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Les fondements scientifiques du mariage.


Frelser

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Invité Magus
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Justement, cette analyse soutient précisément la mienne.

Ben... pas vraiment en fait...

L'homosexualité comme la bisexualité, étaient des pratiques qui étaient tolérées dans beaucoup de sociétés, la relation homosexuelle n'ayant aucun potentiel reproducteur, ne conduisait pas au mariage, et ne l'empêchait pas.

Pas nécessairement. L'empereur Néron se maria avec son esclave Sporus.

La culture judéo-chrétienne est celle qui a le plus amplifié l'homophobie alors que cela se passait un peu partout mais sans conduire au mariage...

Non, le Stalinisme ou l'Islam furent tout autant féroce.

La bisexualité était en règle générale pratiquée par des personnes de classe aisée et instruite.

Non, et on peut encore prendre l'exemple des pratiques érotiques gréco-romaine.

Quant au rapport entre pouvoir et mariage, tu oublies que le but de ces mariages était d'unir les lignées par le sang, donc par la progéniture en échange de partage de territoires.

Pas du tout, au contraire je pense que tu fais une grosse généralisation sur l'histoire, avec encore un gros cliché sur l'aristocratie à travers les ages. Ainsi, par exemple, les possessions territoriales n'importaient que très peu pour l'ordre équestre et sénatorial. L'idée était plutôt d'unir des gens (des familles élargies, et non pas seulement des lignées) pour la fortune et surtout l'accès au cursus honorum...

Il faut bien comprendre que je parles de la fonction de pression à la nuptialité de l'acte sexuel. Quand il était possible de pratiquer la sexualité sans causer de conflit social, elle était pratiquée. Même s'il a existé des tabous dans toutes les sociétés... Et qu'il en existe encore.

Ce passage me semble (à moi hein) confus. Et la théorie autour du conflit social est tout à fait discutable.

Ce qui a fait tiquer beaucoup de forumistes, c'est le fait que j'ai écrit que l'homosexualité s'est normalisée et été considérée comme une orientation de genre avec les avancées des moyens de contrôles de naissances. Je parles bien de la normalisation de l'homosexualité en tant que genre... La pratique sociale de l'homosexualité existait avant, mais les homosexuels n'étaient pas considérés comme un autre genre. Or, l'homosexualité a été considérée comme une sexualité instinctive, du fait que la sexualité hétérosexuelle aussi a de plus en plus rompu avec sa fonction de pression anthropologique à la nuptialité. C'est ce que nous nommons l'émancipation sexuelle, et ses racines plongent loin, or les conséquences de la raréfication du mariage est plus récente. Du moins à l'échelle planétaire.

Non, ce n'est pas ça que tu as écris dans ton premier post. Et je pense que ce qui a fait tiquer ce sont les clichés et les approximations du genre "autrefois" (c'est quand autrefois ?) avec l'annonce "origine scientifique".

Et puis il y a eu ces clichés sur la complexification des mariages par le droit canon. Je te recommande de te pencher sur le ius conubium. Ensuite, la lecture du concile de Latran IV de 1215 t'indiquera que la curie s'était attachée à plus d'officialisation, moins de complexité et moins de consanguinité dans le mariage, et à en faciliter l'accès en luttant contre la simonie (articles 51, 52, 66 notamment).

