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La violence d'extrême droite en hausse à Lyon


Grenouille Verte

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Membre, Tu n'auras d'autre batracien devant ma face, 108ans Posté(e)
Grenouille Verte Membre 32 822 messages
108ans‚ Tu n'auras d'autre batracien devant ma face,
Posté(e)

Un sujet du 27 décembre 2008 ???

Tu es visiblement de mauvaise fois. Le dernier message dans ce sujet sur la violence d'extrême droite est daté de cette année, du 8 février 2011.

La délinquance d'extrême droite a été présente tout ce temps, et ce sujet a repris une partie (pas tous) des faits divers impliquant l'extrême droite.

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Membre, 61ans Posté(e)
grandfred Membre 15 741 messages
Baby Forumeur‚ 61ans‚
Posté(e)

60 ans de magouille politicienne dans la politique de la ville. Ca ne veut pas dire grand chose ! Trop nébuleux ! Sur la criminalité, les comportements criminels sont différenciés selon certains critères : individus (âge et sexe), culture, instruction, éducation, origine ethnique, milieu de vie (ville - campagne - banlieue), selon appartenance à une bande ou non et ce à quoi elle s'identifie, selon personnalité du meneur ... Toutefois, on peut attribuer à certains groupes d'individus la commission de certains faits criminels (appropriation frauduleuse aggravée ou non, trafic de stupéfiants - violences à caractère raciste). On peut aussi imaginer que certains faits criminels sont commis en réponse à d'autres ... Vaste sujet. J'insiste cependant sur le rôle éducatif de la famille et les valeurs morales existantes ou acquises dans cette structure la plus réduite.

Newseven a raison ; bien des comportements criminels ne sont pas cités pour ne pas "blamer". Mais les gens ne sont pas dupes : ils voient.

"""bien des comportements criminels ne sont pas cités pour ne pas "blamer". Mais les gens ne sont pas dupes : ils voient.""

MAIS C' EST DINGUE !!! pas un jour sans un reportage, un article ou une infos sans que ce sujet ou l' amalgame immigration=délinquance ne se fasse !!!!

Oui il y a des violences dans les zones de bannissement, chez les pauvres dans les HLM,, dans des zones rurales !! Mais.... ce n' est pas génétique, ethnique ou liée à une certaine religion ! c' est un fait social !!!!!!!! mais bordel, tu viens d' où ????? moi, je viens de me sortir d' un quartier chaud (100 % gaulois pourtant !!) et j' ai vécu les bastons, les bandes des année 70/80 (puis 90/2000 mais avec du recul, de loin !!!! ) je suis l' un des 2 mecs du quartier (sur une petite 40 de mon age !) à ne pas avoir fait de zonzon !!! c' est grầce à ma conscience de classe très développés et mes entraineurs de rugby (15 ans dont 7 ans de haut niveau !) que je me suis sorti de la zone !

tu sais rien de nos vies dans les quartiers pauvres ( j' ai vécu 15 ans dans une zup multicolore et avec tant de bons potes !) !! tu ne sais rien sur le pourquoi de ce besoin de bande et les raisons de la haine envers l' autre : celui qui n' est pas du coin !!!

tes propos nient ce que j' ai connu, ce que j' ai lu et ne font que noyer le poisson ! je me répéte : la délinquance n' est pas ethnique, génétique ou liée à une certaine religion !

as tu entendu parler des "classes dangereuses" ??? as tu entendu parlé de ce que les politicards et les journaleux de droite écrivaient dans les années 1880 / 1930 sur les voyous, les zones dangereuses dans les banlieux ??????????????????

expliquer la délinquance par des paroles racistes, c 'est se rendre complice de ceux qui régentent notre monde et nos vies !

Pour une fois ça fait changement. Depuis des années les violences urbaines gratuites ou ciblées sont plutôt l'apanage de gens défendus par la gauche...

ta réponses te vaux une année de cotise gratos au FN ou à l' oeuvre française , selon ton choix !

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Membre, 51ans Posté(e)
Fiphi Membre 913 messages
Baby Forumeur‚ 51ans‚
Posté(e)

"""bien des comportements criminels ne sont pas cités pour ne pas "blamer". Mais les gens ne sont pas dupes : ils voient.""

MAIS C' EST DINGUE !!! pas un jour sans un reportage, un article ou une infos sans que ce sujet ou l' amalgame immigration=délinquance ne se fasse !!!!

Oui il y a des violences dans les zones de bannissement, chez les pauvres dans les HLM,, dans des zones rurales !! Mais.... ce n' est pas génétique, ethnique ou liée à une certaine religion ! c' est un fait social !!!!!!!! mais bordel, tu viens d' où ????? moi, je viens de me sortir d' un quartier chaud (100 % gaulois pourtant !!) et j' ai vécu les bastons, les bandes des année 70/80 (puis 90/2000 mais avec du recul, de loin !!!! ) je suis l' un des 2 mecs du quartier (sur une petite 40 de mon age !) à ne pas avoir fait de zonzon !!! c' est grầce à ma conscience de classe très développés et mes entraineurs de rugby (15 ans dont 7 ans de haut niveau !) que je me suis sorti de la zone !

tu sais rien de nos vies dans les quartiers pauvres ( j' ai vécu 15 ans dans une zup multicolore et avec tant de bons potes !) !! tu ne sais rien sur le pourquoi de ce besoin de bande et les raisons de la haine envers l' autre : celui qui n' est pas du coin !!!

tes propos nient ce que j' ai connu, ce que j' ai lu et ne font que noyer le poisson ! je me répéte : la délinquance n' est pas ethnique, génétique ou liée à une certaine religion !

as tu entendu parler des "classes dangereuses" ??? as tu entendu parlé de ce que les politicards et les journaleux de droite écrivaient dans les années 1880 / 1930 sur les voyous, les zones dangereuses dans les banlieux ??????????????????

expliquer la délinquance par des paroles racistes, c 'est se rendre complice de ceux qui régentent notre monde et nos vies !

ta réponses te vaux une année de cotise gratos au FN ou à l' oeuvre française , selon ton choix !

Aucun phénomène n'explique tout. Le fait social est un sujet vaste (nombreuses études), lorsqu'on dit cela, on ne dit rien !

