Partage musical... Prince; la couleur pourpre, ONB

Comme j'ai pas envie de plomber l'ambiance on va se remettre un truc qui a la pêche.

Light my fire est le premier morceau des Doors, leur premier single, le premier titre de leur album. Ce morceau initialement composé par le guitariste du groupe alors en gestation, fut mis à contribution au coeur de ce qui formera l'essence si particulière du groupe. Ray Manzarek, le pianiste (à formation classique) joue un rôle centrale et si on attribuera toujours le leadership à Jim Morrisson (et c'est un fan absolu qui vous parle), je considère que le génie musical des Doors est essentiellement amené par Manzarek.

Il joue le synthétiseur, à l'époque c'était très contemporain mais utilisé avec aucun recul passablement esthétique de l'exercice que d'amener un instrument comme ça au coeur d'un style musical déjà bien définit. Pourtant, il arrive à mettre quelque chose d'essentiel et de parfaitement réussi. Bien que préfigurant la dérive psychédélique du rock à venir dans les années 70, Manzarek n'exerce pas la fonction de novation mais de substitution.

N'ayant pas trouvé de bassiste, le groupe avait décidé de faire sans. Autant vous le dire, il y a de grandes chances que peu l'aient remarqué, mais il n'y a pratiquement jamais de bass dans les morceaux des Doors. La sonorité est tout simplement amenée par le synthé, et ça marche.

Pourquoi j'évoque cette question, c'est en partie pour ouvrir l'oreille à ce qu'est Light my fire. Composée en une après midi à partir d'une base du guitariste, du génie de Manzarek qui improvise un truc dément, et de Morrisson, ce tout premier morceau fera un carton magistral ouvrant de manière fulgurante la carrière et l'essence de ce que devriendra The Doors.

Place aux artistes :

http://www.youtube.com/watch?v=9iSXrZYhJt4

Place à la balade et puisqu'elle est superbement interprétée, autant l'écouter.

http://www.youtube.com/watch?v=O-GorK_dZYg&feature=fvst

J'aime bien ton dernier morceau :)

Je dédirai ce souvenir à Jean-Luc, pour qui la vie n'a pas su être plus longue.

Je reviens il y a quinze ans, à l'époque, je sors comme tous les jeunes de mon age. Boite de nuit, bande de copains copines, soirée arrosées au coeur du monde de la nuit.

On était habitué d'aller dans cette boite où on se vautrait comme dans un canapé bien douillet. C'était pas une boite de type macumba night et c'était plutôt une ambiances de reguliers.

A ce moment, je touchais un peu les platines mais à dire vrai ça n'a jamais vraiment été mon truc. Comme j'étais toujours à vider le bar planqué avec Jean-Luc qui animait la salle principale, j'avais ma place coté technique.

A un moment, y a eut besoin de remplacer un manque de personnel et on m'a demander si je pouvais dépanner. Je pouvais le faire j'ai répondu oui.

Ce qui deviendra une périlleuse entreprise c'était de tenir la salle.... Karaoké. Comment dire, heu... , on va dire que je suis pas du genre karaoké, mais pas du tout, du tout ! Bon ça va donner un petit billet, vu ce que je leur coute au bar je peux bien les dépanner, ok pour 7 semaines.

J'entends encore le gérant me faire le speach sur "faut animer au micro, annoncer les morceaux machin toussa". Oh mon dieu il connaissait peut être pas Raoul. Non, dans ma tête je sais pas encore ce que je vais faire mais ce sera surement pas faire le con au micro pour inciter des Mickey à venir me chanter du Gilbert Montagné. Je sais pas du tout à quoi je m'attendais en disant oui, mais très vite j'ai compris que j'allais galéré.

Effectivement, par la suite, Gilbert sera bien là... mais Claude aussi, et la compagnie créole laissera de graves séquelles que mes partenaires de jeu en ligne m'évoquent en maudissant le fait que je sois de trop bonne humeur et régressif.

