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Aung San Suu Kyi : "Un prisonnier d'opinion est un prisonnier de trop"


Fuel4Life

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Fuel4Life Membre 10 926 messages
Baby Forumeur‚
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157752_Aung_San_Suu_Kyi.jpg

[22/06/2012]

Le 13 novembre 2010 Aung San Suu Kyi retrouvait la liberté après plus de vingt ans d’enfermement et d’isolement. Elle est en juin 2012 en Europe, où les militants d’Amnesty International ont pu lui rendre hommage pour sa lutte acharnée et sans concession pour le respect des droits humains. Malgré les nombreuses libérations au cours de l’année écoulée, les prisonniers politiques restent trop nombreux au Myanmar. Amnesty International demande des mesures de transparence, l’accès à la justice et la libération immédiate des prisonniers d’opinion

Depuis plus de vingt ans, celle qu’on appelle La Dame, dénonce l’autoritarisme qui a mené des milliers de personnes à subir arrestations arbitraires, tortures et terreur.

La présence en juin 2012 d’Aung San Suu Kyi en Europe est un immense signe d’espoir pour le Myanmar.

Depuis un an, des centaines de prisonniers politiques ont été libérés et les projets de réforme laissent envisager un avenir moins sombre. Néanmoins, l’opacité des autorités nationales empêche encore de connaitre les chiffres exacts des prisonniers restants et de leur assurer des procès justes et équitables.

Comme le disait Aung San Suu Kyi, en recevant le Prix Nobel, le 16 juin 2012

« Un prisonnier d’opinion est un de trop.(…)Ceux qui n’ont pas encore été libérés, ceux qui ne se sont pas vus accorder l’accès à la justice dans mon pays, sont beaucoup plus nombreux. S’il vous plait, souvenez-vous d’eux et faites tout ce qui est possible pour leur libération immédiate et inconditionnelle. »

Signez la pétition adressée au Ministre de l'Interieur birman pour la libération des prisonniers d'opinion. Signez Amnesty International demande au gouvernement birman d’initier de toute urgence la mise en place d’un mécanisme visant à réétudier les dossiers des prisonniers au Myanmar afin de déterminer la véritable raison de leur arrestation et de leur emprisonnement.

Pour garantir la fiabilité de ce mécanisme de révision auprès du public, il devrait être établi avec l’assistance des Nations unies et inclure une participation adéquate de la société civile. Le champ de ce processus de révision ne devrait pas se limiter aux listes actuelles de prisonniers politiques, même en prenant en compte les plus longues d’entre elles, mais être mené dans toutes les prisons, et notamment dans toutes les zones regroupant des minorités ethniques.

Lorsque le mécanisme de révision aura confirmé qu’un individu est un prisonnier politique, celui-ci devra être promptement inculpé d’une infraction pénale reconnue comme telle au niveau international et traduit en justice dans le cadre d’une procédure conforme aux normes internationales d’équité des procès ou devra être libéré.

154689_Ko_Aye_Aung.thumbnail.jpgKo Aye AungKo Aye Aung :

Etudiant en physique et membre du Syndicat des Etudiants de toute la Birmanie (ABFSU) il a été arrêté en septembre 1989 avec trois cents autres étudiants. Il est le dernier étudiant de l’ABFSU encore détenu. Condamné à 59 ans de prison pour appartenance à une association illégale, et violation des dispositions de la loi d’urgence, il a vu sa peine réduite à 30 ans de détention par ordre présidentiel de janvier 2012.

Détenu à la prison de Kalé, à 950 km de son domicile familial, il souffre de malaria, de graves maux de dos résultant des coups qu’il a reçus et de troubles gastriques.

95933_Khun_Kawrio.thumbnail.jpgKhun KawrioKhun Kawrio :

Né en 1984, il appartient à l’ethnie Karenni. Arrêté le 10 mai 2008, il faisait campagne pour voter NON lors du référendum de mai 2008 sur la Constitution (rédigée par le gouvernement militaire). Avec ses amis, il avait tagué NON sur des murs et des pancartes, lâché des ballons avec l’inscription NON et distribué des tracts incitant au refus de la Constitution. Condamné à 37 ans de prison après un procès inéquitable, il a subi des tortures qui lui ont laissé des problèmes respiratoires aigus pour lesquels il n’a pas été traité.