Voici un postulat qui servira de point de départ : chaque société, chaque système social, produit une certaine quantité de conduites déviantes et d'infractions, les unes sanctionnées par des mesures de régulations sociales (coutumes), les autres, par les mesures administrées par la justice. La qualité de ces conduites et de ces infractions varie, sinon absolument, du moins très considérablement. La vie en société (en groupe) exige des règles ; la liberté de l'homme implique la possibilité de leur transgression. Voici l'équation simple qui nous sert de postulat :

Dans chaque société, il existe une combinaison unique entre la structure sociale (distribution par l'âge, le sexe, la division du travail social, la mobilité sociale et géographique, etc.), la culture (us et coutumes, valeurs et normes) et la personnalité de base (profils psychologiques de droits acquis par la socialisation et l'inculturation (voir : diverses classifications comme celles de Riesman (1964) ou de Kohlberg (1975), entre autres ». C'est le degré d’intégration de ces divers éléments autour des valeurs culturelles qui leur donnent une signification aussi bien fonctionnelle (utilitaire) que morale (adhésion fibre des individus) qui permet d'établir une typologie des sociétés.

Dans les sociétés intégrées (A), il y a harmonie, non exempte de tensions, évidemment, entre les valeurs sociales et individuelles, les moeurs des groupes composant la société et les règles, les lois qui régissent ou sanctionnent les comportements individuels ou collectifs. Il y a une corrélation et une harmonie entre les mécanismes de régulation sociale, les rouages des réglementations ou législations régissant les conduites (Szabo, 1978).

Ces sociétés peuvent appartenir à l'ère industrielle, pré ou post-industrielle. Par exemple, une partie importante des sociétés traditionnelles à caractère rural d’Afrique et d'Asie peuvent être classifiées parmi les sociétés intégrées. Il en va de même du Japon parmi les sociétés déjà entrées dans l'ère post-industrielle et des pays socialistes où le marxisme-léninisme est une doctrine d'État, et qui se partagent entre les pays appartenant à l'ère industrielle (l'Europe de l'Est) ou des sociétés pré-industrielles (pays socialistes d'Afrique, d'Asie ou d'Amérique).

Dans les sociétés partiellement intégrées (B) se manifestent non seulement des tensions mais des contradictions entre les valeurs, les normes et les conduites individuelles ou collectives. Si le désaccord entre groupes et individus divers concernant les valeurs ne sont pas insurmontables au niveau des principes, les interprétations données peuvent varier considérablement et peuvent constituer ainsi des sources de conflits nombreuses. Si la corrélation et l'harmonie entre les mécanismes de régulation sociale et les rouages de l'administration de la justice ne sont pas rompues, elles présentent des ratés et des distorsions donnant naissance à de nombreuses dysfonctions.

La grande majorité des pays occidentaux appartient à ce type de sociétés qui se situent surtout à l'ère post-industrielle. La quasi-totalité d’Amérique latine s'y apparente ainsi que plusieurs pays d'Asie tels que la Malaisie, Singapour, la Corée du Sud, certaines régions du sub-continent indien et de l'Insulinde et les régions très urbanisées d'Afrique au Sud du Sahara.

Enfin, le type de sociétés non-intégrées © se caractérisent par des oppositions apparemment insurmontables entre les valeurs, les normes qui, contradictoires les unes par rapport aux autres, inspirent des groupes, des mœurs qui déterminent des conduites incompatibles, conflictuelles, contradictoires les unes par rapport aux autres. Dans ces sociétés, ne peut exister une harmonie pré-établie entre les valeurs motivant les conduites, justifiant des normes et des mécanismes de régulation sociale et judiciaire. Ou plutôt, l'harmonie existe au niveau de chacune des « sociétés » qui composent la société globale qui n'est plus tenue ensemble par aucun lien s'appuyant sur une' culture commune et partagée.

Les conflits endémiques qui caractérisent les sociétés non-intégrées empêchent leur perpétuation. Les sociétés que l'on peut classifier comme appartenant à ce type, représentent des collectivités des ères pré ou post-industrielles, des sociétés industrielles à un certain moment de leur histoire. La société française durant les événements de mai 1968, la société des Etats-Unis devant la phase finale de la guerre du Vietnam, les sociétés sud-américaines révolutionnaires ou contre-révolutionnaires évoquent l'image de ce type de société. En fait, c'est une situation pré-révolutionnaire à laquelle succède assez rapidement, une consolidation due à la révolution ou à la contre-révolution.

Dans sa thèse de doctorat De la division du travail social (1893), Émile Durkheim analyse les conditions du passage de la société traditionnelle à la société industrialisée et s’interroge sur les conséquences de cette évolution sur le lien social. Il observe que dans les sociétés modernes, le processus de différenciation sociale, caractérisé par le passage d’une solidarité mécanique (où la division du travail est peu poussée et les échanges réduits) à une solidarité organique (marquée par une forte spécialisation et des échanges nombreux), a fait naître des situations croissantes de dérèglement social et de déviance (criminalité, suicide, etc.). Pour Durkheim, la complexité croissante des rapports sociaux a eu pour effet l’effacement de la conscience collective — c’est-à-dire l’ensemble des croyances et des sentiments qui assurait le lien entre les membres d’une même société — au profit des consciences individuelles. Les normes sociales qui maintenaient la cohésion du groupe ne peuvent plus s’exercer efficacement et les progrès de l’individualisme font se multiplier comportements déviants et situations d’isolement social.

C’est pour décrire cette carence partielle de réglementation des relations entre les organes de la société que Durkheim a recours au terme d’« anomie », dont l’étymologie signifie absence de normes, de règles ou de lois. Le « suicide anomique », qu’il analyse dans le Suicide (1897), fait ainsi référence à une régulation insuffisante, par les règles sociales, des désirs individuels : en raison de la disparition des régulations traditionnelles, de nombreux individus voient leurs horizons s’élargir mais peuvent aussi devenir victimes de cette « crise de l’infini », née de l’inadéquation entre des désirs désormais illimités et l’absence d’objectifs précis à atteindre. Soulignant les dangers que peut faire peser sur les sociétés modernes la division du travail, en particulier l’affaiblissement des solidarités, Durkheim insiste sur la nécessité de soutenir les instances capables d’affermir le lien social. Il assigne ce rôle en particulier aux groupes professionnels et aux corporations, qu’il juge à même de renforcer la cohésion entre l’État et les individus et la solidarité au sein des organisations.

