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Les classes moyennes ont disparu


Constantinople

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Constantinople Membre 18 329 messages
Maitre des forums‚
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http://tempsreel.nou...nt-disparu.html

Christophe Guilluy est géographe. Il a 47 ans. Ce chercheur atypique a commencé à exposer sa conception des deux France, métropolitaine et périphérique, dans l'"Atlas des nouvelles fractures sociales en France" (aux éditions Autrement, paru en 2004). Un nouvel atlas est d’ailleurs en préparation dans les semaines qui viennent, dont le titre devrait être "Les classes moyennes ont disparu". L’année dernière, il publiait un essai très remarqué : "Fractures françaises", aux éditions François Bourin, et collaborait à "Plaidoyer pour une gauche populaire" (aux éditions Le bord de l’eau).

Pour lui, la mondialisation qui s'est opérée ces 20 dernières années a métamorphosé la question sociale aussi profondément que la révolution industrielle au XIXe siècle. Les classes moyennes se sont déchiquetées, remplacées par les "nouvelles classes populaires" que tout oppose à la France des métropoles.

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Pour tous les candidats à la présidentielle, aujourd'hui, l’appel au Peuple avec un P majuscule semble de rigueur. Comme si les classe moyennes s’étaient évanouies…

- Oui, les classes populaires sont au coeur de la présidentielle 2012. A droite et à gauche. Pour François Hollande, il s’agit certainement de se démarquer du think tank Terra Nova, qui considérait le monde des ouvriers et des employés comme perdu pour la cause et incitait à porter l’effort sur l’électorat urbain surdiplômé.

Pourquoi ce recentrage survient-t-il aujourd’hui ?

- Pour une raison massue parfois négligée : le peuple des ouvriers et des employés est majoritaire ! Ensuite, parce que son ralliement a permis à Sarkozy de l’emporter en 2007. Enfin car l’élection présidentielle est la seule consultation pour laquelle ces catégories populaires se déplacent encore. Elles ne le font plus ni pour les municipales, ni pour les régionales, ni pour les européennes. Si je schématise, je dirais que la gauche gagne quand le peuple s’abstient. Au PS, beaucoup ne sont d’ailleurs pas dupes face à la France "rose fuchsia". Mais comme toutes les victoires sont bonnes à prendre, les questions qui fâchent sont reportées à plus tard. On y est.

Vous dites que c’est le noyau dur de l’électorat socialiste qui impose en définitive ses options libérales, tant économiques que culturelles au PS…

- Oui. Et c’est toute la difficulté de François Hollande. Comment tenir un discours crédible aux classes populaires, hostiles à la mondialisation, sans désespérer Boboland ? Sans s’aliéner ses principales clientèles, essentiellement constituées de fonctionnaires relativement à l’abri des bourrasques du grand large et d’urbains surdiplômées, parties prenantes de l’économie monde ?

Qu’entendez vous par "peuple" et "catégories populaires" ? Jusqu’ici, prévalait l’idée d’un bloc central constitué par les "classes moyennes" dont les partis de gouvernement se disputaient les suffrages.

Je suis convaincu que cette grille d’analyse héritée des Trente Glorieuses a vécu. 25 ans de mondialisation ont chambardé de fond en comble la sociologie de ce pays. La classe moyenne centrale n’est plus seulement émiettée. Elle a disparu. Inutile de complexifier le concept de "middle class" pour le sauver du naufrage. Il est déchiquetée dans les représentations sociales et fait place à ce que j’appelle "les nouvelles classes populaires".

Le retour du prolétariat salvateur du XIXe siècle ?

