La gentillesse... C'est quoi pour vous ?

Simplicius, Savinien lui-même combattait les matamors... Relisez Rostand...

La gentillesse vous désoblige ?

Tant mieux, je trouverais fâcheux que vous partagiez les mêmes valeurs que moi.

J'adore révéler la "gentillesse" des autres. Tu en es un parfait exemple.

Sinon, il vous faudra prendre quelques cours de littérature, voire quelques cours de lecture tout court. Car. pour affirmer que le panache de Cyrano ne verse pas dans la bravache et le plaisir de se faire des ennemis, il faut n'avoir strictement rien compris à la pièce. Cyrano est la flamboyance même et le contraire du gentil. Il est feu, flamme et libéré de toute entrave sociale. Il est peut être perdant mais c'est un perdant magnifique. Sa seule faiblesse n'est pas d'être gentil mais d'être amoureux.

CYRANO (hors de lui):

Maintenant.

Mais je vais etre frenetique et fulminant!

Il me faut une armee entiere a deconfire!

J'ai dix coeurs; j'ai vingt bras; il ne peut me suffire

De pourfendre des nains. . .

(Il crie a tue-tete)

Il me faut des geants!

CYRANO (aux violons)

Vous nous jouerez un air, messieurs les violons!

(Les violons se joignent au cortege qui se forme. On s'empare des chandelles allumees de la rampe et on se les distribue. Cela devient une retraite aux flambeaux):

Bravo! des officiers, des femmes en costume,

Et, vingt pas en avant. . .

(Il se place comme il dit):

Moi, tout seul, sous la plume

Que la gloire elle-meme a ce feutre piqua,

Fier comme un Scipion triplement Nasica!. .

.C'est compris? Defendu de me preter main-forte!--

On y est?. . .Un, deux, trois! Portier, ouvre la porte!

CARBON:

Puisque ma compagnie est, je crois, au complet,

Veuillez la presenter au comte, s'il vous plait.

CYRANO (faisant deux pas vers De Guiche et montrant les cadets):

Ce sont les cadets de Gascogne

De Carbon de Castel-Jaloux!

Bretteurs et menteurs sans vergogne,

Ce sont les cadets de Gascogne!

Parlant blason, lambel, bastogne,

Tous plus nobles que des filous,

Ce sont les cadets de Gascogne

De Carbon de Castel-Jaloux:

Oeil d'aigle, jambe de cigogne,

Moustache de chat, dents de loups,

Fendant la canaille qui grogne,

Oeil d'aigle, jambe de cigogne,

Ils vont,--coiffes d'un vieux vigogne

Dont la plume cache les trous!

Oeil d'aigle, jambe de cigogne,

Moustache de chat, dents de loups!

Perce-Bedaine et Casse-Trogne

Sont leurs sobriquets les plus doux;

De gloire, leur ame est ivrogne!

Perce-Bedaine et Casse-Trogne,

Dans tous les endroits ou l'on cogne

Ils se donnent des rendez-vous. . .

Perce-Bedaine et Casse-Trogne

Sont leurs sobriquets les plus doux!

Voici les cadets de Gascogne

Qui font cocus tous les jaloux!

O femme, adorable carogne,

Voici les cadets de Gascogne!

Que le vieil epoux se renfrogne:

Sonnez, clairons! chantez, coucous!

Voici les cadets de Gascogne

Qui font cocus tous les jaloux!

DE GUICHE:

Mais quand un vers lui plait, en revanche, mon cher,

Il le paye tres cher.

CYRANO:

Il le paye moins cher

Que moi, lorsque j'ai fait un vers, et que je l'aime,

Je me le paye, en me le chantant a moi-meme!

CYRANO:

Et que faudrait-il faire?

Chercher un protecteur puissant, prendre un patron,

Et comme un lierre obscur qui circonvient un tronc

Et s'en fait un tuteur en lui lechant l'ecorce,

Grimper par ruse au lieu de s'elever par force?

Non, merci. Dedier, comme tous il le font,

Des vers aux financiers? se changer en bouffon

Dans l'espoir vil de voir, aux levres d'un ministre,

Naitre un sourire, enfin, qui ne soit pas sinistre?

Non, merci. Dejeuner, chaque jour, d'un crapaud?