Merton s’est rendu compte que les individus dans une société agissent en fonction d’objectifs grâce à des moyens. Par exemple dans les années 50 aux États-Unis beaucoup d’individus ont comme objectif de s’enrichir mais Merton constate que de nombreux individus n’ont pas les moyens de le faire (manque d'argent, d'éducation, etc. ).

La représentation structuro-functionnelle de Merton de la déviance et l'anomie.

Il constate que ces individus vont alors utiliser des moyens illégaux pour atteindre le but de l’enrichissement personnel; il les appelle innovateurs même si ceux-ci sont considérés comme des criminels. Il a refusé la connotation morale pour mettre en avant ces individus. En les valorisant, il déplace le problème de la criminalité. L’origine du problème se trouve dans la vie sociale, exemple aux États-Unis l’enrichissement personnel avec des moyens différents selon les individus.

Il est à l'origine de la notion de dysfonction sociale, lorsque les conséquences d’un fait social empêchent le système de s’adapter et risquent de rendre difficile ou impossible son maintien. Par exemple la criminalité urbaine entraine des conséquences dysfonctionnelles (insécurité, dégradation etc.).

Cinq comportements individuels divers peuvent être envisagés selon la thorie de merton :

1) Le conformisme : Acceptation corrélative des buts et des moyens. Concours à la stabilité de la société. Corrélation d'un ensemble de valeurs communes.

2) L'innovation : Mode d'adaptation de celui qui accepte les buts, les objectifs mais qui en réfutent les moyens. Cette attitude prédispose à un comportement déviant. Merton distingue deux processus selon que le sujet évolue dans

- un milieu favorisé : pression forte ou prédomine l'argent, le pouvoir – distinction atténuer entre le bien et le mal, entre moyens légitimes et moyens efficaces

- un milieu pauvre : pratiquement impossible d'atteindre les objectifs avec les moyens honnêtes. Nouvelle corrélation entre pauvreté et crime. La pauvreté n'est pas la même partout, elle trouve sa raison dans la différence des structures sociales. Occident, marque de la réussite uniforme. En Asie, chaque couche sociale a ses propres symboles de la réussite.

3) Le ritualisme : Le ritualiste a la liberté de pensée necessaire à une redéfinition des objectifs de la société. Au lieu de s'approprier les objectifs sociaux officiels, il les a redéfini pour les ramener en deça de ses objectifs accessibles au point que ses propres aspirations sont satisfaites. Il se contente de ce qu'il a et échappe aux ambitions insatiables.

Le ritualiste tient à la fois du « déviant » et du conformiste parce qu'il n'accepte pas les buts sociaux que la société encourage d'imiter mais se rapproche du conformiste dans le sens qu'il ne dénature pas les objectifs sociaux, il les rogne.

Comportement fréquent dans la classe moyenne inférieure. Sujet pris dans un étau.

4) L'évasion: Il a abandonné, répudié tous les objectifs sociaux et les moyens recommandés. Il souligne le monde « frelaté » qui l'entoure. L'évadé fait figure d'insoumis.

5) La rebellion : Type d'adaptation sociale de celui qui récuse les objectifs et les moyens offerts par la société dans laquelle il est. Point commun avec l'évadé. La différence réside en ce que le rebelle ne se réfugie pas dans l'imaginaire, passe à l'action. Rebellion ferment d'anomie, de délinquance. La rebellion aboutit à l'effndrement de la structure sociale, provoquée par l'organisation des rebelles en des groupes qui se disent révolutionnaires.

Edwin Sutherland a formulé une théorie générale du comportement criminel en termes de transmission culturelle. Il publiera sa thèse dans un livre, paru en 1947, sous le titre de Principes de criminologie. Dans cet ouvrage, il postule que le comportement criminel s'apprend au contact d'autres individus par un processus de communication, principalement dans des petits groupes. Cet apprentissage comporte 2 phases :

1. un apprentissage des technique qui sont nécessaires pour commettre l'infraction.

2. un apprentissage de l'orientation des mobiles, des pulsion, des rationalisation et des attitudes nécessaires pour permettre l'infraction. Ce sont ce qu'on appelle classiquement les « bonnes raisons » pour commettre l'infraction.

Le second apprentissage est surtout issu du principe de l'« association différentielle ». Il s'agit d'un processus d'interprétation (favorable ou non) que l'individu fait des dispositions légales. Si les interprétations sont favorables à la transgression de la loi, l'individu est susceptible de devenir un délinquant.

Sutherland insiste, toutefois, qu'il ne parle pas d'associations entre criminels et d'associations entre non criminels. Il s'agit d'associations entre interprétations favorables à la transgression et d'associations défavorable. Il va donc que diverses formes de comportements criminels peuvent être défavorables pour un délinquant : il s’agit là d'un voleur qui est contre le meurtre. L'inverse est aussi possible chez des personnes conformistes et respectables qui sont favorables a une attitudes pro-délictueuses : comme par exemple une fraude fiscale.

Le principe d'« association différentielle » est influencé par divers facteurs :

la fréquence : plus un individu est exposé au modèle criminel, plus le risque s’accroît de devenir un criminel ;

la durée : plus les contacts avec les modèles criminels sont longs et plus le risque s’accroît de les adopter pour son propre comportement ;

l'antériorité : elle exerce une influence décisive en ce sens qu’en règle générale, le comportement conformiste ou criminel développé dans l'enfance peut persister toute la vie. L’enfant peut être donc éduqué comme délinquant au sein même de sa famille d’origine durant son enfance ;

l'intensité : c’est ce qui se rapporte au prestige du modèle criminel ou non criminel ;

Donc:

1. S'il rapporte une gratification au comportement, qu'il soit légitime ou criminel, il sera répété.

2. Le comportement criminel est apprit tout comme le comportement approprié.

3. L'apprentissage de la conformité ou de la criminalité s'effectue selon le groupe de référence.

4. Le criminel doit apprendre à être un bon criminel comme un citoyen apprend à être un bon citoyen.

5. Un individu devient criminel parce qu'il est en présence de criminels, qu'il n'a pas de modèles autres ou que ceux-ci ne semblent pas aussi attrayant.