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Membre, 49ans Posté(e)
Frelser Membre 5 507 messages
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Des contre-exemples, il y en a toujours. Que veux-tu signifier par un cas de mariage homosexuel unique comme un geste d'amour d'un homme de pouvoir ? Je parles d'usages communs et de règles anthropologiques moi. Un cas ne fait pas loi. En outre, tout le monde savait que Néron trompait Octavie, alors que normalement l'adultère était interdit chez les romains à cette époque. Pour la férocité contre l'homosexualité, les soviétiques comme les musulmans l'ont hérité du judéo-christianisme. Avant l'arrivée du christianisme en Europe, et ce jusqu'à assez tard après la chute de l'église l'homosexualité était tolérée en Europe, l'homophobie était bien héritée du judaïsme par l'entremise du christianisme. Pourquoi j'ai l'impression que tu cherches simplement la petite bête pour contredire mon analyse ? Pour ce qui est du déséquilibre social provoqué par certaines formes de sexualité, il suffit de faire une recherche sur les tabous sexuels de par le monde et les dimensions anthropologiques et les dispositions juridique comme prises de mesures. Ainsi, par exemple le tabou sexuel quasi universel le plus profnd est celui des rapports sexuels entre partenaires consanguins, l'explication scientifique est la cause génétique de la reproduction consanguine. Il en existe des miliers... Enfin, pour ce qui est de la complexification des procédures de mariage et de divorce, je comparais le mariage naturel, sans paperasse dans les tribus archaïques et la juridiction lourde et de plus en plus fastidueuse dans les civilisations modernes. L'érotisme extra conjugal va toujours de paire avec des moyens de mise en exergue de moyens d'éviter les conflit sociaux, la notion d'adultère n'est pas une invention judéo-chrétienne. Même si les usages polygamiques à partenaires multiples ont existé de tous temps, ils étaient strictement réglementés par des contrats écrits ou d'usages. Et pour toi, à quoi est du le retard du mariage et son abandon de plus en plus courant ? Parceque la vraie question est éludée jusqu'ici. Je suis ouvert à rectifier mes connaissances anthropologiques et historiques, mais encore faudrait-il autre chose que quelques particularités endémiques se calquant sur le même principe développé dans le topic, avec d'autres modalités.

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Invité Magus
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Avant l'arrivée du christianisme en Europe, et ce jusqu'à assez tard après la chute de l'église l'homosexualité était tolérée en Europe l'homophobie était bien héritée du judaïsme par l'entremise du christianisme.

Euh... non. Si l'homosexualité active est valorisée à Rome ou chez les grecs, la passive ne rapporte que mépris et brimades. C'est souvent le rôle de l'esclave, du plus jeune ou du prostitué.

Pourquoi j'ai l'impression que tu cherches simplement la petite bête pour contredire mon analyse ?

Parce que tu es susceptible ? Je ne fais que discuter en argumentant et à l'aide d'exemples.

Pour ce qui est du déséquilibre social provoqué par certaines formes de sexualité, il suffit de faire une recherche sur les tabous sexuels de par le monde et les dimensions anthropologiques et les dispositions juridique comme prises de mesures. Ainsi, par exemple le tabou sexuel quasi universel le plus profnd est celui des rapports sexuels entre partenaires consanguins, l'explication scientifique est la cause génétique de la reproduction consanguine. Il en existe des miliers...

Pas compris. Et surtout quand la Curie statue sur les degrés familiaux dans le mariage, par exemple en 1215 dans Latran IV, pas sûr que ce soit pour des raisons génétiques, mais plutôt d'ordre morale.

Enfin, pour ce qui est de la complexification des procédures de mariage et de divorce, je comparais le mariage naturel, sans paperasse dans les tribus archaïques et la juridiction lourde et de plus en plus fastidueuse dans les civilisations modernes.

Quelles tribus archaïques ?

L'érotisme extra conjugal va toujours de paire avec des moyens de mise en exergue de moyens d'éviter les conflit sociaux, la notion d'adultère n'est pas une invention judéo-chrétienne.

Il y a un petit problème dans la phrase... Mais sinon je crois entendre que tu penses l'adultère comme moyen de concorde sociale ?

Même si les usages polygamiques à partenaires multiples ont existé de tous temps, ils étaient strictement réglementés par des contrats écrits ou d'usages.

Tout à fait discutable. Tu vas encore couiner que je prends des contre exemples, mais j'ai des soucis avec les généralités. Pour deux raisons :

- d'une parce que tu ne connais tous les peuples ni toutes les religions, passés et présents.