Avoir un ventre use par la marche? une peau

Qui plus vite, a l'endroit des genoux, devient sale?

Executer des tours de souplesse dorsale?

Non, merci. D'une main flatter la chevre au cou

Cependant que, de l'autre, on arrose le chou,

Et, donneur de sene par desir de rhubarbe,

Avoir son encensoir, toujours, dans quelque barbe?

Non, merci! Se pousser de giron en giron,

Devenir un petit grand homme dans un rond,

Et naviguer, avec des madrigaux pour rames,

Et dans ses voiles des soupirs de vieilles dames?

Non, merci! Chez le bon editeur de Sercy

Faire editer ses vers en payant? Non, merci!

S'aller faire nommer pape par les conciles

Que dans des cabarets tiennent des imbeciles?

Non, merci! Travailler a se construire un nom

Sur un sonnet, au lieu d'en faire d'autres? Non,

Merci! Ne decouvrir du talent qu'aux mazettes?

Etre terrorise par de vagues gazettes,

Et se dire sans cesse: 'Oh, pourvu que je sois

Dans les petits papiers du "Mercure Francois"?

Non, merci! Calculer, avoir peur, etre bleme,

Aimer mieux faire une visite qu'un poeme,

Rediger des placets, se faire presenter?

Non, merci! non, merci! non, merci! Mais. . .chanter,

Rever, rire, passer, etre seul, etre libre,

Avoir l'oeil qui regarde bien, la voix qui vibre,

Mettre, quand il vous plait, son feutre de travers,

Pour un oui, pour un non, se battre,--ou faire un vers!

Travailler sans souci de gloire ou de fortune,

A tel voyage, auquel on pense, dans la lune!

N'ecrire jamais rien qui de soi ne sortit,

Et modeste d'ailleurs, se dire: mon petit,

Soit satisfait des fleurs, des fruits, meme des feuilles,

Si c'est dans ton jardin a toi que tu les cueilles!

Puis, s'il advient d'un peu triompher, par hasard,

Ne pas etre oblige d'en rien rendre a Cesar,

Vis-a-vis de soi-meme en garder le merite,

Bref, dedaignant d'etre le lierre parasite,

Lors meme qu'on n'est pas le chene ou le tilleul,

Ne pas monter bien haut, peut-etre, mais tout seul!

LE BRET:

Tout seul, soit! mais non pas contre tous! Comment diable

As-tu donc contracte la manie effroyable

De te faire toujours, partout, des ennemis?

CYRANO:

A force de vous voir vous faire des amis,

Et rire a ces amis dont vous avez des foules,

D'une bouche empruntee au derriere des poules!

J'aime rarefier sur mes pas les saluts,

Et m'ecrie avec joie: un ennemi de plus!

LE BRET:

Quelle aberration!

CYRANO:

Eh bien, oui, c'est mon vice.

Deplaire est mon plaisir. J'aime qu'on me haisse.

Mon cher, si tu savais comme l'on marche mieux

Sous la pistoletade excitante des yeux!

Comme, sur les pourpoints, font d'amusantes taches

Le fiel des envieux et la bave des laches!

Vous, la molle amitie dont vous vous entourez,

Ressemble a ces grands cols d'Italie, ajoures

Et flottants, dans lesquels votre cou s'effemine:

On y est plus a l'aise. . .et de moins haute mine,

Car le front n'ayant pas de maintien ni de loi,

S'abandonne a pencher dans tous les sens. Mais moi,

La Haine, chaque jour, me tuyaute et m'apprete

La fraise dont l'empois force a lever la tete;

Chaque ennemi de plus est un nouveau godron

Qui m'ajoute une gene, et m'ajoute un rayon:

Car, pareille en tous points a la fraise espagnole,

La Haine est un carcan, mais c'est une aureole!

Voilà le point de vue du Petit Larousse :

Gentil n.m. adj. (lat.gentilis, de race)

Agréable, qui plaît : gentille petite fille.

Aimable, complaisant : être gentil avec quelqu'un

Gentilhomme : n.m. Tout homme de race noble

Matamore : Faux brave (Cyrano est un vrai brave... Pourquoi le citez-vous comme exemple lorsque je parle de matamore ?)