Sutherland insiste enfin sur le fait que les valeurs et besoins sont les mêmes pour le délinquant et le conformiste. C’est la culture globale qui est hétérogène et qui comporte des définitions contradictoires du même comportement, dont l’un est avalisé par le législateur. Les taux et la fréquence de chaque type de comportement criminel dépendent donc de la manière dont l’organisation sociale stimule ou inhibe l’association aux modèles criminels ou aux modèles non criminels.

Dans la théorie de Sutherland, on peut toutefois approcher 2 critiques : il escamote les problèmes de personnalité (il manque donc une analyse psychologique du délinquant) et il oublie les problèmes liés a la structure sociale (pourquoi il existe une culture délinquante a transmettre?)

On peut aussi considérer le fait délinquant d'un point moral - psychologique, en dehors du champ social ...

La délinquance n’est pas une maladie, elle se situe sur le plan moral. Elle est une altération de la conscience morale qui est, elle-même, le moteur de l’intégration et de la participation sociale. Elle se constitue en même temps que la personnalité du sujet.

IL peut arriver que la personnalité du sujet se développe en dehors de la socialisation. D’un point de vue psychologique la personnalité est normale mais d’un point de vue sociale elle est anormale.

6 principaux caractères de la psychologie délinquante

1. La rétraction du lien social : refus de la société et de toute participation sociale. Le délinquant éprouve une aversion pour toute vie socialisée et régulière. Il exprime cette aversion par le mépris pour l’autorité sociale (notables, les maitres, les vieux, la famille…). Il refuse toute responsabilité sociale, personnelle. Il vit à l’aise dans cette société y voyant une sorte de réalité qu’il peut exploiter mais qu’il a vidé de toute réalité humaine.

2. La puissance d’adaptation et la force du moi : proposition qui va à l’encontre des premières idées créditées à propos de la personnalité délinquante. Des analyses ont conclu à la faiblesse du moi délinquant, à son dysfonctionnement manifeste dans le manque de maitrise de ses pulsions, dans le manque d’horizon temporel… En réalité les études récentes ont montré que ce diagnostic procède en réalité d’une confusion ; pour conclure à la faiblesse du moi délinquant il suffit de confondre adaptation sociale qui est déficient et adaptation au réel qui est très développé.

Son sentiment intérieur est très fort, son moi est très fort mais le délinquant vit dans un monde hostile il est donc foncièrement inadapté mais sa mentalité fait qu’il développe une extrême vigilance et qui lui permet de s’adapter de s’ajuster parfaitement. Cette faculté d’adaptation s’accompagne d’un sentiment de toute puissance et de grande capacité en soi. Il ne subit aucune inhibition ni de nature sociale, ni de nature morale. Ceci pour la raison que le moi du délinquant ne s’est jamais ouvert aux autres, décentré vers les autres (il ne s’est jamais référé à un système de valeurs).

3. L’intolérance à la frustration : notion de restrictions, de contraintes que la société impose. La capacité à admettre ces contraintes est un des aspects majeurs d’une bonne socialisation. Le délinquant au contraire refuse ces frustrations. Il choisit de réaliser ses désirs hic et nunc. Il choisit de vivre de manière égocentrique : il rejette les barrières. Tout interdit, opposition, remontrance lui apparait comme une injustice, une vexation.

Ce comportement fait souvent dire que le délinquant est impulsif mais ce n’est pas exact : près de 65% de délinquants ont un contrôle personnel très fort (contraire de l’impulsivité).

On peut souligner cette capacité souvent développée le délinquant de différer ses désirs pour obtenir une meilleure satisfaction : il est capable de préparer de longue main l’infraction qu’il va commettre.

S’il abhorre le travail, il est capable de travailler à son forfait. Ce temps qu’il se donne n’a qu’une fonction de temporalité alors l’honnête homme diffère ses désirs pour des raisons morales, des valeurs…

4. L’hypo génitalité et affirmation de soi : la volonté de puissance est la caractéristique normale d’un moi normal. Cette affirmation de soi et cette volonté de toute puissance deviennent criminogènes lorsqu’elles passent par la négation de l’autre. IL y a de la part du délinquant une agressivité latente avec l’autorité, qui se conjugue avec l’intolérance à la frustration et qui le rend plus fort, insusceptible d’accepter les remontrances, les obligations. C’est la raison pour laquelle, les admonestations sont sans grand effet, les sanctions ne produisent pas les effets escomptés. IL y a un coté inamendable chez le délinquant (elles n’ont pas de sens).

Cette volonté de puissance a pour raison l’hypo génitalité du délinquant : l’appétit de puissance emporte sur la signification de la sexualité : Il dévalorise le lien sexuel en tant que lien. Le délinquant associe cette agressivité à l’indifférence affective de l’autre et s’il accepte la sexualité ce n’est que comme besoin physiologique et/ou lucrative : il va exalter tout ce qui signifie domination (non conformisme, son autonomie, son courage vis-à-vis de la société).

L’agressivité qui procède de la volonté de puissante est différente du sentiment de haine.

Le législateur l’a repéré : l’agressivité n’a pas de cible élue, elle rend le délinquant capable de s’en prendre à n’importe et n’importe quoi. La haine au contraire a une cible élue, une victime d’élection souvent unique (criminel par passion). Le législateur pénal a pris acte de cette différence par sa clémence dans le traitement des criminels par passion car ils ne sont pas dangereux par opposition à la sévérité aggravée de la peine pour les terroristes.

5. La légitimation de l’action : c’est un des éléments les plus importants de la psychologie criminelle : vrai critère de la délinquance. Cette caractéristique procède du sentiment d’injustice subie et qui s’exacerbe chez le délinquant. Le fait de se considérer comme une victime de l’injustice fait que le délinquant en commettant son forfait ne fait que rétablir le droit, en combattant l’injustice. Ces actes sont donc légitimes. IL n’est donc pas en mesure d’éprouver de la culpabilité. Cette légitimation de l’action ouvre une dérivation intéressante sur le thème du justicier. Il est en marge du droit au nom de la justice. Le justicier lorsqu’il a réussi l’acte illégal a le sentiment d’avoir bien fait.