J'ai jamais fait le kéké au micro, et pendant une bonne heure, vu que la physionomie de ce qui était plus une grande salle de détente musicalisée, je mettais l'ablum de Yuri Buenaventura. Ca me callait 1 heure tranquille à rembobiner des cassettes et des pailles de cocktails généreusement alcoolisée par Mélanie qui devait avoir comme pseudo internet Mélanie19D, chiffre relatif à sa volonté de donner son QI pensant que c'est sur 20 et D pour qu'on comprenne bien que blonde platine ça rimait déjà forcément avec gros seins.

Je vous livre ma peine d'avoir à évoluer en compagnie d'une pintade adorant cette chanson (sur le ton de "jadooooooore cette chanson !!!! hi hihihihihihihi !!!! ... * mon dieu qu'elle est conne* ... hihihihihih... hihihihihi ! Oui, elle riait toujours longtemps ce qui me laissait le temps de penser comme dans un épisode d'Olive et Tom.

Bref. Yuri, merci pour m'avoir accompagné lors de mes évasions résignée. Et merci à Jacques évidement.

Jean-Luc... à toi mon ami.

Mon pote Greg me regarde probablement après avoir commandé un énième café dans ce bar où nous passons une énième après midi rituelle. Je vais en Italie voir Rossana, ça te tente. Avec ces mots et la période, bien que ça ne me ressemble pas du tout de m'engager dans un voyage si précépité, il m'emmenera en terre romaines.

Je n'étais jamais réellement allé à l'étranger, avec l'euro tout était devenu plus facile, l'Italie que je n'avais même pas pris le temps d'imaginer jusque là, allait se découvrir sous mes yeux. Voyage au pays de la dolce vita.

C'était au mois de février. Nous nous rendons à Brescia par un interminable voyage en train qui m'aura remodelé le fondement dans une forme purement géométrique proche du carré. Au bout de 12 heures on débarque. Rossana sa copine nous accueille chez elle et plus précisément chez ses parents. La belle maison nous promet une bonne semaine sans que ça ne semble poser d'encombre à nos hôtes qu'il me plaira de découvrir autour des repas évidement toujours culturels.

J'ai bien aimé mon séjour en Italie. Bien que nous soyons au nord, on pouvait observer ce qui dans nos esprit forme l'identité culturelle du pays. De belles rencontres, des découvertes, un dépaysement fort agréable.

Je ne suis pas du genre a apprécier particulièrement les chanteuses à voix, mais Laura Pausini a cette signature vocale qui fait que le timbre colle (oh le jeu de mot totalement pourri). Le morceau que je retiens essentiellement est le seule que j'ai vraiment pris le temps d'apprécier, peut être au niveau du sujet qu'il traite et qui coïncidait bien avec l'état d'esprit du moment.

Je vais vous le dire mais vu la réputation que je me traine, soyez gentil de ne pas l'ébruiter car je perdrais catégoriquement le semblant d'image si mal menée dans mes sujets de prédilection ; ma confidence c'est que j'aime bien aussi Eros Ramasoti, le premier qui l'ouvre ça va barder.

Bref. Laura Pausini était médiatisée pour ce morceau, il accompagne bien mon souvenir au milieu des couleurs de la découverte emprise d'une forme de liberté liée au plaisir de l'exploration.

salut Aaltar

Voilà un récit d'un moment de ta vie fort sympa à lire sauf que la pintade fait tache au milieu lol ....

cela dit il y en a partout des blondes platines à fortes poitrines ... faut éviter de les inclure dans

un partage musical, ça tue ...

Tu as eu raison de venir nous conter ton amour pour la musique ... :D merci ...

je vais pas vous conter mon émotion musicale mais juste vous mettre quelques morceaux que j'aime ..

http://www.youtube.com/watch?v=IdQdv-f1xHE&feature=fvst

Le 30 janvier 1972, il y a maintenant 40 ans, donnait son lot d'actualité dramatiques. Des jeunes manifestants voulant marquer leur refus politique envers une politique communautaire et réductrice allaient trouver la mort sous les balles de militaires.

Les victimes au nombre de 12 étaient venu participer à une marche dont la vocation était de dénoncer les abus civiques en Irlande du nord. Le communautarisme qui met en adversité catholiques et protestant donnera lieu à des années de drames et de climat sociale catastrophique. Ce dimanche là, les manifestants qui affronteront les militaires, seront pris pour cible à balle réelle, donnant la couleur de rouge à cette funeste journée.

