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Qu'est-ce qu'une maladie mentale ?

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Membre, Bubon baveux de Belzébuth, 36ans Posté(e)
casdenor Membre 11 203 messages
36ans‚ Bubon baveux de Belzébuth,
Posté(e)

Oh, je suis cité, quel bonheur.

La maladie mentale, donc. à l'heure sanitaire qu'est celle de notre époque, il convient de bien saisir le problème, comme évoqué plus tôt, de la différence entre le psychiatre et le législateur.

Le premier intervient pour aider une personne, le second, pour aider les personnes. Ces deux choses sont totalement différentes. En effet, le premier, à mon sens, ne doit pas intervenir sans volonté, soit de la personne, soit du législateur, et ce législateur, lui, ne doit intervenir qu'en cas de problème légal.

En d'autres termes, nous avons deux types de maladies mentales.

La première, celle de la législation, qui est, bêtement, le fait d'écarter de la société des individus qui pourraient être dangereux ou le sont, en se refusant à les mettre en prison, puisqu'on considère que ce n'est pas de leur faute, du fait de cette dite maladie mentale.

La seconde, la véritable, puisque la première est juste un moyen pragmatique de fonctionnement, est présente... à partir du moment où une personne souffre des caractéristiques qui sont les siennes (roux, schizophrènes, victimes de viol, névrosé, trop grand, trop petit, je-m'en-cogne), engendrant des difficultés dans la vie quotidienne ou courante, et qu'elle souhaite y remédier. Il est évident que l'on peut souffrir sans avoir une maladie mentale, mais il est tout aussi évident que dès lors que ladite maladie pose problème dans la vie courante, et que la personne souhaite modifier cette situation, il y a matière à intervention de la médecine psy. [rajouter la suite chanalyse, chologique ou chiatrique]

Pourquoi refuser aux pédophiles le terme de malade mentaux ?

Pour une raison simple. Je fais une différence entre un pédophile qui se terre chez lui, essaie de rencontrer le moins d'enfant possible, et se refuse à tout acte, en d'autres termes, un homme qui souffre et qui n'aime pas cet état de fait, et qui mérite le terme de malade mental, non avec l'exclusion qui va avec, mais avec l'aide et le soin qu'il doit pouvoir avoir, et le type qui va en ville se taper des putes de 13ans, sans remords.

Le second n'est pas un malade mental, c'est un criminel. Il peut, par le législateur, être nommé malade mental, parce qu'on considérera qu'il n'a pas sa place en prison selon des normes sociales, éthiques ou autres.

Le premier est en souffrance, et mérite de l'aide.

Voilà pourquoi je refuse aux pédophiles le terme de malades mentaux. Lorsque nous ferons la différence entre pédosexuel (pédophile actif si vous préférez) et pédophile, là, il y aura matière à enrichir le débat.

Pourquoi refuser qu'une maladie mentale soit indépendante de la volonté d'un individu à être aidé ?

Certains diront (et ils n'ont pas tort), que refuser de se soigner d'une grippe nous laisse quand même malade, quoiqu'on en dise, et qu'il en serait de même pour la maladie mentale.

Cependant, il y a deux raisons pour lesquelles je refuse que la maladie mentale soit indépendante de la volonté d'un individu à être aidé sur ce point.

1- Un individu qui vit bien sa condition n'a pas à supporter ce genre d'affront.

Malade mental est synonyme d'exclusion. Pour autant, il existe des personnes ayant des dissociation de personnalité qui vivent très bien ce système, et n'ont aucunement l'intention d'en changer. Une femme vivant avec une autre qui avait une dissociation m'a dit un jour "J'aurais du mal si ça s'arrêtait, je suis amoureuse des trois moi..." et je pense que ça résume bien;

2- Le terme maladie implique la nécessité d'être guérie.

En effet, les maladies physiques possèdent une différence des maladies mentales, la majorité se transmettent. Les cancers, certes, ne le font pas, mais il y a une véritable différence, cependant, entre les deux, et, dans tous les cas de la maladie physique, il y a la considération d'un traitement qui doit se faire.

"Demande à ton psy de te soigner, c'est son boulot." Une phrase qu'une mère a balancé à son fils. Outre l'énormité, qui consiste à croire qu'une maladie mentale est comme une maladie physique et se soigne avec des cachets, cet amalgame entre maladie physique et maladie mentale pose, justement, ce problème: une personne malade mentale, on attend d'elle qu'elle se fasse soigner / aider.