6. L’égocentrisme éthique : se définit comme la promotion des motivations propres du sujet au rang de valeurs et de principes d’actions. IL va faire que le sujet va se donner à lui-même sa propre échelle de valeurs.

Ces valeurs n’en ont que le nom car ce qui fait le propre d’une valeur authentique c’est d’être transcendante. C’est-à-dire que dans la valeur qu’il reconnait le sujet reconnait l’obligation de s’y soumettre. Au contraire, ces prétendues valeurs qui naissent de l’égocentrisme éthique, sont purement fonctionnelles, elles servent à organiser les comportements, les actes du sujet. Il ne s’y sent pas le moins du monde subordonné (il est le maitre de la valeur). L’égocentrisme éthique est donc au service de l’agressivité du délinquant.

L’ensemble de ces caractères et en particulier le dernier trouvent sa source dans l’histoire personnelle du délinquant : la genèse du délinquant.

J'ai évoqué de manière générale le phénomène criminel dans mon précédent post. En aucun cas je n'ai associé le comportement criminel à la race. Le fait criminel se retrouve chez certaines catégories ethniques selon la manière dont ils se situent dans notre société (acceptation des valeurs, de la loi, du mode de vie, de nos conceptions du travail ...). En aucun cas, je n'ai fait usage de paroles racistes.

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Invité cthulhu
Invités, Posté(e)
Invité cthulhu
Invité cthulhu Invités 0 message
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C'est de toi ce bon résumé de sociologie ? Ça me fait bizarre de lire un truc intelligent sur la délinquance :mouai:

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Membre, 61ans Posté(e)
grandfred Membre 15 741 messages
Baby Forumeur‚ 61ans‚
Posté(e)

Aucun phénomène n'explique tout. Le fait social est un sujet vaste (nombreuses études), lorsqu'on dit cela, on ne dit rien !

Voici un postulat qui servira de point de départ : chaque société, chaque système social, produit une certaine quantité de conduites déviantes et d'infractions, les unes sanctionnées par des mesures de régulations sociales (coutumes), les autres, par les mesures administrées par la justice. La qualité de ces conduites et de ces infractions varie, sinon absolument, du moins très considérablement. La vie en société (en groupe) exige des règles ; la liberté de l'homme implique la possibilité de leur transgression. Voici l'équation simple qui nous sert de postulat :

Dans chaque société, il existe une combinaison unique entre la structure sociale (distribution par l'âge, le sexe, la division du travail social, la mobilité sociale et géographique, etc.), la culture (us et coutumes, valeurs et normes) et la personnalité de base (profils psychologiques de droits acquis par la socialisation et l'inculturation (voir : diverses classifications comme celles de Riesman (1964) ou de Kohlberg (1975), entre autres ». C'est le degré d’intégration de ces divers éléments autour des valeurs culturelles qui leur donnent une signification aussi bien fonctionnelle (utilitaire) que morale (adhésion fibre des individus) qui permet d'établir une typologie des sociétés.

Dans les sociétés intégrées (A), il y a harmonie, non exempte de tensions, évidemment, entre les valeurs sociales et individuelles, les moeurs des groupes composant la société et les règles, les lois qui régissent ou sanctionnent les comportements individuels ou collectifs. Il y a une corrélation et une harmonie entre les mécanismes de régulation sociale, les rouages des réglementations ou législations régissant les conduites (Szabo, 1978).

Ces sociétés peuvent appartenir à l'ère industrielle, pré ou post-industrielle. Par exemple, une partie importante des sociétés traditionnelles à caractère rural d’Afrique et d'Asie peuvent être classifiées parmi les sociétés intégrées. Il en va de même du Japon parmi les sociétés déjà entrées dans l'ère post-industrielle et des pays socialistes où le marxisme-léninisme est une doctrine d'État, et qui se partagent entre les pays appartenant à l'ère industrielle (l'Europe de l'Est) ou des sociétés pré-industrielles (pays socialistes d'Afrique, d'Asie ou d'Amérique).

Dans les sociétés partiellement intégrées (B) se manifestent non seulement des tensions mais des contradictions entre les valeurs, les normes et les conduites individuelles ou collectives. Si le désaccord entre groupes et individus divers concernant les valeurs ne sont pas insurmontables au niveau des principes, les interprétations données peuvent varier considérablement et peuvent constituer ainsi des sources de conflits nombreuses. Si la corrélation et l'harmonie entre les mécanismes de régulation sociale et les rouages de l'administration de la justice ne sont pas rompues, elles présentent des ratés et des distorsions donnant naissance à de nombreuses dysfonctions.

La grande majorité des pays occidentaux appartient à ce type de sociétés qui se situent surtout à l'ère post-industrielle. La quasi-totalité d’Amérique latine s'y apparente ainsi que plusieurs pays d'Asie tels que la Malaisie, Singapour, la Corée du Sud, certaines régions du sub-continent indien et de l'Insulinde et les régions très urbanisées d'Afrique au Sud du Sahara.

Enfin, le type de sociétés non-intégrées © se caractérisent par des oppositions apparemment insurmontables entre les valeurs, les normes qui, contradictoires les unes par rapport aux autres, inspirent des groupes, des mœurs qui déterminent des conduites incompatibles, conflictuelles, contradictoires les unes par rapport aux autres. Dans ces sociétés, ne peut exister une harmonie pré-établie entre les valeurs motivant les conduites, justifiant des normes et des mécanismes de régulation sociale et judiciaire. Ou plutôt, l'harmonie existe au niveau de chacune des « sociétés » qui composent la société globale qui n'est plus tenue ensemble par aucun lien s'appuyant sur une' culture commune et partagée.

Les conflits endémiques qui caractérisent les sociétés non-intégrées empêchent leur perpétuation. Les sociétés que l'on peut classifier comme appartenant à ce type, représentent des collectivités des ères pré ou post-industrielles, des sociétés industrielles à un certain moment de leur histoire. La société française durant les événements de mai 1968, la société des Etats-Unis devant la phase finale de la guerre du Vietnam, les sociétés sud-américaines révolutionnaires ou contre-révolutionnaires évoquent l'image de ce type de société. En fait, c'est une situation pré-révolutionnaire à laquelle succède assez rapidement, une consolidation due à la révolution ou à la contre-révolution.