Votre copié/collé est amusant, mais pourquoi n'avez-vous pas choisi un passage où Cyrano montre son amitié à Ragueneau ?

Si vous étiez autant rigoureux dans vos actes que dans vos dires, vous auriez pu constater que plus avant dans ce sujet j'exprime clairement le fait qu'être gentil ne signifie pas forcément être un naïf et une bonne poire.

Le personnage de Cyrano a bien raison de vouloir rentrer dans le lard des pédants.

Mais cela ne l'empêche pas d'être capable, même pudiquement, d'exprimer de la gentillesse, de la complaisance à ses amis...

Et je ne vous copierais pas le passage. Puisque vous connaissez Edmond Rostand par coeur.

Pour finir je ne relèverai pas vos attaques sur mes capacités à lire.

Les Fouquier Tinville anonymes ne m'ont jamais impressionné.

Je vous citerai de mémoire ce passage d'un dialogue d'Audiard :

"Vous les hippies, vous ne pensez qu'aux petites fleurs, aux petits oiseaux

-Et si je mettais mon poing dans votre gueule ?

-C'est que vous n'êtes pas un vrai hippie...

- Non ! Mais c'est que vous êtes un vrai con."

Les Fouquier Tinville anonymes ne m'ont jamais impressionné.

Je vous citerai de mémoire ce passage d'un dialogue d'Audiard :

"Vous les hippies, vous ne pensez qu'aux petites fleurs, aux petits oiseaux

-Et si je mettais mon poing dans votre gueule ?

-C'est que vous n'êtes pas un vrai hippie...

- Non ! Mais c'est que vous êtes un vrai con."

Les menaces physiques télématiques m'ont toujours consterné. Vous entraînez-vous devant la glace pour faire peur ? Brrrrrrrrr j'en frémis !

Sinon, à part l'adaptation cinématographique de la Nuit des grands chiens malades, je n'ai toujours pas l'impression que vous ayez compris Cyrano. Il n'est en rien gentil, même avec ses amis et ne recherche même pas la compagnie des rares qu'il ait.

Je n'ai pas dit que Cyrano était matamore (ce terme islamophobe est de votre emploi). Il est bravache. C'est très différent ! Lorsqu'il déclare que cent hommes ne lui suffisent pas, il ne fait pas spécialement dans l'humilité. Fut-il "gentil" avec ces inconnus qu'il expédia ?

1 Je ne vois pas en quoi je vous ai adressé une menace physique.

2 Matamore est un personnage de la comédie espagnole, (bien évidemment littéralement : "tueur de maure") mais avec votre bonne foi habituelle vous détournez ce nom en "terme islamophobe de mon emploi".

Je me suis demandé ce que vous recherchiez en critiquant tout et en lançant des sujets ma foi bien rigolo.

Du genre de l'Ordalie.

Je croyais que vous étiez un champion du second degré, dans le style d'Andy Kauffman.

Je crois que je me suis trompé. Vous fonctionnez au premier degré.

Les "matamores" étaient des cibles de choix pour Cyrano, qui avant toute chose fustigeait la bêtise et la prétention.

Cyrano est plus profond qu'il n'y paraît.

La gentillesse dans tout cela ? On peut tout à fait être gentil mais se montrer impitoyable envers la bêtise crasse.

L'être humain équilibré psychologiquement possède plusieurs traits de caractère.

Lorsque l'on montre de la gentillesse, cela ne veut pas dire que l'on est capable uniquement de cela.

Pour finir je ne citerai pas Audiard.

Vous seriez capable de m'accuser de vous avoir traité d'aviateur.

Ah ! J'oubliais : un émoticone pour souligner mon propos : .

La gentillesse dans tout cela ? On peut tout à fait être gentil mais se montrer impitoyable envers la bêtise crasse.

Quel intérêt ?

Je me suis demandé ce que vous recherchiez

Et vous même en dissertant sur la gentillesse et tentant d'expliquer, tel un nouveau Du Bellay, comment vous la défendez et l'illustrez ? Que recherchez-vous donc ? A être admiré ?

Je vais bosser : je vous en parle ce soir.

Au plaisir.:)

fustigeait la bêtise et la prétention.