C'est pour cette raison que je considère qu'il ne faut pas appeler maladie mentale une caractéristique psychique, pas plus qu'on n'appelle maladie physique le fait d'être roux.

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Membre, Forumeur confit, Posté(e)
Enchantant Membre 15 633 messages
Forumeur confit,
Posté(e)

Théia,

Dans un débat habituellement, je prends soin d’indiquer le nom de la personne auquel je m’adresse, pour éviter les quiproquos avec les divers intervenants.

À moins que ma réponse soit d'ordre général sur le sujet proposé.

Par ailleurs, ajouter bonjour lorsque l’on démarre une nouvelle journée, c’est d’autant plus facile lorsque l’on commence à connaître un peu (à travers leurs écrits) les personnes du forum.biggrin.gif

Certes, il peut y avoir diverses façons d’interpréter cette façon de faire.

Du genre : « Celui-là, il est trop poli pour être honnête.»

Mais comme le plaisir de participer ne comporte aucune gratification sonnante et trébuchante, on peut éliminer l’éventualité du trop poli, vous ne pensez pas ?.

Je sens que je vais bientôt faire une thèse sur cette question métaphysique?whistling1.gif

Me focalisant exclusivement sur le méta, puisque le physique n’entre pas ici en ligne de compte.biggrin.gif

Modifié par Enchantant
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Membre, Posté(e)
Fuel4Life Membre 10 926 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

être atteint de maladie mentale n'est pas être anormal, c'est être malade.

J'aurais dû écrire "anormal" entre guillemets. "Anormal" dans le sens "qui n'est pas conforme à la norme". Quand on évoque les troubles mentaux, c'est à cette "norme" communément admise et supposée qu'il est fait référence.

La maladie mentale n'est pas systématiquement associée à une souffrance. La perversion, la paranoïa, et autres troubles psychiatriques ne font généralement pas souffrir celui qui, pourtant, est déclaré "malade". (ce sont les autres qui souffrent, leurs "victimes")

Evaluons notre santé mentale sur une échelle de 1 à 10.

Je dirai que je suis à 2.

2 sur 10 ? tsss "Insuffisant. Peut mieux faire" :sleep:

d'accord pour la "normalité" même si je déteste ce terme.

je vais chipoter mais pour la souffrance des paranoiques. Le sentiment de persécution est une souffrance d'ailleurs ils l'évoquent "je suis suivi, ils m'en veulent..." ils vivent en état de stress quasi permanent, mettent en place des stratégies complexes. Par contre ils n'ont pas conscience d'avoir un comportement ou une pensée inadaptée à la réalité.

Je mesure la difficulté du débat qui survient naturellement entre le législateur et le psychiatre.

La nécessité pour l’un de protéger les citoyens des agressions des « malades mentaux », » ce qui nécessite un isolement de la personne (prison ou asile) puis le psychiatre s’évertuant à mesurer le degré d’intensité d’une « maladie », pour exiger de la médecine la poursuite ou pas d’un traitement médical.

Sans compter que la question dépasse celle du législateur ou de la protection des citoyens. Un individu déclaré malade mentalement n'est pas forcément dangereux pour les autres.

Sachant que la normalité mentale est un curseur mal défini.

Oui, en réalité le curseur lui-même est instable.

A ce propos....

Bonjour Théia,
personnellement, je te trouve anormalement poli :D :p

Les personnes atteintes de maladies mentales ne sont pas "déclarées" Le secret médical existe entre un psychiatre et son patient. Etre dépressif est une pathologie mentale et sauf cas d'idées suicidaires, la personne n'est dangereuse pour personne. Une personne déficiente intellectuellement n'est pas plus dangereuse. Une personne autiste non plus. La justice n'intervient qu'en cas de délit ou de crime comme pour n'importe qui.

Oh, je suis cité, quel bonheur.

La maladie mentale, donc. à l'heure sanitaire qu'est celle de notre époque, il convient de bien saisir le problème, comme évoqué plus tôt, de la différence entre le psychiatre et le législateur.

Le premier intervient pour aider une personne, le second, pour aider les personnes. Ces deux choses sont totalement différentes. En effet, le premier, à mon sens, ne doit pas intervenir sans volonté, soit de la personne, soit du législateur, et ce législateur, lui, ne doit intervenir qu'en cas de problème légal.

En d'autres termes, nous avons deux types de maladies mentales.

