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un jour... un poème

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chirona

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Posté(e)

Une Charogne

Rappelez-vous l'objet que nous vîmes, mon âme,

Ce beau matin d'été si doux:

Au détour d'un sentier une charogne infâme

Sur un lit semé de cailloux,

Les jambes en l'air, comme une femme lubrique,

Brûlante et suant les poisons,

Ouvrait d'une façon nonchalante et cynique

Son ventre plein d'exhalaisons.

Le soleil rayonnait sur cette pourriture,

Comme afin de la cuire à point,

Et de rendre au centuple à la grande Nature

Tout ce qu'ensemble elle avait joint;

Et le ciel regardait la carcasse superbe

Comme une fleur s'épanouir.

La puanteur était si forte, que sur l'herbe

Vous crûtes vous évanouir.

Les mouches bourdonnaient sur ce ventre putride,

D'où sortaient de noirs bataillons

De larves, qui coulaient comme un épais liquide

Le long de ces vivants haillons.

Tout cela descendait, montait comme une vague

Ou s'élançait en pétillant;

On eût dit que le corps, enflé d'un souffle vague,

Vivait en se multipliant.

Et ce monde rendait une étrange musique,

Comme l'eau courante et le vent,

Ou le grain qu'un vanneur d'un mouvement rythmique

Agite et tourne dans son van.

Les formes s'effaçaient et n'étaient plus qu'un rêve,

Une ébauche lente à venir

Sur la toile oubliée, et que l'artiste achève

Seulement par le souvenir.

Derrière les rochers une chienne inquiète

Nous regardait d'un oeil fâché,

Epiant le moment de reprendre au squelette

Le morceau qu'elle avait lâché.

— Et pourtant vous serez semblable à cette ordure,

À cette horrible infection,

Etoile de mes yeux, soleil de ma nature,

Vous, mon ange et ma passion!

Oui! telle vous serez, ô la reine des grâces,

Apres les derniers sacrements,

Quand vous irez, sous l'herbe et les floraisons grasses,

Moisir parmi les ossements.

Alors, ô ma beauté! dites à la vermine

Qui vous mangera de baisers,

Que j'ai gardé la forme et l'essence divine

De mes amours décomposés!

— Charles Baudelaire

bcharog.jpg

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Membre, 41ans Posté(e)
manupain Membre 78 messages
Baby Forumeur‚ 41ans‚
Posté(e)

Quelle joie d'apparaitre après Baudelaire! Merci Lucy

Peindre et s'étendre

S'éprendre et sans feindre

Teindre une esclandre

Geindre et dépendre

D'une teinte à reprendre

Lentement descendre

D'un matin de septembre

Là où tout n'est qu'intuitions

Calme et impressions

(Emmanuel Pain 2012)

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Invité
Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)

Plaisir.. :wink:

Rimbaud maintenant.

Being Beauteous

Devant une neige Un Être de Beauté de haute taille.

Des sifflements de mort et des cercles de musique sourde font monter, s'élargir et trembler comme un spectre ce corps adoré, des blessures écarlates et noires éclatent dans les chairs superbes.

Les couleurs propres de la vie se foncent, dansent, et se dégagent autour de la Vision, sur le chantier.

Et les frissons s'élèvent et grondent et la saveur forcenée de ces effets se chargeant avec les sifflements mortels et les rauques musiques que le monde, loin derrière nous, lance sur notre mère de beauté, - elle recule, elle se dresse.

Oh ! nos os sont revêtus d'un nouveau corps amoureux.

714px-Egon_Schiele_012.jpg

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Membre, Posté(e)
shoran Membre 9 017 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

L'OISELLE...

La nature est si belle,

La nature nous inspire.

Dansant, avec mon oiselle

Ce chemin faisant, de nos rires...

Au détour d'une verte colline,

A nos yeux, une vaste étendue

D'un champ de coquelicots sublime

Rouge et vert et le bleu d'un ciel nu.

D'un envol gracile, mon oiselle

S'échappa, survolant cette onde garance

En d'infinis mouvements d'ailes

Au rythme d'un pas de danse...

Je contemplais cet indicible spectacle.

Mon oiselle déposa son dévolu

Sur un bouquet de coquelicots écarlates,

Dévoilant, en se penchant, son sein nu...

Ce sein blanc comme neige,

Sorti de son fin chemisier,

A l'éclat mirifique d'un perce-neige

Que cet instant ineffable, ne peut s'oublier...

Je suis béni des Dieux...

Mon oiselle est si belle et si jolie

De toutes les femmes, en vœux pieux,

C'est elle que j'ai choisi pour la vie.

Shôran Jhô.

