Benoît XVI souhaite à tout prix la réconciliation avec les intégristes

Le principe même de l'Inquisition était considéré comme normal.

Pas vraiment, j'ai lu hier encore à la bibliothèque une lettre de menace d'un curé à un inquisiteur, lui rappelant qu'il n'est pas le bienvenu.

Si je retrouve l'ouvrage je te donne la référence.

J'ai retrouvé la référence : Les procès de sorcellerie au XVIIe siècle (10e édition) de Frédéric Delacroix p307.

Un inquisiteur fut menacé d'être "assommé" s'il revenait.

Cette partie de l'ouvrage est consacrée aux coûts de l'inquisition. La justice inquisitoriale coûtait beaucoup plus cher que la justice normale. Les prêtres se servaient grassement, pillaient les biens des accusés, ce qui était mal vu de la populace.

Le principe même de l'Inquisition était considéré comme normal.

Pas vraiment, j'ai lu hier encore à la bibliothèque une lettre de menace d'un curé à un inquisiteur, lui rappelant qu'il n'est pas le bienvenu.

Si je retrouve l'ouvrage je te donne la référence.

J'ai retrouvé la référence : Les procès de sorcellerie au XVIIe siècle (10e édition) de Frédéric Delacroix p307.

Un inquisiteur fut menacé d'être "assommé" s'il revenait.

Cette partie de l'ouvrage est consacrée aux coûts de l'inquisition. La justice inquisitoriale coûtait beaucoup plus cher que la justice normale. Les prêtres se servaient grassement, pillaient les biens des accusés, ce qui était mal vu de la populace.

Qu'il y ai eu des problèmes entre les inquisiteurs et les prêtres (voir évêques) locaux, je le sais bien. J'ai plusieurs exemples de demandes envoyées au Pape pour rappeler tel ou tel inquisiteur, trop prompt à voir des hérétiques partout.

C'était d'ailleurs prévu dans les règles de l'Inquisition. Même un accusé pouvait mettre en cause un inquisiteur (même s'il faut dire que ce fut plutôt rare).

Mais, en l'occurence, vous ne nous dites pas pourquoi cet inquisteur fut menacé. N'est-ce pas plutôt du fait de son comportement que de sa fonction?

Est-ce la fonction qui est menacée, ou juste l'homme?

L'idée de réprimer toute hérésie et de refuser tout ce qui n'est pas la Vrai Religion dominait complétement. L'inquisition découle de cette vision des "choses".

D'ailleurs, ça continuera bien après. Quand la protestantisme commença à s'étendre, les protestants feront la même chose (d'ailleurs, c'est marrant, personne ne le leur reproche...).

A un envoyé de la Reine qui déclarait que le roi ne voulait en ses Etats qu'une seule religion, les protestants ont répondus que eux aussi. Mais que ce soit la leur.

Maintenant, si on peut revenir sur le débat d'origine, je n'ai rien contre.

Et je le redis, cela ne me gêne pas de voir le Vatican privilégier le pardon et la réconciliation.

Le même ouvrage cite de nombreux autres cas de personnes se plaignant de la manière dont se comportent les inquisiteurs, y compris à Rome !

Je pense que l'inquisition n'était pas vraiment considérée comme "normale".

Sauf que, encore une fois, c'est le comportement des inquisteurs qui est mis en cause. Pas le principe.

Remettre en cause le principe était passible de la peine capitale, dans ces conditions, votre argument ne tient pas.

Peut-on savoir d'où cela sort-il?

Même l'hérésie (pourtant l'un des plus grands crimes de l'époque) ne menait que rarement à la peine capitale.

L'hérésie était souvent punie de mort.

Vraiment?

Les études sérieuses les plus récentes (s'appuyant sur des enquêtes approfondies et des archives) estiment le nombre de condamnations à mort pour l'Inquisition Médiévale à moins de 2000. Certains disent environ 700. Sur plus de 3 siècle d'activité.

Certains donnent, pour l'Inquisition Espagnole, le chiffre suivant: 39 671 condamnations à mort pour 341 021 peines prononcées (chiffres de Llorente). D'autres disent que ces chiffres sont exagérés. Ainsi, Hennigsen a étudié 50 000 procédures. Moins de 1% d'entre elles furent des condamnations à mort.

Pierre Chaunu, lui, estime que les chiffres de Llorente doivent être divisés par deux, et donne un chiffre d'environ 10 000 à 12 000. Sur trois siècles et demi d'activité.