La première, celle de la législation, qui est, bêtement, le fait d'écarter de la société des individus qui pourraient être dangereux ou le sont, en se refusant à les mettre en prison, puisqu'on considère que ce n'est pas de leur faute, du fait de cette dite maladie mentale.

La seconde, la véritable, puisque la première est juste un moyen pragmatique de fonctionnement, est présente... à partir du moment où une personne souffre des caractéristiques qui sont les siennes (roux, schizophrènes, victimes de viol, névrosé, trop grand, trop petit, je-m'en-cogne), engendrant des difficultés dans la vie quotidienne ou courante, et qu'elle souhaite y remédier. Il est évident que l'on peut souffrir sans avoir une maladie mentale, mais il est tout aussi évident que dès lors que ladite maladie pose problème dans la vie courante, et que la personne souhaite modifier cette situation, il y a matière à intervention de la médecine psy. [rajouter la suite chanalyse, chologique ou chiatrique]

Pourquoi refuser aux pédophiles le terme de malade mentaux ?

Pour une raison simple. Je fais une différence entre un pédophile qui se terre chez lui, essaie de rencontrer le moins d'enfant possible, et se refuse à tout acte, en d'autres termes, un homme qui souffre et qui n'aime pas cet état de fait, et qui mérite le terme de malade mental, non avec l'exclusion qui va avec, mais avec l'aide et le soin qu'il doit pouvoir avoir, et le type qui va en ville se taper des putes de 13ans, sans remords.

Le second n'est pas un malade mental, c'est un criminel. Il peut, par le législateur, être nommé malade mental, parce qu'on considérera qu'il n'a pas sa place en prison selon des normes sociales, éthiques ou autres.

Le premier est en souffrance, et mérite de l'aide.

Voilà pourquoi je refuse aux pédophiles le terme de malades mentaux. Lorsque nous ferons la différence entre pédosexuel (pédophile actif si vous préférez) et pédophile, là, il y aura matière à enrichir le débat.

Pourquoi refuser qu'une maladie mentale soit indépendante de la volonté d'un individu à être aidé ?

Certains diront (et ils n'ont pas tort), que refuser de se soigner d'une grippe nous laisse quand même malade, quoiqu'on en dise, et qu'il en serait de même pour la maladie mentale.

Cependant, il y a deux raisons pour lesquelles je refuse que la maladie mentale soit indépendante de la volonté d'un individu à être aidé sur ce point.

1- Un individu qui vit bien sa condition n'a pas à supporter ce genre d'affront.

Malade mental est synonyme d'exclusion. Pour autant, il existe des personnes ayant des dissociation de personnalité qui vivent très bien ce système, et n'ont aucunement l'intention d'en changer. Une femme vivant avec une autre qui avait une dissociation m'a dit un jour "J'aurais du mal si ça s'arrêtait, je suis amoureuse des trois moi..." et je pense que ça résume bien;

2- Le terme maladie implique la nécessité d'être guérie.

En effet, les maladies physiques possèdent une différence des maladies mentales, la majorité se transmettent. Les cancers, certes, ne le font pas, mais il y a une véritable différence, cependant, entre les deux, et, dans tous les cas de la maladie physique, il y a la considération d'un traitement qui doit se faire.

"Demande à ton psy de te soigner, c'est son boulot." Une phrase qu'une mère a balancé à son fils. Outre l'énormité, qui consiste à croire qu'une maladie mentale est comme une maladie physique et se soigne avec des cachets, cet amalgame entre maladie physique et maladie mentale pose, justement, ce problème: une personne malade mentale, on attend d'elle qu'elle se fasse soigner / aider.

C'est pour cette raison que je considère qu'il ne faut pas appeler maladie mentale une caractéristique psychique, pas plus qu'on n'appelle maladie physique le fait d'être roux.

Aucun malade n'est obligé de se soigner. Un schizophrène peut refuser son traitement. Il n'y a obligation de soin que par un juge comme par exemple pour les toxicomanes (obligation de sevrage) ou pour les pédophiles. Sauf que beaucoup de psy te diront qu'une thérapie sans la volonté de l'individu est voué à l'échec. Pour avoir suivi quelqu'un suite à une obligation de soin, je peux te dire que ça ne sert à rien. Ensuite je fais partie des personnes qui pensent que la maladie mentale ne doit pas éviter un procès, ni une peine de prison, mais par contre la prison doit permettre les soins à la personne malade incarcérée.

