[hypersensibilité] je suis ce que je ressens

J’ai longtemps hésité avant de poster ce sujet.

Depuis six mois que je suis parmi vous, je n’ai jamais rien posté de personnel, je me suis attachée à rester à la surface des choses. A part pour mes nouvelles, bien sûr, mais c’est un peu différent.

Depuis toujours, je me suis sentie un peu à part.

Un peu en dehors, étrangère au monde.

Pour faire simple, je vis avec mes émotions.

Je suis ce que je ressens.

A fleur de peau, sans aucune place pour l’insouciance, jamais.

Je porte mes chaînes, celle des autres aussi, et j’avance.

Comme je peux.

Depuis peu, j’ai réussi à mettre un mot sur ma particularité : Hypersensibilité.

Ce n’est pas une maladie, c’est un tempérament, c’est inscrit dans mes gènes.

Il semble que le cerveau des hypersensibles ne fonctionne pas de la même manière que celui de la majorité des gens, l’hémisphère droit est prédominant, ce qui fait de nous des êtres intuitifs et créatifs. Et des écorchés vifs, soit dit en passant.

En pratique, j’ai l’impression d’être un capteur d’émotions ; d’avoir des antennes.

Je capte et amplifie les états d’âme, positifs comme négatifs, je « deviens » la personne qui est en face, j’absorbe ses émotions et je pense que c’est la raison pour laquelle, inconsciemment, on se tourne vers moi pour avoir du réconfort.

Je crois qu’on appelle ça l’empathie.

Même les silences, les non-dits, je les ressens avec force, c’est une forme d’intuition à laquelle je peux me fier, elle ne me trompe jamais.

Je capte presque instantanément l’humeur de la personne qui est en face de moi, sans un mot.

Dans la vie quotidienne, chaque émotion, je la prends de plein fouet.

Je peux me retrouver plongée dans des abîmes d’insondable chagrin comme éprouver une joie immense.

Jamais de demi-mesure.

Dur à vivre.

J’aimerais tant être « lisse » et détachée, que les événements glissent davantage sur moi. J’ai l’impression de porter en permanence un masque d’indifférence pour dissimuler ma "particularité".

Bien sûr il y a des côtés positifs : capacité à percevoir les subtilités, créativité, sens de l’écoute…

Et en contrepartie, le flux incessant de mes pensées, qui ne s’arrête jamais.

Alors il m’arrive de faire du bruit, pour ne plus les entendre.

Ou d’écrire, mais ça ne soulage pas, l’écriture n’a pour moi rien d’une catharsis. Trop facile…

Un don ou une malédiction ? Un peu des deux, sans doute.

Voilà, je n’attends pas de réponse particulière, mais si vous vous retrouvez, faites-moi un petit signe…

En tant qu'hypersensible, tu peux facilement faire le bonheur d'un narcissique qui sera trop content de trouver un miroir à ses émotions lui permettant de s'observer l'âme sous toutes les coutures. Et vu que tu "absorbes" ce que l'autre ressens, tu devrais être heureuse toi aussi. C'est génial, tu n'as pas besoin de te fouler pour trouver le bonheur, parce que le plaisir d'offrir, personne ne peut mieux le comprendre.

Un don ou une malédiction ? Un peu des deux, sans doute.

Et bien je crois que Kégéruniku 8 à merveilleusement répondu à ta question. Ça ne peu être qu'un don mais qui ne te sert que quand apparaît le bonheur dans la personne face à toi. Sinon, il sert aux autres. Mais effectivement tu peux en tirer du bonheur, il suffit de te dire que tu as fait plaisir à la personne triste qui est venue à toi, tu lui a fait du bien et c'est un bonheur très particulier...

Et je fini avec un copier collé de Kégéruniku : parce que le plaisir d'offrir, personne ne peut mieux le comprendre.

Voilà, je n’attends pas de réponse particulière, mais si vous vous retrouvez, faites-moi un petit signe…

Je te fais donc un petit signe...

mais trop envahie par mes propres émotions actuellement, pour échanger plus longuement sur le sujet, pour l'instant...

Drôle de raisonnement, Quercus, je ne vois pas pourquoi il faudrait porter tout le malheur du monde sur ses épaules seules, sous le prétexte fallacieux qu'une fois que tout sera devenu calme on pourra (enfin) l'être à notre tour.

Contre l'empathie je n'ai pas trouvé le remède, j'essaie juste, autant que je le peux, de me protéger quand les choses m'emmènent trop loin en faisant taire cette fichue culpabilité qui me souffle à l'oreille que j'ai laissé tomber quelqu'un qui a besoin de mon aide. Sauf que je ne suis pas de taille à aider tout le monde, je ne sais pas résoudre tous les problèmes.

Je refuse de me sentir investie d'une "mission" quelconque à cause de cette anomalie, je ne vis pas dans une série américaine où le héros utilise son "don" pour faire le "bien" et punir les "méchants".