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Membre, 41ans Posté(e)
manupain Membre 78 messages
Baby Forumeur‚ 41ans‚
Posté(e)

je continue avec un poème de mon cru

La délicatesse nous abreuve de ses prouesses

Pleine d'allégresse elle nous confesse

Son penchant pour la finesse

Si bien qu'elle est l'hôtesse

De multitudes de déesses

Et qu'elle intéresse quantité de princesse.

La délicatesse est enchanteresse

Et synonyme de liesse.

Elle nous embrasse avec tendresse

Et nous éloigne de la tristesse.

(Emmanuel Pain 2013)

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Membre, Posté(e)
Primptemps Membre 10 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Suivi du Suicide impie,

A travers les pâles cités,

Le Malheur rôde, il nous épie,

Prés de nos seuils épouvantés.

Alors il demande sa proie ;

La jeunesse, au sein de la joie,

L'entend, soupire et se flétrit ;

Comme au temps où la feuille tombe,

Le vieillard descend dans la tombe,

Privé du feu qui le nourrit.

Où fuir ? Sur le seuil de ma porte

Le Malheur, un jour, s'est assis ;

Et depuis ce jour je l'emporte

A travers mes jours obscurcis.

Au soleil et dans les ténèbres,

En tous lieux ses ailes funèbres

Me couvrent comme un noir manteau ;

De mes douleurs ses bras avides

M'enlacent ; et ses mains livides

Sur mon coeur tiennent le couteau.

J'ai jeté ma vie aux délices,

Je souris à la volupté ;

Et les insensés, mes complices

Admirent ma félicité.

Moi-même, crédule à ma joie,

J'enivre mon coeur, je me noie

Aux torrents d'un riant orgueil ;

Mais le Malheur devant ma face

A passé : le rire s'efface,

Et mon front a repris son deuil.

En vain je redemande aux fêtes

Leurs premiers éblouissements,

De mon coeur les molles défaites

Et les vagues enchantements :

Le spectre se mêle à la danse ;

Retombant avec la cadence,

Il tache le sol de ses pleurs,

Et de mes yeux trompant l'attente,

Passe sa tête dégoûtante

Parmi des fronts ornés de fleurs.

Il me parle dans le silence,

Et mes nuits entendent sa voix ;

Dans les arbres il se balance

Quand je cherche la paix des bois.

Près de mon oreille il soupire;

On dirait qu'un mortel expire :

Mon coeur se serre épouvanté.

Vers les astres mon oeil se lève,

Mais il y voit pendre le glaive

De l'antique fatalité.

Sur mes mains ma tête penchée

Croit trouver l'innocent sommeil.

Mais, hélas ! elle m'est cachée,

Sa fleur au calice vermeil.

Pour toujours elle m'est ravie,

La douce absence de la vie ;

Ce bain qui rafraîchit les jours ;

Cette mort de l'âme affligée,

Chaque nuit à tous partagée,

Le sommeil m'a fui pour toujours

Ah ! puisqu'une éternelle veille

Brûle mes yeux toujours ouverts,

Viens, ô Gloire ! ai-je dit ; réveille

Ma sombre vie au bruit des vers.

Fais qu'au moins mon pied périssable

Laisse une empreinte sur le sable.

La Gloire a dit : "Fils de douleur,

"Où veux-tu que je te conduise ?

"Tremble ; si je t'immortalise,

"J'immortalise le Malheur."

Malheur ! oh ! quel jour favorable

De ta rage sera vainqueur ?

Quelle main forte et secourable

Pourra t'arracher de mon coeur,

Et dans cette fournaise ardente,

Pour moi noblement imprudente,

N'hésitant pas à se plonger,

Osera chercher dans la flamme,

Avec force y saisir mon âme,

Et l'emporter loin du danger ?

Le Malheur - Alfred de Vigny

Le Malheur rôde, il nous épie.... mouais....même pas peur biggrin.gif

Un jour un poème, ne se vérifie pas ici. Il y a des jours avec beaucoup de poèmes.

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Membre, 41ans Posté(e)
manupain Membre 78 messages
Baby Forumeur‚ 41ans‚
Posté(e)

Je veux rêver de ta toute beauté

emmener mon attention vers ton odeur

pour profiter de cet été

et de sa bienheureuse chaleur.

Je veux rêver de ces fleurs desséchées

qui portent en leurs cœurs

la mort d'un bonheur

ou d'une âme blessée

Je veux rêver de ma saison préférée

celle où dorent les blés

où luit ce soleil inviolé

amant d'une nudité éclairée.

(Emmanuel Pain 2013)

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Membre, 43ans Posté(e)
Nebraska Membre 36 messages
Baby Forumeur‚ 43ans‚
Posté(e)

DESIR

Rien que ton coeur brûlant,

Rien d’autre.

Mon paradis: un champ

Sans rossignols

Ni lyres,

Avec une fontaine

Et un filet d’eau vive.