Dans sa thèse de doctorat De la division du travail social (1893), Émile Durkheim analyse les conditions du passage de la société traditionnelle à la société industrialisée et s’interroge sur les conséquences de cette évolution sur le lien social. Il observe que dans les sociétés modernes, le processus de différenciation sociale, caractérisé par le passage d’une solidarité mécanique (où la division du travail est peu poussée et les échanges réduits) à une solidarité organique (marquée par une forte spécialisation et des échanges nombreux), a fait naître des situations croissantes de dérèglement social et de déviance (criminalité, suicide, etc.). Pour Durkheim, la complexité croissante des rapports sociaux a eu pour effet l’effacement de la conscience collective — c’est-à-dire l’ensemble des croyances et des sentiments qui assurait le lien entre les membres d’une même société — au profit des consciences individuelles. Les normes sociales qui maintenaient la cohésion du groupe ne peuvent plus s’exercer efficacement et les progrès de l’individualisme font se multiplier comportements déviants et situations d’isolement social.

C’est pour décrire cette carence partielle de réglementation des relations entre les organes de la société que Durkheim a recours au terme d’« anomie », dont l’étymologie signifie absence de normes, de règles ou de lois. Le « suicide anomique », qu’il analyse dans le Suicide (1897), fait ainsi référence à une régulation insuffisante, par les règles sociales, des désirs individuels : en raison de la disparition des régulations traditionnelles, de nombreux individus voient leurs horizons s’élargir mais peuvent aussi devenir victimes de cette « crise de l’infini », née de l’inadéquation entre des désirs désormais illimités et l’absence d’objectifs précis à atteindre. Soulignant les dangers que peut faire peser sur les sociétés modernes la division du travail, en particulier l’affaiblissement des solidarités, Durkheim insiste sur la nécessité de soutenir les instances capables d’affermir le lien social. Il assigne ce rôle en particulier aux groupes professionnels et aux corporations, qu’il juge à même de renforcer la cohésion entre l’État et les individus et la solidarité au sein des organisations.

Merton s’est rendu compte que les individus dans une société agissent en fonction d’objectifs grâce à des moyens. Par exemple dans les années 50 aux États-Unis beaucoup d’individus ont comme objectif de s’enrichir mais Merton constate que de nombreux individus n’ont pas les moyens de le faire (manque d'argent, d'éducation, etc. ).

La représentation structuro-functionnelle de Merton de la déviance et l'anomie.

Il constate que ces individus vont alors utiliser des moyens illégaux pour atteindre le but de l’enrichissement personnel; il les appelle innovateurs même si ceux-ci sont considérés comme des criminels. Il a refusé la connotation morale pour mettre en avant ces individus. En les valorisant, il déplace le problème de la criminalité. L’origine du problème se trouve dans la vie sociale, exemple aux États-Unis l’enrichissement personnel avec des moyens différents selon les individus.

Il est à l'origine de la notion de dysfonction sociale, lorsque les conséquences d’un fait social empêchent le système de s’adapter et risquent de rendre difficile ou impossible son maintien. Par exemple la criminalité urbaine entraine des conséquences dysfonctionnelles (insécurité, dégradation etc.).

Cinq comportements individuels divers peuvent être envisagés selon la thorie de merton :

1) Le conformisme : Acceptation corrélative des buts et des moyens. Concours à la stabilité de la société. Corrélation d'un ensemble de valeurs communes.

2) L'innovation : Mode d'adaptation de celui qui accepte les buts, les objectifs mais qui en réfutent les moyens. Cette attitude prédispose à un comportement déviant. Merton distingue deux processus selon que le sujet évolue dans

- un milieu favorisé : pression forte ou prédomine l'argent, le pouvoir – distinction atténuer entre le bien et le mal, entre moyens légitimes et moyens efficaces

- un milieu pauvre : pratiquement impossible d'atteindre les objectifs avec les moyens honnêtes. Nouvelle corrélation entre pauvreté et crime. La pauvreté n'est pas la même partout, elle trouve sa raison dans la différence des structures sociales. Occident, marque de la réussite uniforme. En Asie, chaque couche sociale a ses propres symboles de la réussite.

3) Le ritualisme : Le ritualiste a la liberté de pensée necessaire à une redéfinition des objectifs de la société. Au lieu de s'approprier les objectifs sociaux officiels, il les a redéfini pour les ramener en deça de ses objectifs accessibles au point que ses propres aspirations sont satisfaites. Il se contente de ce qu'il a et échappe aux ambitions insatiables.

Le ritualiste tient à la fois du « déviant » et du conformiste parce qu'il n'accepte pas les buts sociaux que la société encourage d'imiter mais se rapproche du conformiste dans le sens qu'il ne dénature pas les objectifs sociaux, il les rogne.

Comportement fréquent dans la classe moyenne inférieure. Sujet pris dans un étau.

4) L'évasion: Il a abandonné, répudié tous les objectifs sociaux et les moyens recommandés. Il souligne le monde « frelaté » qui l'entoure. L'évadé fait figure d'insoumis.

5) La rebellion : Type d'adaptation sociale de celui qui récuse les objectifs et les moyens offerts par la société dans laquelle il est. Point commun avec l'évadé. La différence réside en ce que le rebelle ne se réfugie pas dans l'imaginaire, passe à l'action. Rebellion ferment d'anomie, de délinquance. La rebellion aboutit à l'effndrement de la structure sociale, provoquée par l'organisation des rebelles en des groupes qui se disent révolutionnaires.

Edwin Sutherland a formulé une théorie générale du comportement criminel en termes de transmission culturelle. Il publiera sa thèse dans un livre, paru en 1947, sous le titre de Principes de criminologie. Dans cet ouvrage, il postule que le comportement criminel s'apprend au contact d'autres individus par un processus de communication, principalement dans des petits groupes. Cet apprentissage comporte 2 phases :

1. un apprentissage des technique qui sont nécessaires pour commettre l'infraction.

