et représente une punition inhabituelle. Aussitôt, Edison et Brown montent au créneau pour affirmer que l'exécution par l'électricité est rapide et sans douleur. Finalement, la cour d'appel autorise l'exécution. Vite mis au courant, le condamné prend la nouvelle avec calme et sérénité. Des années d'alcoolisme l'ont rendu complètement abruti.

Le 6 août 1890, Kemmler est réveillé à 5 heures du matin après une nuit aussi bonne que toutes les précédentes. Il s'habille rapidement, enfile un costume, une chemise blanche et une cravate. Après le petit déjeuner avalé avec appétit et une prière, un coiffeur lui fait une tonsure au sommet du crâne où seront fixées les électrodes. Il quitte ses gardiens avec un chaleureux "au revoir", comme s'il partait effectuer une balade matinale. Peu après 6 heures, le condamné pénètre dans la chambre de la mort, manifestant le même calme olympien. Le bourreau Charles Durston le fait asseoir sur la chaise, puis s'adresse à l'assistance composée de dix-sept témoins. "Messieurs, voilà William Kemmler. Je viens de lui lire à l'instant son arrêt de mort et je lui ai dit qu'il allait mourir, et s'il a quelque chose à dire qu'il vous le dise." Celui-ci récite d'une voix atone quelques mots visiblement appris par coeur : "Bon, messieurs (...), les journaux ont prétendu plein de choses qui sont fausses. C'est tout ce que j'ai à dire."

Le condamné se lève comme s'il était impatient de tester la chaise. Tournant le dos au bourreau, il enlève son manteau, puis commence à déboutonner son gilet. Mais l'exécuteur lui demandant de ne pas le faire, il le reboutonne calmement. Le bourreau le fait pivoter pour examiner le trou découpé dans le pantalon afin de pouvoir passer l'électrode fixée à la base de la colonne vertébrale. La chemise dépassant, il tire dessus et coupe un morceau de tissu avec une paire de ciseaux. Kemmler rajuste sa cravate, puis se rassoit sur la chaise électrique. Des assistants fixent les membres avec des straps.

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bonjour

cela me rappèle l'exécution des rosenberg , exécutés sur la chaise électrique il y à longtemps .

ils étaient mari et femme, juif, et avaient des enfants .

tous deux étaient accusés d'avoir transmis des documents secrets sur la bombe atomic, aux russes.

en pleine guerre froide , je croit ,cela ne pouvait ètre pardonné .

aprés un long procés , ils furent condamnés à la chaise électrique. l'exécution fut horrible .

le bourreau dut si reprendre à plusieurs fois et madame rosenberg souffrit beaucoup avant de mourire , d'aprés certains témoins de l'èpoque.

bonne journée

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