Un anachronisme auquel personne ne croit vraiment. Pour autant, les nouvelles classes populaires sont bien majoritaires. Les ouvriers et les employés représentent 55% de la population active, auxquels il faut ajouter les chômeurs, mais aussi l’immense majorité des retraités, qui sont eux aussi des ex-ouvriers et des ex-employés. Et si vous regardez le revenu médian, vous vous apercevez qu’il tourne en France autour de 1.300 euros dès lors qu’on intègre les salariés à temps partiel. A ce tarif là, les bouclages de fins de mois relèvent du tour de force. Il ne reste donc plus grand chose de la dynamique de "moyennisation" vers une classe centrale. Il y avait l’intégration par le travail et la promotion sociale d’une génération à l’autre. Il y a aujourd’hui un sentiment de dépréciation, de vulnérabilité, et la menace de la désintégration.

Une forte majorité de la population française souhaiterait donc exprimer par son bulletin de vote sa défiance voir son rejet de la mondialisation ?

Logique : ils sont les plus exposés à la concurrence planétaire. Qu’ils soient ouvriers, paysans, indépendants, ou cols blancs précarisés, ce sont eux qui subissent depuis un quart de siècle les délocalisations d’activité, la déflation salariale, la précarité et le chômage. Une certitude : leur vision du monde est aux antipodes de celle des catégories supérieures, branchés sur le marché mondial. Deux cultures entrent en collision. Autant les bobos surdiplômés des coeurs de métropole évoluent avec aisance dans les flux mondiaux et sont familiers du multiculturalisme, autant les nouvelles classes populaires sont assignées à résidence et hostiles à une immigration qui apparaît à leurs yeux comme la déclinaison locale de l’ultra-libéralisme. Les premiers votent de plus en plus PS à Paris, Lyon, Lille, Toulouse, Rennes… Les seconds ne savent plus à quel saint se vouer.

Vous écartez l’analyse d’une droitisation de la société ?

- Oui, parce que c’est s’acharner à rendre compte de ces nouvelles classes populaires avec des manuels de sociologie politique périmés. Du coup, se propage une condescendance qui confine au mépris : on reproche à mots couverts à ces catégories de renoncer à l’action collective et syndicale de jadis, comme si elles pouvaient faire autrement. On déplore qu’elles habitent très majoritairement dans des pavillons avec berger allemand à l’entrée sans se soucier des raisons qui les ont poussées à quitter les quartiers HLM. Entre les tenants d’une mondialisation heureuse et ceux qui vivent l’hyper-réalité de la mutation, le divorce culturel est consommé.

Vous êtes géographe et vous opposez donc deux France. Celle des métropoles en phase avec le marché mondial et celle de la périphérie qui le subit.

Il faut bien réaliser que le libre échange des capitaux, des produits et des hommes a restructuré l’espace français de fond en comble. A peu près comme l’industrialisation avait remanié le monde rural. Dans cette nouvelle géographie sociale, je distingue d’abord une France métropolitaine concentrant les salariés les plus actifs et les plus mobiles. A cette nouvelle "gentry", il convient d’ailleurs d’ajouter les immigrés des cités voisines. A leur manière et avec des revenus bien moindres, eux aussi participent par leurs déplacements à l’ouverture au monde et à l’aventure des métropoles mondialisées. La mobilité résidentielle est d’ailleurs l’un des traits communs entre les espaces "gentrifiés" et les quartiers sensibles.

De l’autre côté, une France périphérique sur la défensive. Celle des nouvelles classes populaires...

Elle représente 60% de la population. Dans la France périphérique, je mets à la fois des espaces périurbains pavillonnaires, des zones rurales, des villages, des villes de mono-industries et même des centres urbains plus importants comme Perpignan. À l’écart du développement métropolitain, ces territoires représentent la France des fragilités sociales : celles des revenus, des statuts et du chômage. Regardez la carte des plans sociaux actuels : ce n’est pas celle des banlieues, pas celle non plus des grands centres urbains, mais bien celle de cette périphérie. Celle des petits salaires à 1.000 euros mensuels, voire 700 euros lorsqu’on étudie un département comme la Mayenne où le temps partiel est quasiment la norme. Une France bien moins dotée aussi en associations solidaires, au point que c’est dans ces territoires que la sous-utilisation du RSA est la plus flagrante.