Mais c'est épuisant d'imaginer que cela puisse être fustigé, que cela soit par la gentillesse ou par l'art de la polémique. Cela nécessite de démontrer, de répondre, d'argumenter. J'en dors d'avance et rejoins l'opinion qu'un merveilleux cinéaste mit dans la bouche du vieux Fontenelle.

Je crois que je me suis trompé. Vous fonctionnez au premier degré.

C'est me faire trop d'honneur. J'en suis, pour ma part, resté au degré zéro. C'est un bon compromis entre la fatigue de s'élever et l'épuisement de creuser encore.

La gentillesse est une contré naturelle de soi, où elle doit en être révélée par gratuité et non pour en acquérir un besoin. Certaines personnes savent très bien l'utiliser pour être d'apparence ange dont les pensées ne seront que diable.

Il est bon d'être gentille mais pas naïve des circonstances posées. On peut dire oui car cela en est de choix ou apporter soutient mais cela ne fait pas de nous une personne qui pourrait en accepter toute demande.

Il ne faut pas attendre un retour à ce que l'on offre d'où la gentillesse en fera de son effet.

La gentillesse est une contré naturelle de soi,

Et si cette gentillesse ne vient pas naturellement ? Faut-il se forcer ou s'en abstenir ? Se forcer revient à mentir. S'en abstenir au gré de ses envies la fait entrer dans un conception à géométrie variable qui frise la cyclothymie absolue.

La courtoisie est plus sincère que la gentillesse car elle avoue elle-même être une convention sociale acquise et non ne relève d'un sentiment inné qui me semble des plus aléatoires et capricieux.

Au final, ceux qui se définissent comme gentils peuvent-ils être qualfiés, selon les cas, soit de sincères soit d'équilibrés ? La question demeure ouverte.

Voici quelqu'un que sa sensibilité artistique poussait parfois à la gentillesse mais chez qui les émotions qu'elle engendrait entraînaient parfois une humeur changeante.

Pour ceux ne l'ayant pas reconnu, Néron chantant la chute de Troie lors de l'incendie de Rome.

La gentillesse est une contré naturelle de soi,

Tout d'abord, je vous saluts Simplicius, personne doté d'illustrations diverses

Et si cette gentillesse ne vient pas naturellement ?

Quand on décide d'émettre un geste, il ne faut pas réfléchir du but acquis mais simplement de le faire par ce que l'on peut être en capacité d'offrir.

La perception d'être courtois peut aider à émettre une certaine gentillesse mais cela ne doit pas en être profit.

Faut-il se forcer ou s'en abstenir ?

Se forcer à quoi ou s'abstenir de quoi ? Drôle de questions quand on stipule que le naturel en est de prise pour y faire de ce geste.

Rien de ces deux propos doivent en être, vu que simple de la gentillesse en est de figure.

Se forcer revient à mentir. S'en abstenir au gré de ses envies la fait entrer dans un conception à géométrie variable qui frise la cyclothymie absolue.

Que de bons mots et exactitude, il est clair que vous définissez bien le mot "forcer" mais de ce fait, vous n'évoquez que le paradoxe qui en ferait confusion.

La courtoisie est plus sincère que la gentillesse car elle avoue elle-même être une convention sociale acquise et non ne relève d'un sentiment inné qui me semble des plus aléatoires et capricieux.

Je dirais que la courtoisie aide à pouvoir s'y pencher à cette gentillesse mais quelle en soit plus sincère, non. Dirais-je qu'elle en est plus réfléchit mais il n'y a pas plus honnête d'entreprendre un geste par innocente que par réflexion.

Au final, ceux qui se définissent comme gentils peuvent-ils être qualfiés, selon les cas, soit de sincères soit d'équilibrés ? La question demeure ouverte.

On ne peut définir le geste de la gentillesse mais bien de l'entreprendre.

Voici quelqu'un que sa sensibilité artistique poussait parfois à la gentillesse mais chez qui les émotions qu'elle engendrait entraînaient parfois une humeur changeante.

Pour ceux ne l'ayant pas reconnu, Néron chantant la chute de Troie lors de l'incendie de Rome.