Il est actuellement détenu à Mingyan, à 300 km de sa famille. Ses camarades ont été libérés en janvier 2012 alors que sa peine a été ramenée à 30 ans d’emprisonnement.

59939_U_Myint_Aye.thumbnail.jpgU Myint AyeU Myint Aye :

Membre du « réseau des défenseurs et protecteurs des droits humains » (HRDP) et membre de la NLD (parti d’Aung San Suu Kyi) il a été détenu à plusieurs reprises, la première fois en 1974 quand il avait protesté contre le refus du Président d’accorder des funérailles nationales à U Thant, ancien Secrétaire-général de l’ONU. Arrêté six fois entre 1998 et 2007. Il a été à nouveau arrêté en août 2008 pour avoir apporté de l’aide aux victimes du cyclone Nargis en mai 2008. Accusé d’avoir payé des personnes pour qu’elles placent des bombes dans des bureaux du gouvernement en juillet 2008 il a subi un procès inéquitable et s’est vu condamner à une peine de prison à vie plus 8 ans ! Il souffre de diabète et d’hypertension.

Il est détenu à la prison de Loikaw, à 460 km de sa famille.

157743_Thant_Zaw.thumbnail.jpgThant ZawThant Zaw : arrêté en juillet 1989 avec d’autres membres de la NLD, le groupe s’est vu accuser d’avoir fait exploser la raffinerie de pétrole de Thanlin en juillet 1989, ce que tous ont toujours nié et bien que le groupe armé de l’Union Nationale Karen (KNU) ait revendiqué cet acte.. Ils ont pourtant été condamnés à mort par un tribunal militaire, Les deux personnes condamnées avec lui ont maintenant été libérés cependant que sa condamnation à mort a été commuée en prison à vie plus 20 ans. Il a déjà passé 23 ans derrière les barreaux.

Il est détenu à la prison de Thayet, à 480 km de sa famille.

C’est le moment d’exiger des mesures concrètes pour la transparence et la justice au Myanmar !

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Membre+, Jeteur de pavés dans les mares, Posté(e)
latin-boy30 Membre+ 9 575 messages
Jeteur de pavés dans les mares,
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Elle a raison.

Ceci dit, les pays occidentaux n'ont pas tous des leçons à donner à la Birmanie à ce sujet... :sleep:

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Membre, Aux grands mots les grands remèdes, Posté(e)
Fafaluna Membre 7 395 messages
Aux grands mots les grands remèdes,
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De quels pays parle tu latin boy? Je suis un peu naive des fois.^^

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Invité David Web
Invités, Posté(e)
Invité David Web
Invité David Web Invités 0 message
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Elle sera à Paris mardi, allez la saluer.

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Membre, 48ans Posté(e)
lycan77 Membre 17 494 messages
Maitre des forums‚ 48ans‚
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Gloire et honneur soient rendus à cette femme, mère de toute l'humanité ! Elle a parfaitement raison. Voltaire nous l'avait enseigné déjà dès le XVIIIe siècle. Certains se dépêchent de l'enterrer aux oubliettes. Comme quoi, les ennemis de l'humanité ont encore de beaux jours devant eux. Le combat pour la préservation de notre espèce, de ses droits fondamentaux et de son devoir d'union et d'entraide universel est encore long. Mais, nous y parviendrons. Ce qu'il faut, c'est ne surtout pas baisser les bras et continuer à soutenir toutes les Aung San Suu Kyi, les Anna Politovskaïa et autres de la planète terre, qui payent ou ont payé de leur vie, leur engagement envers la cause de notre humanité digne et solidaire. Gloire soit rendue à ces soeurs, à ces mères, qui offrirent leur vie pour notre cause. Pour notre dignité. Pour notre humanité.

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Membre, Posté(e)
Fuel4Life Membre 10 926 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Tu as tout à fait raison, bravo à toutes ces femmes et ces hommes qui se battent pour nos droits.