Vous insistez sur l’éloignement des pôles d’excellence scolaires et universitaires.

C’est le revers de la sympathique boboisation des centres des grandes villes, qui n’est rien d’autre qu’une appropriation du parc de logements populaires et des filières de la réussite par les catégories supérieures. Une lutte foncière des classes implacable. Du coup, les cursus éducatifs les plus performants sont de plus en plus excentrés et difficiles d’accès pour les enfants de la France périphérique. Et ils observent en silence que le recrutement prioritaire à Science Po concerne les étudiants des Zones urbaines sensibles. Jamais eux.

La désaffection des classes populaires pour les partis traditionnels ne relève donc ni d’une saute d’humeur ni d’un égarement…

Elles ont 20 ans d’expérience. 20 ans, elles ont cru pouvoir se faire entendre et à chaque fois elles ont été déçues. Or, leurs positions, tant sur l’immigration que sur la mondialisation, ne sont ni volatiles ni à simple vocation provocatrices comme on a pu le croire après leur ralliement à Sarkozy en 2007. Il y aura toujours à leurs yeux deux marqueurs décisifs aux prochaines présidentielles : la question sociale et la question identitaire.

Sur l’identitaire, on voit mal la gauche singer les thèses du Front national !

Bien entendu ! Mais il faudra bien affronter le sujet, si délicat soit-il, parce que l’entrée dans une société multiculturelle n’est pas qu’une simple péripétie. Surtout en France, qui prônait et pratiquait jusqu’aux années 1970 l’égalitarisme républicain et l’assimilation des nouveaux arrivants. Que l’autre ne devienne plus "moi" mais ait à vocation à rester "autre", à développer ses valeurs et une identité plus ou moins communautariste, c’est une mutation anthropologique gigantesque. La gestion des différences culturelles, de l’islam et des prières de rue, ou encore du droit des femmes, ne peut être retoquée au seul prétexte que des xénophobes l’exploitent. D’autant que c’est toute la société qui gère déjà cette coexistence par ses choix résidentiels ou les parcours scolaires de ses enfants.

Mais c’est chacun selon ses moyens. Dans votre "Atlas des fractures sociales", vous rappelez qu’un parent enseignant sur cinq réussit à contourner la carte scolaire. Pour les ménages ouvriers ou d’agriculteurs, c’est un ménage sur… 20 qui y parvient.

Le coeur du contentieux est là. Dès lors que vous disposez des moyens financiers ou relationnels pour ériger des frontières invisibles, la difficulté est maîtrisée. Le bobo réussit ainsi parfaitement à instaurer un protectionnisme culturel non dit en se payant le luxe d’un discours enthousiaste sur la société ouverte. Mais lorsqu’on ne dispose pas de ces outils, et c’est le plus souvent le cas pour les classes populaires, on se retourne alors vers un Etat fort pour le faire à sa place.

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Invité Magus
Invités, Posté(e)
Invité Magus
Invité Magus Invités 0 message
Posté(e)

Je m'étonne que dans cette étude (mais je ne l'ai pas encore consulté) il y ait a priori impasse sur des déterminants sociaux comme l'âge, le sexe, la localisation géographique, la notion de couple avec ou sans enfant, de patrimoine. Gagner 1500 euros à Paris, n'est pas pareil que gagner 1500 euros à La Roche-sur-Yon. Le coût du logement, souvent premier poste de dépense des ménages, me paraît être une variable importante : dans les 1000 premières villes françaises, le loyer moyen varie dans un rapport de 1 à 6... Il faudrait aussi intégrer la notion de coût de la vie dans l'analyse : ne serait-ce que les disparités d'impôts locaux, par exemple.

En ce sens, la "disparition" de la classe moyenne me paraît tout à fait discutable. Si 50% de la population française vit avec moins de 1580 euros par personne et par mois, les disparités de situations me semblent relativiser quelque peu la conclusion tape à l'oeil.