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Invité
Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)

Fuel4Life,

Décidément je devrais placer tous les termes que j’emploie entre guillemets ! :D Quand je disais "déclaré malade", je ne pensais pas à une déclaration sur une quelconque liste accessible à la Justice. Je ne parlais que du diagnostic. Faire un diagnostic c’est mettre un nom sur une liste de symptômes, c’est aussi "déclarer" un individu malade, aux yeux de la médecine et de tous ceux qui seront dans la confidence.

--

Enchantant, bonjour ! =D

Je plaisantais, j’espère que tu n’en doutes pas. Et j’ajoute, sans mentir, que si votre physique se rapporte à votre méta, vous pourriez être le phénix des hôtes de ce forum :acute:

--

Casdenor,

En plaçant l’individu au centre de la question, tu détournes la problématique du "normal" et du "pathologique" et là-dessus je rejoins pleinement ton avis.

Le plus insidieux à mon avis dans le terme de "maladie/trouble/pathologie mentale" est l’étiquetage des individus et l’exclusion qu’il provoque.

C’est aussi le risque de médicamentaliser ce qui ne l’est pas toujours, ou pas vraiment nécessaire. C’est encore le regard extérieur qui bien souvent se focalise sur un "nom", un diagnostic, jusqu’à tout expliquer du comportement d’untel par ce "trouble", jusqu’à réduire même tout un être à son diagnostic...

Dis, si j’ai bien compris la suite de ton point de vue, il consiste à dire que la pathologie psy ou mentale n’existe pas en soi ? Que seul le contexte est générateur de souffrance ou d’inadaptation, et crée donc la souffrance psychique (= maladie).

.

Modifié par Théia
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Membre, Posté(e)
Fuel4Life Membre 10 926 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Oui mais avoir un diagnostic être reconnu malade mental c'est aussi avoir le droit d'être reconnu handicapé, d'avoir une allocation, d'être aidé pour obtenir des aménagements à son poste de travail, voir un mi-temps thérapeutique ou travailler dans un ESAT.

Poser un diagnostic c'est aussi mettre un nom sur un état qui est parfois inquiétant pour la personne et son entourage. C'est aussi pouvoir se dire "je ne suis pas fou".

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Membre, #GauloisRéfractaire, Posté(e)
LulzLamo Membre 4 233 messages
#GauloisRéfractaire,
Posté(e)

C'est un trouble mental, vu que c'est une détresse subjective.

Est-ce que trouble et maladie sont deux notions différentes ? je ne sais pas.

Je suis du même avis, on a souffrance physique et psychologique donc mental, et dans les deux cas on parle de souffrance, ou est la difference ?

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Invité s
Invités, Posté(e)
Invité s
Invité s Invités 0 message
Posté(e)

Bonsoir Théia, je considère maladie mentale, la schizophrénie par exemple, car c’est une modification du cerveau qui perturbe le processus de la pensée et du jugement. La personne étant obligée de prendre des médicaments à vie n’a pas la possibilité d’en guérir.

Dépression, je ne considère pas que c’est une maladie mentale car la personne peut s’en sortir, je dirais plus que c’est une souffrance passagère.

Je considère aussi que la pédophilie est une maladie mentale puisque la personne ne peut guérir sauf en prenant un traitement à vie, mais elle n’a pas non plus le contrôle de ses actes.

Pour moi, toute personne qui a la possibilité de s’en sortir, c’est qu’il est apte à contrôler sa vie alors que par exemple, le schizophrène n’a pas cette capacité. Toute personne qui a un problème moral et qui ne peut guérir est une maladie mentale puisque cette personne n’a pas le contrôle sur sa vie.

Sinon j’ai entendu dans une émission qu’un pédopsychiatre disait aux parents qu’il ne pouvait définir si l’enfant a un problème et s’il a besoin de soins, que cela dépendait surtout comment l’enfant le vivait ainsi que le parent, en gros que la plupart peuvent avoir des symptômes mais que si l’enfant le vit bien, ce n’était pas considéré comme un enfant à problèmes.

Mais ce n’est qu’un avis personnel.

Modifié par samira123
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Membre, 32ans Posté(e)
Mirisme Membre 1 346 messages
Baby Forumeur‚ 32ans‚
Posté(e)

Le problème avec le diagnostic de l'enfant c'est le risque que l'enfant développe effectivement la maladie si on la lui diagnostique. L'exemple typique d'une ado a qui on diagnostique une anorexie puis qui passe ensuite par toutes les phases de l'anorexie.

Après les maladies mentales sont plutôt à placer sur un continuum, il n'y a pas de rupture précise entre un fonctionnement normal et un fonctionnement pathologique (un fonctionnement anormal n'étant pas forcément pathologique).