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Invité David Web
Invités, Posté(e)
Invité David Web
Invité David Web Invités 0 message
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La Birmane Suu Kyi à Paris, dernière étape d'une tournée européenne triomphale

PARIS - L'opposante birmane Aung San Suu Kyi est attendue mardi à Paris, dernière étape d'une triomphale tournée européenne au cours de laquelle la Dame de Rangoun sera reçue par le président François Hollande et célébrée pendant trois jours à l'égal d'un chef d'Etat.

"A l'occasion de cette visite, dernière étape de son premier déplacement en Europe depuis près de 25 ans, la France rendra hommage au combat mené par cette femme exceptionnelle en faveur des droits de l'Homme, et marquera son appui actif au processus de transition démocratique en cours en Birmanie", a déclaré lundi le porte-parole du Quai d'Orsay, Bernard Valero, lors d'un point de presse.

La France déroule le tapis rouge pour cette visite de l'icône de la démocratie birmane, qui sera accueillie suivant un protocole habituellement réservé aux chefs d'Etat: elle sera reçue par le président de la République, les chefs de l'Assemblée nationale et du Sénat, et le maire de la capitale.

Mme Suu Kyi, qui doit arriver à Paris mardi après-midi à sa descente du train Eurostar, en provenance de Londres, sera accueillie peu avant 15H00 par le ministre délégué au Développement, Pascal Canfin. François Hollande la recevra à 18H00 pour un entretien, qui sera suivi d'une conférence de presse, avant un dîner à l'Elysée.

Mercredi, la présidente de la Ligue nationale pour la démocratie, prix Nobel de la paix, sera faite "citoyenne d'honneur de la Ville de Paris", puis sera reçue par le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius. L'opposante et le ministre planteront un "arbre de la liberté" dans les jardins du Quai d'Orsay, avant un dîner en l'honneur de la Dame de Rangoun.

De source diplomatique française, on explique que Mme Suu Kyi "symbolise le combat contre une dictature à tous égards caricaturale, le courage et la résistance à l'oppression" et que sa visite constitue "un message de confiance dans l'avenir du pays".

Outre ses rencontres avec les présidents des deux chambres du Parlement, Mme Suu Kyi assistera à une conférence-débat avec des étudiants à La Sorbonne. Elle rencontrera également les représentants d'ONG françaises.

A Paris jusqu'à vendredi

"La France est un symbole dans le coeur des Birmans, ça reste le pays des droits de l'Homme, c'est un des pays qui s'est beaucoup mobilisé pour elle", a déclaré lundi à l'AFP Pierre Martial, président de l'association France Aung San Suu Kyi.

Cette visite en France a pour but, selon M. Martial, de "remercier tous ceux qui l'on aidée pendant ces longues années" de privation de liberté en Birmanie et aussi d'appeler "un certain nombre de pays à investir en Birmanie d'une façon raisonnable et équitable".

Mme Suu Kyi avait entamé le 13 juin en Suisse un voyage aux allures de tournée triomphale en Europe, où elle n'avait pas mis les pieds depuis 1988. Cette année-là, elle s'était rendue au chevet de sa mère malade et n'avait plus quitté la Birmanie, rapidement placée en résidence surveillée par la junte.

Le 16 juin à Oslo, elle a prononcé son discours de lauréate du prix Nobel de la paix, 21 ans après avoir reçu cette distinction. Elle a appelé à la réconciliation nationale, à la libération de tous les prisonniers politiques et réitéré son "optimisme prudent" dans la transition politique en Birmanie, actuellement dirigée par un ancien général, Thien Sein, qui a constitué un gouvernement presque totalement civil.

Plusieurs ONG, dont la Fédération internationale des Ligues des droits de l'Homme (FIDH), ont appelé "à une grande prudence concernant l'allègement des sanctions économiques et l'augmentation des investissements étrangers en Birmanie", soulignant "l'absence d'un système judiciaire indépendant" et "le manque de transparence des entreprises d'Etat impliquées dans les contrats d'exploitation du gaz et du pétrole".

Mme Suu Kyi quittera Paris vendredi matin pour regagner la Birmanie.

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