Le guitariste The Edge fera ce qui reste un morceau pour moi exceptionnel et qui illustre bien l'image du groupe. Très engagés, U2 signe en 1983 un morceau d'anthologie qui s'intemporisera d'une manière absolument réussie.

Le rock dans les années 80 a suivi toute une évolution et en ce début de décennie le courant le plus marqué après les années 70 s'ouvre sur des scènes punk ou autrement moins travaillé. U2 avec Sunday Bloody Sunday tombe comme ça, aussi inattendu et que pourra l'être Noir Désir dans les années 90, avec le même devenir. Le morceau a presque 30 ans et il est encore totalement à part et n'a pris absolument aucune ride. Du grand art, et U2 se révélera avec le temps un des groupes les plus prolifiques en terme de réussites musicales.

A toutes ces barrières meurtrières qu'il ne faut pas se laisser dresser entre nous.

Je l'ai entendu pour la première fois dans un film à la bande originale toujours très travaillé dés qu'il s'agit de dire que c'est Tarantino qui réalise. Comme il le dit lui même au sujet de la BO de Pulp fiction, particulièrement réussie, "je créé une bande originale comme je ferais une cassette à mes potes" (tout ça en anglais évidement !). On le ressens bien comme tel quand on parcours son exploration musicale dans ses films et Kill Bill ne dérogera résolument pas à la règle.

Hormis le coté funky que Tarantino peut avoir, Kill Bill qui traduit son interprétation de sa propre fascination pour la culture qu'il approche nous permet de rencontrer ce que je considère personnellement comme une véritable rencontre musicale tant elle est soudaine et inattendue. Posée comme ça, comme d'autres morceau de cet album du reste, elle n'entre pas dans une de ces logiques habituelles qui consistent à thématiser ses choix. Dans pulp ou Jacky Brown, il met énormément de la culture des années 70, même sur des registres différents ça forme un ensemble. Kill Bill passe plus pour une bande originale hétéroclite mais qui révèle des découvertes parfaitement notables.

Je n'ai absolument aucune idée de qui c'est, incapable de ne serait ce que lire le nom de l’interprète. Cette chanson à la voix qui n'a pas de nom, je l'entends comme pour la première fois à chaque écoute.

Le chant, mélodieux, étranger, dans une langue que jamais je ne comprendrais, à l'évocation du message que jamais je ne saisirais, je l'écoute comme un enfant regardant tomber des fleurs de cerisiers blancs du Japon, assis sur un talus d'herbe verte et chatoyante. Une après midi radieuse sous le soleil printanier d'une saison en fleur au pays du soleil levant.

A nos âmes d'enfants... aux fleurs qui tombent sous le vent...

http://www.youtube.com/watch?v=cJJ_dcbPduc

Indubitablement, The big Lebowski des frères Cohen est un film réussit. Je voulais commencer par une introduction simple, volontairement vaseuses, histoire de préciser que je suis aussi gaga devant ce film que peut l'être un adulte devant un bébé. Relisez donc maintenant le début d'intro et remarquez l'air con.

Ca n'a pas de valeur objective si je considère que c'est la meilleure comédie des 300 dernières années. J'ai vu large. Mais je le considère ! En dehors de ça, c'est un film très drole (cf voir description du paragraphe précédant concernant l'air con et vaseux).

J'euphémise la joie de revoir ce film sans jamais me tarir du plaisir d'apprécier le comique qu'il figure. La trame est bonne, l'histoire est amusante, le jeu des personnages est superbe, vraiment, des 300 dernières années je vous dis.

Le talent de l'humour extrêmement affuté des frères Cohen nous confie le soin d'accompagner le protagoniste principal du film, joué par Jeff Bridges, dans des pérégrination que je qualifierai comme une série de rocambolesques histoires de branques.

A un moment, ces fans de bowling à l'exercice d'une partie... sont dans un bowling donc ! ... discutent et badinent un texte qui accroche l'attention sur l'intégralité du film (je suis fan je vous dis !). L'endroit diffuse une musique qu'on entend en musique de fond, mais dans la réalisation d'une scène, les Cohen introduisent le personnage de Jésus, bien qu'il ne figure que dans un rôle particulièrement secondaire, l'introduction se réalise de manière très marquée et permet quelques belles scènes d’interactions entre les personnages.

