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Degas à la pointe du génie


Invité David Web

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Degas à la pointe du génie

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A Londres, en ce moment on peut voir autre chose que le « blockbuster » de la National Gallery dédié à la peinture de Leonard de Vinci. La Royal Academy propose jusqu'au 11 décembre une expo remarquable sur « Edgar Degas et le ballet ». Le sujet peut sembler conventionnel, voire rébarbatif. C'est tout le contraire. Il ne faut pas s'attendre à une suite de belles images de danseuses en tutu, destinées à la décoration des chambres de jeunes filles. Il s'agit d'une analyse très pointue de l'oeuvre d'un artiste qui explore la peinture en quête de modernité.

Ce genre d'exposition encore inimaginable il y a vingt ans mélange peinture impressionniste, sculpture, dessins, photographie et cinéma. Et offre une véritable étude scientifique sur le processus créatif du maître qui cherche à innover. En cela elle est un écho à la remarquable exposition du Centre Pompidou « Danser sa vie », qui déploie un florilège de techniques -du dessin à la peinture pour traiter du sujet de la danse aux XX e et XXI e siècles (voir page 12).

A la Royal Academy, cependant, le propos est focalisé sur un seul nom. Les 85 oeuvres décortiquent une problématique chère à Degas et plus généralement aux artistes modernes : comment reproduire le mouvement. L'époque est à la vitesse, à l'invention de l'automobile et au train. Quant au cinéma, il en est à ses balbutiements.

Rendre le mouvement

Degas commence à peindre des danseuses dans les années 1870. Il réalisera près de 200 peintures sur le sujet. Avec le temps, le traitement s'affranchit de son aspect documentaire. Il dira d'ailleurs : « La danse pour moi est un prétexte pour rendre le mouvement. » Sa cécité oblige le peintre à cesser toute activité en 1912. Il décède cinq ans plus tard.

Mais, jusque-là, il dessine, peint, sculpte les danseuses. Il raconte cet acharnement dans une lettre de 1886. « Les danseuses l'ont cousu [mon coeur] dans un sac de satin rose, du satin rose un peu fané, comme leurs chaussons de danse [...]. Il faut refaire dix fois, cent fois le même sujet. Rien en art ne doit ressembler à un accident, même le mouvement. » Le mouvement : là est bien la clef. En 1874, Edmond de Goncourt rend visite à Degas dans son atelier. Il raconte que, à cette occasion, il observe un tableau, une scène de danse qui est celle qui appartient certainement aujourd'hui à la remarquable Burrell Collection de Glasgow, « La Répétition ». Il regarde le peintre en plein travail. Pour réaliser la composition dans laquelle s'animent une multitude de petits rats, Goncourt explique que le maître mime les gestes des danseuses en action. Les cahiers de dessins de Degas montrent le soin apporté aux détails. Un pied en chausson dans les airs, une jambe droite étirée.

Comme un film d'animation

L'oeuvre emblématique de son obsession pour la danseuse est une sculpture connue dans plusieurs grands musées du monde, dont Orsay, sous la forme d'un bronze : « Petite Danseuse de quatorze ans ». Elle a en fait été modelée en cire entre 1878 et 1881 et c'est seulement après sa mort qu'une série en métal en a été tirée. Sa modernité tient notamment au fait que le tutu de l'adolescente est en tulle, avec de véritables chaussons et une perruque en cheveux coiffée d'un ruban. Elle est représentée au plus proche de la vérité et au deux tiers de sa taille réelle. Pour arriver à ce résultat, il exécute une multitude de dessins face au modèle - autant de séquences qui immortalisent la pose sous un angle particulier, en tournant autour du personnage. Comme une suite qui pourrait constituer un petit film d'animation.

Source.

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Membre, 43ans Posté(e)
Ligie Membre 244 messages
Baby Forumeur‚ 43ans‚
Posté(e)

Je n'y connais pas grand chose en peinture mais Degas fait partie des peintres dont j'aime le peu que je connais.

Peut être parce que le thème me plait, sans doute parce que l'impressionnisme est un style qu'une néophyte comme moi peut apprécier facilement, que les couleurs sont apaisantes, et que les mouvements sont bien rendus.

La sculpture de la petite danseuse du musée d'Orsay est également très belle, sans que j'arrive vraiment à savoir ce que je lui trouve: elle a un air très fier qui la rendrait presque antipathique et pourtant je lui trouve beaucoup de charme.

en tout cas merci pour ce sujet.

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