vous êtes bons ou méchants?

Déjà fait. Aucune réponse et je ne suis pas là pour monologuer.

Chacun voit la profondeur là où il le peut

ah puis oui, m'en vais définir le bien et le mal. Vous le voudriez en un poste ou en deux postes ?

Tu sais ce que t'aurais répondu Boileau...

Pour ma part je dirai simplement qu'il est étrange de parler avec tant d'assurance de notions que l'on est incapable de définir.

Bref, je brise là, pas envie d'entrer dans vos polémiques à deux euros cinquante. Bon "débat" à vous !

Allez, en un poste : Le mal est dans le coeur des Hommes.

C'est une phrase que m'a dit un jour un curé alors que je n'était encore qu'adolescent. Je me suis moqué de lui pendant des années, refusant d'y croire. Aujourd'hui je reconsidère très nettement cette parole.

Parfois les curés, ou les religieux de toutes sortes, savent bien définir le mal!, le bien aussi, d'ailleurs! Je ne suis évidemment pas assez intelligente pour expliquer les méandres qui se trouvent dans le coeur de chacun! C'est pour cette raison que je ne demandais qu'à comprendre comment ils les définissaient! J'aurais du, avant de poster ce sujet, prendre l'avis de quelques illuminés! :D

Le mal est dans la tête des hommes, surtout

Il n'a aucune réalité concrète.

C'est notre jugement qui lui donne vie.

Et notre jugement est subjectif, il ne prend pas en compte l'ensemble de ce que cela sous-tend.

ah puis oui, m'en vais définir le bien et le mal. Vous le voudriez en un poste ou en deux postes ?

Deux steuplaît, ça diversifiera

Ou alors comme celui sur l'affaire DSK, avec objectif 300 :smile2:

d'toutes façons c'est pas compliqué, vous suivez tous tout ce que je dis, moi je sais ce que c'est le bien le mal :p

Celui qui prend conscience de ce qui est bien ou mal a plus de chance de se tourner vers le bien et donc de vivre mieux, le mal n’apportant que la destruction.

Le mal est dans la tête des hommes, surtout

Il n'a aucune réalité concrète.

C'est notre jugement qui lui donne vie.

Et notre jugement est subjectif, il ne prend pas en compte l'ensemble de ce que cela sous-tend.

C'est vrai que c'est surtout au niveau mental que se trouve la faiblesse.

Cette tête que l'on croit capable de tout comprendre est parfois notre pire ennemi. La véritable compréhension se faisant surtout au niveau de ce que l'esprit ne peut cerner.

Mais on va pas se couper l'herbe sous les pieds. Je crois qu'une analyse intellectuelle peut aussi aider à mettre sur le bon chemin. Peut être celui du lâcher prise. Les mots agissent aussi ainsi: ils ne permettent pas de comprendre mais ils peuvent éveiller ce qui comprend réellement.

Oui, je crois aussi qu'il s'agit de destruction (ou d'auto destruction, mais finalement cela revient à la même chose).

Je crois que c'est une absence d'amour reçu ou une absence d'amour perçu qui crée une carence en nous. Cette carence génère des comportement de destruction. Le mal n'est pas vraiment quelque chose en soi même si il nous donne l'illusion que ce n'est pas le cas. C'est surtout une absence de bien. Seul le bien est consistant et peut se donner, se transmettre, se recevoir.

Mais là aussi, les mots sont imparfaits. Ce qui ne nous empêche pas pour autant d'essayer d'exprimer.

Je suis plutôt bonne dans tous les sens du terme :p

Ha bon ? on peut tester ?

"Le Théâtre du Bien & du Mal"

Par Eduardo Galeano

14/01/2003

Texte original

Dans la lutte du Bien contre le Mal, c’est toujours le peuple qui compte ses morts. A New-York et à Washington, les terroristes ont tué des travailleurs de cinquante pays au nom du Bien contre le Mal. Et au nom du Bien contre le Mal, le président Bush a juré vengeance : "Nous allons éliminer le Mal de ce monde", annonce-t-il.