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Membre+, Jeteur de pavés dans les mares, Posté(e)
latin-boy30 Membre+ 9 575 messages
Jeteur de pavés dans les mares,
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C'est surtout la gauche bobo et la gauche ouvrière qui vont se fâcher méchant si ça continue.... certains essayistes particuliers évoquent déjà une alliance de la gauche ouvrière et de la droite nationale, extrême-droite contre la gauche bobo et une droite dite "libérale".

Et ce serait dangereux sur le plan des idées...

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Membre, Posté(e)
Constantinople Membre 18 329 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)

ça fait un bail que la gauche bobo méprise les classes populaires qui en retour les exècre. Dans son imagerie politique, elle a remplacé la défense du prolétaire par la défense du faible, c'est à dire l'immigré, sans papier, ou vivant en banlieue. Celui qui ne peut plus vivre en centre ville, qui ne peut plus vivre en banlieue non plus, n'a droit qu'a l'oubli et à se taire car il pense mal, et est inclu dans un statut de privilégié fantasmatique juste parce qu'il est blanc.

La fracture sociale elle est là.

Ca fait un bail également que la fracture idéologique qui accompagne cette scission sociale n'est plus de droite ni de gauche mais mondialiste ou anti mondialiste. Le seul facteur qui empêche un retour de flamme électoral trop violent c'est que la désaffection des classes populaires pour l'offre politique actuelle s'exprime principalement par l'abstention.

Ce qui en pays démocratique n'est pas du tout un bon signe sur les prochaines échéances, quand les choses sérieuses et les plans de rigueur vont vraiment commencer.

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Membre, Con de Sysiphe, 47ans Posté(e)
Aaltar Membre 11 523 messages
47ans‚ Con de Sysiphe,
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C'est surtout la gauche bobo et la gauche ouvrière qui vont se fâcher méchant si ça continue.... certains essayistes particuliers évoquent déjà une alliance de la gauche ouvrière et de l'extrême-droite contre la gauche bobo et une droite dite "libérale".

Le national socialisme est né d'une union contre nature équivalente.

Pour ce qui est du sujet, merci, c'était très intéressant.

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Invité Magus
Invités, Posté(e)
Invité Magus
Invité Magus Invités 0 message
Posté(e)

Les classes dites "populaires" désaffectent plus que l'élection. Au-delà de la propagande anti tel parti ou anti tel autre un peu lénifiante, la défiance envers l'extension progressive du système capitaliste dans l'espace géographique, la mondialisation, n'est qu'un aspect d'un problème à de multiples causes et parfois bien plus profondes.

Si on en juge par l'INSEE, ce ne sont pas simplement les élections qui sont désertées, mais la citoyenneté au sens large. Par exemple, la participation au monde associatif est en recul depuis 50 ans.

Dans l'article, Christophe Guilluy évoque le chamboulement du paysage social en 25 ans. Mais je suis navré, mais non seulement ce changement est amorcé avant, mais on constate en plus, pour le contredire, que la mobilité sociale a très peu évolué en 25 ans (source INSEE).

Le recul de la citoyenneté parmi les catégories les plus pauvres, c'est-à-dire à la démocratie et à son expression, dans un contexte de structure économique capitaliste, tient aussi au manque de lutte contre les inégalités sociales (un coup d'oeil sur la géographie de la santé, par exemple, serait dans ce sens tranchant...), au renoncement (jusqu'à récemment) à l'éducation populaire, et dans un contexte de crise (et comme toujours) à l’instrumentalisation du populisme et de la xénophobie qui accentuent indéniablement le délitement de la cohésion sociale.

Désengagement dans la vie de la cité, frustrations grandissantes, instrumentalisation des peurs : c'est ainsi qu'on assiste à une évolution de l'urbanité, c'est-à-dire la savoir-vivre ensemble. C'est "l'entre-soi" qui prime, et à tous les étages. Regardons ces quartiers fermés pour riches, ou le discours d'un P. Poutou. Pourtant, on vit sur la même planète.