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Membre, Posté(e)
Fuel4Life Membre 10 926 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Ah bon et les pathologies mentales comme la déficience intellectuelle ? les syndromes génétiques ? l'autisme ? les TED ? les dépressions infantiles ? les phobies ?

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Invité s
Invités, Posté(e)
Invité s
Invité s Invités 0 message
Posté(e)

@Théia,

Oui, les psychiatres disposent même d'une liste de symptômes bien spécifiques pour faire un diagnostic. Mais plusieurs forumeurs remettent en question le pouvoir de la psychiatrie et cette classification parce qu'elle inclue des critères subjectifs, liés notamment au contexte social.

De ce fait, un certain nombre considère que seule devraient être prise en compte la souffrance de l'individu pour le déclarer malade mental.

Oui c’est vrai, la psychiatrie inclus des critères subjectifs, liés notamment au contexte social, celui qui ne rentre pas dans la norme, est considéré comme maladie mentale, mais est ce qu’on peut se permettre de dire que toutes personnes différentes a une pathologie mentale ? Pour moi non, par exemple, l’homosexualité était considérer avant comme une maladie mentale ce qui n’est plus le cas aujourd’hui.

Et dans le cas ou certains médecins auront souvent un diagnostic différend sur le même patient, vu que c’est subjectif, on ne peut pas considérer que la personne a une maladie mentale de mon point de vue.

Physiquement, par exemple, celui qui est asthmatique est reconnu par tous les médecins, mentalement, une maladie doit être reconnue par tous les médecins pour être considérer comme une maladie mentale et ce qui ne devrait pas être considérer d’après le contexte social mais plus parce que la personne n’a plus le contrôle de ses actes et de façon définitive, tel que le schizophrène par exemple qui aura des hallucinations auditives et des délires suite à un dysfonctionnement.

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Membre, Surhomme Nietzschéen, 48ans Posté(e)
Zarathoustra2 Membre 8 656 messages
48ans‚ Surhomme Nietzschéen,
Posté(e)

Que le DSM soit contesté n’est plus à prouver, il l’est par un certain nombre de professionnels de la santé mentale.

(Quant aux psychologues, cliniciens ou non, ils peuvent établir tous les diagnostics qu’ils souhaitent, ils ne peuvent en aucun cas prescrire de traitement médicamenteux. Seuls les médecins y sont habilités. Et les patients ne sont pas les décideurs.)

Les patients sont des décideurs, car, en démocratie, chaque homme est libre de se soigner comme il l'entend.

Si j'ai la grippe et que je ne souhaite pas me soigner, va-t-on me forcer ?

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Membre, Forumeur confit, Posté(e)
Enchantant Membre 15 633 messages
Forumeur confit,
Posté(e)

Zarathoustra2,

Faire l'amalgame entre un régime démocratique, la maladie, la liberté individuel, sont dignes d’un charabia ésotérique.

Que chacun ait le sens de la mesure et n’accoure pas systématiquement chez le médecin pour un oui ou pour un non, c’est faire preuve de bon sens.

Lorsque l'on est malade, il n'est pas interdit non plus de s'en inquiéter, non seulement pour soi-même ; mais aussi pour éviter de la transmettre à son entourage.

À moins que l'auteur veuille ici à tout prix nous transmettre, un message subliminal sur les bienfaits de la charia?

Modifié par Enchantant
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Invité
Invités, Posté(e)
Invité
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Posté(e)

Après les maladies mentales sont plutôt à placer sur un continuum, il n'y a pas de rupture précise entre un fonctionnement normal et un fonctionnement pathologique (un fonctionnement anormal n'étant pas forcément pathologique).

Je suis d'accord avec toi, d'où la difficulté de classifier des "maladies mentales" en fonction d'une liste "objective" de symptômes...

Ah bon et les pathologies mentales comme la déficience intellectuelle ? les syndromes génétiques ? l'autisme ? les TED ? les dépressions infantiles ? les phobies ?

J’ai l’impression (mais tu vas me dire si je me trompe) que tu vois ces "pathologies mentales" comme des états de faits incontestables, des "tout" immuables, comme si elles avaient toujours existé et étaient nécessairement pathologiques. Tu sembles oublier que ces "maladies mentales" n’existent que depuis que l’on a mis un mot sur un ensemble de symptômes. Et comme certains de tes posts laissent suggérer ta profession, je t’avoue trouver ça un peu inquiétant.