Je n'apporte pas d'illustration mais biens des citations où j'en suis plus friande :D

"La gentillesse, c'est l'art de plaire, sans prétention ni coquetterie, c'est le naturel joint à l'agrément, l'enjouement dans le tact, la fraîcheur dans la grâce"

"Agis avec gentillesse, mais n'attends pas de la reconnaissance"

"La gentillesse est plus douce que toutes les vertues, en particulier par ce qu'on n'y voit pas un attribut moral, mais un don"

Néanmoins, j'aime beaucoup celle-ci :p

"Une certaine qualité de gentillesse est toujours signe de trahison"

Simplicius : Se forcer revient à mentir.

genesiis : (Bonjour), votre formule est un peu trop limitée pour en être vraie. Nous sommes inscrits dans le temps et nous nous construisons présentement un futur différent ; ce qui fait que ce que nous sommes est une autre vérité que ce nous étions. Se forcer peut-être alors discipline. N'est mensonge que des affirmations infondées. Ce qui fait que votre affirmation n'est vraie que dans un cas bien particulier : Se forcer à mentir revient à mentir.

Simplicius : Se forcer revient à mentir.

Et donc ?

Mentir dans le but d'être gentil, n'est-ce pas une attitude louable ?

Kant y verrait une abomination.

Certes, mais Nietzsche a grandement contribué à remettre à sa place la valeur vérité.

Cette valeur n'est pas nécessairement tout en haut de la hiérarchie.

La gentillesse dans tout cela ? On peut tout à fait être gentil mais se montrer impitoyable envers la bêtise crasse.

Quel intérêt ?

Je me suis demandé ce que vous recherchiez

Et vous même en dissertant sur la gentillesse et tentant d'expliquer, tel un nouveau Du Bellay, comment vous la défendez et l'illustrez ? Que recherchez-vous donc ? A être admiré ?

Chose promise chose due :

1 Quel intérêt ?

A mon sens et ceci n'engage que moi.

Il n'y a aucun intérêt à être gentil. Les rapports humains ne sont pas nécessairement basés sur l'intérêt.

Par contre il y a un intérêt à se défendre de la bêtise.

Vous avez peut-être appris au cours de votre vie que la bêtise ne possède guère de limite et qu'elle peut s'avérer délétère voire dangereuse pour celui qui en est la victime.

Lorsque l'on apprécie une situation, à l'aide de son expérience de vie par exemple, et que cette situation nous met en contact d'une bêtise que l'on pense potentiellement néfaste pour nous, notre entourage ou toute potentielle victime, on peut s'autoriser à tenter de prévenir les les dégats à venir de cette dite bêtise.

2 Etre admiré ? J'avoue n'y avoir jamais pensé. Mais intrinsèquement je n'éprouve nullement ce besoin. Je me contente d'être moi-même avec intégrité.

Je donne simplement mon point de vue sur la gentillesse.

Je pense que ce mot a été galvaudé, par ses défenseurs comme par ses détracteurs.

Faire acte de gentillesse c'est se comporter humainement, sans tomber dans la mièvrerie. Et rejeter le concept de gentillesse comme une tare indigne d'un bel esprit équivaut à rejeter toute forme de réflexion spirituelle sur la fragilité de l'humain.

Et ces propos, je le répète, n'engagent que moi, je n'ai pas la prétention de détenir l'unique vérité.

Maintenant, j'apprécie les humanistes. Merci d'avoir fait référence à Du Bellay, mais je ne prétends pas l'égaler.

fustigeait la bêtise et la prétention.

Mais c'est épuisant d'imaginer que cela puisse être fustigé, que cela soit par la gentillesse ou par l'art de la polémique. Cela nécessite de démontrer, de répondre, d'argumenter. J'en dors d'avance et rejoins l'opinion qu'un merveilleux cinéaste mit dans la bouche du vieux Fontenelle.

Je crois que je me suis trompé. Vous fonctionnez au premier degré.

C'est me faire trop d'honneur. J'en suis, pour ma part, resté au degré zéro. C'est un bon compromis entre la fatigue de s'élever et l'épuisement de creuser encore.

Le passage que j'ai mis en caractère gras dans votre texte me porte à croire que vous pensez que j'ai voulu exprimer que l'on peut combattre la bêtise par la gentillesse.

Je ne pensais pas à cela mais pourquoi pas ?

