800 réservistes pour une nouvelle composante opérationnelle terrestre

800 réservistes pour une nouvelle composante opérationnelle terrestre

Les missions dévolues aux armées, comportaient, du temps de la conscription, des volets d’entraide nationale pas nécessairement liés à des objectifs de défense mais d’utilité publique. Notre armée comportait alors un effectif suffisant et immédiatement mobilisable pour de telles tâches puisque massé sans missions de guerre immédiate dans l’attente du déferlement soviétique qui n’a jamais eu lieu. En ronchonnant, on ramassait foin et poubelles, quand on ne jouait pas les transporteurs scolaires ou les aiguilleurs du ciel. Nos appelés étaient les bonnes à tout faire, les cadres les contre-maîtres. Plus question de cela aujourd’hui !?

Depuis les bouleversements des années 90 avec les changements de menaces et la professionnalisation des armées, les volumes en effectifs ont drastiquement diminués, réduisant l’armée de terre notamment à son plus strict niveau d’effectifs tourné vers l’opérationnel militaire excluant de fait une réserve utilisable sur des fronts civils.

L’objectif de cette nouvelle structure est de garder les opérationnels sur les missions militaires pures et de créer une réserve compatible avec des missions civiles, réservant l’engagement des actifs à leurs missions strictes. La réserve opérationnelle fonctionnerait selon le système de l’astreinte qui assurerait ainsi la disponibilité recherchée pour des missions mixtes, de sécurité civile et d’assistance lors de toute crise dans l’Hexagone. Dans l’esprit de tous et des réservistes en particulier, les missions de ramassages des poubelles et autres missions de voirie sont et seraient formellement exclues.

La mise en place devrait être rapide, le « fond d’intervention » étant directement puisé dans des unités existantes de l’armée de terre selon un panachage organisationnel déjà éprouvé et pourrait être opérationnel très rapidement avec des délais d’intervention proches des 48 heures. Ces réservistes, déjà formés, seront entraînés sans grande gêne pour leurs activités professionnelles et employeurs puisque leurs entraînements auront lieu en fin de semaine. Inutile de préciser que ces réservistes sont volontaires, doivent résider non loin des unités de rattachement et que la logistique est celle des unités d’active constituées. D’après nos informations, cette disposition ne devrait pas faire l’objet d’une budgétisation particulière, puisque ces réservistes seront greffés sur des unités existantes.

Qui sont et qui seront ces réservistes ? D’anciens militaires formatés au métier et ses contraintes venant chercher un complément de retraite ou de nouvelles recrues attirées par des contraintes dont elles n’ont même pas idée ? Quoi qu’il en soit, la réserve actuelle, basée sur des anciens militaires fonctionne, outre le formatage, il y a l’expérience.

Expérience qui pourrait servir à former des néophytes ? A voir

Source : Jean-Marc Trappler pour armées.com

La voilà la nouvelle donne. Oh je pourrais être positif à l'annonce de cette information, en pensant à quoi cette forme de militaire-civile mais il y a un mais. C'est vrai, on pourrait se dire qu'en cas de catastrophe naturelle, en cas de sinistre majeur, en cas de grèves pourquoi pas (grève des éboueurs par exemple), aider les populations lors d'un événement particulier et pourtant... je ne parviens pas à soustraire l'éventualité que ces soldats pourraient être déployés pour des missions de maintien de l'ordre comme on l'a vu à Grenoble il y a peu ou comme on pourrait le voir d'ici peu dans certains quartiers sensibles.

Peut on aussi y voir un retour d'une forme de milice ?

une pseudo police militaire souple , obéissante et moins coûteuse certes ,une milice , je ne crois pas car elle sont souvent incontrôlable et ont des débordement de violence.