Qu'est ce qui est pathologique pour toi dans la déficience intellectuelle par exemple ?

Bonsoir Théia, je considère maladie mentale, la schizophrénie par exemple, car c’est une modification du cerveau qui perturbe le processus de la pensée et du jugement. La personne étant obligée de prendre des médicaments à vie n’a pas la possibilité d’en guérir.

Dépression, je ne considère pas que c’est une maladie mentale car la personne peut s’en sortir, je dirais plus que c’est une souffrance passagère.

Je considère aussi que la pédophilie est une maladie mentale puisque la personne ne peut guérir sauf en prenant un traitement à vie, mais elle n’a pas non plus le contrôle de ses actes.

Pour moi, toute personne qui a la possibilité de s’en sortir, c’est qu’il est apte à contrôler sa vie alors que par exemple, le schizophrène n’a pas cette capacité. Toute personne qui a un problème moral et qui ne peut guérir est une maladie mentale puisque cette personne n’a pas le contrôle sur sa vie.

A mon avis, mettre en avant le critère du contrôle de sa vie pour juger d’une maladie mentale, est un critère plus subjectif encore que ceux que proposent les psychiatres (qui est,grossièrement : une liste de symptômes). Il est aussi subjectif, sinon plus, que celui de la "souffrance du patient"( proposé par casdenor)

Qui serait juge de ce contrôle ? le "patient" lui-même ou les autres, ceux qui ne le supportent pas ou le jugent anormal ? et de quel contrôle s’agit-il ? celui d’un comportement ? celui d’une pensée ? Et quel serait le référentiel–type de ce comportement et/ou de cette pensée ?... on revient-là à se poser la question de la "norme".

Tu sites la schizophrénie. Il y a des schizophrènes qui ne souffrent pas de leur état. Et pourtant tu les considères comme malades parce que leur jugement est perturbé.

A côté de ça, le dépressif a aussi un jugement altéré (ô combien !) et n’en as pas le contrôle. Et lui souffre, mais pour toi ce n’est pas une maladie mentale.

Pas si simple vois-tu...

Modifié par Théia
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Invité
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Et dans le cas ou certains médecins auront souvent un diagnostic différend sur le même patient, vu que c’est subjectif, on ne peut pas considérer que la personne a une maladie mentale de mon point de vue.

En fait, ces manuels de référence répertorient les maladies mentales et les symptômes qui y sont associés, justement pour éviter ces erreurs de diagnostics ou diagnostics différents.

Leur intérêt est d'être le plus objectif possible pour que tous parlent le même langage.

Mais on voit aussi leur limite. Puisque la liste des "maladies mentales" est évolutive dans ces manuels, c'est bien la preuve qu'il n'existe pas de définition précise du "trouble psy".

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Invité s
Invités, Posté(e)
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Posté(e)

Oui je sais que le dépressif a un jugement altéré mais il a un certain contrôle sur sa vie, puisqu’il peut en guérir. Un schizophrène ne souffre pas, peut être aussi parce qu’il n’est pas conscient de son état, mais si un schizophrène ne prend pas des médicaments, la plupart ont tendance à faire des tentatives de suicide, c’est bien une preuve qu’ils sont malheureux.

Non je ne parle pas par rapport aux autres, mais le schizo a bien une déficience mentale, comment tu explique qu’il a par exemple des hallucinations auditives, des délires, qu’il ne peut pas contrôler, cela prouve bien un dysfonctionnement et il doit bien en souffrir quelque part. Et qu’en plus, un schizo puisque c’est souvent une maladie qui intervient vers les 18 ans, n’a plus les mêmes capacités qu’avant, il a son comportement qui change complètement, il ne peut plus faire grand chose dans sa vie.

Je ne considère pas la souffrance comme une pathologie mentale, mais quand la personne ne peut plus être ce qu’elle était et que quelque part, ce n’est pas vraiment ce que veut le schizophrène puisque ce n’est pas lui qui le décide.

Modifié par samira123
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Fuel4Life Membre 10 926 messages
Baby Forumeur‚
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Après les maladies mentales sont plutôt à placer sur un continuum, il n'y a pas de rupture précise entre un fonctionnement normal et un fonctionnement pathologique (un fonctionnement anormal n'étant pas forcément pathologique).

Je suis d'accord avec toi, d'où la difficulté de classifier des "maladies mentales" en fonction d'une liste "objective" de symptômes...