Gandhi, le Dalaï Lama etc.... en résumé simpliste.

Pour ma part, et cela reste subjectif, je m'efforce de ne pas me planter et d'être gentil avec des personnes ayant un bon coeur, une belle âme.

Je tente d'être courtois avec l'ensemble de l'humanité. (J'ai bien dit : "Je tente" je n'ai aucunement la prétention d'accéder à la perfection en ce domaine.)

Mais je ne suis pas le Dalaï Lama, face à la méchanceté gratuite, face à l'agression, je ne tend pas l'autre joue.

Je ne me suis jamais considéré moi-même comme quelqu'un de gentil, mais je tente de l'être, c'est là toute la nuance.

Est-ce par grégarisme bon teint ? En aucun cas, plutôt par empathie envers mon semblable.

Gentil, ainsi que les termes "gens" et "gent" ont pour étymologie les mots latins suivants :

gens, gentis : race, espèce, souche, progéniture, enfant... avec des extensions pour désigner la famille (gens patricia), la nation, le peuple (jus gentium).

genticus est celui ou ce qui appartient à une nation.

gentilicius, ou gentilitius est ce qui est propre à une famille.

gentilis est ce qui appartient à une famille, un parent, un proche, ou bien qui appartient à la maison d'un maître (en tant qu'esclave) et, à un niveau supérieur, ce qui est d'une nation, un compatriote.

gentilitas est la parenté, les liens de famille.

Peut-être par opposition à ce qui appartient au monde barbare, considéré comme des civilisations inférieures par rapport à la civilisation gréco-romaine. Mais peu importe. Gentil désignerait donc plutôt, à la base, ce qui est propre ou coutumier à notre société, et nous distinguerait du "sauvage" (un mythe selon moi, le "sauvage"). Donc être gentil, ce serait être aimable, avenant, poli, courtois, doux, philantrope, altruiste, bienveillant, bienfaisant, prévenant, commode, complaisant, etc. etc. et tant de choses encore. Donc être gentil, c'est vague, et l'appréhension de ce mot doit varier selon les personnes.

Sans compter que de la méchanceté peut se dissimuler derrière de la gentillesse, tout autant que de la gentillesse peut se dissimuler derrière de la méchanceté (un forumeur a d'ailleurs cité à juste titre la "méchanceté" du mordant Voltaire qui ne voulait que du bien à l'Humanité, en vrai).

Pour ma part, être gentil, c'est être le contraire d'un pervers-narcissique. Entre autres...

Je ne suis pas gentil et je hais les gentils. Etre gentil, c'est peut-être aussi tout simplement se donner bonne conscience à peu de frais. Ce serait également prendre une assurance "irresponsable" pour l'avenir, car être gentil, n'est-ce pas également refuser à l'autre d'exister comme il l'entend? Votre gentillesse me désarme, qu'est-ce à dire? Que je voudrais et que je pourrais agir autrement, mais que votre sourire d'idiot(e) qui aura tout compris m'en empêche. Je vous dis que vous n'avez pas le droit d'être gentil, de renoncer à vos droits pour moi, car ainsi vous nous privez tous de nos droits.

respect, c'est joliment dit.

Par contre, je crois que renoncer à ses droits pour l'autre ce n'est pas être gentil.

A mon avis c'est être idiot.

J'ai l'impression que depuis le début de ce topic la définition même du mot "gentil" n'est pas la même pour tout le monde.

Alors évidemment le concept : "gentil" provoque des réactions très dissemblables.

Par contre, je crois que renoncer à ses droits pour l'autre ce n'est pas être gentil.

A mon avis c'est être idiot.

Mais justement, c'est là-dessus que l'arnaque à la gentillesse fonctionne. On ne sait jamais comment agir avec les gentils: les adorer comme des dieux ou leur mettre des claques. L'idiot de Dostoïvski, par exemple, peut être vu comme un gentil génial ou, tout simplement, comme un parfait idiot. Dans tous les cas, moi, je préfère ne pas avoir à faire avec ce type de personne. Dans les relations sociales, je préfère que les actions soient dictées par des lois ou des choix et qu'elles soient assumées. Je ne veux rien devoir à personne. Je veux être libre, de conscience et d'actes. les gentils m'en empêchent, ces c...