Eliminer le mal ? Que serait le Bien sans le Mal. Les fanatiques ne sont pas les seuls à avoir besoin d’ennemis pour justifier leur folie. L’industrie de l’armement et le gigantesque appareil militaire des Etats-Unis a aussi besoin d’ennemi pour justifier son existence. Bons et mauvais, mauvais et bons : les acteurs changent de masques, les héros deviennent monstrueux et les monstres des héros, en fonction de ceux qui écrivent le drame.

Il n’y a rien de nouveau dans cela. Le scientifique allemand Werner von Braun était mauvais quand il inventa les fusées V-2 qu’Hitler déchargea sur Londres?Mais il devint bon le jour où il mit son talent au service des Etats-Unis.

Staline était bon durant la seconde guerre mondiale et mauvais après celle-ci, quand il en vint à diriger "l’Empire du Mal". Durant les années de la guerre froide, John Steinbeck écriva : "Peut-être que le monde entier a-t-il besoin des Russes. Je parie qu’en Russie aussi ils ont besoin de Russes. Peut-être qu’ils les appellent Américains". Ensuite, les Russes devinrent des bons. Maintenant aussi, Poutine dit que "le Mal doit être châtié".

Saddam Hussein était bon, et bonnes étaient les armes chimiques qu’il employa contre les Iraniens et les Kurdes. Par après, il a mal tourné. On l’appellait déjà Satan Hussein quand les Etats-Unis, qui venaient d’envahir le Panama, envahirent l’Irak parce que l’Irak avait envahi le Koweit. Bush Père eut cette guerre contre le Mal à sa charge. Avec l’esprit humanitaire et compatissant qui caractérise sa famille, il tua plus de 100.00 Iraquiens, des civils dans leur grande majorité.

Satan Hussein continue d’être là où il était, mais cet ennemi numéro un de l’humanité a chuté dans la catégorie des ennemis numéro deux. Le fléau du monde s’appelle maintenant Osama Bin Laden. La CIA lui a enseigné tout ce qu’il sait du terrorisme : Bin Laden, aimé et armé par le gouvernement des Etats-Unis, était un des principaux "guerriers de la liberté" contre le communisme en Afghanistan. Bush père occupait la viceprésidence quand le président Reagan dit que ces héros étaient "l’équivalent moral des Pères Fondateurs de l’Amérique". Hollywood était d’accord avec la Maison Blanche. C’est à l’époque que fut filmé Rambo III : les Afghans musulmans étaient les bons. Maintenant ils sont les plus mauvais des mauvais à l’ère de Bush fils, treize ans plus tard.

Henry Kissinger fut parmi les premiers à réagir à la récente tragédie. "Sont aussi coupables que les terroristes ceux leur apportant appui, financement et inspiration", jugea-t-il avec des mots que le président Bush répéta quelques heures après.

Si c’est ainsi, il faudrait commencer par bombarder Kissinger. Il est coupable de beaucoup plus de crimes que ceux commis par Bin laden et par tous les terroristes qu’il y a dans le monde. Et dans davantage de pays : en agissant au service de divers gouvernements nord-américains, il fournit "appui, financement et inspiration" à la terreur d’Etat en Indonésie, au Cambodge, à Chypre, en Iran, en Afrique du Sud, au Bangladesh et dans les pays sudaméricains qui souffrirent de la guerre sale du Plan Condor.

Le 11 septembre 1973, exactement 28 ans avant les feux d’aujourd’hui, avait brûlé le palais présidentiel au Chili. En commentant le résultat des élections, Kissinger avait anticipé la disparition de Salvador Allende et de la démocratie chilienne : "Nous n’avons pas à accepter qu’un pays devienne marxiste à cause de l’irresponsabilité de son peuple". Le mépris pour la volonté populaire est un des nombreux points communs entre le terrorisme d’Etat et le terrorisme privé. Pour donner un exemple, l’ETA, qui tue des gens au nom de l’indépendance du Pays basque, a dit, à travers un de ses portes-paroles : " Les droits n’ont rien à voir avec des majorités et des minorités".

Il y a beaucoup de similitudes entre le terrorisme artisanal et celui de haut niveau technologique, entre celui des fondamentalistes religieux et celui des fondamentalistes du marché, entre celui des désespérés et celui des puissants, entre celui des fous en liberté et celui des professionnels en uniforme. Tous partagent le même mépris pour la vie humaine : tant les assassins des 6.600 citoyens broyés sous les décombres des tours jumelles, qui s’écroulèrent comme des châteaux de sable, que ceux des 200.000 Guatémaltèques, majoritairement indigènes, qui ont été exterminés sans que, jamais, la télé ni les journaux du monde ne leur prêtent la moindre attention. Eux, les Guatémaltèques ne furent pas sacrifiés par un fanatique musulman mais par les militaires terroristes qui reçurent "appui, financement et inspiration" des gouvernements successifs des Etats-Unis.