- de deux parce qu'un peuple comme les Etrusques dénotait par la place de la femme (égal de l'homme, même en droit) et de la monogamie. En atteste l'ensemble de leurs représentations.

Et pour toi, à quoi est du le retard du mariage et son abandon de plus en plus courant ? Parceque la vraie question est éludée jusqu'ici. Je suis ouvert à rectifier mes connaissances anthropologiques et historiques, mais encore faudrait-il autre chose que quelques particularités endémiques se calquant sur le même principe développé dans le topic, avec d'autres modalités.

De multiple et innombrables raisons jouent sur l'âge moyen au mariage. Me viennent tout de suite à l'esprit :

- le sexe : il y a une différence entre hommes et femmes

- l'âge légal du mariage : il était de 9 ans pour les femmes sous l'Empire romain, par exemple...

- la durée des études et le niveau scolaire

- l'accès à l'emploi

- le lieu de résidence : on se marie plus jeune en moyenne en milieux rural

- le niveau de revenu : on se marie plus jeune en moyenne dans les milieux pauvres

- contexte socio-politique : mesures favorisants le mariage (ex : les avantages eu égard l'impôt), guerre/reconstruction (ex : l'après WWII a été aussi un boom nuptial), etc.

Voila à chaud, sans trop avoir creusé ^^' J'ai certainement dû zaaper des aspects...

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Membre, 49ans Posté(e)
Frelser Membre 5 507 messages
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Nous ne sommes pas du tout sur la même onde Magus. J'ai écrit que l'homosexualité existait un peu partout et qu'elle était tolérée en Europe avant l'avènement du christianisme. Les brimades contre l'homosexualité passive ont exactement les mêmes causes biologiques que pour la sexualité en général. Les parents doivent obtenir une descendance. Autrement, le fait de jouir en bisexuel était toléré malgré les tabous. Moi je parles du fonctionnement biologique et d'anthropologie, tu parles de loi limitant l'âge du mariage. Ce sont les règles culturelles qui sont à la source des lois, non l'inverse. Le retardement du mariage vient des changemets profonds dans les modes de vie. Pareil pour le statuement des liens de parenté au sein de l'église. Ce sont des répercussions d'usages naturels plus universels. Les fondements instinctifs de ces réglementations ne sont pas des révélations du saint-esprit, mais des réglementaions écrites d'uages communs. Ainsi, le fait de rester simplement à deux en se retirant dans une tente après un rituel de puperté était largement d'usage dans les tribus archaiques. Je n'ai pas dit que la polygamie était la règle générale, mais qu'elle était d'usage un peu partout, nuance donc.

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Invité Magus
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Mais quelles tribus archaïques ? :hu: Deux fois que je te demande. Et après tu râles quand on vient te dire que t'es dans le cliché et l'approximation xD

"Les brimades contre l'homosexualité passive ont exactement les mêmes causes biologiques que pour la sexualité en général. Les parents doivent obtenir une descendance."

Ne le prend pas mal, mais cela n'a pas de sens ce que tu viens d'écrire. Les pratiques érotiques ne sont pas que motivées par des questions biologiques. Le plaisir érotique me semble important, par exemple. En vertu de quoi un comportement vrai pour un peuple, n'est pas nécessairement vrai pour un autre. Ainsi, contemporains et voisins, Latins et Etrusques (ou même les sabelliens pour rester dans le Latium) avaient des conceptions sociales et nuptiales différentes (pour les sabelliens on se référera à l'exemple volsque avec les comptes-rendus de fouilles de M. Gnade, Satricum in the post-archaïc period, Leuven, Paris, Dudley, 2002), comme je l'ai sous-entendu plus haut.