Pour répondre à ta question, Viola, pour moi, les seuls moments où ça s'avère un don, sont ceux où j'ai pu écouter et comprendre et expliquer sans que le prix à payer soit trop onéreux. Le reste du temps, c'est juste un truc qui me bouffe si je n'y fais pas gaffe, sans compter, comme tu dis, l'épuisement qui n'est jamais loin.

J'ai conscience que celui qui ne connait pas ce "phénomène" puisse trouver tout ça super romantique ou intéressant de ressentir instantanément la même chose que son interlocuteur, sauf que quand on en arrive à sombrer dans le noir juste parce qu'on a croisé un regard triste au coin d'une rue, ça l'est beaucoup moins.

J'ai conscience que celui qui ne connait pas ce "phénomène" puisse trouver tout ça super romantique ou intéressant de ressentir instantanément la même chose que son interlocuteur, sauf que quand on en arrive à sombrer dans le noir juste parce qu'on a croisé un regard triste au coin d'une rue, ça l'est beaucoup moins.

C'est vrai que seul ceux qui sont touchés par l'hypersensibilité devrait répondre à Viola ...

Je ne crois pas, non, il me semble aussi intéressant de savoir de quelle manière l'hypersensibilité est perçue.

Mais on la perçoit pas. On l'imagine...

J’ai longtemps hésité avant de poster ce sujet.

Depuis six mois que je suis parmi vous, je n’ai jamais rien posté de personnel, je me suis attachée à rester à la surface des choses. A part pour mes nouvelles, bien sûr, mais c’est un peu différent.

Depuis toujours, je me suis sentie un peu à part.

Un peu en dehors, étrangère au monde.

Pour faire simple, je vis avec mes émotions.

Je suis ce que je ressens.

A fleur de peau, sans aucune place pour l’insouciance, jamais.

Je porte mes chaînes, celle des autres aussi, et j’avance.

Comme je peux.

Depuis peu, j’ai réussi à mettre un mot sur ma particularité : Hypersensibilité.

Ce n’est pas une maladie, c’est un tempérament, c’est inscrit dans mes gènes.

Il semble que le cerveau des hypersensibles ne fonctionne pas de la même manière que celui de la majorité des gens, l’hémisphère droit est prédominant, ce qui fait de nous des êtres intuitifs et créatifs. Et des écorchés vifs, soit dit en passant.

En pratique, j’ai l’impression d’être un capteur d’émotions ; d’avoir des antennes.

Je capte et amplifie les états d’âme, positifs comme négatifs, je « deviens » la personne qui est en face, j’absorbe ses émotions et je pense que c’est la raison pour laquelle, inconsciemment, on se tourne vers moi pour avoir du réconfort.

Je crois qu’on appelle ça l’empathie.

Même les silences, les non-dits, je les ressens avec force, c’est une forme d’intuition à laquelle je peux me fier, elle ne me trompe jamais.

Je capte presque instantanément l’humeur de la personne qui est en face de moi, sans un mot.

Dans la vie quotidienne, chaque émotion, je la prends de plein fouet.

Je peux me retrouver plongée dans des abîmes d’insondable chagrin comme éprouver une joie immense.

Jamais de demi-mesure.

Dur à vivre.

J’aimerais tant être « lisse » et détachée, que les événements glissent davantage sur moi. J’ai l’impression de porter en permanence un masque d’indifférence pour dissimuler ma "particularité".

Bien sûr il y a des côtés positifs : capacité à percevoir les subtilités, créativité, sens de l’écoute…

Et en contrepartie, le flux incessant de mes pensées, qui ne s’arrête jamais.

Alors il m’arrive de faire du bruit, pour ne plus les entendre.

Ou d’écrire, mais ça ne soulage pas, l’écriture n’a pour moi rien d’une catharsis. Trop facile…

Un don ou une malédiction ? Un peu des deux, sans doute.

Voilà, je n’attends pas de réponse particulière, mais si vous vous retrouvez, faites-moi un petit signe…

salut,aaaahh c'est donc ça!je me retrouve excactement dans ta description donc j'aurai appris un truc aujourd'hui,merci

Mais on la perçoit pas. On l'imagine...

Alors, il sera intéressant de savoir de quelle manière vous l'imaginez...

Mdr" j'suis un boulet x) Bah moi je peux imaginer que ça puisse être super durt à vivre. C'est tout ce que je peux dire parce que sinon je pars dans ce que je pense

Etre "trop" sensible est plus un malédiction qu'un don. En tout cas, dans l'essentiel des cas, je pense. Et puis, être empathique, c'est devenir l'oreille de la personne. On gagne un certain côté pratique, utile, quand la personne a besoin de réconfort. Mais ça, c'est possible, oui, seulement si la personne se sent comprise, rassurée par ce contact, comme tu l'as dit bien mieux que moi.

En fait, j'ai pas grand chose à dire.

Bonjour, je suis hypersensible et il est fort possible que cela soit dans les gênes car plusieurs de mes frères et sœurs le sont. Mais je pense aussi que notre vécu peut nous rendre hypersensible. Je le vis mieux qu’avant, j’ai du me protéger. Ressentir des émotions à longueur de journées, être sensible au moindre mot, peut être très douloureux. Du positif, ce que l’on peut apporter aux autres, compréhension, soutien. Du négatif, trop de sensibilité peut nuire nos relations.