2. un apprentissage de l'orientation des mobiles, des pulsion, des rationalisation et des attitudes nécessaires pour permettre l'infraction. Ce sont ce qu'on appelle classiquement les « bonnes raisons » pour commettre l'infraction.

Le second apprentissage est surtout issu du principe de l'« association différentielle ». Il s'agit d'un processus d'interprétation (favorable ou non) que l'individu fait des dispositions légales. Si les interprétations sont favorables à la transgression de la loi, l'individu est susceptible de devenir un délinquant.

Sutherland insiste, toutefois, qu'il ne parle pas d'associations entre criminels et d'associations entre non criminels. Il s'agit d'associations entre interprétations favorables à la transgression et d'associations défavorable. Il va donc que diverses formes de comportements criminels peuvent être défavorables pour un délinquant : il s’agit là d'un voleur qui est contre le meurtre. L'inverse est aussi possible chez des personnes conformistes et respectables qui sont favorables a une attitudes pro-délictueuses : comme par exemple une fraude fiscale.

Le principe d'« association différentielle » est influencé par divers facteurs :

la fréquence : plus un individu est exposé au modèle criminel, plus le risque s’accroît de devenir un criminel ;

la durée : plus les contacts avec les modèles criminels sont longs et plus le risque s’accroît de les adopter pour son propre comportement ;

l'antériorité : elle exerce une influence décisive en ce sens qu’en règle générale, le comportement conformiste ou criminel développé dans l'enfance peut persister toute la vie. L’enfant peut être donc éduqué comme délinquant au sein même de sa famille d’origine durant son enfance ;

l'intensité : c’est ce qui se rapporte au prestige du modèle criminel ou non criminel ;

Donc:

1. S'il rapporte une gratification au comportement, qu'il soit légitime ou criminel, il sera répété.

2. Le comportement criminel est apprit tout comme le comportement approprié.

3. L'apprentissage de la conformité ou de la criminalité s'effectue selon le groupe de référence.

4. Le criminel doit apprendre à être un bon criminel comme un citoyen apprend à être un bon citoyen.

5. Un individu devient criminel parce qu'il est en présence de criminels, qu'il n'a pas de modèles autres ou que ceux-ci ne semblent pas aussi attrayant.

Sutherland insiste enfin sur le fait que les valeurs et besoins sont les mêmes pour le délinquant et le conformiste. C’est la culture globale qui est hétérogène et qui comporte des définitions contradictoires du même comportement, dont l’un est avalisé par le législateur. Les taux et la fréquence de chaque type de comportement criminel dépendent donc de la manière dont l’organisation sociale stimule ou inhibe l’association aux modèles criminels ou aux modèles non criminels.

Dans la théorie de Sutherland, on peut toutefois approcher 2 critiques : il escamote les problèmes de personnalité (il manque donc une analyse psychologique du délinquant) et il oublie les problèmes liés a la structure sociale (pourquoi il existe une culture délinquante a transmettre?)

On peut aussi considérer le fait délinquant d'un point moral - psychologique, en dehors du champ social ...

La délinquance n’est pas une maladie, elle se situe sur le plan moral. Elle est une altération de la conscience morale qui est, elle-même, le moteur de l’intégration et de la participation sociale. Elle se constitue en même temps que la personnalité du sujet.

IL peut arriver que la personnalité du sujet se développe en dehors de la socialisation. D’un point de vue psychologique la personnalité est normale mais d’un point de vue sociale elle est anormale.

6 principaux caractères de la psychologie délinquante

1. La rétraction du lien social : refus de la société et de toute participation sociale. Le délinquant éprouve une aversion pour toute vie socialisée et régulière. Il exprime cette aversion par le mépris pour l’autorité sociale (notables, les maitres, les vieux, la famille…). Il refuse toute responsabilité sociale, personnelle. Il vit à l’aise dans cette société y voyant une sorte de réalité qu’il peut exploiter mais qu’il a vidé de toute réalité humaine.

2. La puissance d’adaptation et la force du moi : proposition qui va à l’encontre des premières idées créditées à propos de la personnalité délinquante. Des analyses ont conclu à la faiblesse du moi délinquant, à son dysfonctionnement manifeste dans le manque de maitrise de ses pulsions, dans le manque d’horizon temporel… En réalité les études récentes ont montré que ce diagnostic procède en réalité d’une confusion ; pour conclure à la faiblesse du moi délinquant il suffit de confondre adaptation sociale qui est déficient et adaptation au réel qui est très développé.

Son sentiment intérieur est très fort, son moi est très fort mais le délinquant vit dans un monde hostile il est donc foncièrement inadapté mais sa mentalité fait qu’il développe une extrême vigilance et qui lui permet de s’adapter de s’ajuster parfaitement. Cette faculté d’adaptation s’accompagne d’un sentiment de toute puissance et de grande capacité en soi. Il ne subit aucune inhibition ni de nature sociale, ni de nature morale. Ceci pour la raison que le moi du délinquant ne s’est jamais ouvert aux autres, décentré vers les autres (il ne s’est jamais référé à un système de valeurs).

3. L’intolérance à la frustration : notion de restrictions, de contraintes que la société impose. La capacité à admettre ces contraintes est un des aspects majeurs d’une bonne socialisation. Le délinquant au contraire refuse ces frustrations. Il choisit de réaliser ses désirs hic et nunc. Il choisit de vivre de manière égocentrique : il rejette les barrières. Tout interdit, opposition, remontrance lui apparait comme une injustice, une vexation.

Ce comportement fait souvent dire que le délinquant est impulsif mais ce n’est pas exact : près de 65% de délinquants ont un contrôle personnel très fort (contraire de l’impulsivité).

On peut souligner cette capacité souvent développée le délinquant de différer ses désirs pour obtenir une meilleure satisfaction : il est capable de préparer de longue main l’infraction qu’il va commettre.

S’il abhorre le travail, il est capable de travailler à son forfait. Ce temps qu’il se donne n’a qu’une fonction de temporalité alors l’honnête homme diffère ses désirs pour des raisons morales, des valeurs…

4. L’hypo génitalité et affirmation de soi : la volonté de puissance est la caractéristique normale d’un moi normal. Cette affirmation de soi et cette volonté de toute puissance deviennent criminogènes lorsqu’elles passent par la négation de l’autre. IL y a de la part du délinquant une agressivité latente avec l’autorité, qui se conjugue avec l’intolérance à la frustration et qui le rend plus fort, insusceptible d’accepter les remontrances, les obligations. C’est la raison pour laquelle, les admonestations sont sans grand effet, les sanctions ne produisent pas les effets escomptés. IL y a un coté inamendable chez le délinquant (elles n’ont pas de sens).