Et tu ne nuances de rien du tout : tu nous fais une pendule sur le second critère de la liste que j'ai donné aux causes du recul de l'âge au mariage :gurp: T'as quand même bien lu que j'en ai donné d'autres, non ? :hu:

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Membre, 49ans Posté(e)
Frelser Membre 5 507 messages
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Mais quelles tribus archaïques ? :hu: Deux fois que je te demande. Et après tu râles quand on vient te dire que t'es dans le cliché et l'approximation xD

"Les brimades contre l'homosexualité passive ont exactement les mêmes causes biologiques que pour la sexualité en général. Les parents doivent obtenir une descendance."

Ne le prend pas mal, mais cela n'a pas de sens ce que tu viens d'écrire. Les pratiques érotiques ne sont pas que motivées par des questions biologiques. Le plaisir érotique me semble important, par exemple. En vertu de quoi un comportement vrai pour un peuple, n'est pas nécessairement vrai pour un autre. Ainsi, contemporains et voisins, Latins et Etrusques (ou même les sabelliens pour rester dans le Latium) avaient des conceptions sociales et nuptiales différentes (pour les sabelliens on se référera à l'exemple volsque avec les comptes-rendus de fouilles de M. Gnade, Satricum in the post-archaïc period, Leuven, Paris, Dudley, 2002), comme je l'ai sous-entendu plus haut.

Et tu ne nuances de rien du tout : tu nous fais une pendule sur le second critère de la liste que j'ai donné aux causes du recul de l'âge au mariage :gurp: T'as quand même bien lu que j'en ai donné d'autres, non ? :hu:

Non Magus, je ne prends pas mal du tout. Mais je constate que nous ne sommes simplement pas sur la même longueur d'onde. Je n'ai écrit nulle part à ma connaissance que le but du mariage et de la sexualité serait la reproduction. J'ai plutôt écrit que la fonction biologique de la sexualité a été maintenue dans le processus de l'évolution comme un moyen de perpétuer les espèces. Que cette fonction de reproduction a été accompagnée de fonctions comportementales pour assurer la survie de la progéniture... Et que le mariage visait anthropologiquement de formaliser la sexualité avec des tabous et usages pour optimiser le bon fonctionnement de la pérennité de notre espèce et réduire les conflits sociaux. Comme la jalousie, les problèmes d'ascendance biologique et d'héritage etc. L'accompagnement de comportements érotiques durant la sexualité ne perturbant pas les sociétés ont été tolérées officiellement ou officieusement. Pour les mariages d'usages, citons la pratique des indiens d'Amérique précolombiens, les ethnies d'Afrique noire, les aborigènes en Australie... La sexualité est cérébralisée fortement chez notre espèce, et l'érotisme est très développée chez notre espèce. Mais jusqu'à l'élaboration des moyens de plus en plus efficaces de moyens de contrôle de natalité et la mise en place d'organismes aidant les femmes ou hommes à élever des enfants dans des foyers uniparentales, la sexualité était réglementée en conformité avec la nécessité humaine de savoir quoi faire en cas de grossesse. Enfant handicapé à cause de consanguinité, interdiction de l'adultère à cause du doute laissé sur la véritable ascendance des enfants etc.

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Invité Magus
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Non Magus, je ne prends pas mal du tout. Mais je constate que nous ne sommes simplement pas sur la même longueur d'onde.

Mouais, ok... Mais euh, si tu pouvais être plus clair, comme par exemple : qu'est-ce qu'un "mariage d'usage" ?

J'ai plutôt écrit que la fonction biologique de la sexualité a été maintenue dans le processus de l'évolution comme un moyen de perpétuer les espèces. Que cette fonction de reproduction a été accompagnée de fonctions comportementales pour assurer la survie de la progéniture...

Non mais j'ai bien compris que tu veux faire remonter l'origine du mariage à des origines ou nécessités biologiques, mais moi je trouve que l'analyse ne tient pas lieu de loi :

- car les pratiques érotiques recouvrent une dimension culturelle non négligeable

- et dans la sexualité primitive on s'évertue à perpétrer le groupe en conservant les biens par l'échange, et donc en faisant des enfants. C'est non plus une entreprise uniquement biologique, mais aussi socio-économique.