J'ai conscience que celui qui ne connait pas ce "phénomène" puisse trouver tout ça super romantique ou intéressant de ressentir instantanément la même chose que son interlocuteur, sauf que quand on en arrive à sombrer dans le noir juste parce qu'on a croisé un regard triste au coin d'une rue, ça l'est beaucoup moins.

J'ai du mal à faire mieux, là... désolée !

Si, juste ça : J'ai porté longtemps cette hypersensibilité comme un fardeau, jusqu'à ce que ça me détruise... J'ai travaillé longtemps & profondément là dessus.

& là, j'ai pu accepté enfin que ça puisse faire partie intégrante de celle que je suis... mais j'ai aussi appris à l'apprivoiser.

Mais la technique n'est pas infaillible, et il faut apprendre à composer avec, toute sa vie, je crois !

Ah.... & le côté positif de tout ça, c'est mon amour illimité pour le beau, les arts, la musique, l'amour, les gens, la vie etc etc etc

Pas simple. Mais il faut faire avec.

Depuis quelque temps, j'élabore une stratégie de protection assez particulière : Je m'enferme dans ma coquille.

Je me fossilise.

Je m'éteins, ou j'essaie de le faire.

Mais je me trompe moi-même, j'en suis bien consciente.

Il n'y a pas de bouton off.

Du coup, je pense que mon imperméabilité fait souffrir autour de moi, ce qui n'est pas le but, le seul but étant de ne pas tomber vu que je suis sur le fil. En équilibre instable.

J'ai posté hier ce texte dont la lecture m'a faite entrer en résonance.

Je ferme toutes mes portes.

Je calfeutre toutes mes fenêtres.

J'attends.

Et j'espère.

"And in this lies my hope

please, hear what I am not saying"

hear what I am not saying

Si, juste ça : Je porté longtemps cette hypersensibilité comme un fardeau, jusqu'à ce que ça me détruise... J'ai travaillé longtemps & profondément là dessus.

& là, j'ai pu accepté enfin que ça puisse faire partie intégrante de celle que je suis... mais j'ai aussi appris à l'apprivoiser.

Mais la technique n'est pas infaillible, et il faut apprendre à composer avec, toute sa vie, je crois !

Ah.... & le côté positif de tout ça, c'est mon amour illimité pour le beau, les arts, la musique, l'amour, les gens, la vie etc etc etc

Peut être pourriez vous en parlez par messages perso ?

Ah et j'ai une petite question que ressentez vous quand vous êtes deux personnes hypersensible ?

Ah et j'ai une petite question que ressentez vous quand vous êtes deux personnes hypersensible ?

Je pense que ça ne peut être qu'une valeur ajoutée quand ça touche à l'amitié.

Côté coeur, en revanche, je ne m'avancerai pas sur ce sujet...

Bonjour viola,

Je te fais un petit signe en te donnant mon humble avis :)

Je pense que beaucoup de gens incorpore un peu n'importe quoi dans l'hypersensibilité.

L'hypersensible n'est pas forcement quelqu'un qui aurait une capacité sensorielle extraordinaire, ni un pouvoir d'empathie surnaturelle. Il ne voit pas mieux, il n'entend pas mieux, il n'a pas forcement un "sixième sens". Il est comme les autres êtres humains, sa perception sensitive est normale.

Ce qui le différencie, c'est sa façon de réagir aux stimulus. Il réagit, il est impliqué d'une façon beaucoup plus importante par ce qu'il reçoit de son environnement. Sa vision du monde est plus intense, mais elle n'est pas forcément plus précise.

J'ai l'impression parfois dans certains messages que l'on pense que la personnalité HS serait quelqu'un avec des "dons".

Ce que je veux dire, c'est que le HS ne perçoit pas des choses en plus, mais il les perçoit d'une façon beaucoup plus forte, ce qui peut donne l'impression d'avoir des capacités exceptionniels.

Personnellement, en tant qu'HS, je ressens d'une façon très forte tout les signes que j'intercepte.

Après on peut faire ce qu'on veut de ce terme, mais moi je préfère garder une certaine cohérence.

Je connais plein de gens qui ont un meilleur odorat, une meilleure ouïe, une meilleure vu, une meilleur vision de l'espace que moi. Il n'empêche qu'il ne sont pas aussi impacté par ce qu'ils perçoivent qu'un hypersensible. L'être hypersensible est une caisse de résonance plutôt qu'un super radar, si on veut faire de la métaphore.

J'ai appris a vivre avec, j'en ai fais une force, ce qui m'a permis d'exercer le métier que je fais..

je te souhaite de pouvoir en faire autant :)

@Bella

Une caisse de résonance, c'est exactement ça. J'utilise pour ma part l'image de l'ampli sans bouton off...

On est bien dans la même métaphore.

édite, n'avait pas lu toute la réponse.