Ah bon et les pathologies mentales comme la déficience intellectuelle ? les syndromes génétiques ? l'autisme ? les TED ? les dépressions infantiles ? les phobies ?

J’ai l’impression (mais tu vas me dire si je me trompe) que tu vois ces "pathologies mentales" comme des états de faits incontestables, des "tout" immuables, comme si elles avaient toujours existé et étaient nécessairement pathologiques. Tu sembles oublier que ces "maladies mentales" n’existent que depuis que l’on a mis un mot sur un ensemble de symptômes. Et comme certains de tes posts laissent suggérer ta profession, je t’avoue trouver ça un peu inquiétant.

Qu'est ce qui est pathologique pour toi dans la déficience intellectuelle par exemple ?

Bonsoir Théia, je considère maladie mentale, la schizophrénie par exemple, car c’est une modification du cerveau qui perturbe le processus de la pensée et du jugement. La personne étant obligée de prendre des médicaments à vie n’a pas la possibilité d’en guérir.

Dépression, je ne considère pas que c’est une maladie mentale car la personne peut s’en sortir, je dirais plus que c’est une souffrance passagère.

Je considère aussi que la pédophilie est une maladie mentale puisque la personne ne peut guérir sauf en prenant un traitement à vie, mais elle n’a pas non plus le contrôle de ses actes.

Pour moi, toute personne qui a la possibilité de s’en sortir, c’est qu’il est apte à contrôler sa vie alors que par exemple, le schizophrène n’a pas cette capacité. Toute personne qui a un problème moral et qui ne peut guérir est une maladie mentale puisque cette personne n’a pas le contrôle sur sa vie.

A mon avis, mettre en avant le critère du contrôle de sa vie pour juger d’une maladie mentale, est un critère plus subjectif encore que ceux que proposent les psychiatres (qui est,grossièrement : une liste de symptômes). Il est aussi subjectif, sinon plus, que celui de la "souffrance du patient"( proposé par casdenor)

Qui serait juge de ce contrôle ? le "patient" lui-même ou les autres, ceux qui ne le supportent pas ou le jugent anormal ? et de quel contrôle s’agit-il ? celui d’un comportement ? celui d’une pensée ? Et quel serait le référentiel–type de ce comportement et/ou de cette pensée ?... on revient-là à se poser la question de la "norme".

Tu sites la schizophrénie. Il y a des schizophrènes qui ne souffrent pas de leur état. Et pourtant tu les considères comme malades parce que leur jugement est perturbé.

A côté de ça, le dépressif a aussi un jugement altéré (ô combien !) et n’en as pas le contrôle. Et lui souffre, mais pour toi ce n’est pas une maladie mentale.

Pas si simple vois-tu...

Personnellemen je me réfère au CIM10, classification de l'OMS et parfois je complète avec le DSM. Si tu les ouvres, tu verras un chapitre déficience intellectuelle. C'est une pathologie mentale, un handicap mental. Je ne comprends pas ton propos, comme des états de faits incontestables, des "tout" immuables, comme si elles avaient toujours existé et étaient nécessairement pathologiques. Tu sembles oublier que ces "maladies mentales" n’existent que depuis que l’on a mis un mot sur un ensemble de symptômes.

La déficience intellectuelle a toujours existé. Vous semblez penser que les pathologies mentales n'existent que parce qu'on met un nom dessus, c'est idiot. Des médecins psychiatres ont observés des individus qui avaient un comportement différent de la "normalité", ils ont fait des observations cliniques, regroupés des caractérisques. L'autisme n'existe pas depuis que kanner l'a répertorié, les autistes existaient avant. Seul Kanner a crée le nom en regroupant des enfants qui avaient des caractéristiques, des symptomes communs.

Et si la déficience intellectuelle n'est pas une pathologie mentale, c'est quoi ?

Et toi tu fais quoi comme boulot, que je vois si je dois m'inquiéter ?

Modifié par Fuel4Life
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Invité
Invités, Posté(e)
Invité
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Posté(e)

Personnellemen je me réfère au CIM10, classification de l'OMS et parfois je complète avec le DSM. Si tu les ouvres, tu verras un chapitre déficience intellectuelle. C'est une pathologie mentale, un handicap mental.

Oui, la déficience intellectuelle est dans le DSM. Mais je ne la considère pas comme une pathologie. Comme un handicap, certes, mais je distingue "pathologie" et "handicap" (et je ne suis pas la seule, heureusement)

Un handicap n’est pas forcément pathologique. Le type qui a perdu ses jambes dans un accident devient de fait handicapé mais il n’est pas malade pour autant.