Maintenant, est-ce que ton schéma s'applique à autre chose qu'à des sociétés primitives ? C'est là que j'ai un doute.

Tu as écrit : "le mariage est anthropologiquement un moyen d'assurer la pérennité de l'espèce." Je ne suis pas d'accord, je parlerai plutôt de groupe déjà, car le sentiment d'appartenir à la même espèce n'a pas toujours été évident (thèses racialistes du XIXe siècle, par exemple). Ensuite parce que le mariage pérennise bien d'autres choses dont l'importance varie suivant les cultures. Je ne recommence pas les références à l'antiquité ^^'

Plus curieux, tu écris ensuite "Il y a des facteurs instinctifs et innés qui font que nous devenons attachés biologiquement après la grossesse". D'accord, mais quel rapport avec le mariage ? Tu seras d'accord avec l'affirmation que hors mariage cet attachement est tout autant opérant, non ? Du coup le côté 'biologique' du mariage devient quelque peu relatif...

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Membre, 49ans Posté(e)
Frelser Membre 5 507 messages
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Ok, Magus. Je vais te raconter une anecdote que je cite souvent quand on discute de notions de bien, de mal et tutti quanti. Je te prie de bien vouloir lire correctement ce que je vais écrire, pour que tu comprennes mieux mon approche de la question.

Un neuropsychiatre, Michael Gazzaniga, a un jour fait des tests pour comprendre comment fonctionnait le cerveau. Parmis ses tests, il a un jour fait cette expérience avec un de ses jeunes patients lobotomisé. Comme tu dois le savoir, le cerveau est composé de plusieurs parties, ou modules... Dont deux hémisphères. L'hémisphère gauche commandant la droite du corps, et l'hémisphère droite la partie gauche du corps. En outre, le centre ou module du langage se situe dans la région temporale de l'hémisphère gauche. M. Gazzaniga s'est donc demandé ce que ferait le jeune homme lobotomisé, si il lui parlait dans l'oreille gauche, qui est donc connectée à l'hémisphère droit, où le module du langage n'existait pas. Sachant que les connections synaptiques et nerveuses entre les deux hémisphère avait été réduite par lobotomie. Il s'inclina donc, et chuchota dans l'oreille gauche de son patient de bien vouloir sortir un instant dans le couloir... Le jeune homme se redressa donc aussitôt, et le neuropsychiatre lui demanda, mais cette fois à haute voix, "que faites-vous ?" de sorte que le message atteigne le centre ou module du langage dans l'hémisphère gauche par l'oreille droite. Et à son étonnement, le patient répondit spontanément : "Je me sens mal, je vais sortir un instant dans le couloir fumer une cigarette". Voici ce qui c'était passé, d'après l'expertise du spécialiste. Le message qui avait été envoyé à l'hémisphère droite avait été traité de façon psychomoteur et subconscient, en deça du langage, de façon pavlovien en quelques sortes... Et le patient s'était exécuté pour sortir dans le couloir. Or, lorsque le neuropsychiatre lui demanda ce qu'il faisait en s'adressant au module du langage, le jeune y trouva une explication rapide, la plus simple et logique. Il se sentait simplement mal, il n'avait pas entendu le docteur, et voulait sortir dans le couloir fumer. Il avait donc cherché une logique à une action produite dans son subconscient. Après de nombreuses expériences et une étude poussée, MIchael Gazzaniga a conclu que le module du langage jouait ce rôle de coésion sémantique, de cohérence des mouvements psycho-moteurs et mentaux. Il explique de même que les superstitions, les croyances naissent de ce processus naturel et inné.