Tous les amoureux de la mort se rejoignent aussi dans leur obsession à réduire en termes militaires les contradictions sociales, culturelles et nationales. Au nom du Bien contre le Mal, au nom de l’Unique Vérité, tous sont résolus à tuer d’abord et à s’expliquer ensuite.

Et par ce chemin, ils finissent par alimenter l’ennemi qu’ils combattent. Ce furent les atrocités du Sentier Lumineux qui en grande partie permirent au Président Fujimori, avec un appui populaire considérable, de mettre en place un régime de terreur et de vendre le Pérou au prix de la banane. Ce furent les atrocités des Etats-Unis au Moyen-Orient qui en grande partie générèrent le terrorisme d’Allah.

Bien qu’aujourd’hui le leader de la Civilisation soit en train d’exhorter à une nouvelle Croisade, Allah est innocent des crimes qui se commettent en son nom. Finalement, ce n’est pas Dieu qui ordonna l’holocauste nazi contre les fidèles de Jehova et ce ne fut pas Jehova qui dicta la tuerie de Sabra et Chatila ni qui demanda l’expulsion des Palestiniens de leurs terres. Peut-être que Jehova, Allah et Dieu ne sont-ils que les trois noms d’une même divinité ? Une tragédie de dupes : on ne sait pas qui est qui. La fumée des explosions fait partie d’un beaucoup plus grand rideau de fumée qui nous empêche de voir. De vengeance en vengeance, les terrorismes nous obligent à avancer vers la tombe. J’ai vu une photo publiée récemment : sur un mur de New-York, une main a écrit : "[l’]Oeil pour oeil laisse le monde aveugle".

La spirale de la violence engendre la violence et la confusion aussi : douleur, peur, intolérance, haine, folie. A Porto Alegre, au début de cette année, l’algérien Ahmed Ben Bella avertit : "Ce système qui a déjà rendu folles les vaches est en train de rendre fous les gens. Et les fous, fous de haine, agissent comme le pouvoir qui les génère.

Ces derniers jours, un enfant de trois ans, qui s’appelle Luca, a commenté : "Le monde ne sait pas où est sa maison". Il était en train de regarder un plan. Il aurait pu être en train de regarder l’actualité.

Traduction : Frédéric Lévêque

je suis bon mais souvent je fait de truc qui est mechant.tu peut être mechant mais souvent bon.

Suivant !

je suis bon mais souvent je fait de truc qui est mechant.tu peut être mechant mais souvent bon.

je crois que dans la vie cet surtout l’environnement qui pousse les gens a être gentille ou méchante moi je sens que je nais pas la gentillesse que je me souhaiter mes bien je me débrouille

Le mal est un moindre bien... et le bien est un moindre mal.

Ce qui était relativement bien hier deviendra plutôt mal sitôt que l'on trouvera mieux... et ce qui était relativement mal hier deviendra plutôt bien sitôt que l'on trouvera pire.

Donc le bien c'est mieux et le mal c'est pire... tout comme le méchant est pire que le bon qui est mieux que le méchant.

vous êtes bons ou méchants? Notre société se divise

Volontairement méchant !

Mais c'est pour me protéger, comme cela je suis sûr que personne ne m'emmerdera.

je suis bon , parfois & cruellement exécrable quand je suis en colère!

en fait tout dépends du temps, de si la terre tourne bien rond, et que la lune est bien haute dans le ciel la nuit.

La société est pas si mal , les gens pas si méchant, et avec un peu d'effort on s'aperçoit que les gens ne réclament que de l'amour, chacun à leurs façon

Donc lorsque l'ont est bien recentré sur soi même, nous sommes tous + ou - bon à notre façon

C'est justement parce qu'ils "réclament" qu'on a envie d'être méchant...

Pourquoi Oskar? Peut-être que... ils réclament seulement un peu plus d'amour et de compréhension?