Cette volonté de puissance a pour raison l’hypo génitalité du délinquant : l’appétit de puissance emporte sur la signification de la sexualité : Il dévalorise le lien sexuel en tant que lien. Le délinquant associe cette agressivité à l’indifférence affective de l’autre et s’il accepte la sexualité ce n’est que comme besoin physiologique et/ou lucrative : il va exalter tout ce qui signifie domination (non conformisme, son autonomie, son courage vis-à-vis de la société).

L’agressivité qui procède de la volonté de puissante est différente du sentiment de haine.

Le législateur l’a repéré : l’agressivité n’a pas de cible élue, elle rend le délinquant capable de s’en prendre à n’importe et n’importe quoi. La haine au contraire a une cible élue, une victime d’élection souvent unique (criminel par passion). Le législateur pénal a pris acte de cette différence par sa clémence dans le traitement des criminels par passion car ils ne sont pas dangereux par opposition à la sévérité aggravée de la peine pour les terroristes.

5. La légitimation de l’action : c’est un des éléments les plus importants de la psychologie criminelle : vrai critère de la délinquance. Cette caractéristique procède du sentiment d’injustice subie et qui s’exacerbe chez le délinquant. Le fait de se considérer comme une victime de l’injustice fait que le délinquant en commettant son forfait ne fait que rétablir le droit, en combattant l’injustice. Ces actes sont donc légitimes. IL n’est donc pas en mesure d’éprouver de la culpabilité. Cette légitimation de l’action ouvre une dérivation intéressante sur le thème du justicier. Il est en marge du droit au nom de la justice. Le justicier lorsqu’il a réussi l’acte illégal a le sentiment d’avoir bien fait.

6. L’égocentrisme éthique : se définit comme la promotion des motivations propres du sujet au rang de valeurs et de principes d’actions. IL va faire que le sujet va se donner à lui-même sa propre échelle de valeurs.

Ces valeurs n’en ont que le nom car ce qui fait le propre d’une valeur authentique c’est d’être transcendante. C’est-à-dire que dans la valeur qu’il reconnait le sujet reconnait l’obligation de s’y soumettre. Au contraire, ces prétendues valeurs qui naissent de l’égocentrisme éthique, sont purement fonctionnelles, elles servent à organiser les comportements, les actes du sujet. Il ne s’y sent pas le moins du monde subordonné (il est le maitre de la valeur). L’égocentrisme éthique est donc au service de l’agressivité du délinquant.

L’ensemble de ces caractères et en particulier le dernier trouvent sa source dans l’histoire personnelle du délinquant : la genèse du délinquant.

J'ai évoqué de manière générale le phénomène criminel dans mon précédent post. En aucun cas je n'ai associé le comportement criminel à la race. Le fait criminel se retrouve chez certaines catégories ethniques selon la manière dont ils se situent dans notre société (acceptation des valeurs, de la loi, du mode de vie, de nos conceptions du travail ...). En aucun cas, je n'ai fait usage de paroles racistes.

sincèrement je n' ai pas envie ce matin de lire ce pavé ! je prends note de ton dernier paragraphe ! Par contre, ton long texte me fais déjà mal au crâne !!! je suis auto didacte ( j' ai obtenu l' équivalent du bac à 35 ans j' ai profité d' un licenciement pour passer un BTA en une année ) et j' ai des lacunes (ou des refus de me prendre la tête) dans cerains secteurs !

je vais prendre le temps de bien lire avant d' avoir une réélle opinion ! j' ai été un peu vite, un peu vif à ton avis ??? j' en suis désolé si j' ai porté un jugement faux sur ce que tu es !

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Membre, 54ans Posté(e)
tricephale Membre 1 650 messages
Baby Forumeur‚ 54ans‚
Posté(e)

bof

quelques groupuscules qui n'on pas un ancrage social très fort, comme les bandes ethniques des quartiers, n'est-ce pas ,

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Membre, 41ans Posté(e)
Rasputin Membre 9 messages
Baby Forumeur‚ 41ans‚
Posté(e)

Violence = Connerie humaine.

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Membre, On peut tromper mille fois mille personnes....., 39ans Posté(e)
Aroun Tazief Membre 3 970 messages
39ans‚ On peut tromper mille fois mille personnes.....,
Posté(e)

lire cet article et fouillez bien ce magnifique site :

http://rebellyon.inf...tte-a-Lyon.html

tu parle de la photo des deux nazillons avec Marine Le Pen ?

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Membre, 48ans Posté(e)
belzebut Membre 1 585 messages
Baby Forumeur‚ 48ans‚
Posté(e)

La police, la justice ferment les yeux car les effectifs et moyens sont aussi de plus en plus réduits. On ne peut pas d'un coté reclamer plus de controle et de l'autre moins de fonctionnaires. Il y a là une contradiction evidente.

salut,mdrrrrrrrrrrrrrr

tu n'as pas encore compris qu'on est dirigé par des élites qui ne comprennent rien,qui ne connaissent rien.

des lois,des lois et encore des lois,mais peut on les appliquer,trop de lois et peu de moyen,voilà le résultat,on se dirige vers un système a l'américaine si ça continue...........:sleep:

La police, la justice ferment les yeux car les effectifs et moyens sont aussi de plus en plus réduits. On ne peut pas d'un coté reclamer plus de controle et de l'autre moins de fonctionnaires. Il y a là une contradiction evidente.

salut,mdrrrrrrrrrrrrrr

tu n'as pas encore compris qu'on est dirigé par des élites qui ne comprennent rien,qui ne connaissent rien.

des lois,des lois et encore des lois,mais peut on les appliquer,trop de lois et peu de moyen,voilà le résultat,on se dirige vers un système a l'américaine si ça continue...........:sleep:

Violence = Connerie humaine.

connerie humaine égale inculte,lol :snif:

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