Donc, dans le fond, nous cherchons des explications rationnelles et intelligibles pour chaqun de nos comportements, nous en faisons des tabous, des usages, des lois... Or, dans le fond, les comportrements sont des résultats socio-anthropologiques qui découlent de notre fonctionnement électro-chimique. C'est pourquoi je décris l'érotisme comme un moyen de renforcer la sexualité qui a des fondements sensuels et physiques évidents, mais qui en réalité a pour but la pérennité de notre lignée sur le plan évolutionniste et biologique. Et que je développe le comment d'un abandon de la fonction biologique fondatrice de la sexualité sur le plan évolutionnaire, pour en faire un acte entièrement cérébralisé qui n'est plus une fonction biologique de maintien de notre espèce. Je n'ai jamais écrit je le répètes, que l'érotisme n'est pas une pratique courante et très ancienne, ni que le but du mariage est la reproduction. J'ai bien écrit que le mariage est un acte anthropologique qui encadre le processus de la sexualité et de la reproduction, mais qu'il est progressivement abandonné à mesure que l'on a pu dissocier la sexualité et la reproduction, ainsi que la reproduction et la nuptialité. Je n'ai jamais prétendu, ni suggéré, ni pensé que l'homosexualité ou je ne sais quoi d'autre comme sexualité émancipée était un péril pour notre espèce. Car je n'ai absolument posé aucun jugement de valeur. Il faut vraiment avoir envie de voir de l'homophobie dans mon article pour y trouver de quoi m'insulter de la sorte.

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Invité Magus
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Invité Magus
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Mais je ne t'ai pas reproché ce dont tu parles ni taxé d'homophobe ou bien site-moi les lignes o_O J'ai tout juste partagé un sentiment sur ton message.

Je n'ai jamais prétendu, ni suggéré, ni pensé que l'homosexualité ou je ne sais quoi d'autre comme sexualité émancipée était un péril pour notre espèce. Car je n'ai absolument posé aucun jugement de valeur. Il faut vraiment avoir envie de voir de l'homophobie dans mon article pour y trouver de quoi m'insulter de la sorte.

N'exagère pas non plus, c'est ton message et/ou sa formulation qui ont fait réagir. Nul besoin de personnaliser...

Mais donc, pourquoi le mariage qui était autrefois une pratique universelle tend à disparaître, et les pratiques homosexuelles à devenir normalisées et tolérées comme des orientations de genre ?

C'est en effet cette phrase et ses associations qui sont discutables, ou maladroites s'il fallait du plus doucereux.

C'est pourquoi je décris l'érotisme comme un moyen de renforcer la sexualité qui a des fondements sensuels et physiques évidents, mais qui en réalité a pour but la pérennité de notre lignée sur le plan évolutionniste et biologique.

Certes.

Et que je développe le comment d'un abandon de la fonction biologique fondatrice de la sexualité sur le plan évolutionnaire, pour en faire un acte entièrement cérébralisé qui n'est plus une fonction biologique de maintien de notre espèce.

Certes.

J'ai bien écrit que le mariage est un acte anthropologique qui encadre le processus de la sexualité et de la reproduction, mais qu'il est progressivement abandonné à mesure que l'on a pu dissocier la sexualité et la reproduction, ainsi que la reproduction et la nuptialité.

Voila où je diverge. Le mariage acte anthropologique : oui, bien sûr. Mais là où je nuance, c'est que ce ne fut jamais le seul cadre de la sexualité (note que je n'ai affirmé que tu l'avais écrit) et que donc lui en donner une origine biologique est discutable. D'autant qu'il faudrait au préalable identifier la période d'apparition de la pratique, ce me semble, pour pouvoir statuer de la sorte.

Et c'est surtout cette phrase avec laquelle je ne suis pas d'accord, et autour de laquelle j'ai tourné mon argumentaire : "mais qu'il est progressivement abandonné à mesure que l'on a pu dissocier la sexualité et la reproduction, ainsi que la reproduction et la nuptialité".