Du reste, pour revenir à l'article, il est assez étonnant que les chiques banlieues des métropoles soient visiblement occultées dans le champ d'analyse de la structure sociale de la ville : les riches ne sont pas qu'en hyper-centre. La dimension universitaire et la forte présence étudiante dans nos métropoles n'a pas l'air non plus d'être une variable intégrée dans les moyennes de l'étude.

Si elle n'a pas valeur de généralité, le cas de Nantes vient encore relativiser les conclusions de Christophe Guilluy. En 25 ans, la localisation des catégories socio-professionnelles n'a pas beaucoup évolué. La politique de la ville est tournée vers un polycentrisme et un désenclavement de certains quartiers. Si les quartiers à vocation administrative sont de véritables verrues urbaines dans une débauche d'architecture plus qu'hasardeuse, les quartiers populaires de l'hyper-centre demeurent avec une animation socio-culturelle jamais démentie. Par exemple, le quartier Bouffay, ou encore le quartier Manufacture à la vie associative suffisamment élevée pour avoir été choisie comme pilote pour le service national civique.

Bref, je reste assez dubitatif sur cet article dont je me doute que la forme ne délivre que quelques morceaux racoleurs, et que l'étude pleine et entière doit être un peu mieux nuancée.

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Membre, j'assume ... pas toujours, 90ans Posté(e)
Crumb Membre 2 251 messages
90ans‚ j'assume ... pas toujours,
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Les classes moyennes ont disparu?

Elles ont surtout été paupérisées par les pressions salariale (salaire et cotisations sociales) et fiscale qu'elles ont du supporter. Ceci s'est effectué en transférant une partie importante de la fiscalité des ménages les plus aisés et des grandes entreprises sur les classes moyennes.

Ce transfert s'appuyait sur l'espoir illusoire que les ménages les plus aisés et les grandes entreprises, en étant largement défiscalisés, relanceraient l'économie. Il n'en a été rien et les bénéficiaires ont profité de cette manne pour la placer sur les marchés financiers. Par exemple : actuellement Renault gagne plus d'argent avec ses placement financiers qu'en vendant des voitures. Pour ces bénéficiaires cela a été carrément le jack pot. En effet, l’État augmentait leur capacité financière et ils s'empressaient de la placer dans des emprunts pour lesquels l’État payait des intérêts. Coup double!

Désigner la gauche bobo comme unique responsable de cette situation est abusif quand on sait que le transfert des richesses, bien que déjà initié auparavant, n'est devenu massif que quand Nicolas Sarkozy a été nommé ministre des finances et qu'il s'est emballé sous sa présidence. En revanche, ce que l'on peut reprocher à la gauche bobo, c'est d'avoir adhéré à cette politique néolibérale en votant le traité de Lisbonne.

Mais est-on vraiment de gauche quand adhère à une politique néolibérale?

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Membre, 30ans Posté(e)
economic dream Membre 3 028 messages
Baby Forumeur‚ 30ans‚
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C'est surtout la gauche bobo et la gauche ouvrière qui vont se fâcher méchant si ça continue.... certains essayistes particuliers évoquent déjà une alliance de la gauche ouvrière et de la droite nationale, extrême-droite contre la gauche bobo et une droite dite "libérale".

Et ce serait dangereux sur le plan des idées...

Déjà que la gauche antilibérale n'aime pas trop les souverainistes à la NDA ( malheureusement) , je n'y crois pas du tout.

Sinon, oui il y a un clivage libéralisme - antilibéralisme ( aussi à droite)

Si la pression sur les classes moyennes est si forte, c'est parce que la mondialisation fait pression sur les salaires.

En 25 ans, 11 % du PIB ( donc de la richesse) est passé des salaires aux actionnaires et aux entreprises.

C'est énorme! Donc en 1987, les salariés avaient 10 % de la richesse nationale en ^plus qu'aujour'hui.

11 % du PIB, c'est +- 200 milliards que les salariés ont en moins chaque année.

Sinon, excellent article.

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