Un handicap est social. Ce qui fait le handicap, c’est la condition inadaptée de l’individu à son environnement.

La déficience intellectuelle pose des difficultés d’adaptation et d’intégration à la société (d’autonomie même quand il s’agit de déficience sévère), en ce sens elle représente un handicap pour le déficient.

Qu’une maladie puisse entrainer une déficience intellectuelle, soit, Mais une déficience intellectuelle n’est pas une maladie en soi, ce n’est pas une pathologie. Ce n’est "que" un handicap.

Je ne comprends pas ton propos, comme des états de faits incontestables, des "tout" immuables, comme si elles avaient toujours existé et étaient nécessairement pathologiques. Tu sembles oublier que ces "maladies mentales" n’existent que depuis que l’on a mis un mot sur un ensemble de symptômes.

La déficience intellectuelle a toujours existé. Vous semblez penser que les pathologies mentales n'existent que parce qu'on met un nom dessus, c'est idiot. Des médecins psychiatres ont observés des individus qui avaient un comportement différent de la "normalité", ils ont fait des observations cliniques, regroupés des caractérisques. L'autisme n'existe pas depuis que kanner l'a répertorié, les autistes existaient avant. Seul Kanner a crée le nom en regroupant des enfants qui avaient des caractéristiques, des symptomes communs.

Donc si Kanner a proposé qu’un ensemble de symptômes s’appelle "autisme", reconnais qu’il et tout aussi possible qu’un jour, un autre chercheur découvre qu’untel sous-ensemble des symptômes de l’autisme, forme une pathologie à elle seule...

Et que cette pathologie "sous ensemble A" , associée à une autre pathologie "sous ensemble B", forment l’autisme.

Mais aussi que cette même pathologie sous-ensemble A associée à une autre pathologie C, forment une autre "maladie mentale" qu’on appellera "schtroumpf"... Et alors on découvrira peut-être qu’en fait, l’autisme n’existe pas en soi, que ce n’est qu’une association de deux pathologies... Et alors le DSM sera encore modifié.

C’est ce que je voulais dire quand je parlais de "touts immuables", qui en fait n’en sont pas ;)

Et si la déficience intellectuelle n'est pas une pathologie mentale, c'est quoi ?

La déficience intellectuelle est handicapante. C'est un handicap.

Mais tu n’as pas répondu à ma question. Je te demandais ce qui est pathologique dans la déficience. Et Tu m’as donné pour toute réponse : c’est une pathologie parce que c’est dans le DSM. Ca ne répond pas vraiment à ma question.

Et toi tu fais quoi comme boulot, que je vois si je dois m'inquiéter ?

Tu as raison de prendre la mouche la dessus, j’ai parfois tendance à oublier que le forum n’est pas une bande de copains avec lesquels on peut discuter librement. Je reconnais que j’aurais dû éviter cette remarque, qui dans le fond ne regarde que moi.

Quant à mon boulot, tu conviendras je pense, que ce n’est pas parce que toi tu choisis de parler du tien sur ce forum, que je suis obligée d’en faire autant :acute: Mais ne t'inquiète pas, je ne suis qu'une folle parmi tant d'autres.

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Fuel4Life Membre 10 926 messages
Baby Forumeur‚
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Dans le milieu où je travaille pathologie mentale et handicap mental représente une seule entité d'une certaine façon. La distinction sur le terrain est sans grande importance. Nous sommes face à des personnes adultes ou enfants souffrant d'un handicap mental qu'il soit une maladie génétique, une anomalie chromosomique ou d'origine indéterminée. Ce qui importe, c'est de savoir quelles sont les difficultés (les symptomes) les besoins et les possibilités de traitement (médicament, thérapie ou rééducation). Le reste c'est de la théorie.

Et je trouve qu'heureusement que le DSM bouge, cela montre que les spécialistes continuent d'étudier les différentes pathologies mentales et qu'ils font évoluer les classifications. C'est une très bonne chose.

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Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)

Dans le milieu où je travaille pathologie mentale et handicap mental représente une seule entité d'une certaine façon. La distinction sur le terrain est sans grande importance.

Je comprends bien que la priorité soit à l'aide des individus, mais je trouve regrettable que des professionnels ne distinguent pas handicap et pathologie... et considèrent, par exemple, la déficience intellectuelle comme une maladie mentale.

Comment changer le regard et les préjugés du grand public si les professionnels eux-mêmes ignorent ces distinctions ?!

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