Pas de vent qui éperonne

Les frondaisons

Ni d’étoile qui veuille

Se faire feuille.

Un jour immense

Y serait

Le ver luisant

D’un autre jour

Dans un champ de

Regards brisés.

Lumineux repos

Où tous nos baisers,

Grains de beauté sonores

De l’écho,

Iraient là-bas éclore.

Et ton coeur brûlant,

Rien d’autre.

(Federico Garcia Lorca)

Modifié par Nebraska
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Membre, Posté(e)
DINO4 Membre 3 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Rien qu’un pas...

Un pas, encore un pas, c’est le pas d’espoir

Sur cette voie obscure

Dans ce tunnel où il ya que le noir

Un pas pour stopper la blessure.

Un pas, encore un pas, encore un espoir

Un pas qui nous emmène vers un hasard

Un pas est toujours utile même s’il vient très tard

Un pas, malgré l’obstacle de la peine

Qu'à chaque pas de plus on sème nos graines

la vie est un corps d’artères et de veines

Un pas à l’aube. Un pas à l’infini

un pas d’amour,

De plaisir et d’envies

Un pas de chaque jour

c’est l’espoir qui luit …

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Membre, 41ans Posté(e)
manupain Membre 78 messages
Baby Forumeur‚ 41ans‚
Posté(e)

Envole moi bel été

Fais moi parcourir

Ces beaux champs de blés

Où j'aimerais mourir.

Envole moi vers le toit bleuté

Fais moi voir

Ces beaux nuages évaporés

Où j'aimerais dormir

Envole moi vers les étoiles

Grâce à ce ciel dégarni

J'y accrocherais mes toiles

Si c'était permis

Et je mettrais les voiles

Vers ces beaux pays

Que le soleil ravit.

(Emmanuel Pain 2013)

Modifié par manupain
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Membre, 41ans Posté(e)
manupain Membre 78 messages
Baby Forumeur‚ 41ans‚
Posté(e)

Merci mon Dieu

De m'avoir offert un pas silencieux

De m'avoir promis les cieux

De m'avoir donné un verbe tendancieux

Merci mon Dieu

Pour les guirlandes de Noël

Pour la vie éternelle

Pour les nuits sans sommeil

Merci mon Dieu

Pour le temps perdu

Pour les montagnes ardues

Pour les flots éperdus

Merci mon Dieu

Pour le flou de la buée

Pour la fraîcheur de la rosée

Pour l'innocence du nouveau-né

Merci mon Dieu

Pour l'odeur des fleurs épanouies

Pour la beauté des songes évanouis

Pour la beauté de la lune la nuit.

(Emmanuel Pain 2013)

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Membre, 43ans Posté(e)
Nebraska Membre 36 messages
Baby Forumeur‚ 43ans‚
Posté(e)

PIERRE NOIRE SUR PIERRE BLANCHE

Je mourrai à Paris, un jour d'averse,

un jour dont j'ai déjà le souvenir.

Je mourrai à Paris - je n'en ai pas honte -

peut-être un jeudi d'automne, comme aujourd'hui.

Un jeudi, oui; car aujourd'hui, jeudi, où j'aligne

ces vers, tant bien que mal j'ai endossé mes humérus,

et jamais comme aujourd'hui, je n'ai essayé,

après tout mon chemin, de me voir seul.

César Vallejo est mort, tous les frappaient

tous sans qu'il ne leur fasse rien ;

et tous cognaient dur avec un bâton et dur

encore avec une corde; en sont témoins

les jours jeudis et les os humérus,

la solitude, la pluie, les chemins...

CESAR VALLEJO

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Invité natd
Invités, Posté(e)
Invité natd
Invité natd Invités 0 message
Posté(e)

bon, j'abondonne pour ce soir

car je n'arrive pas a mettre cette poésie

:mouai:

Modifié par natd
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Invité natd
Invités, Posté(e)
Invité natd
Invité natd Invités 0 message
Posté(e)

Pluie de printemps

l'étang et la rivière

se rejoignent

Yosa Buson

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Membre, ...... Phoenix ..... Une cendre déterminée, 53ans Posté(e)
Amazones Membre 13 439 messages
53ans‚ ...... Phoenix ..... Une cendre déterminée,
Posté(e)

Bonjour à tous et bisou Chirona :blush:

---

Rene-Magritte-Seize-Septembre-33083.jpg

En Forêt

Dans la forêt étrange c'est la nuit ;

C'est comme un noir silence qui bruit ;

Dans la forêt, ici blanche et là brune

En pleurs de lait filtre le claire de lune.

Un vent d'été, qui souffle on ne sait d'où,

Erre en rêvant comme une âme de fou ;

Et, sous des yeux d'étoile épanouie,

La forêt chante avec un bruit de pluie.