Je n'écris pas pour Allo Ciné vous l'aurez compris, mais tout de même, sans vouloir vous traiter de dangereux réactionnaires, ne pas regarder la meilleure comédie des 300 dernières années c'est de l'obscurantisme pur et manifeste. Si vous ne l'avez pas vu, regardez ce film. (putain je me fais peur, j'aurai pu écrire pour Goebels avec des conneries pareilles...).

Alors soit, sans forcer la main à qui que se soit, vous pouvez convenir de ne pas le regarder, mais tout ce qui fait que je viens en faire ainsi la promotion, c'est juste que le moment d'arrivée de Jésus, le morceau qui passe dans le bowling, c'est une reprise d'une chanson du groupe Eagles, interprétée par la surprenante participation des Gipsy King. Jobi joba,, volare toussa !

Alors, le jobi joba, le volare, le toussa, ça veut dire que ça fait écho à la disco night à tatar évoquée précédement avec ces connards alcoolisés et Mélanie19D. Sauf que là, les gratteurs de guitares qu'on voyait chez Sébastien, ils font une formidable reprise aussi inattendue que réussie.

Au bowling !

Un régal de te lire et ...d'écouter .

Scusez cette petite incursion qui ne vient en rien enrichir cet endroit :blush:

Je m'incline te lire est un vrai plaisir Aaltar, écouter tes choix musicaux me rappelle pas mal de choses

merci à toi de nous livrer tes pensées ...

C'était un plaisir, je reviendrais...

Bonjour à tous et à toutes,

Je vais la jouer hôtesse de topic même si je considère qu'il nous appartient à tous :

Savanna en mode "passager" soit la bienvenue, tu peux rester :) Installe toi et surtout n'hésite pas à partager ton environnement musical, tes chansons fétiches... ou tes chansons à évocation souvenir comme Aaltar. qui a inventé un vrai concept .

Aaltar merci pour ce partage plus qu'original et à la mesure de ton talent d'écriture que je connais.

Te lire à été un grand plaisir, c'est surprenant, drôle et aussi touchant. Ma préférence va à cette reprise des Gipsy King.

Belalex merci pour ces morceaux, j'aime bien celui de Dire Straits que je connaissais.

Très bon dimanche à vous et aux lecteurs silencieux :)

B.

Hello Belcamille ...

Oui le passage de Aaltar a ravivé le topic et lui a donné du sang neuf ...

donc laissons parler nos pensées et nos imaginations, la musique nous accompagne dans toute situation

rendons lui hommage ...

Parce qu'il y a des chansons, musique qui nous bercent, nous portent dans une semi-inconscience

plus rien n'existe, juste le divin moment que celle ci nous fait vivre ... *faut pas le divulguer mais je suis

un tantinet sensible* ..

Savanna en mode "passager" soit la bienvenue, tu peux rester :) Installe toi et surtout n'hésite pas à partager ton environnement musical, tes chansons fétiches... ou tes chansons à évocation souvenir comme Aaltar. qui a inventé un vrai concept .

Merci , je n'y manquerais pas dés que je me sentirais en mode musical , ce qui n'est pas le cas pour l'instant .

:)

Encore quelques unes qui ont bercé quelques nuits de mes 20 ans, au moment ou comme tout jeune on s'imagine que la vie nous appartient, que notre destinée est nôtre, que rien ne viendra ébranler ce chemin imaginé...

http://www.youtube.com/watch?v=vs0J9Fhx9wI&feature=related

S'imaginer pouvoir danser comme dans Flashdance avoir autant d'aisance que l'actrice , se déhanchant inlassablement, rigolant, se perdant dans une fièvre musicale, un simple regard est on se déchainait sur la piste tel des marionnettes ivres de jeunesse. Une certaine innocence nous enveloppait.... Ne pas le dire mais j'ai toujours 20 ans lol ils s'accrochent à moi ou c'est moi qui m'accroche à eux :D

Désolé mais je ne suis pas un grand amateur de lecture

Bonne fin de week-end à tous.

Ma dernière avant mon départ .. bonne semaine !!