Je pense que j'ai été classé dans les petits orgueilleux qui devraient plutôt s'abreuver de science, bien qu'ayant appuyé ou pas discuté des points qui m'ont convaincu, eu égard le sujet que tu as pondu juste après notre échange. Tu comprendras donc que je remballe questions et nuances, et que je cesse de discuter =) Bonne continuation et bonne nuit.

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Frelser Membre 5 507 messages
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Mais je ne t'ai pas reproché ce dont tu parles ni taxé d'homophobe ou bien site-moi les lignes o_O J'ai tout juste partagé un sentiment sur ton message.

"J'ai bien écrit que le mariage est un acte anthropologique qui encadre le processus de la sexualité et de la reproduction, mais qu'il est progressivement abandonné à mesure que l'on a pu dissocier la sexualité et la reproduction, ainsi que la reproduction et la nuptialité."

Voila où je diverge. Le mariage acte anthropologique : oui, bien sûr. Mais là où je nuance, c'est que ce ne fut jamais le seul cadre de la sexualité (note que je n'ai affirmé que tu l'avais écrit) et que donc lui en donner une origine biologique est discutable. D'autant qu'il faudrait au préalable identifier la période d'apparition de la pratique, ce me semble, pour pouvoir statuer de la sorte.

Et c'est surtout cette phrase avec laquelle je ne suis pas d'accord, et autour de laquelle j'ai tourné mon argumentaire : "mais qu'il est progressivement abandonné à mesure que l'on a pu dissocier la sexualité et la reproduction, ainsi que la reproduction et la nuptialité".

Je pense que j'ai été classé dans les petits orgueilleux qui devraient plutôt s'abreuver de science, bien qu'ayant appuyé ou pas discuté des points qui m'ont convaincu, eu égard le sujet que tu as pondu juste après notre échange. Tu comprendras donc que je remballe questions et nuances, et que je cesse de discuter =) Bonne continuation et bonne nuit.

Je ne t'ai absolument pas classé, quelle idée ! Ce topic s'adresse à moi le premier, et je suis non seulement actif sur plusieurs topics dans ce forum, mais également sur d'autres forums dans plusieurs langues... Si j'estimais tes interventions inutiles, je ne m'obstinerais pas à continuer la discussion. Nous ne sommes simplement pas sur la même longueur d'onde et nous discutions échangeant des idées.

Mais pour répondre à tes trois objections. Je ne parlais pas de toi en particulier au sujet des réactions sur la question de l'homosexel comme étant un troisième genre. Tu as également axé la discussion sur le côté sensuel et érotique de la sexualité, alors que je parlais de tout autre chose...

Au sujet de la question anthropologique du mariage, j'aurais aussi bien pu parler d'ethnologie, de mariage polygame, monogame ou de castration, de prostituées sacrées... J'ai comme je l'ai déjà dit simplifié très fortement mon article, autrement tes objections sont pertinentes en soi. Je crois qu'en règle générale, la sexualité était fortement limitée par les conséquences sociologiques et ethnologiques d'une sexualité entièrement émancipée. Ce qui ne sera possible que progressivement avec les méthodes de plus en plus efficaces pour contrôler la natalité et les grossesses. Je ne connais aucune ethnie, aucune population qui pratiquait la sexualité et où le mâle quittait la femme à son destin. Je n'ai pas de science infuse, mais si tu citais un peuple, un clan ou une ethnie qui faisait ainsi, je serais franchement incapable d'expliquer cela et ce serait un cas qui sortirait hors du cadre de l'approche anthropologique et biologique du mariage.

Enfin, pour ce qui est du recul de la nuptialité à l'échelle mondiale depuis les révolutions en matière de contrôles de naissances et des réformes sociales pour aider les foyer uniparentals, je crois que cela croule sous le sens. Et je ne vois vraiment pas en quoi ces deux facteurs seraient indifférents du recul de la nuptialité.

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