Parfois il vient des gémissements doux

Des lointains bleus pleins d'oiseaux et de loups ;

Il vient aussi des senteurs de repaires :

C'est l'heure froide où dorment les vipères,

L'heure où l'amour s'épeure au fond du nid,

Où s’élabore en secret l'aconit ;

Où l'être qui garde une chère offense,

Se sentant seul et loin des hommes, pense

- Pourtant la lune est bonne dans le ciel

Qui verse, avec un sourire de miel,

Son âme calme et ses pâleurs amies

Au troupeau roux des roches endormies.

Germain Nouveau

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Membre, Posté(e)
lendehors Membre 372 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

La barque le soir

Ne pas comprendre, mais être à proximité de ce qui se passe.

Ne pas essayer de comprendre le grand branchage sous la terre. Là où des lacs éclatent en sources innombrables qui à leur tour éclatent en sources innombrables et finalement en sources impensablement petites – tandis que les assoiffés restent assoiffés derrière les assoiffés.

Quand on a compris cela sans comprendre tout de même, que doit-on faire ?

Le courant ne s'arrête pas. Comme un grand pouls ne s'arrête pas non plus.

C'est toujours la nuit. Cela ne fait plus grande différence. On entend d'un bout à l'autre de la nuit. Le pouls étrange travaille tout près.

Peur ? Non. Un peu effrayé mais gai.

Étant donné que c'est tout près on comprend que les murs ne signifient rien. Effrayé et gai on doit noter comment le pouls bat tout près de vous quand c'est la nuit et que les murs sont loin.

Le courant impétueux est en train de rebrousser chemin. On le rencontre sur le chemin du retour.

Comment ça ?

Le pouls pendant les nuits peut chasser le sommeil, mais pas pour la perte ou l'anéantissement.

506016reflet6.jpg

On écoute ce que l'on ne comprend pas, c'est ce que l'on a toujours fait.

Tarjei Vesaas

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Invité nietzsche.junior
Invités, Posté(e)
Invité nietzsche.junior
Invité nietzsche.junior Invités 0 message
Posté(e)

Je suis dans la clarté qui s’avance.

Mes mains sont toutes pleines de désir

Le monde est beau.

Mes yeux ne se lassent pas de regarder les arbres.

Les arbres si verts, les arbres si pleins d’espoir.

Un sentier s’en va à travers les mûriers.

Je suis à la fenêtre de l’infirmerie.

Je ne sens pas l’odeur des médicaments.

Les œillets ont dû s’ouvrir quelque part.

Être captif, là n’est pas la question.

Il s’agit de ne pas se rendre

Nâzim Hikmet (poème écrit en prison)

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Invité nietzsche.junior
Invités, Posté(e)
Invité nietzsche.junior
Invité nietzsche.junior Invités 0 message
Posté(e)

Debout ! les damnés de la terre

Debout ! les forçats de la faim

La raison tonne en son cratère :

C’est l’éruption de la fin

Du passé faisons table rase

Foule esclave, debout ! debout !

Le monde va changer de base :

Nous ne sommes rien, soyons tout !

C’est la lutte finale

Groupons nous et demain

L’Internationale

Sera le genre humain.

Il n’est pas de sauveurs suprêmes :

Ni dieu, ni césar, ni tribun,

Producteurs, sauvons-nous nous-mêmes !

Décrétons le salut commun !

Pour que le voleur rende gorge,

Pour tirer l’esprit du cachot

Soufflons nous-mêmes notre forge,

Battons le fer quand il est chaud !

Eugene (commune de paris 1871)

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Membre, ...... Phoenix ..... Une cendre déterminée, 53ans Posté(e)
Amazones Membre 13 439 messages
53ans‚ ...... Phoenix ..... Une cendre déterminée,
Posté(e)

Quand ....

Quand je n'aurai plus

L'âge d'aimer avec passion,

Quand j'aurai l'âge

De trop de raisons,

Quand je n'aurai plus

L'âge de croire en demain,

Quand j'aurai l'âge

De m'habituer à aujourd'hui,

Quand je n'aurai plus

L'âge de me fier à mon corps,

Quand j'aurai l'âge

De ne même plus remarquer ton corps,

Quand je n'aurai plus

L'âge de chanter mes pensées,

Quand j'aurai l'âge

De taire mes obsessions,

Quand je n'aurai plus

L'âge de rêver d'avenir,

Quand j'aurai l'âge

De revivre mon passé,

Quand je n'aurai plus

l'âge d'aujourd'hui,

Quand j'aurai

L'âge de demain :

Je serai vieux.

Mais, dis, t'aimerais-je autant

Que je t'aime ?

Jacques Bergeron, Montréal

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